Solidarité des enfants de la catéchèse

Dans le courant du mois de décembre 2021, les enfants de 5 Primaire des paroisses de Udange et Toernich ont réalisé des jolies cartes de vœux. Celles-ci ont été distribuées par les jeunes elles-mêmes à l’intention des personnes plus âgées et isolées des deux villages.

Les enfants ont aussi participé à la décoration de l’église pour la célébration de la messe de Noël.  Le résultat a été magnifique. Merci aux enfants et aux parents qui ont permis ce bel élan de solidarité ! 

Du côté des paroisses d’Autelhaut, Barnich, Sterpenich et Weyler, le geste de solidarité a eu lieu au mois de janvier 2022. Depuis quelques mois, la commune d’Arlon a mis à la disposition des transmigrants, l’ancienne école maternelle de Barnich et les enfants ont voulu leur exprimer leur solidarité. A cette occasion, les enfants ont accueilli Dominique Graisse, responsable du Collectif qui accompagne les migrants. Ils ont écouté avec attention Dominique G. qui leur a expliqué la situation de ces personnes : leur origine, les raisons de leur exil, leur but, les grandes difficultés et aussi le concret de leur vie de migrants. A la fin de la rencontre, les enfants ont donné à Dominique leurs boîtes-cadeaux destinées aux migrants. Pour des raisons sanitaires, ce sont les membres du collectif qui offriront ces cadeaux  de la part des enfants des 4 villages.

Merci aux enfants, aux parents dont certains étaient présents lors de la présentation !

Merci aussi aux membres du collectif « solidarité » pour leur présence discrète mais combien efficace et respectueuse auprès de ces jeunes hommes venus de loin et qui cherchent à vivre une existence plus digne et plus humaine !

Décembre 2021 – Avec Jésus, gardons l’espérance

Image Pixabay

Il est minuit
Et cela pourrait être
Le centre du poème,

Puisque nous sommes
En plein dans la nuit
Et dans son centre même.

Alors, nous qui cherchons
Toujours à saisir
Quelque chose de plus

Nous pourrions profiter
De ce minuit qui s’offre

Et ne demande
Qu’à s’incarner.

Guillevic ‘’Art poétique ‘’

Sous le sapin… (photo montage Sylvianne)

Qu’avons-nous pris pour célébrer dignement Noël ?

L’indispensable gadget apporté le soir par BPost qui s’engage à livrer dans les 24 heures ?

Le bonheur est-il d’avoir toujours plus ?

NOEL, injonction à la consommation, fête commerciale depuis longtemps, où l’enfant de la crèche n’a plus sa place.

Comment concilier cette injonction avec l’urgence de préserver l’environnement ?

Les chrétiens n’ont-ils pas la mission d’être en retard par rapport à cette société-là ?

Ne doivent-ils pas refuser d’entrer dans la logique consumériste qui dénature les fêtes ?

Les chrétiens prennent-ils l’essentiel de ce que Noël propose de vivre, s’ouvrent-ils vraiment au sens de cette fête ?  La nuit va-t-elle gagner ? La joie et l’espérance vont-elles disparaître ? Dans ce combat qui oppose la lumière aux ténèbres, Dieu pose un signe : un nourrisson dans une mangeoire. Un signe qui nous parle : « Souviens-toi, je suis toujours avec toi ».

« Les évangiles ne sont pas écrits pour nous rapporter des faits historiques, mais pour susciter en nous une adhésion : suis-je prêt à croire qu’en cet enfant, c’est Dieu lui-même qui vient parmi nous » ; mystère profond et insondable.

S’il est légitime de décorer nos rues et nos maisons, de faire quelques achats, ne serait-il pas bon de promouvoir la sobriété heureuse déjà préconisée depuis longtemps, entre autres, par Ivan Illich, Pierre Rabhi…et notre pape François : son écrit « Laudato Si » est devenu un livre de référence.

