21 Juillet 2020 – Fête nationale – Ecoute un peu ton cœur

Prier, supplier, intercéder, rendre grâce, bénir… à travers les mots, la contemplation, les gestes, la musique, la marche…

Vivre en Unité pastorale…avec le ciment de la prière

« (…) Ainsi tous et chacun sont appelés à entrer dans cette dynamique ecclésiale de Communion dont le ciment est la prière. Seul l’Esprit peut nous transformer et nous permettre d’entendre en vérité l’appel qui nous est adressé aujourd’hui. C’est pourquoi, lorsque les Secteurs commencent leur cheminement, les rencontres débutent systématiquement par une prière à l’Esprit Saint. (…) Que la prière nourrisse notre quotidien et nous rende davantage signifiant. Que notre foi soit plus contagieuse ! »

Nathalie Guinand (newsletter des Unités pastorales du 26-06-2020)

« Pourquoi tu pries ? T’as jamais prié !

(…) Mais voilà qu’est survenue cette terrible annonce du cancer de l’utérus. Désemparée, pour la première fois de sa vie, beaucoup plus naturellement qu’elle ne l’eut pensé, voilà que cette femme s’est tournée vers ‘plus grand qu’elle’, vers cet absolu que certains appellent Dieu. Mythe ou réalité ? Elle ne sait. Mais elle se sent perdue, tellement fragile, en grand danger. Alors, comme elle en a entendu parler, au cours d’informations diverses à l’école, dans les familles de certaines de ses amies, elle a prié pour la première fois de sa vie. Son fils, dans ses bras, quelque peu surpris, sait lui aussi ce qu’est prier, même s’il ne l’a jamais vu et fait au sein de sa famille. L’information concernant la prière lui est parvenue par des discussions entre copains, par des scènes de films et de séries télévisées. (…)»

Extrait de la rubrique « Question d’enfant » de Luc Arens, Journal Dimanche n°24 du 14 juin 2020.

Dans ces temps troublés, bien des personnes ont vécu un deuil, lié ou non au covid-19 et ont besoin d’une vraie démarche d’adieu mais aussi de prière pour les vivants. L’espérance chrétienne peut être réaffirmée tant pour les familles en deuil que pour les malades, les personnes ayant souffert ou souffrant encore de solitude et celles qui ont œuvré et œuvre encore pendant la crise sanitaire.

La force de la prière

A l’instar de Cyril Becquart (journaliste à Dimanche ayant livré son témoignage de la traversée de la maladie), beaucoup de personnes qui ont frôlé la mort en ayant contracté le Covid-19 ont témoigné combien la prière, le réseau des proches, famille et amis confondus, leur avaient été d’un profond secours.

C’est le cas de Pierre qui est resté 25 jours intubé aux soins intensifs dans un coma médicamenteux. Avant cet épisode, il concevait l’affection familiale ou l’amitié comme des composantes essentielles de l’existence sans lesquelles une vie heureuse est impossible. « J’avais raison, mais j’étais tellement en-dessous de ce qu’elles ont vraiment représenté pour moi : des forces actives pour ma survie, ma guérison et les progrès que ma santé a faits depuis » écrit-il dans le message qu’il a envoyé à tous ceux qui l’ont ‘porté’. Il les remerciait pour leurs prières, leurs pensées, leurs messages attentionnés, leurs petits gestes ou leurs paroles bienveillantes. « Je suis convaincu que vous m’avez énormément aidé, par Dieu sait quels canaux quand j’étais inconscient, et de manière évidente depuis mon réveil. Ma famille en a aussi beaucoup bénéficié » poursuit-il, ajoutant un peu plus loin que « le plus petit soin ou souci qu’on a d’autrui est clairement un acte de bonté efficace ».

Tiré de l’article de Pierre Granier recensant plusieurs témoignages similaires. Journal Dimanche n°24 du 14-06-2020.

Les gestes

C’est également le témoignage de Sylvianne : « lorsque j’ai été gravement malade, bien des proches et beaucoup de personnes, même le coiffeur, m’ont apporté leur soutien de diverses manières mais certains gestes m’ont émue comme celui d’Anne m’offrant un carnet de bord, étant certaine que ma ‘traversée’ se passerait bien, de ma belle-mère et son amie Marie-Thérèse, qui se rendant à Banneux, m’ont glissé quelques aiguilles de sapin au creux d’une petite boîte achetée au sanctuaire ou bien celui de ces ex-collègues qui se sont cotisés pour m’offrir une superbe corbeille de fleurs…; ces gestes témoignent d’une pensée à l’autre… » et rejoignent l’évangile de Mathieu : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petit qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (25,40).

La musique, la marche sont aussi des formes très actives de prières

« La musique porte en elle, un charme si puissant qu’elle fait d’un mal un bien et d’un bien, une douleur », disait Shakespeare.

Quelle belle prière, une pièce jouée aux orgues…

Découvrez sœur Cristina, bien de ce monde et pourtant qui porte haut celui de Dieu !

(Try avec sœur Cristina à Budapest, en live)
(Blessed be your name)

Tu es né pour la route.
Marche.
Tu as rendez-vous.
Où ? Avec qui ? Tu ne le sais pas encore…

Avec toi, peut-être ?
Marche.
Tes pas seront tes mots.
Le chemin, ta chanson.
La fatigue, ta prière.
Et ton silence, enfin, te parlera.
Marche seul, avec d’autres, mais sors de chez toi.
Tu te fabriquais des rivaux :
tu trouveras des compagnons.
Tu te voyais des ennemis :
tu te feras des frères.
Marche.

Ta tête ne sait pas où tes pieds conduisent ton cœur.
Marche.
Tu es né pour la route,
celle du pèlerinage.

Un Autre marche avec toi et te cherche pour que tu puisses le trouver.
Il est ta Paix
Il est ta Joie

Va
Déjà, ton Dieu marche avec toi.

