29 mars 2020 – 5e dimanche du Carême A

Jésus est la résurrection et la vie.

Par lui, nous sommes promis à une vie en abondance qui commence dès le moment où nous accueillons en nous son Esprit. Lui seul garde le pouvoir de nous sortir aujourd’hui du tombeau de nos péchés et, demain, du gouffre de la mort.

On peut dire qu’Il vient ouvrir nos tombeaux et nous en faire sortir. Il vient nous tirer de notre sommeil. Il vient nous redonner vie…

Oui, la soif et l’eau vive… les ténèbres et la lumière… la mort et la vie… Voilà les enjeux du baptême. Voilà où nous conduit ce carême. Nous suivons un homme qui nous demande de croire l’incroyable. Un homme qui ose proclamer : « moi, je suis la résurrection et la vie ».

Cette parole, Jésus ne cesse de la dire à chacune et chacun de nous. Prenons-le au mot, et croyons en lui avec la force de l’Esprit.

Quand je te vois pleurer ton ami,
je sais que tu es vraiment
un homme comme nous.

Mais avec une parole
tu deviens soudain
celui qui possède la puissance divine :
« Lazare, viens dehors ! »

Tu dépasses même immensément
cette victoire provisoire sur la pourriture.
« Marthe, je suis la Résurrection !
Est-ce que tu le crois, Marthe ? »
Je le crois.

Même si personne ne peut m’expliquer
ce que sera cette résurrection,
je crois que derrière toi nous allons entrer
dans une vie éternelle de ressuscité.
Et déjà nous pouvons essayer cette vie
en triomphant de toute mort
par des actes d’amour.

Textes : Père Ladis
Photos : Marie-Claire/Kizoa

22 mars 2020 – 4e dimanche du Carême A

Continuons notre marche vers Pâques…

Il nous arrive quelque fois de ne pas très bien savoir où nous allons, ou bien de rester sur le bord du chemin, ne sachant pas comment avancer. Oui, croire au Christ, c’est s’engager dans un parcours exigeant, mais qui conduit à la demeure de Dieu.

La lumière est venue dans le monde. La lumière de Dieu, qui est celle de l’amour, celle de la fraternité, celle de l’Evangile. La lumière est venue dans le monde et son nom est « Jésus-Christ ». Si notre route nous semble obscure, si nous nous débattons dans les ténèbres du doute, du péché, d’une souffrance sans espérance, n’ayons pas peur. Allons avec une immense confiance vers celui qui nous guérit et qui veut illuminer les yeux de notre cœur. Sa grâce, lumière de pardon et de miséricorde est là, tout près de nous…

Quelque part, chacun de nous est né aveugle ou boiteux ou lépreux…

Chacun porte en lui la marque d’un monde imparfait,
Un monde pas encore terminé qui attend la joie de Dieu.

Seigneur, fais que cette faille en moi
Devienne une belle ouverture
pour l’amour.

Aide-moi à ne pas fuir ni vouloir cacher
Ce qui est pour toi
une porte.

Une porte pour venir chez moi.

Viens habiter, Seigneur, de ta douce présence
Ce qui en moi reste infirme.

Textes : Père Ladis
Photos : Sylvianne/Kizoa

Le pape dans les rues de Rome pour implorer la fin de l’épidémie de coronavirus

Nicolas Senèze (@NicolasSeneze) March 15, 2020

Photo : VaticanMedia, pic.twitter.com/jQ0QGgzP53

Le pape a quitté le Vatican cet après-midi [15 mars], peu après 16 heures, pour effectuer un pèlerinage dans Rome afin de demander devant deux icônes très vénérées de la ville la fin de la pandémie de Covid-19 qui touche l’Italie et le monde, a annoncé la Salle de presse du Saint-Siège dans un communiqué.

Dans une première étape, le pape s’est arrêté à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour adresser « une intense prière » à la vierge Salut du Peuple romain, icône très prisée des Romains pour laquelle le pape aussi une grande dévotion.

Il était notamment venu prier devant elle le lendemain de son élection, il y a sept ans, et s’y arrête systématiquement dès qu’il part en voyage et à son retour.

En 593, le pape Grégoire Ier l’avait emmenée en procession contre la peste, et en 1837, Grégoire XVI l’avait invoquée contre une épidémie de choléra.

