17 MAI 2020 – 5ème dimanche après Pâques

Le pape François annonce une semaine « Laudato si’ » du 16 au 24 mai prochain

Pour le cinquième anniversaire de l’encyclique Laudato si’ dédiée à la « sauvegarde de la maison commune », le Vatican encourage une semaine d’initiatives en faveur du climat. À cette occasion, le pape François se rendra dans une région italienne dévastée par la pollution illégale. (Xavier Le Normand, avec Vatican News). Maintenant à voir en fonction du déconfinement progressif en Italie ; toutefois l’appel reste lancé.

« Quel monde voulons-nous laisser à ceux qui viennent après nous, aux enfants qui grandissent aujourd’hui ? » C’est sur cette interrogation que le pape François ouvre une vidéo publiée le 3 mars par le Vatican et dédiée à l’annonce de la célébration d’une semaine Laudato si’, organisée du 16 au 24 mai prochain, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’encyclique éponyme et dédiée à l’environnement. (…)

« Je renouvelle mon appel pressant à répondre à la crise écologique », poursuit le pape dans son message vidéo (…). « La clameur de la terre et la clameur des pauvres ne peuvent pas durer plus longtemps. Prenons soin de la création, don de notre Dieu bon et créateur », exhorte encore le pape François… (…)  
(Extraits du site croire.la-croix.com)

Cette semaine veut faire réfléchir, imaginer, mettre en œuvre, dans la mesure du possible, des actions plus ambitieuses que jamais en faveur de la protection de la création. Notre unité pastorale invite ses paroissiens à promouvoir les initiatives organisées dans ce cadre.

Lien vers le message du pape : (cliquez ici)

En adéquation avec le message du pape François, le texte de Yannick D. paru dans Carillons de Lorraine n°6 de mars 2020, prémonitoire ???

Colère terrestre

Hé, ho, ouille, aïe aïe aïe !  Aidez-moi ! Aidez-moi ! Les humains m’assaillent !

Help me, help me, SOS !  Aidez-moi ! Aidez-moi ! Les humains m’agressent !

Qui donc entendra mon chant de détresse ?  Si ça continue comme ça, c’est à coups de hurlements et de sanglots que je vais les réveiller.  Pourtant, je fais ce que je peux pour les déstabiliser : tempêtes par- ci, tremblements par-là, tsunamis ici, canicules là-bas.  Pensez-vous qu’ils réagissent ?  Oh ! Ils ont bien la larme à l’œil lorsque leurs écrans plats leur font voir en boucle l’une ou l’autre victime.  Mais très vite, comme ils savent si bien le faire, ils passent à autre chose.  Les glaciers fondent, la banquise s’effrite, les incendies font rage et les abeilles perdent le nord : qui s’en soucie ?  Ils continuent de plus belle leur consommation effrénée qui flatte leur ego.

Mais moi, je n’en peux plus : je suis au bord du gouffre.  Il me semble que j’agonise … et je me sens si seule !!

Toi, là-haut, Toi qui dis avoir façonné ce bipède à ton image : ce n’est pas terrible comme résultat !! Permets-moi de douter de Tes compétences ! Tes plans avaient pourtant l’air bien étudiés, mais il me semble que la machine s’est emballée et que Tu en as perdu le contrôle. Laisse-moi Te dire que les hommes sont de sacrés égoïstes. Savent-ils seulement qu’ils ne constituent que 0.01% du vivant sur terre ? Mais que fais-tu donc : une sieste prolongée ?? Toi l’artiste, voilà que Ton œuvre T’échappe, qu’elle part à vau-l’eau. Ton fils, ils l’ont crucifié, sans aucune arrière-pensée : une passion de quatorze stations !! Excusez du peu ! Et pour moi, ils en ont prévu combien d’étapes ? N’ai-je pas déjà franchi la limite du supportable ? Le mort est une chose ; la souffrance en est une autre. Tu sais quoi ? Je préfère penser que je ressemble à Job sur son tas de fumier, percluse de douleurs multiples, torturée de toutes parts, mutilée injustement par ceux qui se prennent pour les rois du monde. Ma colère ressemble à celle de Job. Je l’exprime et je la crie avec la sensation de n’être ni entendue ni écoutée. Mais au moins, avec Job, je tiens là un récit où tout est bien qui finit bien. Alors que du côté de Ton fils, Tu avoueras que la résurrection est tout de même un concept nébuleux, surtout me concernant. Pour cela, il faudrait avoir la foi et là, en ce moment, je T’avoue qu’il y a de l’eau dans le gaz. Comment pourrait-il en être autrement ? Tu me confies à ces êtres soi-disant dotés d’intelligence. Mais s’ils l’étaient vraiment, cela se saurait, cela se verrait et je ne serais pas dans cet état de délabrement. J’ai l’impression d’être devenue une poubelle trouée à la dérive. Je Te le dis comme je le pense : ils sont arrogants à s’imaginer qu’ils peuvent tout maîtriser. S’ils savaient !! Finalement, ce ne sont que de pauvres âmes errantes qui ne savent ni d’où elles viennent, ni où elles vont. L’homme moderne est mort de trouille, alors il consomme encore et encore pour conjurer sa peur et remplir ses manques. Résultat des courses : c’est moi qu’ils assassinent, qu’ils clouent au pilori.