Congrès européen des pèlerinages – https://chemindassise.org/fr/prieres/

La contemplation

Écoute un peu ton cœur
Il t’apprend la tendresse
Que désire ton âme
De la délicatesse
Dieu a créé l’amour
Au jour du septième jour
Un amour si fragile
Fabriqué en argile
C’est dit dans l’Évangile
Retrouve dans ta tête
Ton âme de poète
Souviens-toi comme c’est chouette
Le parfum des violettes
Un soir de pâquerettes
Suis-moi, là
Tout n’est qu’ordre et beauté
Luxe, calme et volupté
Redonne un sens à ta vie
En y mettant de la
Po – é – sie
Poésie

(…)

Interprété par « Dousseur de Vivre » (groupe de hard rock des années 1990)

Ce 21 juillet, jour de fête nationale, redécouvrons l’hymne interprété par l’Harmonie royale La Stockemoise lors du confinement…où vous reconnaitrez entre autres, François, l’organiste de Barnich et Sterpenich

Photos: Kizoa et Sylvianne

Hommage au père Ladis

UBI CARITAS EST AMOR. UBI CARITAS DEUS IBI EST

Matin de Pâques, St-Martin

Les homélies du père Ladis n’ont laissé personne indifférent ; elles étaient souvent longues, ponctuées de « peut-être, il faut réfléchir » et avec mon tempérament assez pragmatique, ces mots m’agaçaient parfois, mais comme le rappelle Marie-Claire dans une de ses intentions, il n’était pas dogmatique.

Et c’est vrai, je le ressentais comme quelqu’un de proche, gentil, voire fragile et l’aurais mieux vu en contemplatif qu’en pasteur et pourtant…et pourtant, nous ressentons tous, et sans doute plus particulièrement ses compatriotes de l’Unité, le vide qu’il laisse derrière lui… Ce petit mot qu’il m’avait répondu au début du confinement lorsque j’avais rappelé l’existence du site internet de l’Unité : « merci d’envoyer cette petite lumière comme étincelle d’espoir » témoigne de sa bienveillance.

Sylvianne

Mot de Marie-Claire lors de ce qui aurait dû être la célébration dominicale du 5 juillet 2020 à Sterpenich

La nouvelle du décès de Ladis nous a remplis de stupeur. Est-ce possible? Il y a quelque chose de violent dans cette disparition. Je le revois encore nous dire “Au revoir” après la messe dimanche dernier. Celle-ci s’était bien déroulée, son homélie parlait avec justesse de la place de Jésus dans nos vies. Ladis, lui, lui a donné toute la place.

Le texte de la seconde lecture, avec le recul, est prophétique : ” Pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants par Dieu en Jésus Christ”.

Père Ladis est vivant dans le cœur du Père qui l’accueille comme un fils bien aimé. Il a trouvé la paix confiante, la paix bienveillante, la paix heureuse.

Père Ladis nous a quittés et nous sommes devenus orphelins…Son bon sens pratique, sa sagesse, son humour toujours un peu décalé vont nous manquer.

Thérèse et moi, nous l’appelions notre ange gardien car il était attentif à nos demandes qu’il anticipait volontiers… Il va nous manquer…

Dans notre groupe “Bulletin paroissial”, Ladis dirigeait nos échanges avec bonhommie et savait décider pour le mieux. Il va nous manquer …

Quand nous étions déçus, découragés face à la réalité pastorale, il nous relançait avec humour et nous invitait à prier pour notre Unité. A la messe dominicale, une intention de prière pour l’Unité Pastorale figurait très régulièrement. Il va nous manquer …

Nous avons perdu un guide, un ange gardien, un prêtre, un ami. Nous chercherons à rester fidèles à notre engagement dans la continuité avec Ladis.

Là où il est maintenant, il veille sur nous par la prière, dans l’Amour qui existe au- delà de l’espace et du temps.

C’était un grand bonhomme, on le reconnaissait immédiatement…. Cérémonie du noviciat de Pierre et Antoine en septembre 2016.

Eloge écrit et lu avec émotion par Thérèse lors des funérailles, le lundi 5 juillet

Cher Ladys,

Tu étais un grand bonhomme au regard clair, au sourire accueillant, au cœur tendre. Discrètement, à ton image, presque sur la pointe des pieds, tu es parti pour le grand voyage, à la rencontre de celui pour qui tu avais consacré ta vie. De là-haut, nous t’imaginons, le sourire en coin : « je vous ai bien eus ». Ce sera ta dernière taquinerie. Un océan de regrets nous sépare.

Que ce soit pour l’unité, en paroisse, dans nos réunions de préparation du bulletin, d’une célébration, tu écoutais. Tes conseils étaient judicieux et nous remettaient sur le chemin.

Ton humour, nous surprenait, nous te regardions avec des hésitations, ton regard brillait, ton sourire s’allumait alors nous comprenions qu’une fois encore nous nous étions laissés prendre.

Tu parlais peu sauf certains dimanches où tes homélies ne finissaient pas.

Même si nous n’étions pas toujours d’accord, tu boudais un peu, puis la vie reprenait. Nous apprécions ta présence. Ne rougis pas, aujourd’hui, nous pouvons te dire que nous t’aimions bien.

Ici, tu as toujours été pour nous un ange gardien, alors maintenant que tu es là-haut, reste-le, veille sur nous et notre unité.

A plus tard Ladis, dans quelques temps, tu seras à nouveau là pour nous accueillir…. Alors au revoir.

– Au lieu de regrets, plutôt tristesse ?

– Nous t’aimions beaucoup, beaucoup.

En septembre 2018, le sourire facétieux.
Et la rigueur lors de la fondation de l’Unité pastorale.