De manière plus inhabituelle, François a ensuite rejoint la via del Corso, dans le centre historique de Rome, parcourant à pied une partie de cette artère vidée de la foule qui y grouille normalement par le confinement imposé aux Italiens.

Une marche, pourtant difficile pour le pape qui souffre de la hanche, que François a tenu à faire « comme en pèlerinage », a précisé le Saint-Siège.

Dans l’église Saint-Marcel-au-Corso, le pape s’est ensuite recueilli devant le crucifix miraculeux qui, en 1522, avait été porté en procession dans Rome pour mettre fin à l’épidémie de peste qui ravageait alors la ville. Une procession qui s’était tenue malgré l’interdiction des autorités soucieuses d’éviter la contagion.

« La procession dura seize jours. Au fur et à mesure de la procession, la peste donnait des signes de régression, et chaque quartier essayait de conserver le crucifix le plus longtemps possible, raconte VaticanNews. À la fin, lorsqu’il fut ramené à l’église, la peste avait complètement cessé. »

Une heure trente de pèlerinage dans Rome

« Dans sa prière, le Saint-Père a invoqué la fin de la pandémie qui frappe l’Italie et le monde, a imploré la guérison des nombreux malades, s’est souvenu des nombreuses victimes de ces derniers jours et a demandé que leurs familles et leurs proches trouvent consolation et réconfort », a expliqué le Vatican.

« Son intention s’adressait également aux travailleurs de la santé, aux médecins, aux infirmières et à ceux qui, en ces jours, par leur travail, garantissent le fonctionnement de la société », a-t-il ajouté.

Le pape François a regagné le Vatican aux alentours de 17 h 30.

Signe éloquent du respect par les Italiens du confinement qui leur est imposé, aucune image du pape dans les rues de Rome n’a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Coronavirus : en Alsace, les paroissiens font preuve d’imagination pour garder des liens

Saint-Martin de Colmar.
FRÉDÉRIC CIROU /ALTOPRESS / MAXPPP

Messes diffusées sur YouTube, chaînes de prière, permanences téléphoniques d’écoute : quand l’épidémie de Covid-19 oblige à limiter les rassemblements, les idées fourmillent.

Depuis deux dimanches, Paulette Ruetsch, 78 ans, est privée de messe. Dans sa paroisse des Coteaux de l’Illberg, à Mulhouse (Haut-Rhin), seuls quelques offices de semaines étaient maintenus jusqu’au passage au stade 3 dans la crise du coronavirus, samedi 14 mars : ceux accueillant d’ordinaire moins de 50 personnes. « Avec mon mari, nous regardons la messe à la télévision, explique-t-elle. La communion me manque, car quand on communie, on est uni au Christ. Mais les contacts avec les fidèles à la sortie manquent aussi beaucoup, cela permet d’habitude de bien redémarrer la semaine. Je passe un peu plus de coups de fil pour garder le contact. »

Faisant partie des bénévoles qui assurent l’accueil pour la paroisse, elle continue toutefois de recevoir les personnes venant demander des messes pour leurs défunts ou se renseigner pour les baptêmes. Mais elle prend ses précautions : « J’emporte un masque, du gel hydroalcoolique, je désinfecte le téléphone. Si quelqu’un tousse, je recule ».

« L’obéissance aux autorités publiques n’est pas optionnelle pour un chrétien »

En tant que cluster, le Haut-Rhin fait partie des départements ayant appris dès le 6 mars l’interdiction de rassemblements de plus de 50 personnes. Depuis, l’archevêque Mgr Luc Ravel s’est adressé plusieurs fois aux diocésains. Rappelant que « l’obéissance aux consignes données par les autorités publiques n’est pas optionnelle pour un chrétien », il avait laissé le choix entre annuler les messes et en limiter la participation à 50 personnes. Mais Mgr Ravel a aussi invité à faire preuve d’inventivité pour maintenir la vie ecclésiale.

À Hirsingue, dans le Sundgau, secteur rural le plus au sud de l’Alsace, où l’équipe d’animation pastorale avait choisi de maintenir les trois messes, le 8 mars les fidèles se sont autorégulés. « Nous nous sommes retrouvés en général à 46-47 personnes par office. J’insiste pour que chacun ne le vive pas avec frustration, mais il est vrai que le contexte est difficile », raconte le curé, le père Vincent Fréchin. Anticipant les mesures de confinement strictes, l’équipe d’animation pastorale a aussi décidé de mettre en place une permanence d’écoute téléphonique pour les personnes isolées.