Allô le Ciel, ici la Terre !! Entends-tu ma plainte … mes gémissements … mon râle ?

Yannick D.

3600 scientifiques interpellent la politique agricole européenne

Des scientifiques d’Europe et au-delà demandent aux institutions européennes d’améliorer « drastiquement » la proposition pour la Politique Agricole Commune post-2020, afin qu’elle cesse de nuire à l’environnement. Ils proposent dix actions urgentes pour la protection de la biodiversité, l’atténuation du changement climatique et la sécurité alimentaire. Newsletter (extrait) de Natagora du 20 mars 2020.

Youtube – Psaume de la création : « Mon Dieu, tu es beau, tu es grand… » avec Grégory Turpin

10 mai 2020 – 4ème dimanche après Pâques

Mois de mai, mois de Marie…

Souvenez-vous

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné.

Animé(e) de cette confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen.

Fête des mamans, futures mamans, belle-mamans, grands-mamans, arrière-grands-mamans… les mamans endeuillées aussi, les femmes qui ne peuvent pas être mère et celles qui sont des mamans de remplacement… et qui ne se souvient de ce tendre poème de Maurice Carême :

Pour ma mère

Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans tous les vergers ;

Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans le monde entier ;

Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon cœur,
Qu’on en pourrait donner.

Maurice Carême dans Poèmes pour petits enfants

Pour notre Terre Mère

Réflexion d’Oren Lyons en prélude à la demande du pape laquelle sera publiée la semaine prochaine, afin d’agir concrètement en faveur de notre Terre Mère.

Dans notre mode de vie, dans notre gouvernement, chaque fois que nous prenons une décision, nous pensons toujours à la Septième Génération à venir.
Il est de notre devoir que notre futur peuple, les générations qui ne sont pas encore nées, connaissent un monde aussi bon que le nôtre – en gardant l’espoir qu’il puisse être meilleur.

Lorsque nous marchons sur la Terre Mère, nous posons toujours nos pieds avec soin car nous savons que les visages de nos générations futures nous regardent d’en bas.

Nous ne les oublions jamais.

Oren Lyons, prêtre Onondaga
Extrait du recueil d’Helen Exley « Dans la beauté, je marcherai » (paroles indiennes de sagesse et de paix)

Et notre mère du ciel

Marie, tendresse dans nos vies
Marie, chemin qui mène à Lui
Ton oui, fleurit dans notre vie
Merci pour ce cadeau béni

S’il te plaît Sainte Vierge, obtiens-nous de Jésus
De faire un beau silence pour habiter chez Lui

Marie, tendresse dans nos vies
Marie, chemin qui mène à Lui
Ton oui, fleurit dans notre vie
Merci pour ce cadeau béni

S’il te plaît Sainte Vierge, obtiens-nous de Jésus…

Jean-Claude Gianadda 
(voir sur Youtube)

Notre-Dame du Bel Amour à Clairefontaine

Photos : Kizoa et Sylvianne

3 mai 2020 – 3ème Dimanche après Pâques

Photo montage kizoa

Le texte qui suit, a été écrit par Pierre Alain LEJEUNE, prêtre à Bordeaux, a été transmis par le père Nico de la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur mais aussi par d’autres personnes. Il mérite une large diffusion et la réflexion.

Et tout s’est arrêté…

Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait à sa perte mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. A cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va-t-il se passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?

Après ?

Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de travailler car nous aurons redécouvert comme il est bon de s’arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent.
Et nous appellerons cela le dimanche.

Après ?

Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins 3 soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin.
Et nous appellerons cela la famille.

Après ?

Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour.
Et nous appellerons cela la sagesse.