Durant les obsèques, les intentions lues par Georges, Marie-Claire et Jean-Louis ont reflété différentes facettes du père Ladis

Le 21 juin dernier, 1er jour de l’été, nous fêtions Père Ladis en l’église de Barnich à l’occasion de son 61ème anniversaire.

Ceux qui connaissaient Père Ladis savent que sa grande timidité lui valait d’être embarrassé en pareille circonstance.

Mais le petit fard qu’il piquait en ces moments révélait qu’il était heureux. Il nous était reconnaissant d’avoir eu cette attention lors de la messe dominicale.

Aujourd’hui nos paroisses des « Eaux Vives » se retrouvent orphelines d’un Père.

Présent parmi nous depuis 2014, ce Père, nous l’avions adopté, nous nous étions faits à son typique accent polonais ce qui nous permettait d’apprécier ses homélies.

Cher Père Ladis merci pour tout ce que vous nous avez transmis : votre humilité, votre sagesse, votre bonne humeur et vos farces malicieuses lors de nos chaleureux banquets de la Ste Cécile.

Puisse l’exemple de votre sacerdoce renforcer notre foi et réchauffer nos cœurs égarés,

Prions le Seigneur.

Georges

Père Ladis, humble, au milieu des paroissiens

Père Ladis aimait la cuisine… les bons repas, mais était aussi toujours prêt à aider au service ; ainsi aux repas de l’Unité, il s’enquérait auprès de tous si tout allait bien…

“Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la Vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous “.

Lors de nos réunions, Père Ladis aimait parler de l’Esprit Saint qui agit dans l’ombre et qui donne vie à notre Espérance.

Seigneur envoie ton Esprit ! Qu’il renouvelle la face de nos vies ! Qu’il nous aide à tenir face aux difficultés de l’existence !

Seigneur écoute – nous.

Jean-Louis

Dans ses homélies, Père Ladis aimait ponctuer ses propositions par des “peut être “ …

Loin de nous asséner des vérités dogmatiques, il nous invitait sans cesse à réfléchir la Parole du Christ et à questionner la réalité de l’Eglise et de nos vies.

Seigneur, puissions-nous garder le souci du questionnement intérieur. Ainsi nous nous donnons une chance de progresser dans notre foi et dans la compréhension de notre existence.

Seigneur, écoute-nous.

Marie-Claire

Weyler, le 11 novembre 2018

Père ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Ainsi Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance”.

Père Ladis était particulièrement attentif aux petits, aux personnes fragiles, seules, aux enfants de la catéchèse qu’il accueillait avec humour et générosité.

Seigneur, aide-nous à rester fidèles à son témoignage. Que nous ayons l’audace de nous tourner davantage vers ceux ou celles qui attendent une aide, un regard, une parole pour être respectés.

Seigneur, écoute-nous.

Jean-Louis

De bon conseil, comme disait Michel

Et pour clôturer, ce texte transmis par Germain et tiré de « Humour dans l’amour« , tome III des Œuvres Complètes 2005 – Nouvelle Cité – Joies venues de la Montagne, p 81:

Partez dans votre journée sans idées fabriquées d’avance
et sans lassitude prévue,
sans projets sur Dieu,
sans souvenir sur lui,
sans bibliothèque,
à sa rencontre.
Partez sans carte de route pour le découvrir, sachant qu’il est sur le chemin et non au terme.
N’essayez pas de le trouver par des recettes originales: mais, laissez-vous trouver par lui dans la pauvreté d’une vie banale.
La monotonie est une pauvreté : acceptez-la.
Ne cherchez pas les beaux voyages imaginaires.
Que les variétés du Royaume de Dieu vous suffisent et vous réjouissent.
Désintéressez-vous de votre vie, car c’est une richesse que de tant vous en soucier : alors la vieillesse vous parlera de naissance et la mort de résurrection ;
le temps vous paraîtra un petit pli sur la grande éternité; vous jugerez de toutes choses selon leurs traces éternelles.


Lien permettant de visionner quelques moments de la vie sacerdotale de père Ladis et ses funérailles, sobres et dignes comme il aurait souhaité :

https://www.kizoa.com/Movie-Maker/d332057895k8679778o1/2020-07-ladis

14 juin 2020 – Dimanche faisant suite à la fête du Saint-Sacrement célébrée jeudi, et dimanche des papas

La Fête-Dieu, appelée aussi Fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ, Corpus Domini, Corpus Christi, est une fête religieuse essentiellement catholique et parfois anglicane célébrée le jeudi qui suit la Sainte-Trinité. Cette fête commémore la présence réelle du Christ dans le sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire sous les espèces (apparences sensibles) du pain et du vin consacrés au cours de la messe.

Fête des papas dont on parle un peu moins que la fête des mamans et pourtant il y en a des papas qui s’inquiètent à la venue de leur enfant, qui s’angoissent pour leur bien-être, qui se dévouent pour leur famille, qui quittent tout pour assurer leur subsistance, qui sont fiers aussi, qui jouent, qui accompagnent… mais il est bien plus difficile de trouver des poèmes sur les papas… que sur les mamans…

Les textes bibliques ne disent pas grand-chose non plus de Joseph, père nourricier de Jésus ; que pensait-il du départ de son fils pour prêcher la bonne nouvelle ? Était-il présent lors de la crucifixion ? Peut-être, étant plus âgé que Marie, était-il déjà décédé ? Pourtant sans la clairvoyance de Joseph, Jésus n’aurait pu parcourir la campagne…

« Mon père aimé, mon père à moi,
Toi qui me fais bondir
Sur tes genoux… » Maurice Carême

Dans les pays catholiques, on célèbre les pères de famille depuis le Moyen Age à la date du 19 mars, jour de la St Joseph, père nourricier de Jésus.

La première fête des pères non religieuse nait au début du 20ième siècle aux USA, une institutrice regrettant qu’aucun jour ne soit dédié aux pères, contrairement à la fête des mères ; elle désirait, en effet, rendre hommage à son père qui avait élevé seul ses six enfants après le décès de son épouse.