Messe filmée à huis clos postée sur YouTube

À la collégiale Saint-Martin de Colmar, le père Christian Kamenisch a célébré en avance et à huis clos la messe de ce dimanche 15 mars en se faisant filmer par téléphone, et a posté la vidéo de la messe sur YouTube. Le lien de consultation a été envoyé aux fidèles, qui recevaient déjà la lettre d’information paroissiale par courriel.

À l’hôpital Albert-Schweitzer de Colmar, la messe célébrée tous les samedis à la chapelle de l’établissement est déjà en temps normal filmée et retransmise sur les téléviseurs dans les chambres. Le dispositif se poursuit, avec pour différence un prêtre célébrant dans une chapelle vide. Autre initiative encore : la communauté de paroisses En pays de Brisach a mis en place une chaîne de prière, en envoyant par mail un livret comportant des liens vers des chants à consulter sur YouTube, et déposant des exemplaires papiers dans les églises.

« Quand on pense que les personnes derrière leurs ordinateurs, prêtes à envoyer des fichiers MP3 et à servir de hotlines pour les autres, ont en général autour de 75-80 ans, c’est admirable ! », se réjouit Mathieu Rohrbach, animateur de la zone pastorale Colmar-Plaine.

Site : www.croire.la-croix.com

Carême de partage les 22 mars et 5 avril 2020

ATTENTION: En raison de l'épidémie du coronavirus, la première collecte du Carême de Partage n'aura pas lieu dans nos églises. Voir communiqué de l'évêque.

Un des piliers du carême est le partage.

« Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. »

Jérémie, 29 :11

Les collectes du 22 mars et 5 avril soutiendront les projets d’Entraide & Fraternité, plus particulièrement les femmes haïtiennes afin qu’elles se forment pour lutter contre la faim.

Dans les campagnes haïtiennes, les femmes sont les chevilles ouvrières de près de 40% des familles alors qu’elles n’ont bénéficié d’aucune formation aux techniques agricoles et n’ont pas accès aux programmes de prêts et de financement pour développer leur production.

Soutenir ces femmes, c’est soutenir leurs familles, leurs enfants et toute une communauté.

Pole tekstowe: Photo : Kizoa
Photo : Kizoa

 « Malgré le sort, le peuple haïtien se tient debout ! Il nous donne un formidable témoignage de courage à travers les situations si extrêmes de tant de familles. A travers les projets des partenaires d’Entraide & Fraternité, nous exprimons notre amour et notre solidarité avec vous, sœurs et frères haïtiens. Pour que résonne concrètement ce cri de plus en plus pressant : justice sociale et écologie intégrale. »

Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles

www.entraide.be         BE 68 0000 0000 3434

Coronavirus: communiqué de l’évêque de Namur

1. Le diocèse de Namur encourage la prière personnelle de tous les baptisés pour vivre, dans la foi, l’espérance et la charité, le temps d’épreuve actuel. La prière suivante, inspirée de la prière du pape François, sera diffusée et priée largement dans notre diocèse :

Ô Marie,
tu brilles toujours, sur notre chemin,
en signe de salut et d’espoir.

Nous te faisons confiance, Secours des malades,
toi qui as gardé une foi ferme
alors que tu as partagé la douleur de Jésus
au pied de la croix.

Toi, Reine au Coeur d’Or,
tu sais ce dont nous avons besoin,
et nous sommes sûrs que tu exauceras nos demandes,
tout comme tu as fait revenir la joie et la fête
lors des noces de Cana en Galilée,
après un moment d’épreuve.

Aide-nous, Mère de l’Amour Divin,
Notre-Dame de  Beauraing,
à nous conformer à la volonté du Père,
et à faire ce que Jésus nous dit,
Lui qui a pris sur lui nos souffrances
et a été chargé de nos douleurs,
pour nous porter, à travers la croix,
à la joie de la résurrection.

Amen.

2. Toutes les célébrations liturgiques publiques sont supprimées, à partir de ce samedi 14 mars matin et jusqu’au vendredi 3 avril minuit au moins. Sont concernées notamment les eucharisties dominicales et les eucharisties quotidiennes.