Après ?

Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel médical à 20h mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h, les boulangers à 8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à 10h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le sens du service de l’Etat, du dévouement et du Bien Commun. Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au service de leur prochain.
Et nous appellerons cela la gratitude.

Après ?

Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter.
Et nous appellerons cela la patience.

Après ?

Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses où amener les enfants à l’école.
Et nous appellerons cela la fraternité.

Après ?

Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions tombés dans l’esclavage d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit.
Et nous appellerons cela la justice.

Après ?

Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains.
Et nous appellerons cela l’humanité.

Après ?

Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace, se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie,
nous l’appellerons Dieu.

Après ?

Après ce sera différent d’avant mais pour vivre cet après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il n’y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous qui s’accomplit au cœur de l’épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n’existe pas de mot.

Le site des Eaux-vives relaie aussi l’appel de Grégory Decerf, maître de chapelle à la Cathédrale de Namur, afin de lui donner un coup de pouce ainsi qu’à l’équipe de la cathédrale, même si nous habitons loin de Namur… !!!

« Je viens de créer une chaîne Youtube au nom de la Cathédrale de Namur et l’équipe de la cathédrale souhaiterait à l’avenir pouvoir promouvoir les Offices et les diverses activités liturgiques et culturelles qui s’y déroulent.
Toutefois pour ce faire (plus facilement), nous avons besoin d’au moins 1.000 abonnés ! Cet abonnement est tout à fait gratuit et ne demande pas d’inscription ou autre démarche sinon celle de simplement cliquer sur « s’abonner  » ! (Et de regarder quand même l’une ou l’autre vidéo );-)
Voici le lien du site :
[CLIQUEZ ICI

Photo : Annie (à la chapelle de Huttange, GDL)

« Puisse Dieu illuminer les yeux de votre cœur pour vous faire voir quelle espérance vous ouvre son appel. » (Ep 1, 18)

26 avril 2020 – 2ième dimanche après Pâques

Notre Père,

Celui des cieux,
Celui de tous, révèle ton vrai visage,
Étends ton royaume d’amour
Et que le projet que tu as conçu
De toute éternité
Se réalise sur cette terre.
Donne-nous chaque jour
Ce qu’il nous faut pour vivre.
Accueille-nous
Tels que nous sommes
Et pardonne nos faux pas
Ainsi que nous-mêmes essayons
De pardonner
A ceux qui nous ont blessés.
Dans la tentation,
Apporte-nous ton soutien
Et libère-nous du Mal.

C. Delhez dans « Tu es né pour la joie »

Donner une seconde vie aux crucifix

Photo : Sylvianne

Amaury est étudiant en école de commerce. Il aime flâner sur les brocantes mais son cœur s’arrête à la vue des crucifix abandonnés au plus offrant. Il décide alors de les acheter et de leur donner une seconde vie en les restaurant. C’est ainsi qu’est né « Crucifix Constantin ».

« Ils n’ont pas leur place ici ». C’est la conviction d’Amaury, étudiant français qui a séjourné 8 mois à Bruxelles et se baladait chaque semaine sur les brocantes, notamment celle très réputée du quartier des Marolles. Sur un coup de tête, ce chrétien pratiquant en achète une dizaine et décide de donner une seconde vie à ces objets religieux.

« J’aime les choses concrètes et je suis manuel même si je n’ai pas suivi de formation artistique ». Amaury se lance donc dans le ‘relooking’ de ces crucifix, en leur apportant une touche moderne par des formes et des couleurs simples. Amaury espère qu’ainsi transformés, ils retrouveront un nouveau foyer ; car un crucifix, « c’est ce qui nous aide à prier. Je prie beaucoup avant et pendant que je restaure, je suis donc inspiré dans ma prière ». Amaury observe le type de bois, le matériau, la forme et choisit des formes et des couleurs « qui donnent du sens, transmettent un message ». Son intervention doit avant tout « ouvrir vers le ciel » et recentrer le regard sur le Christ. « Ce sont des objets devant lesquels on ne peut pas passer sans les voir ».

De retour à Lyon, Amaury, ainsi que trois de ses amis se sont investis dans la mise sur pied d’une petite entreprise à vocation missionnaire d’où le choix du nom Crucifix Constantin ; premier empereur romain à autoriser le culte chrétien et à se convertir.

« La providence a été généreuse avec ce projet. Les premiers échos dans la presse chrétienne ont donné une visibilité à mon entreprise ; j’ai alors très vite reçu des dons de crucifix à restaurer et à vendre, ou des demandes de particuliers pour relooker des crucifix ».