Cette fête s’est ensuite commercialisée dans les années 1930, la date et les formes de célébration variant selon les pays.

Joseph est le saint patron des familles, des pères de famille, des artisans (menuisiers, ébénistes, charpentiers, charrons, bûcherons, barilliers, tanneurs, tondeurs), des voyageurs et exilés, des fossoyeurs et des mourants.

Infos tirées de fr.wikipéda.org

Saint-Joseph, Eglise de Barnich

Une maison nous est offerte

« Le sein du Père », admirable expression de la Bible.

Dieu est père, est-il dit. Le Père, c’est le principe ; c’est aussi la première relation que connaît un enfant avec son « papa » (c’est le sens du mot grec « abba » que l’on trouve dans les écritures).

Et voici que l’évangéliste nous parle du « sein du Père ». Un beau mot biblique que l’on traduit parfois par « entrailles de miséricorde », évoque cette intériorité de l’amour de Dieu.

Homme d’aujourd’hui, nous sommes des hommes qui n’avons plus de maison : nous sommes des orphelins, des exilés. La civilisation technique a supprimé notre lien avec la terre ; les bouleversements du langage ont brouillé le sens des vieilles expressions : le « ciel » est devenu l’objet de notre exploration, la terre une petite planète qui tourne autour d’une petite étoile perdue dans un univers qui n’a plus ni haut, ni bas, ni droite, ni gauche.

Nous sommes perdus ; et voici qu’une « maison » nous est offerte : le Dieu Amour.

Extrait de La Vie (n°157) repris dans Rencontre avec Lui de l’abbé G.Balthazard

Et puis, dans un message adressé au président colombien pour la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le vendredi 5 juin, le pape François nous rappelle qu’il nous appartient de sauvegarder notre maison commune :  

« Ce n’est plus le moment de continuer à regarder ailleurs, indifférents aux signes d’une planète qui est pillée et violée par l’avidité du profit et, souvent, au nom du progrès », dénonce-t-il, estimant qu’« il y a en nous la possibilité d’inverser la tendance et de parier sur un monde meilleur et plus sain à laisser aux générations futures ».

« Tout dépend de nous ; si nous le voulons vraiment », explique François, qui attire l’attention sur le cri que nous lance la terre mère », il invite chacun à participer à l’Année spéciale Laudato si’.

Repris par le site La Croix (newsletter du 06-06-2020)

Photos : Sylvianne et Kizoa

7 juin 2020 – Dimanche de la sainte Trinité

Image transmise par frère Joseph (Communauté du Sacré-Cœur à Strasbourg)

Préparons nos cœurs, nos églises, à revivre, avec précaution certes, des célébrations eucharistiques en communauté et dans l’attente de la prochaine réouverture de nos lieux de culte, voici un lien qui explicite très bien cette sainte Trinité :

31 mai 2020 – Pentecôte

La pentecôte, temps du souffle et du feu

Photo : Coopdonbosco.be

Après l’Ascension du Seigneur, les disciples et la Vierge Marie attendent dans la prière durant neuf jours le don promis : « vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous » (Ac 1,8). C’est l’origine de nos neuvaines. Puis vient la Pentecôte.

Actes des Apôtres 2,1-4 : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »

Chant « Esprit d’audace » à la cathédrale de Namur avec l’organiste titulaire : Emmanuël Clacens, la maîtrise Saint-Aubain et le chef de chœur, Grégory Decerf:

La Bible est riche de signes et de prophéties qui parlent de cet événement avant même qu’il ne se produise. L’Ancien Testament nous révèle ainsi que l’époque troublée du peuple juif durerait jusqu’à ce que l’Esprit saint soit répandu d’en haut (Isaïe 32,15). De même, le prophète Joël parle de la venue de l’Esprit saint : « Je répandrai mon Esprit sur toute chair… Même sur les esclaves, hommes et femmes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit » (Joël 3, 1-2). Et Jésus lui-même l’avait promis : « Vous recevrez une force nouvelle » (Actes des Apôtres).

La Pentecôte inaugure le temps de l’Église, elle constitue sa « date » de naissance. Pour les chrétiens, c’est la découverte incroyable d’une force nouvelle, celle de l’Esprit de Dieu, donnée en surabondance au baptême. L’Esprit fortifie, console, inspire, vivifie ! Il nous conforte dans une foi vivante et joyeuse. C’est le meilleur des guides spirituels !

source: Site Croire-lacroix.com

Viens Esprit du Seigneur

Viens Esprit du Seigneur ! De toi j’ai besoin comme de chaleur dans les pierrailles d’un désert glacé.

Viens dans mes journées solitaires : quand mes mains sont raides et serrées pour ne rien offrir, quand mes amis m’abandonnent pour ne plus écouter mes paroles de mensonges, quand mon cœur est vide comme un vase brisé et que mes lèvres s’ouvrent pour semer des mots empoisonnés et rire de celui qui a mal ;

Alors, viens, Esprit du Seigneur ! Et fais-moi connaître la brûlure de Dieu.

Viens Esprit du Seigneur ! De toi j’ai besoin comme de l’aurore dans l’épaisseur de la sombre nuit.

Viens dans mes journées d’obscurité : quand Jésus me semble loin comme s’il n’était qu’un rêve et que l’envie me prend de l’oublier, quand m’attacher à lui me paraît sans importance, quand je vais à l’église et que je laisse l’ennui couler sur moi sans m’ouvrir à sa Parole, quand du fond de moi-même jaillit l’impossible désir de le voir ;

Alors, viens Esprit du Seigneur et fais-moi entendre la musique de Dieu ; alors viens ! Et crie dans mon cœur : Jésus est Seigneur. 