3. A titre privé, les prêtres qui le souhaitent et en ont la possibilité pourront célébrer l’eucharistie quotidienne sine populo selon les normes canoniques et liturgiques (cf. PGMR n°209-231). Les intentions de messes déjà demandées pourront être ainsi exonérées, en invitant les fidèles à s’y unir chez eux dans la prière ; on peut aussi reporter ces intentions de messes à plus tard.

4. Les églises demeurent ouvertes. On peut encourager les fidèles à s’y rendre pour une prière personnelle (prière du chapelet, visite au Saint-Sacrement…).

5. La première collecte du Carême, destinée à Entraide et Fraternité, ne peut avoir lieu. On encouragera la mise à disposition d’un tronc à cette destination dans l’église (à relever régulièrement) ou on invitera les fidèles à verser directement leur contribution sur le compte bancaire de l’évêché BE98 0689 3596 9393 avec la communication : « pour Entraide et Fraternité ».

6. Les baptêmes, mariages et funérailles pourront avoir lieu en cercle restreint, c’est-à-dire limité aux proches et familiers concernés directement, dans l’intimité familiale.

7. Les sonneries de cloches peuvent être maintenues, n’appelant plus au rassemblement, mais rythmant le temps et invitant à la communion de prière à distance aux heures habituelles.

8. Le Service diocésain de Pastorale Liturgique diffusera en ligne des feuillets proposant, en vue de chaque dimanche, l’office des Laudes, les lectures bibliques de la Messe dominicale, et l’office des Vêpres, que chaque paroisse pourra diffuser.

9. Le Vicariat épiscopal de la Diaconie a diffusé ce jeudi 12 mars des recommandations précises pour les personnes qui œuvrent dans les aumôneries d’hôpitaux et de maisons de repos, ainsi que pour les visiteurs de malades. On s’y référera complètement. Là où l’accès physique n’est plus permis, on encouragera d’autres manières de garder le contact avec les personnes visitées habituellement (coup de fil, cartes de soutien…).

10. Les rencontres et réunions pastorales organisées par les Services diocésains (comme la Journée diocésaine de formation prévue le 21 mars) sont toutes supprimées et reportées à une date ultérieure.

11. Les rencontres et réunions pastorales organisées au niveau local, notamment paroissial, et qui ne sont pas nécessaires, doivent être supprimées. Les réunions privées de (très) petites équipes (conseil de fabrique, équipe liturgique, accompagnement des catéchumènes…) peuvent être maintenues, selon discernement local.

12. Les Services diocésains et autres organes ecclésiaux encourageront le télétravail et resteront disponibles aux diverses demandes qui leur seront adressées. Les permanences téléphoniques et les contacts via e-mail doivent être maintenus.

13. Les rencontres de catéchèse (réunion, temps de catéchèse, retraite préparatoire…) doivent être supprimées. On encouragera les familles à vivre des temps de catéchèse à la maison, au moyen de supports utiles fournis ou transmis par les paroisses. Le Service Catéveil proposera son expertise en ce domaine. La célébration des divers sacrements (et notamment les premières communions, professions de foi et confirmations), après la date du 3 avril, sera examinée en temps opportun. Pour l’instant, aucune décision ne peut encore être prise.

14. Une cellule de crise est ouverte à l’évêché de Namur, animée par M. Jean-Luc Collage, qui peut être contacté au 081.25.10.93 ou via collage@diocesedenamur.be.

« Pour chaque personne, croyante ou non-croyante, c’est un moment propice pour comprendre la valeur de la fraternité, du lien indissoluble entre les uns et les autres. (…) La valeur de la solidarité doit également être incarnée. Nous pensons au voisin, au collègue de bureau, à l’ami d’école, mais surtout aux médecins et aux infirmières qui risquent la contamination et l’infection pour sauver les personnes infectées. Ces travailleurs vivent et nous montrent le sens du mystère de Pâques : don et service » (Cardinal Peter Turkson, Préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, 11 mars 2020). 

Épidémie vient du grec epi-dèmos, « sur le peuple ». Je vous invite à vivre cette épreuve qui « nous tombe dessus » sereins, attentifs à l’autre, habités par Dieu. Et je vous bénis en Son nom.