La liturgie de l’Avent peut nous aider à témoigner que l’homme n’est pas simplement un animal économique mais aussi un être spirituel.

Changer d’esprit, modifier nos habitudes, œuvrer pour plus de justice sociale et environnementale, voilà de nouvelles manières de vivre ensemble. Chrétiens pour un monde plus fraternel et solidaire avec comme moteur (énergie) l’espérance. Nous ne sommes pas seuls, Jésus nous accompagne.

Inspiré de l’édito de Patrick Grass dans le Carillon n°23 et de Pierre Rabhi dans ‘’Sobriété heureuse’’. Pierre Rabhi décédé ce 4 décembre 2021.

Photo Jean-Louis

A l’église de Weyler, samedi 20 novembre dernier, une messe d’hommage a été célébrée en mémoire du frère de l’abbé Amari, décédé dans des circonstances tragiques ; alors que notre abbé comptait prendre un peu de repos et retrouver sa famille en Côte d’Ivoire, son repos a été anéanti par ce drame.

La messe était présidée par le doyen Pascal Roger accompagné de nombreux prêtres. Cette belle célébration était rehaussée par les chorales réunies de notre unité pastorale ainsi que de quelques membres de la chorale africaine d’Arlon.

Photo Jean-Louis

Vivons pleinement l’Avent et Heureux Noël

Photo Stéphanie (église de Sterpenich)

15 Aout 2021 – Assomption, avec saint Bernard de Clairvaux

Vierge de l’abbaye de Clairefontaine

O Femme admirable, unique,
par qui, en Jésus Christ, tout est renouvelé,
le démon foulé aux pieds, les hommes sauvés,
femme pleine de grâce surabondante de grâce du trop-plein de cette plénitude,
Vous inondez toute créature, pour lui rendre sa vigueur.

Vierge bénie au-dessus de tout, par votre bénédiction,
toute la nature est bénie,
et non seulement la création par son Créateur,
mais Celui-ci, à son tour, par sa créature.

Vous qui êtes élevée au-dessus de tout,
Vous si belle à voir, si aimable à contempler,
si douce à aimer,
ayez pitié de celui qui soupire après Vous !
O Merveille de Dieu, je contemple Marie :
rien n’est égal à elle ;
rien, si ce n’est Dieu, n’est plus grand qu’elle.

Dieu a donné à Marie son Fils Lui-même,
Celui que seul, égal à Lui,
Il engendre de son Cœur,
comme S’aimant Lui-même.
De Marie, Dieu S’est fait un Fils,
non un autre Fils que le sien,
mais le même,
Fils de Dieu et Fils de Marie.

Merveille de Dieu ! Tout a été créé par Dieu,
et Dieu est né de Marie !
Dieu qui a tout fait S’est fait Lui-même de Marie ;
ainsi a-t-Il refait tout ce qu’Il avait créé.
Celui qui pu faire tout de rien n’a pas voulu,
refaire sans Marie,
ce qui avait été souillé par le péché.
Dieu est donc le Père de tout ce qui a été créé,
et Marie la Mère de ce qui est recréé.

O Marie, vraiment le Seigneur est avec Vous,
Lui qui a fait que tous Vous devraient tant, et d’accord avec Lui !

Méditation de saint Bernard (1090-1153) sur l’Assomption, publié sur Croire.com le 29 juillet 2003

Oberholster Venita, Pixabay

« Comment aborder le mystère de Marie ? Et que révèle ce mystère ? De Dieu, de notre humanité, de moi ? (…) Deux livres proposant deux voies différentes pour une même interrogation : pourquoi Marie ? » Deux livres invitant à porter un regard audacieux sur la Vierge afin de découvrir en la mère du Christ une source inlassable d’espérance.