Oh ! Viens, Esprit du Seigneur, viens, dans le cœur des hommes, viens poser les semences de Dieu, viens et de la terre renouvelée germeront des fruits nouveaux, comme les blés sous les feux de juillet, gorgés de chaud soleil de Dieu.

Texte transmis par Marie-Claire

« Sève de vie »

« La demeure de l’Esprit ? Ce n’est pas quelque stratosphère d’où il tomberait parfois sur les hommes ; c’est ce pauvre pays sans frontières ni cartes qui est le pays de l’amour.
Là où des hommes aiment, que ce soit dans l’intimité du foyer, dans les relations de travail ou sur les âpres chemins des luttes pour la justice, là est l’esprit de Dieu, le vent des véritables sèves humaines.

L’Esprit est-il vent, feu, rosée, souffle ? Il est à cette profondeur d’humanité où tout devient silence, la respiration même de Dieu. »

La foi aujourd’hui, Gérard Bessière

Chant liturgique Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu…

Et pour conclure le temps pascal, une petite info qui concerne notre Unité pastorale « Les eaux-vives du Pays d’Arlon », qui, comme vous vous en souvenez, a été instituée par décret du 16 septembre 2018 et qui rassemble les communautés paroissiales d’Autelhaut, Barnich, Sterpenich, Toernich, Udange et Weyler.

Bien entendu, elle a pour mission entre autres et à l’exclusion de tout but de lucre, de contribuer au développement de la communauté chrétienne, de la promotion du culte catholique et de sa pastorale.
Elle a aussi celle de promouvoir des actions de solidarité envers la population locale et autres.

C’est dans ce cadre et suite à la pandémie à laquelle nous devons encore actuellement faire face, que les membres responsables des caisses paroissiales ont pris l’initiative de faire un don de 1.880 € en faveur de La Clairière et de l’Abri de nuit à Arlon.

Photos Kizoa

Un peu d’humour…dans ces temps encore troublés…
Un voisin racontait la blague suivante :
« Un étudiant en examen est en train de réfléchir ; le prof passe et lui demande s’il attend le Saint Esprit. Un quart d’heure plus tard, le prof repasse et lui demande si le Saint Esprit est venu et l’étudiant de répondre : « oui, mais il ne savait rien non plus » ! »

24 Mai 2020 – 6ième Dimanche après Pâques

Vous écoutez, suivez les célébrations radio ou télé diffusées ; ce dimanche est celui des médias d’église, alors n’hésitez pas à faire un don sur le compte BE05 7320 2908 3075 pour – Dimanche, CathoBel, RCF.

Et en écho à la semaine de Laudato si, un petit article sur Ste Hildegarde de Bingen.

Image RCF

Hildegarde, génie du XIIème siècle (avec son homologue masculin Bernard de Clervaux) est moniale, thérapeute, prophétesse, écrivaine, musicienne et écologiste avant l’heure…

Hildegarde, née en 1098, d’une famille noble, est une enfant très intelligente, douée de capacités paranormales, dirait-on aujourd’hui. Ainsi, elle étonne sa nourrice, lorsqu’à l’âge de 5 ans, elle décrit précisément le pelage d’un jeune veau alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère. A la naissance de l’animal, celui-ci est exactement conforme à la description de Hildegarde.

Comme le voulait la coutume (dans l’ancien testament, il fallait consacrer à l’Eternel le dixième de ses biens), Hildegarde étant le dixième enfant de la famille, elle fut confiée au monastère de Disibodenberg, non loin du Rhin ; elle en devint plus tard, malgré sa santé fragile, la supérieure. Hildegarde était une mystique mais aussi une grande thérapeute. Elle veillait particulièrement à la santé physique et morale de ses moniales en leur évitant, contrairement à la règle de l’époque, des privations exagérées : « Je vois souvent, quand un homme maintient son corps sous le joug d’une abstinence exagérée, que l’ennui surgit en lui et par l’ennui, les vices, plus que s’il était nourri ». Ce qui lui vaudra une canonisation retardée par les papes successifs et qui n’intervint que sous la pression de la dévotion populaire !!!

Hildegarde, thérapeute, dont on étudie toujours, surtout en Suisse et en Allemagne, les pratiques thérapeutiques et la pharmacopée. Elle avait une touche personnelle et féminine, fondée sur son intuition très moderne de considérer chaque malade comme une personne unique. Elle met l’hygiène en exergue en conseillant, par exemple, de faire bouillir l’eau…

En tant que médecin, Hildegarde n’est pas prude et n’évite aucun sujet. Elle décrit la diversité des comportements sexuels… et mentionne les propriétés abortives de certaines plantes mais ne porte jamais de jugements.

Elle pratique aussi des exorcismes mais contrairement aux chamanes d’Amérique, d’Afrique ou de Sibérie, Hildegarde n’utilise pas de drogues végétales mais exerce un mystérieux pouvoir sur les malades qui lui sont présentés ; cependant, ces exorcismes l’épuisent et elle doit ensuite se reposer un certain temps.

Ecrivaine d’autant que son époque est marquée par la querelle des Investitures : « Elle trempe sa plume dans une sorte de vitriol divin, tant le fond est sévère mais la forme bien tournée » afin de défendre le parti du pape.

Musicienne, elle a composé plus de 70 chants et hymnes dont certains ont été interprétés et enregistrés par des ensembles de musique médiévale contemporaine.

A la fin de sa vie, elle prêche même dans les cathédrales, à Cologne, Metz ou Trèves, privilège pourtant réservé aux hommes. Néanmoins, elle reste modeste, insistant sur son ignorance et sa « nullité absolue ». Régine Pernoud qui en a rédigé une biographie la considère comme « la conscience inspirée » du XIIème siècle, siècle qu’elle domine de toute sa hauteur et son humilité.

Prophétesse, Hildegarde a consigné ses visions dans un ouvrage « Scivias », du latin Sci vias Domini, « Sache les voies du Seigneur ».