Fait à Namur, le vendredi 13 mars 2020,

+ Pierre Warin, évêque de Namur

Site internet du diocèse de Namur

Coronavirus: suspension des célébrations liturgiques jusqu’au 3 avril

« Les évêques de Belgique réunis, ce jeudi, en conférence épiscopale ont pris plusieurs décisions suite à l’épidémie de coronavirus. Les messes sont ainsi supprimées à partir de ce samedi 14 mars et jusqu’au 3 avril au moins.« 
Extrait du communiqué de presse des evêques de Belgique. Lire la suite: Coronavirus: l’Eglise catholique de Belgique suspend toutes les célébrations publiques

Voir aussi:

Communiqué de l’évêque de Namur

Site internet du diocèse de Namur

15 mars 2020 – 3e dimanche du Carême A

Sur la route vers Pâques, prenons le temps de nous arrêter pour rencontrer Jésus.

Il nous offre l’eau qui comble nos soifs les plus profondes et apporte la vie en nous et autour de nous.
Voici notre troisième halte qui nous amène au puits de la rencontre avec la Samaritaine, où nous sommes attendus… Le chemin est encore long et aujourd’hui, Jésus se présente à nous en proie à la fatigue, à la faim, à la soif.        
Solidaire de nos souffrances et de nos attentes, il nous introduit dans le mystère du salut. (…) Pour lui, il n’y a pas d’exclu. Il vient révéler la Bonne Nouvelle à tous et il compte sur nous pour la transmettre.

Texte Père Ladis

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Contexte

L’épisode de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine et les Samaritains s’étend sur 42 versets et se déroule en trois moments : Jésus et la Samaritaine (v. 1-26), Jésus et les disciples (v. 27-38), Jésus et les Samaritains (v. 39-42).

L’importance donnée par saint Jean à ces rencontres dit l’intérêt cédé aux Samaritains qui devaient constituer un groupe conséquent de sa communauté. Par comparaison, Matthieu (10,5) recommande d’éviter les villages de Samaritains et Luc (10,29-37 ; 17,11-19) n’accorde qu’une place limitée à cette population païenne. Le lecteur a l’impression que Jean insiste sur la réussite de la prédication de Jésus en Samarie pour contredire l’échec de celles auprès des Juifs (purification du Temps, malcroyance de la foule, réticences des pharisiens, rencontre improductive avec Nicodème).

Le dialogue de Jésus avec la Samaritaine, sur lequel nous nous arrêtons ici, est surtout un exemple de la pédagogie du Christ qui accompagne son interlocuteur sur le chemin de l’intériorité. Le texte se divise ainsi : introduction (v.1-6), puis dialogue avec la Samaritaine (v. 7-26) qui se déroule en trois temps : demande et don (v. 7-10) ; la source intérieure (11-15) et les cinq maris (v. 16-19) ; la révélation et le culte véritable (v. 20-26).

Source : Croire.la-croix.com

Ce 3ème dimanche est le dimanche de l’eau, le dimanche où la Parole, vraie grâce du Carême, est répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint.

En effet, comme souvenir de notre baptême, l’Eglise choisit de nous faire méditer la belle rencontre de Jésus avec la Samaritaine : au bord du puits de Jacob, Jésus se révèle comme étant la « source jaillissante pour la vie éternelle ».

Mieux que l’eau jaillie du rocher pour apaiser la colère du peuple, Jésus donne à boire une eau qui nous abreuve. Eau du baptême qui nous sauve. Eau de la vie.

Nous nous entêtons
à mettre la religion sur la montagne.
C’est bien commode.
D’un côté, la vie.
Et de l’autre côté, Dieu dans les nuages.
Toi, ta plus haute leçon de religion,
tu la donnes vraiment en pleine vie !
Tu es fatigué, tu as soif,
une femme vient pour la corvée d’eau.
Et tout de suite tu improvises une leçon de catéchisme.
Dès qu’elle veut théoriser en t’appelant « Seigneur »,
tu la ramènes à sa vie.
« Va chercher ton mari ».
C’est dans sa vie et par sa vie
que tu veux lui parler de Dieu.
O Jésus : quand arriverai-je à comprendre ?
Tu es dans la vie, pas dans les nuages.

Texte : Père Ladis

Photos : site Croire.la croix.com, Sylvianne

8 mars 2020 – 2e dimanche du Carême A

Le carême est un chemin vers la lumière de Pâques. Avec des étapes ou, comme on dit dans le chemin de la croix, des stations.

Dimanche dernier, station des tentations : Jésus renvoie Satan les mains vides.

