Août 2022

Marie tendresse dans nos vies
Marie chemin qui mène à lui
Ton oui, fleurit dans notre vie
Merci pour ce cadeau béni…

Jean-Claude Gianada

Eglise de Toernich

« Les trois pèlerins se mettent à genoux ; chacun prie en silence. Thérèse regarde la statue…avec la même intensité que le 13 mai 1883. La Vierge, de nouveau, intervient : « Ah ! ce que j’ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire…Les grâces qu’elle m’accorda m’émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur… La Sainte Vierge m’a fait sentir que c’était vraiment elle qui m’avait souri et m’avait guérie. J’ai compris qu’elle veillait sur moi, que j’étais son enfant. Aussi je ne pouvais lui donner que le nom de ‘’Maman’’, car il me semblait encore plus tendre que celui de mère. »

Extrait de ‘Thérèse dans ma vie’ de Louis Guillet

L’évènement à ne pas manquer début septembre prochain : Les reliques de Ste Thérèse à l’église Saint-Martin les 02 et 03 septembre 2022

Programme sur le site www.saint-martin-arlon.be

Une messe solennelle prévue le samedi 3 septembre à 18h en l’honneur de Sainte Thérèse rassemblera les chorales de tout le doyenné (comme pour l’intronisation du doyen). C’est un de nos organistes bien connus, Jean-Marie Bosseler, qui devrait tenir les orgues de St-Martin à cette occasion !

« Aimer c’est tout donner et se donner soi-même », Ste Thérèse

JUILLET 2022 – «Amen, amen, je te dis, nul, s’il ne naît d’eau et de souffle, ne peut entrer au royaume de Dieu» (Jn 3,5)

Photo Sylvianne

Une étude récente de l’Université de Californie a montré que le sentiment d’émerveillement et de crainte révérencielle devant les spectacles de la nature qui nous dépassent favorise le comportement altruiste. (…) Les expériences ont montré une différence très significative par rapport aux personnes qui restent confinées dans un milieu urbain coupé de la nature. Quand nous sommes tout à coup saisis par la magnificence du monde, nous nous sentons tout petits. Et c’est précisément dans la mesure où l’on se sent petit que l’on peut grandir en humanité.

Extrait de publication d’Armel Job le 8-6-2022 basée PIFF Paul et alii, Awe, the Samll Self, and Prosocial Behavior, http://www.apa.org/…/journals/releases/psp-pspi0000018.pdf

Ô Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits : rempart que tu opposes à l’adversaire, où l’ennemi se brise en sa révolte.
A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?
Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds :
les troupeaux de bœufs et de brebis, et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui va son chemin dans les eaux.

R/ O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre !

Psaume 8 – https://www.aelf.org/bible

Photo Martine

JUIN 2022

« Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas sombrer dans le désespoir. La beauté, comme la vérité, est ce qui apporte la joie au cœur des hommes, elle est ce fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, qui unit les générations et les fait communiquer dans l’admiration. »

Ce texte de Paul VI date de 1965, mais est toujours d’actualité…

Beaucoup d’évènements ont marqué le mois de mai dont la canonisation de Charles de Foucauld, Marie Rivier et César de Bus, ainsi que de six autres religieux, le 15 mai 2022. Egalement la béatification de la Lyonnaise Pauline Jaricot où près de 12 000 fidèles laïcs et clercs de l’Église se sont rassemblés le 22 mai à Chassieu.