Vision d’Hildegarde-Enluminure Scivias
Du site croire.la-croix.com

Ces visions, elle ne les reçoit pas en extase, coupée de la réalité, mais ses yeux continuent à voir le réel tandis que son âme voit le divin. On a beaucoup glosé sur le contenu allégorique de ces visions souvent difficiles à interpréter et toujours centrées sur une trilogie : Dieu, l’univers et l’homme. Le macrocosme (l’univers) et l’homme (le microcosme) s’inscrivent dans l’infinitude de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. En dessinant ses visions, Hildegarde met en scène un Christ cosmique annonçant la vision grandiose d’un Teilhard de Chardin.

Photo Kizoa

Le rapport de l’homme à la nature est au cœur de ses préoccupations.  Dans « Le Livre de la vie », elle rend compte des méfaits perpétrés par l’homme et des déséquilibres qui en résultent. Elle prophétise la crise écologique quand elle écrit :

« Maintenant, tous les vents sont remplis de la pourriture du feuillage, l’air crache de la saleté à tel point que les hommes ne peuvent même pas ouvrir la bouche comme il faut, la force verdoyante s’est fanée à cause de la folie impie des foules humaines aveugles… » Et, plus loin, elle parle de la nature « bouleversée qui perd son équilibre et inflige aux hommes de grandes et nombreuses tribulations afin que l’homme, qui s’était tourné vers le Mal, soit par elle châtié (…). La Terre ne doit pas être blessée, la Terre ne doit pas être détruite. Chaque fois que les éléments de la Terre seront violés par de mauvais traitements, Dieu les purifiera par des souffrances, par des tribulations du genre humain. Toute la Création est donnée par Dieu à l’humanité pour qu’elle l’utilise. Mais, en cas d’abus de ce privilège, la justice de Dieu permet à la Création de punir l’humanité ».

Ces paroles d’Hildegarde ne sont-elles pas de la plus haute actualité ?

Propos extraits du livre « Heureux les simples » de Jean-Marie Pelt

Pour en savoir plus sur Hildegarde (qui est très en vogue depuis plusieurs années):

Les magnifiques chants d’Hildegarde (Voices of Angels – Voices of Ascension) (1h16)

21 mai 2020 – Ascension

Quelle signification donnons-nous à l’Ascension ?

« Avant notre départ, je reviens avec Pierre au pied de la paroi. Dans le vallon, les trois petits lacs scintillent. En cette fin de journée, une douce lumière pare les montagnes, les grands surplombs de la Cima Ovest de couleurs irréelles leur donnant pendant quelques instants une légère transparence. Sur le sentier, personne. Nous sommes seuls avec notre paroi. Une paix immense nous envahit. Alors nous comprenons, oui, nous comprenons pourquoi nous acceptons tous ces risques, ces jours d’efforts, cette fatigue extrême. Mais nous sommes seuls à comprendre.

Les jours passés dans cette paroi, les risques insensés, les efforts, toute l’énergie dépensée, les difficultés surmontées mètre après mètre, notre inquiétude, notre peur alors qu’accrochés sur les fragiles lames d’acier nous ne savions pas bien quelle serait l’issue de cette aventure, l’éclatement de notre joie en arrivant au sommet, ont créé l’instant que nous vivons, cet instant qui ne pourrait exister autrement.

Silencieux, nous nous laissons envahir par une grande émotion. Pendant quelques minutes nous éprouvons, dans la contemplation de cette paroi, un bonheur parfait. Nous sommes comblés, nous avons trouvé ce que nous étions venus, peut-être inconsciemment, chercher.

Depuis, j’ai connu des moments exaltants, j’ai connu de très grandes joies en montagne, mais jamais comme en cette fin de journée, où la montagne semblait être là, uniquement pour nous, comme si nous l’avions créée nous-mêmes. »

Extrait de « La montagne à mains nues » de René Desmaison

Ascension – texte proposé par Marie-Claire

Avenir verrouillé

L’un est parti en laissant derrière lui une réalité figée dont il a prévu le moindre détail. Il a tout programmé. Rien ne peut faire vaciller cette forteresse qu’il a refermée en partant. L’initiative y est bannie, la liberté laissée à la porte. Veut-il, un jour, tout retrouver tel qu’à son départ ? La crainte paralyse ceux qui sont restés.

Terre Brûlée

L’autre est parti par démission. Il abandonne. Il brise les liens, les espérances que scellait l’unité. C’est comme s’il avait tout brûlé, tout anéanti avant de laisser, seuls et désemparés, ceux qui comptaient sur lui et espéraient son aide.

Autonomie

Lui, il est parti, et la liberté qu’il voulait bâtir, s’est épanouie. Ceux qui l’aimaient vivent maintenant par lui. Ils prennent des risques, se rappellent ses paroles et vont de l’avant.

Et si parfois leur cœur se serre un peu, la confiance qu’il leur a donnée prend le dessus et l’avenir s’ouvre.

Extrait de Biblica, questions actuelles, éternelles paroles

« Et il advint, comme il les bénissait, qu’il se sépara d’eux et fut emporté au ciel.
Et eux, s’étant prosternés devant lui, retournèrent à Jérusalem en grande joie »

(Luc 24,51-52)

Ascension – texte de Thérèse inspiré par Feu nouveau

« Christ est passé de ce monde à son père » (Jean 13.1)

L’ascension n’est ni un abandon, ni une rupture ; elle ouvre une nouvelle période : celle de l’Esprit.

« Je ne vous laisserai pas seul, je vous enverrai l’Esprit ».