À Marie. Lettres, d’Anne Lécu, Cerf, 184 p., septembre 2020

Marie comme Dieu la conçoit, de Martin Steffens, Cerf, 136 p., octobre 2020

Si Anne Lécu et Martin Steffens parlent tous deux de Marie, c’est en définitive pour en faire un chant d’espérance. «Tu es des nôtres, Marie», affirme la première, et « les humbles ont en toi une sœur ». Car, comme le déclare le second, Marie est la promesse que « rien de toute cette histoire largement entachée par le péché des hommes n’est définitivement impur ».

Tiré de la présentation de Xavier Le Normand, Croire.com, 15 octobre 2020

Lien pour quelques images d’Orval et l’invitation de Marie à la contemplation (2’):

https://www.kizoa.com/Video-ditor/d364303163k4524540o1l1/Orval_et_Marie_en_septembre_2018

Photos et court film : Sylvianne

Juillet 2021

« Celui qui chante prie deux fois »

(St Augustin)
Photo Sylvianne

Dédié à nos organistes, musiciens, chefs de chœur, choristes…amoureux de musique…

La musique est un mystère. Comment expliquer ce pouvoir qu’elle a de nous toucher, de nous émouvoir, de nous bouleverser jusqu’aux tréfonds de notre être ? Le finaliste de notre récent concours Reine Elisabeth, le pianiste Tomoki Sakata, déclarait : ‘’La musique est au-delà de notre monde. C’est pourquoi elle est si belle. Elle a quelque chose de plus que l’émotion. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut simplement toucher. Elle est au-delà.

« L’art, sous ses différentes formes, peut ouvrir un accès à l’Absolu, à la Réalité ultime, quelle que soit la façon dont on nomme cette dernière. De par son caractère temporel, événementiel, éphémère, d’une certaine façon insaisissable – même si on peut la fixer sur un support -, la musique est peut-être la forme d’art la plus spirituelle, en ce qu’elle permet une expérience de la Transcendance, également insaisissable par essence. Pour les Anciens, l’harmonie musicale, produite par la combinaison simultanée ou successive de plusieurs notes, est un reflet, comme une incarnation de l’harmonie cosmique. Au VIème siècle avant Jésus-Christ, le philosophe et mathématicien Pythagore a théorisé le lien entre cosmos, nombres et musique. Quinze siècles plus tard, l’abbesse mystique Hildegarde de Bingen écrira des dizaines de chants liturgiques qui font écho à l’harmonie céleste et contribuent à l’harmonie intérieur de l’humain, l’une et l’autre créées par Dieu et restaurées en Jésus-Christ. Cette vision traverse tout le Moyen Age et se prolonge jusqu’à la Renaissance.

Au XVIème siècle. Elle se réalise à travers ce sommet musical qu’est le chant polyphonique, cet art qui consiste à combiner un certain nombre de voix différentes en un ensemble harmonieux.
Bref, la musique serait une expression terrestre de l’harmonie, de la beauté divine elle-même. »

Extrait de l’article ‘’Divine musique’ de Christophe Herinckx, Journal Dimanche du 6 juin 2021

Cette conception se retrouve pratiquement dans toutes les civilisations et toujours actuellement où bien des compositeurs remettent au goût du jour l’harmonie médiévale orientale et occidentale et vivent leur musique comme une expérience ‘’sacrée’’, ‘‘mystique’’, laquelle comme pour Zita Csanyi et Alain Defernez, dont je partage le petit concert donné à Clairefontaine, entraîne également vers le partage et la solidarité.

Extraits du concert du 17 juin dernier afin de soutenir l’Asbl Amanoclair dans l’entretien de la chapelle Notre-Dame du Bel Amour à Clairefontaine (vidéo Sylvianne sur Kizoa, durée +- 10 minutes)

Photo Sylvianne

Seigneur, Dieu Trinité,

Fais de moi l’instrument de ta gloire.

Permets-moi de mettre mon talent au service de mes frères,
que ma musique s’élève par mes mains devant toi comme l’encens.