En partage deux extraits de l’homélie très forte du pape François, lors des canonisations :

« Aimer signifie ceci : servir et donner sa vie. Servir, c’est-à-dire ne pas faire passer ses propres intérêts en premier ; se désintoxiquer des poisons de la cupidité et de la concurrence ; combattre le cancer de l’indifférence et le ver de l’autoréférentialité ; partager les charismes et les dons que Dieu nous a donnés. Se demander concrètement : “Qu’est-ce que je fais pour les autres ?” et vivre le quotidien dans un esprit de service, avec amour et sans clameur, sans rien revendiquer, c’est sortir de l’égoïsme pour faire de l’existence un don, regarder les besoins de ceux qui marchent à nos côtés, se dépenser pour ceux qui en ont besoin, peut-être même un peu d’écoute, de temps, un coup de téléphone. La sainteté n’est pas faite de quelques gestes héroïques, mais de beaucoup d’amour quotidien.” »

(…)

« Parfois, en insistant trop sur les efforts pour accomplir de bonnes œuvres, nous avons généré un idéal de sainteté trop fondé sur nous-mêmes, sur l’héroïsme personnel, sur la capacité de renonciation, sur le sacrifice de soi pour gagner une récompense. Nous avons ainsi fait de la sainteté un objectif inaccessible, nous l’avons séparée de la vie quotidienne au lieu de la rechercher et de l’embrasser dans le quotidien, dans la poussière de la rue, dans les efforts de la vie concrète et, comme le disait sainte Thérèse d’Avila à ses sœurs, “parmi les casseroles de la cuisine”. Être disciples de Jésus et marcher sur le chemin de la sainteté, c’est avant tout se laisser transfigurer par la puissance de l’amour de Dieu. N’oublions pas la primauté de Dieu sur le moi, de l’Esprit sur la chair, la primauté de la grâce sur les œuvres. La primauté de l’esprit sur la chair, sur les hommes. L’amour que nous recevons du Seigneur est la force qui transforme notre vie : il dilate notre cœur et nous prédispose à aimer. »

Source : site internet Croire.com 05-2022

Dans notre unité pastorale, pas mal d’évènements se sont déroulés également :

  • Le 29 mai, à Weyler, la messe d’envoi de l’équipe pastorale renouvelée et la clôture du catéchisme célébrée par le vicaire épiscopal Joël Derochette accompagné par le doyen Pascal Roger et l’abbé Basile Amari.
La nouvelle équipe pastorale composée de l’abbé Basile Amari, Mme Thérèse Maquet et Mme Marie-Claire Defrenne

Prière lue par l’assemblée afin de soutenir notre équipe pastorale :

« Aujourd’hui, par cette célébration, nous renouvelons ce qui se passait dans l’Eglise primitive. Animée par l’Esprit, elle envoyait avec joie quelques-uns de ses membres pour encourager leurs frères dans la foi et pour témoigner du Christ. Elle confiait des responsabilités à quelques-uns de ses membres pour que tous vivent davantage selon l’Evangile. Nous te prions, Seigneur, pour l’Equipe pastorale que tu envoies aujourd’hui. Donne aux membres de l’Equipe d’exercer ensemble leur responsabilité au service de la communion et de la mission de notre Unité pastorale. Qu’ensemble, au sein de notre diocèse, nous devenions tous des ferments de vie évangélique, sel de la terre et lumière du monde. Amen. »

Lien pour une courte vidéo (+-2’) : https://www.kizoa.com/Video-Editor/d384863461k7361965o2l1/2022-05-29_Messe_denvoi_equipe_pastorale

  • Le 5 juin, les confirmations de 15 jeunes, célébrées par l’abbé Arnaud Ngouédi accompagné des abbés Basile Amari et Jean-Marie Piron.

Lien pour une courte vidéo (+-5’) : https://www.kizoa.com/Video-Editor/d385128085k6768499o1l1/2022-06-05_Pentecote_et_confirmations

Mai 2022 – Ici, c’est la terre et là, c’est le ciel

Photo Pixabay

Là-haut, c’est le ciel. Là, c’est chez Dieu.
Tout y est parfait.
Et ici sur terre que de lacunes !

Se lamenter ? Soupirer !
Cela ne pourrait rien changer.

Dieu est venu sur terre et l’espérance est née. Des hommes se sont levés pour la transporter. Ils sont partis par les chemins du monde et d’autres aussi se sont levés.

Nous en avons rencontrés et à notre tour nous nous sommes levés.
Depuis nous ne pouvons plus vivre tranquilles tant qu’à nos côtés une souffrance n’est pas consolée.