Le chrétien vit une sorte de double appartenance : en tant que citoyen de la terre où il est invité de par sa vie à témoigner, à être fermant, lumière du Christ dans le monde. Mais aussi comme citoyen du ciel en nous mettant à la disposition de l’Esprit pour que le règne de Dieu vienne… n’est-ce pas notre supplique dans le Notre Père : « Notre Père qui êtes aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel… »

Ascension – texte choisi par Sylvianne

Je suis avec vous tous les jours…

« Si le Christ était resté avec son corps parmi nous, nous aurions préféré les yeux de la chair aux yeux du cœur. Mais lui, sachant quels yeux sont les meilleurs, s’est soustrait à nos yeux de la chair. C’est plus, en effet, de croire dans le Christ que d’avoir toujours son corps devant soi…

Que personne ne s’attriste qu’il soit monté au ciel et qu’il nous ait comme abandonnés !

Il est avec nous si nous croyons ; son habitation à l’intérieur de toi est plus réelle que s’il était en dehors de toi, devant tes yeux ; si tu crois, il est en toi.

Si tu recevais le Christ dans ta chambre, il serait avec toi ; voici que tu le reçois dans ton cœur, et il ne serait pas avec toi ? »

Saint Augustin

Photos Kizoa

17 MAI 2020 – 5ème dimanche après Pâques

Le pape François annonce une semaine « Laudato si’ » du 16 au 24 mai prochain

Pour le cinquième anniversaire de l’encyclique Laudato si’ dédiée à la « sauvegarde de la maison commune », le Vatican encourage une semaine d’initiatives en faveur du climat. À cette occasion, le pape François se rendra dans une région italienne dévastée par la pollution illégale. (Xavier Le Normand, avec Vatican News). Maintenant à voir en fonction du déconfinement progressif en Italie ; toutefois l’appel reste lancé.

« Quel monde voulons-nous laisser à ceux qui viennent après nous, aux enfants qui grandissent aujourd’hui ? » C’est sur cette interrogation que le pape François ouvre une vidéo publiée le 3 mars par le Vatican et dédiée à l’annonce de la célébration d’une semaine Laudato si’, organisée du 16 au 24 mai prochain, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’encyclique éponyme et dédiée à l’environnement. (…)

« Je renouvelle mon appel pressant à répondre à la crise écologique », poursuit le pape dans son message vidéo (…). « La clameur de la terre et la clameur des pauvres ne peuvent pas durer plus longtemps. Prenons soin de la création, don de notre Dieu bon et créateur », exhorte encore le pape François… (…)  
(Extraits du site croire.la-croix.com)

Cette semaine veut faire réfléchir, imaginer, mettre en œuvre, dans la mesure du possible, des actions plus ambitieuses que jamais en faveur de la protection de la création. Notre unité pastorale invite ses paroissiens à promouvoir les initiatives organisées dans ce cadre.

Lien vers le message du pape : (cliquez ici)

En adéquation avec le message du pape François, le texte de Yannick D. paru dans Carillons de Lorraine n°6 de mars 2020, prémonitoire ???

Colère terrestre

Hé, ho, ouille, aïe aïe aïe !  Aidez-moi ! Aidez-moi ! Les humains m’assaillent !

Help me, help me, SOS !  Aidez-moi ! Aidez-moi ! Les humains m’agressent !

Qui donc entendra mon chant de détresse ?  Si ça continue comme ça, c’est à coups de hurlements et de sanglots que je vais les réveiller.  Pourtant, je fais ce que je peux pour les déstabiliser : tempêtes par- ci, tremblements par-là, tsunamis ici, canicules là-bas.  Pensez-vous qu’ils réagissent ?  Oh ! Ils ont bien la larme à l’œil lorsque leurs écrans plats leur font voir en boucle l’une ou l’autre victime.  Mais très vite, comme ils savent si bien le faire, ils passent à autre chose.  Les glaciers fondent, la banquise s’effrite, les incendies font rage et les abeilles perdent le nord : qui s’en soucie ?  Ils continuent de plus belle leur consommation effrénée qui flatte leur ego.

Mais moi, je n’en peux plus : je suis au bord du gouffre.  Il me semble que j’agonise … et je me sens si seule !!

Toi, là-haut, Toi qui dis avoir façonné ce bipède à ton image : ce n’est pas terrible comme résultat !! Permets-moi de douter de Tes compétences ! Tes plans avaient pourtant l’air bien étudiés, mais il me semble que la machine s’est emballée et que Tu en as perdu le contrôle. Laisse-moi Te dire que les hommes sont de sacrés égoïstes. Savent-ils seulement qu’ils ne constituent que 0.01% du vivant sur terre ? Mais que fais-tu donc : une sieste prolongée ?? Toi l’artiste, voilà que Ton œuvre T’échappe, qu’elle part à vau-l’eau. Ton fils, ils l’ont crucifié, sans aucune arrière-pensée : une passion de quatorze stations !! Excusez du peu ! Et pour moi, ils en ont prévu combien d’étapes ? N’ai-je pas déjà franchi la limite du supportable ? Le mort est une chose ; la souffrance en est une autre. Tu sais quoi ? Je préfère penser que je ressemble à Job sur son tas de fumier, percluse de douleurs multiples, torturée de toutes parts, mutilée injustement par ceux qui se prennent pour les rois du monde. Ma colère ressemble à celle de Job. Je l’exprime et je la crie avec la sensation de n’être ni entendue ni écoutée. Mais au moins, avec Job, je tiens là un récit où tout est bien qui finit bien. Alors que du côté de Ton fils, Tu avoueras que la résurrection est tout de même un concept nébuleux, surtout me concernant. Pour cela, il faudrait avoir la foi et là, en ce moment, je T’avoue qu’il y a de l’eau dans le gaz. Comment pourrait-il en être autrement ? Tu me confies à ces êtres soi-disant dotés d’intelligence. Mais s’ils l’étaient vraiment, cela se saurait, cela se verrait et je ne serais pas dans cet état de délabrement. J’ai l’impression d’être devenue une poubelle trouée à la dérive. Je Te le dis comme je le pense : ils sont arrogants à s’imaginer qu’ils peuvent tout maîtriser. S’ils savaient !! Finalement, ce ne sont que de pauvres âmes errantes qui ne savent ni d’où elles viennent, ni où elles vont. L’homme moderne est mort de trouille, alors il consomme encore et encore pour conjurer sa peur et remplir ses manques. Résultat des courses : c’est moi qu’ils assassinent, qu’ils clouent au pilori.