Amaury veut ainsi donner une image moderne de l’Eglise, déconstruire les clichés, casser les codes…il montre qu’on peut faire des choses originales, actuelles et qui plaisent universellement. « Mon envie est que ce projet missionnaire s’adresse non pas seulement aux chrétiens mais à tous ».

Amaury ne travaille que via son site : www.crucifix-constantin.com.

Texte repris partiellement et librement de l’article de Sophie DELHALLE paru dans le Journal Dimanche du 12 avril 2020.

19 avril 2020 – 1er dimanche après Pâques

« Il est vraiment ressuscité, pourquoi chercher parmi les morts ?
Il est vivant comme il l’a promis, alléluia… »

Nous sommes toujours dans le temps pascal mais aussi toujours en confinement, il vous est donc proposé de lire ou relire ce très beau texte de Mgr Giuseppe Giudice, évêque de Nocera (Italie) publié dans le Journal Dimanche du 29 mars 2020.

« Seigneur, je reste à la maison »

Je reste à la maison, Seigneur !
Et aujourd’hui, je m’en rends compte,
Tu m’as appris cela,
Demeurant obéissant au père,
Pendant trente ans dans la maison de Nazareth,
En attente de la grande mission.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et dans l’atelier de Joseph,
Ton gardien et le mien,
J’apprends à travailler, à obéir,
Pour arrondir les angles de ma vie
Et te préparer une œuvre d’art.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je sais que je ne suis pas seul
Parce que Marie, comme toute mère,
Est dans la pièce à côté, en train
De faire des corvées et
De préparer le déjeuner
Pour nous tous, la famille de Dieu.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je le fais de manière responsable
Pour mon propre bien,
Pour la santé de ma ville, de mes proches,
Et pour le bien de mon frère,
Que tu as mis à côté de moi,
Me demandant de m’en occuper
Dans le jardin de la vie.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et dans le silence de Nazareth,
Je m’engage à prier, à lire,
Etudier, méditer, être utile
Pour les petits travaux,
Afin de rendre notre maison plus belle et plus accueillante.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et le matin, je te remercie
Pour le nouveau jour que tu me donnes,
En essayant de ne pas le gâcher
Et l’accueillir avec émerveillement,
Comme un cadeau et une surprise de Pâques.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et à midi, je recevrai
La salutation de l’Ange,
Je me rendrai utile pour l’amour,
En communion avec toi
Qui t’es fait chair pour habiter parmi nous ;
Et fatigué par le voyage,
Assoiffé, je te rencontrerai
Au puits de Jacob,
Et assoiffé d’amour sur la Croix.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et si le soir me prend la mélancolie,
Je t’invoquerai comme les disciples d’Emmaüs :
Reste avec nous, le soir est arrivé
Et le soleil se couche.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et dans la nuit,
En communion de prière avec les nombreux malades
Et les personnes seules,
J’attendrai l’aurore
Pour chanter à nouveau ta miséricorde
Et dire à tout le monde que,
Dans les tempêtes, tu as été mon refuge.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je ne me sens pas seul et abandonné,
Parce que Tu me l’as dit :
Je suis avec vous tous les jours.
Oui, et surtout en ces jours
De confusion, Ô Seigneur,
Dans lesquels, si ma présence n’est pas nécessaire,
Je vais atteindre chacun, uniquement avec les ailes de la prière. Amen

12 avril 2020 – Pâques

Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture.

Jean 7 : 38
PHOTO : STÉPHANIE IAGMENA

Interrogée sur cette «divine» rencontre qu’elle espérait tout en égrenant son chapelet, elle cherchait le mot juste pour dire le cœur de sa foi. « Mon espérance, c’est Pâques, c’est-à-dire que le calvaire, l’agonie à Gethsémani, toute la souffrance du Christ aboutissent à quelque chose », confiait-elle déjà en 2005. « Oui, je crois à l’éternité, je crois à la résurrection de la chair qui commence ici sur terre. La mort est une très grande bénédiction. Si Dieu a permis la mort, c’est qu’à travers cette épreuve redoutable, un bien se dégage. L’homme se purifie par la mort. Et nous marchons ainsi vers l’éternité où il n’y a plus que l’amour. Car l’amour est plus fort que tout, l’amour est plus fort que la mort. » Sœur Emmanuelle