Là-haut, c’est le ciel.

On dit que c’est chez Dieu.

Ici c’est la terre

et Dieu y a posé le pied.

Tiré du livre Rencontre avec Lui de l’abbé G.Balthazard


Qui connaît la doctrine sociale de l’Eglise ?

Cela ne me disait rien.

Aussi…je me suis documenté quelque peu…

D’où vient la « doctrine sociale » ?

Jacques-Benoît Rauscher : À partir de l’encyclique Rerum novarum de Léon XIII en 1891 jusqu’au concile Vatican II, cette doctrine s’est construite en quelque sorte sur les ruines de la chrétienté. Dans un monde en voie d’industrialisation, de démocratisation, de développement de nouveaux régimes politiques, il y avait une volonté de l’Église de mobiliser une philosophie sociale chrétienne pour répondre aux nouveaux défis du temps. Dès le départ, cette doctrine rencontre une audience, Jaurès y faisait référence, et elle irrigue aussi la culture, le Curé de campagne de Bernanos rappelle son importance. (…)

Jean-Paul II définit la « doctrine sociale » comme une partie de la théologie morale. Il dit là quelque chose d’important : la doctrine sociale de l’Église n’est pas juste une réponse à des situations ponctuelles. Mais on peut parler de vraie doctrine, car elle s’appuie sur une tradition de plus de 2 000 ans. Ce n’est donc pas une idéologie politique temporaire. (…)

Extrait de l’interview de Jacques-Benoît Rauscher, Dominicain, docteur en sociologie, La Croix.com 1-04-22

Claude Callens, photo séminaire de Namur

« La morale sociale concerne tous les aspects de la vie. Nous ne sommes pas des croyants, assidus – je l’espère ! – qu’à la messe du dimanche. Nous avons des responsabilités familiales, politiques, sociales, économiques… la doctrine sociale de l’Eglise nous permet justement d’être chrétien partout et à tous les moments de notre vie (…)

J’ai pu constater qu’il y a des chefs d’entreprise qui sont sensibles à cet enseignement social. Depuis quelques années, je suis invité au mois de septembre à un colloque destiné aux futurs ingénieurs. Là, je rencontre des chefs d’entreprise qui ne m’ont pas attendu -d’ailleurs- pour incarner l’enseignement social dans la réalité vécue. Ils sont très sensibles à la notion de solidarité. Ils sont attentifs à donner une vraie définition à la notion d’autorité. L’autorité, pour eux, est vue comme un service. Il y a tellement de bon sens dans cet enseignement social, que même en dehors des cercles chrétiens, on voit des personnes qui conçoivent l’entreprise autrement. (…) La première chose que je dis aux étudiants ingénieurs que je rencontre : dans une entreprise, l’important n’est pas le patron, mais les personnes humaines qui y travaillent. (…) De celui qui est considéré comme le patron jusqu’à l’apprenti qui vient d’arriver, ils ont tous la même dignité. J’encourage donc les étudiants à s’interroger sur ce qu’est une personne humaine, pour tenter plus tard d’être un bon gestionnaire.

Malheureusement, nous sommes surtout confrontés à une terrible dissolution des rapports humains. La pandémie a révélé au plus haut point le besoin de liens, et ce qui peut nous unir. J’ai été très frappé par un article de F.Van de Woestyne (éditorialiste en chef à la Libre) dans lequel il écrit :’En Belgique, il y a onze millions de premiers ministres, onze millions d’épidémiologistes…’ Les peuples ne sont plus gouvernables, tellement ils sont dominés par l’individualisme. Sauf quand on voit des initiatives où apparaît ‘le goût de l’autre’, selon l’expression de l’économiste Elena Lasida. On l’a vu pour les inondations : les gens se sont mobilisés spontanément, d’un peu partout, pour donner un coup de main aux autres. »

Claude Callens, professeur en philologie romane et chargé de cours en morale sociale, diverses publications à retrouver sur www.moralesociale.net
Extraits de l’interview de A.F. de Beaudrap dans le journal Dimanche du 20-03-22

Image Pixabay

Extraits de l’interview de François Asselin, chef d’une entreprise du bâtiment spécialisée dans la restauration du patrimoine et président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME en France)

Comment, en tant que patron, interprétez-vous les mots : discerner, décision et autorité ?