Aujourd’hui, c’est la station de la lumière : Jésus transfiguré. Notre chemin, comme celui des disciples, est éclairé par Jésus. C’est vers lui, vers le Transfiguré, que nous tournons maintenant notre regard et nos cœurs pour qu’Il les illumine de son pardon.

Mystère du visage qui nous révèle et souvent nous trahit. À un moment décisif de la vie de Jésus, le sien a resplendi de la lumière divine.

Photo montage Kizoa

Jésus transfiguré.
Pas pour avoir le plaisir de nous dire :
« Regardez : je suis beau
comme vous ne le serez jamais! « 

Mais pour nous transmettre sa joie :
« Regardez ce que l’amour fera de vous
Voyez ce que votre Père vous prépare! « 
Derrière la fragilité de nos corps, derrière les jours trop lourds à porter, nous savons maintenant que la Lumière du Christ a commencé de nous revêtir.

Textes : Père Ladis
Pole tekstowe: Orval
Photo : Sylvianne

“Il y avait un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer. Le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche et il restait longtemps en adoration devant le Saint Sacrement.

J’aimais bien ça.

Je lui ai demandé une fois ce qu’il disait à Notre seigneur pendant ses longues visites qu’il lui faisait. Savez-vous ce qu’il m’a répondu ?

– Monsieur le Curé, je ne lui dis rien. Je l’avise et il m’avise. Je le regarde, il me regarde …”

Texte : J. M. Vianney, curé d’Ars

1er mars 2020 – 1er dimanche du Carême

Les 40 jours de Carême c’est notre route vers Pâques et sa lumière.

Photo : Kizoa    

Seigneur,
Certains jours,
Ma vie entre dans la nuit de la tentation.
Le pouvoir sur les autres,
Mes rêves de toute-puissance,
Mes rêves de gloire…
Tout cela encombre ma vue et mon cœur.
Mais je sais maintenant qu’il n’y a pas de honte à être tenté :
C’est le privilège de ceux en qui la liberté a déjà tracé un chemin.
Tu es toujours avec moi dans cette épreuve.
Et tu connais bien ce moment-là puisque tu as tenu à l’affronter.
Merci, Seigneur, de nous tenir la main lorsque notre liberté est assaillie.

Quand on est perdu dans le désert, on se dit :
« Il faut absolument arriver quelque part, sans quoi… »

Dupond et Dupont, Tintin au Pays de l’Or noir

En ce premier dimanche du Carême, la parole de Dieu nous invite à éclairer nos choix.

Comme Jésus, nous ne sommes pas à l’abri des tentations que nous propose le monde. Mais c’est aussi une occasion de réaffirmer notre foi, de la faire grandir.
Avant de commencer sa prédication, Jésus fait une longue retraite.

N’est-ce pas ce que nous sommes invités à faire pour vivre pleinement ce temps de quarante jours où Dieu nous tend la main ?
Nous voulons revenir à Dieu de tout notre cœur. Au milieu des multiples sollicitations qui nous sont adressées, il n’est pas facile de mettre Dieu au cœur de notre vie. En accueillant la Parole qu’il nous adresse pour nous faire vivre, nous pourrons raviver en nous la grâce de notre baptême.

Textes : Père Ladis

« Qui te permettra de recommencer à zéro et te rendra l’espoir d’une aurore nouvelle après une nuit de honte ? Y a-t-il quelqu’un qui pourra nous dire des mots de tendresse et des paroles de pardon ? Qui me dira : ‘Tu es encore aimable, parce que je t’aime. Je veux continuer à croire en toi.’ Devant qui oserai-je plaider coupable avec cette assurance que je ne rencontrerai pas un juge, mais un sauveur ? Y a-t-il quelque part un pardon qui mette à l’abri de toute vengeance ? Qui me regardera avec amitié, quoi que j’aie fait, et me permettra de me retrouver avec moi-même ? Dans quels bras pourrais-je me jeter ? Qui pourrais-je regarder en face quand je ne parviens plus à supporter mon propre regard ? Qui, par son amour, m’apprendra à m’aimer moi-même, tout simplement ? (…) Qui me libérera de mon passé et m’ouvrira l’avenir que j’ai moi-même barricadé ? (…) Ah ! Si un jour, à mes oreilles pouvaient retentir ces mots d’accueil : ‘Je t’attendais…’ »

Extrait de Tu es né pour la joie de Ch. Delhez.    
Photo : Kizoa