(Extrait d’un article d’Élodie Maurot et Martine de Sauto paru sur le site de la-Croix.com en octobre 2008)

Dona nobis pacem

Photo : Sylvianne

« Je crois que la rencontre qui a eu le plus d’impact dans ma vie, c’est la découverte des Évangiles » Le philosophe Frédéric Lenoir, qui avait rejeté tout ce qui concernait la religion chrétienne reprend, à l’âge de 19 ans, une Bible et tombe par hasard, dans l’évangile de St Jean, sur l’épisode de la samaritaine avec cette phrase qui le touche particulièrement : « si tu savais ce don de Dieu et qui est celui qui te parle » A ce moment, d’un coup, il se sent aimé de Dieu ; cette phrase percute son cœur, sans la comprendre pleinement.

Il pleure pendant deux heures mais sait qu’il continuera à édifier sa vie avec cette rencontre, le Christ, avec celui qui avait prononcé ces mots.

(Source : RCF- podcast « réorienter sa vie » durant le temps du carême 2020)

Photo : Marie-Claire

Malgré tous les désagréments que nous subissons suite à la pandémie du coronavirus, remercions toutes les personnes qui luttent, cherchent, prennent les décisions, soignent, nous alimentent, vident nos poubelles, informent, nous apportent le journal…

Et suivant une formule bien connue de l’abbé Piron : « Que le ciel vous tienne en joie ».

Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée.

Mathieu 28,7
Photo : Kizoa
Je suis là, contemplez ce mystère, Communauté de l’Emmanuel

11 avril 2020 – Veillée pascale, samedi saint

Photo : Kizoa

Cette nuit où nous veillons dit que notre vie entière doit être comme veille : rester en tenue de travail, garder les lampes allumées, être comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera (Luc 12, 35-36) … La Veillée pascale, c’est le condensé de toute l’aventure du baptisé !

Texte : père Ladis

Suite aux mesures prises par les évêques de Belgique suspendant toutes les célébrations religieuses publiques jusqu’au 19 avril inclus, Romane, comme d’autres, attendra la cérémonie de son baptême …mais son témoignage mérite d’être relayé.

Romane :  »En recevant le baptême, je serai enfant de Dieu »

(…) Pour Romane, 25 ans, la préparation au baptême a démarré il y a un an. L’appel décisif est un pas de plus sur la longue route,pour les adultes,du baptême. Baptême qui, pour tous, aurait dû avoir lieu lors de la veillée pascale.

Photo: www.diocesedenamur.be

Romane Petit est maman de trois enfants : Leah, 7 ans, Théo, 5 ans et Noam, 2 ans et demi. Tous ont été baptisés. A chacun des baptêmes, Romane s’est fait la même réflexion : et si un jour ils me demandent pourquoi ils sont baptisés alors que moi, je ne le suis pas… Finalement, elle en a parlé avec l’abbé Lallemand, son curé. Non seulement le prêtre l’a encouragée mais il l’a aussi incitée à prendre contact avec Robert Sebisaho, diacre permanent très investi dans le baptême des adultes.

Depuis un an, les rencontres se multiplient à raison, au départ, d’une fois par mois. Des temps pour poser des questions et surtout obtenir des réponses. (…) Après avoir répondu à l’appel de son nom par un  »me voici » elle a signé le registre attestant de cette démarche.
Aujourd’hui, Romane est sereine par rapport à ces sacrements qu’elle va recevoir – les adultes reçoivent, lors d’une même célébration, les trois sacrements de l’initiation chrétienne – : le baptême mais aussi la confirmation et l’Eucharistie. Sérénité retrouvée après une période de doute.  »Je ne savais plus bien pourquoi je demandais le baptême, ce que cela allait finalement changer pour moi… » Robert Sebisaho l’a rassurée : le doute est normal.

(…) Tous les futurs baptisés étaient conviés, par l’évêque, à une après-midi de rencontre, pour faire connaissance, partager un moment de prière avant de terminer par un temps de convivialité. (…)

 »J’ai hâte »

 »J’ai hâte de recevoir le baptême et de pouvoir prendre l’hostie. Je décompte les jours. Je serai alors pleinement, comme mes enfants, enfant de Dieu. ». Lors de la veillée pascale, elle devait être baptisée avec pour témoins privilégiés Leah, Théo et Noam.  »Je ne sais pas comment je serai ce jour-là. Ce qui est certain, tout le monde me l’a dit, un baptême d’adulte est plus émouvant qu’un baptême d’enfant. La célébration du baptême je la connais par cœur pour l’avoir vécue à trois reprises avec mes enfants. » Quelques proches seront à ses côtés.  »Le lendemain, comme pour le baptême d’un enfant, j’ai invité des amis pour manger de la tarte et boire le champagne. » Parmi eux, il y aura son père qui se demande toujours bien comment sa fille a pu prendre une telle décision. Lui est athée et si les frères et sœurs de Romane sont baptisés c’est parce que c’était le souhait de leur maman. Romane est, elle, née d’une seconde union.