François Asselin : Ces trois mots sont destinés à générer de l’action, de l’engagement. Avant d’agir, j’ai besoin de bien discerner, c’est-à-dire prendre le recul nécessaire. Dans ce domaine, l’Église a de bons outils, comme l’accompagnement spirituel. Dans mon métier, cela veut dire consulter ceux dont l’avis peut m’éclairer, notamment ceux qui ne pensent pas comme moi. Cette altérité apporte un éclairage qui peut me conduire à modifier une décision que je comptais prendre. J’ai besoin de m’éloigner un moment du monde pour me tourner vers la transcendance. Mais ce n’est pas toujours possible…

Vous avez employé le mot de « transcendance ». Que voulez-vous dire ?

F. A. : Je crois beaucoup à la force du rituel, qui structure les actes que je vais poser dans la journée. Il n’y a pas un jour où je ne prie pas. Pour prendre du recul, j’ai besoin de ce dialogue intime avec le Seigneur et ses intercesseurs : la Vierge, les saints. Le matin, je prie les laudes, et je lis l’Évangile et la vie du saint du jour. Le soir, après avoir dit l’acte de contrition, je remercie pour ce que j’ai vécu dans la journée. Se reconnaître pécheur m’aide à rester humble et à éviter la tentation de l’orgueil, qui guette notamment ceux qui prennent des décisions qui vont avoir un impact sur la vie des gens.

À quelle occasion vous êtes-vous rendu compte de l’importance de prendre un avis différent du vôtre ?

F. A. : Je pense, par exemple, à l’organisation d’un chantier. En discutant avec les membres de mon équipe, pétris de bon sens, j’ai compris que sa mise en œuvre était perfectible, et que nous aurions gagné du temps et évité certains écueils, si je les avais écoutés en amont (…) Je suis confronté à la pression de l’immédiateté, qui impose des réponses rapides alors que les sujets complexes n’appellent pas de décision simple… Mais, soyons clair, le pire serait de ne pas décider.

Vous est-il arrivé de prendre des décisions difficiles ?

F. A. : Oui, licencier un collaborateur, par exemple. Le matin de l’entretien qui s’annonçait tendu, je tombe sur cette citation du Christ : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés » (Mt 7,1-2). J’ai pris conscience que je devais prendre du recul par rapport au ressentiment qui m’habitait alors que j’allais prendre une décision lourde de conséquences.

J’ai compris que, sans doute, le ressentiment habitait aussi ce salarié, et qu’il pouvait même être plus fort que le mien. J’ai vu se dessiner une autre voie possible concernant cette douloureuse séparation. Je me devais de rechercher des conditions équilibrées pour l’un et pour l’autre, en évitant, autant que faire se peut, de se blesser personnellement. C’est un vrai combat que de garder une cohérence entre ce que l’on pense, ce que l’on croit et ce que l’on fait…

Extraits de l’interview réalisée par Gilles Donada, dans le cadre du chemin synodal, Croire.com 26-02-22.

Dans Fratelli tutti, les paroles du pape disent de manière limpide l’enjeu de l’engagement politique comme le souci du bien-vivre dans la société.

« L’histoire du bon Samaritain se répète : il devient de plus en plus évident que la paresse sociale et politique transforme de nombreuses parties de notre monde en un chemin désolé, où les conflits internes et internationaux ainsi que le pillage des ressources créent beaucoup de marginalisés abandonnés au bord de la route. Dans sa parabole, Jésus… se fie au meilleur de l’esprit humain et l’encourage, par la parabole, à adhérer à l’amour, à réintégrer l’homme souffrant et à bâtir une société digne de ce nom. »