Allô le Ciel, ici la Terre !! Entends-tu ma plainte … mes gémissements … mon râle ?

Yannick D.

3600 scientifiques interpellent la politique agricole européenne

Des scientifiques d’Europe et au-delà demandent aux institutions européennes d’améliorer « drastiquement » la proposition pour la Politique Agricole Commune post-2020, afin qu’elle cesse de nuire à l’environnement. Ils proposent dix actions urgentes pour la protection de la biodiversité, l’atténuation du changement climatique et la sécurité alimentaire. Newsletter (extrait) de Natagora du 20 mars 2020.

Youtube – Psaume de la création : « Mon Dieu, tu es beau, tu es grand… » avec Grégory Turpin

10 mai 2020 – 4ème dimanche après Pâques

Mois de mai, mois de Marie…

Souvenez-vous

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné.

Animé(e) de cette confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen.

Fête des mamans, futures mamans, belle-mamans, grands-mamans, arrière-grands-mamans… les mamans endeuillées aussi, les femmes qui ne peuvent pas être mère et celles qui sont des mamans de remplacement… et qui ne se souvient de ce tendre poème de Maurice Carême :

Pour ma mère

Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans tous les vergers ;

Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans le monde entier ;

Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon cœur,
Qu’on en pourrait donner.

Maurice Carême dans Poèmes pour petits enfants

Pour notre Terre Mère

Réflexion d’Oren Lyons en prélude à la demande du pape laquelle sera publiée la semaine prochaine, afin d’agir concrètement en faveur de notre Terre Mère.

Dans notre mode de vie, dans notre gouvernement, chaque fois que nous prenons une décision, nous pensons toujours à la Septième Génération à venir.
Il est de notre devoir que notre futur peuple, les générations qui ne sont pas encore nées, connaissent un monde aussi bon que le nôtre – en gardant l’espoir qu’il puisse être meilleur.

Lorsque nous marchons sur la Terre Mère, nous posons toujours nos pieds avec soin car nous savons que les visages de nos générations futures nous regardent d’en bas.

Nous ne les oublions jamais.

Oren Lyons, prêtre Onondaga
Extrait du recueil d’Helen Exley « Dans la beauté, je marcherai » (paroles indiennes de sagesse et de paix)

Et notre mère du ciel

Marie, tendresse dans nos vies
Marie, chemin qui mène à Lui
Ton oui, fleurit dans notre vie
Merci pour ce cadeau béni

S’il te plaît Sainte Vierge, obtiens-nous de Jésus
De faire un beau silence pour habiter chez Lui

Marie, tendresse dans nos vies
Marie, chemin qui mène à Lui
Ton oui, fleurit dans notre vie
Merci pour ce cadeau béni

S’il te plaît Sainte Vierge, obtiens-nous de Jésus…

Jean-Claude Gianadda 
(voir sur Youtube)

Notre-Dame du Bel Amour à Clairefontaine

Photos : Kizoa et Sylvianne

3 mai 2020 – 3ème Dimanche après Pâques

Photo montage kizoa

Le texte qui suit, a été écrit par Pierre Alain LEJEUNE, prêtre à Bordeaux, a été transmis par le père Nico de la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur mais aussi par d’autres personnes. Il mérite une large diffusion et la réflexion.

Et tout s’est arrêté…

Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait à sa perte mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. A cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va-t-il se passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?

Après ?

Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de travailler car nous aurons redécouvert comme il est bon de s’arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent.
Et nous appellerons cela le dimanche.

Après ?

Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins 3 soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin.
Et nous appellerons cela la famille.

Après ?

Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour.
Et nous appellerons cela la sagesse.

Après ?

Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel médical à 20h mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h, les boulangers à 8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à 10h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le sens du service de l’Etat, du dévouement et du Bien Commun. Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au service de leur prochain.
Et nous appellerons cela la gratitude.

Après ?

Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter.
Et nous appellerons cela la patience.

Après ?

Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses où amener les enfants à l’école.
Et nous appellerons cela la fraternité.

Après ?

Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions tombés dans l’esclavage d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit.
Et nous appellerons cela la justice.

Après ?

Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains.
Et nous appellerons cela l’humanité.

Après ?

Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace, se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie,
nous l’appellerons Dieu.

Après ?

Après ce sera différent d’avant mais pour vivre cet après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il n’y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous qui s’accomplit au cœur de l’épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n’existe pas de mot.

Le site des Eaux-vives relaie aussi l’appel de Grégory Decerf, maître de chapelle à la Cathédrale de Namur, afin de lui donner un coup de pouce ainsi qu’à l’équipe de la cathédrale, même si nous habitons loin de Namur… !!!

« Je viens de créer une chaîne Youtube au nom de la Cathédrale de Namur et l’équipe de la cathédrale souhaiterait à l’avenir pouvoir promouvoir les Offices et les diverses activités liturgiques et culturelles qui s’y déroulent.
Toutefois pour ce faire (plus facilement), nous avons besoin d’au moins 1.000 abonnés ! Cet abonnement est tout à fait gratuit et ne demande pas d’inscription ou autre démarche sinon celle de simplement cliquer sur « s’abonner  » ! (Et de regarder quand même l’une ou l’autre vidéo );-)
Voici le lien du site :
[CLIQUEZ ICI

Photo : Annie (à la chapelle de Huttange, GDL)

« Puisse Dieu illuminer les yeux de votre cœur pour vous faire voir quelle espérance vous ouvre son appel. » (Ep 1, 18)