Romane vit le Carême sans doute avec plus de force encore que la plupart des chrétiens. Comme il lui a été demandé, elle lit scrupuleusement, chaque jour, une page de la Bible. (…)

Extraits de l’article de Christine Bolinne paru sur le site internet du Diocèse de Namur.

Souhaitons que le vœu de Romane et de bien d’autres soit exaucé, si pas à Pâques (pandémie), un peu plus tard.

Photo : Sylvianne

Témoignage de Mgr Centène, évêque de Vannes, pour qui c’est bien les vertus de « charité » et de « prudence » qui doivent prévaloir en ces temps d’épidémie, notamment sur la question de la tenue des messes et de l’accès à l’eucharistie.

Rappelant qu’un sacrement n’est jamais « un dû » qu’un fidèle pourrait revendiquer « au mépris de la charité », il poursuit : « Nous ne pouvons pas demander à Dieu de réaliser un miracle permanent pour pallier nos manques de prudence. Les virus ne se désactivent pas plus en entrant dans une église catholique qu’ils ne le font en entrant dans un temple protestant » (…) Oui, il est possible d’être contaminé par une hostie consacrée, dont la matière « reste soumise aux lois de la nature », rappelle l’évêque.

Pire, pour Mgr Centène, le manque de prudence pourrait s’assimiler à « tenter Dieu ». Il prend pour exemple l’Évangile du premier dimanche de Carême, qui fait le récit des tentations de Jésus. Sommé par le diable de se jeter du haut du temple au motif que Dieu enverrait son ange « pour que son pied ne heurte les pierres », Jésus a répondu : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu », cite l’évêque, qui tranche à la lumière du texte biblique : « Prier pour avoir la santé sans prendre aucune précaution pour empêcher la maladie de s’étendre, ce n’est pas de la foi, c’est du fidéisme ».

Extrait de l’article d’Héloïse de Neuville sur le site croire.la-croix.com/

« Même la nuit la plus sombre prendra fin et le soleil se lèvera »

V.Hugo
Photo : Kizoa

Information du Diocèse de Namur pour la Semaine Sainte

Monsieur l’abbé,
Monsieur le diacre,
Madame, Monsieur,

Depuis le 18 mars nous vivons tous des jours pour le moins particuliers.

Tout s’est arrêté. Déconcertant, perturbant… les mots manquent. Insécurisant surtout en voyant le nombre de victimes augmenter. En voyant que les personnes atteintes peuvent être un parent, un proche… La preuve si cela était encore nécessaire que le coronavirus ça n’arrive pas qu’aux autres.
 
Si un peu partout dans le pays, dans le monde, la solidarité a joué et continue à jouer, l’Eglise se veut elle aussi réactive. Au niveau du diocèse, de nombreux acteurs pastoraux continuent à faire preuve d’imagination pour rejoindre les communautés. Le diocèse vous propose de vivre grâce à la télévision, à la radio et à l’écran de votre ordinateur, les célébrations des prochains jours. Sans aucun doute, cette Semaine Sainte est particulière. Sans aucun doute Pâques n’aura pas la même saveur que les autres années mais cette pandémie ne va-t-elle pas nous aider à retrouver l’Essentiel?

Belles fêtes de Pâques à tous. Et surtout, restons prudents, respectons les mesures de confinement.

Le service Médias du diocèse

Une Semaine Sainte pour une communauté 2.0

Le coronavirus s’est imposé dans tous les domaines de notre vie y compris celui de notre vie de foi. A quelques jours de Pâques, à quelques heures des offices de la Semaine Sainte, le diocèse de Namur a voulu aller à votre rencontre. En s’invitant chez vous, dans votre salon, votre bureau… Ensemble, nous allons suivre la célébration du Jeudi Saint et l’office de la Passion, la Vigile pascale et les Vêpres de Pâques par écran interposé ou via la radio. Deux des enregistrements ont eu lieu ce mardi matin. Plusieurs possibilités sont offertes pour vivre ce temps pascal tout en formant une communauté 2.0. En savoir plus…

Vivez la Semaine Sainte avec Mgr Warin

Le diocèse de Namur, en association avec les télévisions communautaires, les réseaux sociaux et RCF Sud-Belgique, propose un éventail de possibilités pour vivre, avec Mgr Pierre Warin, évêque de Namur, les offices de la Semaine Sainte. En savoir plus…

Des outils pour vivre et célébrer la Semaine Sainte malgré le confinement

Les Services de pastorale liturgique et de catéchèse (Catéveil) mettent à disposition de celles et ceux qui le souhaitent des outils pour vivre et célébrer la Semaine Sainte dans le contexte particulier de cette année lié au Coronavirus. En savoir plus…

A l’attention des prêtres

Pour rappel, le lien suivant permettra aux prêtres de consulter une intention supplémentaire (IXb) pour la prière universelle du Vendredi saint et un formulaire de messe « en temps de pandémie ». En savoir plus…

Dimanche de Pâques à midi: faisons sonner les cloches de toutes les églises

Les Évêques de Belgique demandent de faire sonner les cloches de toutes les églises, le jour de Pâques à midi. Elles seront signe d’espoir et de réconfort. En savoir plus…

Célébrations du Triduum pascal à la télévision, à la radio, sur internet

Voici les horaires de diffusion des celébrations à Namur par notre évêque Mgr Warin:

Vendredi Saint 10 avril
Célébration de l’Office de la Passion, présidée par Mgr Warin depuis la cathédrale de Namur.
Diffusion à 16h sur Canal C, Matélé, Canal Zoom et TV Lux.
Diffusion internet à partir de 16h,
sur www.facebook.com/catholique.namur
ou www.facebook.com/SPLNamur
ou via YouTube (cliquez ici).
Diffusion à 18h30 par RCF Sud Belgique: à écouter, si vous habitez Namur, sur le 106.8. Dans la région de Bastogne, sur le 105.4 et sur le site www.rcf.be

Samedi Saint 11 avril
Célébration de la Veillée pascale, présidée par Mgr Warin depuis la collégiale de Ciney.
Diffusion à 20h sur la chaîne de télévision communautaire Matélé ou sur https://www.matele.be/direct
ou www.facebook.com/catholique.namur
ou www.facebook.com/SPLNamur
ou via YouTube (cliquez ici).

Dimanche de Pâques 12 avril
Célébration des Vêpres de la Résurrection, présidée par Mgr Warin depuis la cathédrale de Namur.
Diffusion internet à partir de 16h,
sur www.facebook.com/catholique.namur
ou www.facebook.com/SPLNamur
ou via YouTube (cliquez ici).

Voir l’article complet sur le site du diocèse: Vivez la Semaine Sainte avec Mgr Warin: retrouvez ici tous les horaires

10 avril 2020 – Vendredi saint – La passion

Photo : Sylvianne

« Ma douleur prend de telles proportions que j’espère mourir au plus vite. Je sais, hélas, que j’en ai encore pour longtemps. La flamme de la vie ne vacille pas. Surtout ne pas bouger, le moindre mouvement se paie au-delà du pensable. Voilà aussi qui est terrible avec l’indignation, c’est qu’elle entraîne un haut-le-corps : les indignés sont incapables d’immobilité. {…} Je suis encore sacrément vivant. Je sue—d’où vient tout ce liquide ? Mon sang circule, il coule de mes plaies, la douleur bat son plein, j’ai si mal que la géographie de ma peau s’en trouve modifiée, j’ai l’impression que les zones les plus sensibles de ma personne se mettent désormais dans les épaules et mes bras, c’est cette position qui est intolérable, dire qu’un être humain a eu un jour l’idée de la crucifixion, il fallait y penser, l’échec de mon père est dans ce constat, sa créature a inventé de tels supplices.{…} Il faut que je m’économise : j’ai atteint le stade où parler produit enfin l’effet voulu. Quelle performance langagière veux-je obtenir ? La réponse me saute au cœur. Du plus profond de moi jaillit le désir qui me ressemble le plus, mon besoin chéri, ma botte secrète, mon identité véritable, ce qui m’a fait aimer la vie, ce qui me la fait aimer encore : – J’ai soif. Demande stupéfiante. Personne n’y avait songé. Quoi, cet homme qui souffre à ce point depuis des heures peut avoir un besoin aussi commun ? On trouve ma supplique aussi bizarre que si je demandais un éventail. C’est la preuve que je suis sauvé : oui, au degré de douleur où je suis arrivé, je peux encore trouver mon bonheur dans une gorgée d’eau. Ma foi est intacte à ce point. »

Extraits du livre Soif d’Amélie Nothomb

Un brin d’histoire :

Dans la mythologie grecque , le supplice de Sétée rappelle le crucifiement de la captive troyenne par les Grecs à leur retour de la guerre de Troie dont la date est estimée au XIVe ou XIIIe siècle av. J.-C. Les historiens font remonter cette pratique aux Perses, s’appuyant sur Hérodote qui rapporte dans ses Historíai que Darius Ier fait crucifier 3 000 Babyloniens.

Des récits bibliques suggèrent que le supplice est peut-être plus ancien, vers le VIIe siècle av. J.-C. Le crucifiement est ensuite appliqué en Inde puis s’étend tout autour du bassin méditerranéen chez les peuples barbares, Phéniciens, Scythes, Celtes, Bretons.

Il est plus tard appliqué par les Grecs, notamment par Alexandre le Grand, et les Carthaginois, notamment dans la répression de la guerre des Mercenaires. (…)

Chez les Romains, cette peine est infamante et réservée, en général, à ceux qui ne sont pas citoyens romains. Pratiquée surtout entre les Ier siècle avant et après J.-C., elle est attestée à partir de 217 avant J.C pour des esclaves, et sera appliquée ensuite aux brigands et aux pirates, parfois aux prisonniers de guerre et aux condamnés pour motifs politiques. Exceptionnellement, à titre d’humiliation supplémentaire, à des nobles, parfois même des citoyens romains lorsque la gravité de leur crime les faisait considérer comme déchus de leurs droits civiques. (…)

L’Ancien Testament précise que la peine capitale appliquée chez les Juifs est la lapidation, le crucifiement n’étant donc pas une peine prévue par la loi juive. (…) Selon le Nouveau Testament, Jésus de Nazareth est condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate et exécuté par crucifiement ; on parle dans ce cas de sa crucifixion.

Le crucifiement (haritsuke) a été pratiqué au Japon parmi d’autres supplices durant l’époque Sengoku. On a souvent évoqué une influence consécutive à l’arrivée de chrétiens, mais cette pratique de supplicier des gens sur des cadres — plus exactement que des croix — remonte au XIIe siècle, même s’il semble que la symbolique chrétienne ait été assimilée lorsqu’il s’est agi de supplicier des chrétiens au XVIe s.

Source : Wikipédia

Jésus, notre frère,

Dans ceux qui t’ont mis à mort, nous reconnaissons tous les bourreaux de tous les temps ;

Ceux qui aujourd’hui oppriment et tuent les pauvres, de mille manières,

Pour de l’argent, pour la puissance, pour le plaisir.

Dans ton corps percé, dans ton sang versé, nous reconnaissons les assassinats de tous les temps.


Dans ton cri, nous reconnaissons la voix de tous ceux qui réclament

Justice et dont la souffrance injuste crie vers le ciel. Dans ta souffrance et dans ta mort, nous reconnaissons nos petites morts quotidiennes qui font souvent si mal et revêtent nos cœurs de détresse.

(Texte transmis par Marie-Claire)

En ces moments difficiles, nous prions pour toutes les personnes qui décèdent seules, les proches et les familles qui subissent un deuil et ne peuvent pas rendre hommage à leur défunt. Nous pensons particulièrement à l’Italie, à l’Espagne, pays qui étaient, il a peu de temps, synonymes de vacances…

Calvaire à Sterpenich – Photo : Marie-Claire

« L’essentiel n’est ni dans le lieu, ni dans la méthode
Peu importe finalement, les lieux et les formes de la vie spirituelle. Peu importe que l’on soit à l’église ou sur un quai de gare, que l’on dise des psaumes ou que l’on donne de la soupe à un pauvre. L’essentiel n’est pas là : divers lieux, diverses modalités spirituelles peuvent soutenir l’union à Dieu, à une seule et unique condition, qui ne relève d’aucune méthode : la bonne volonté. Celui qui a, enracinée en lui, cette volonté de se donner à Dieu, de faire en lui toute la place à Dieu, le trouvera dans n’importe quelle manière de faire. »

Extrait de Laisse Dieu être Dieu en toi de J.M. Gueullette (dominicain et médecin)

Mon père je m’abandonne à toi, Communauté de l’Emmanuel – sur Youtube