Viens habiter le silence qui précède et suit toute musique,
pour que chaque note à ta gloire donne sa pleine mesure.

A la suite de sainte Cécile, que ma musique rejoigne déjà le cortège
de tes anges qui louent ta gloire et chantent ton nom.

Qu’à l’intercession de saint Ambroise, de nombreux créateurs
donnent aux croyants des musiques capables de changer
leur cœur et de les convertir.

Fais de moi un véritable artiste musicien du culte,
pour soutenir et élever la prière de mes frères.

Alors je chanterai pour toi le Cantique nouveau,
la joie sur les lèvres je dirai ta louange.

Charles, organiste du diocèse d’Arras, Journal Dimanche du 6 juin 2021

Dimanche 23 mai 2021 – Pentecôte

« Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit ». 

(Galates 5,25)
Photo Marie-Jeanne Gabriel (Fenêtre sur la Belgique)

De l’arbre mort aux fleurs de printemps,
du péché à la miséricorde,
du doute à la joie de croire,
nous voici passés dans un monde nouveau.

Il nous faut louer le Seigneur,
faire monter jusqu’au ciel un Alléluia sans fin
qui chante son amour sans limites.

De l’égoïsme et de la peur,
passons à la paix qui unit tous les hommes :
Esprit de Dieu,
Embrase-nous du feu de ta sainteté.

Texte de Michèle Clavier dans Chemin de Pâques 2021, éditions du Signe

Photo Kizoa


Ce dimanche ainsi que dimanche prochain, nous sommes en union de prière avec les enfants qui font leur première communion, ainsi qu’avec leurs parents et les catéchistes.

Jeudi 13 mai 2021 – Ascension du Christ

« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Evangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. »

(Mc16, 15,16)
Photo Nasa (Le soleil)

Supposons que les disciples soient restés à regarder avec nostalgie vers le ciel, qu’effrayés par la perspective de parcourir le monde, ils soient bien sagement rentrés chez eux. Que se serait-il passé ? Rien ! L’Ascension est la plus grande manifestation de confiance donnée aux hommes par le Christ : « C’est à vous, maintenant, de faire l’histoire ! » 

Aussi, nous portons particulièrement dans nos cœurs et nos prières les enfants qui vont faire leur première communion, leur parents et les catéchistes. Ce sont eux qui font l’histoire.

D’autre part, le pape François réitère sa question : « Quel monde voulons-nous laisser à ceux qui viennent après nous, aux enfants qui grandissent aujourd’hui ? » et nous invite à prier et oser des ‘actions ambitieuses’ lors de la semaine Laudato Si du 16 au 24 mai prochain afin de protéger la création.

Dimanche 4 avril 2021 – Pâques

« Jésus dit à la femme : ‘’si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘’Donne-moi à boire’’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive »

(Jn 4, 10)

La fontaine d’Autelhaut. Photo Marie-Claire.

Mon Dieu,

Fais-moi sortir des ténèbres vers la lumière.

Eclaire mon cœur par la science.

Donne-nous la lumière
Par laquelle nous serons dirigés vers toi.

Mon Dieu, mets la lumière en mon cœur,
Lumière dans mes oreilles, lumière dans mes yeux,
Lumière sur ma langue,
Lumière à ma droite, lumière à ma gauche,
Lumière au-dessus de moi,
Lumière en dessous de moi,
Lumière devant moi, lumière derrière moi.

Mets dans mon âme la lumière ;
Inonde-moi de lumière ;
Seigneur, dilate mon cœur et aide-moi à bien agir.

Mon Dieu, je t’en prie,
Mets la lumière dans notre vie,
La lumière à notre mort ;
Que la lumière soit dans nos tombes
Et au jour de la résurrection.

Mansur al-Hallaj (858-922), mystique persan
(repris par le journal Dimanche du 7-02-2021)

Photo Marie-Claire (lumière d’une mosquée en Iran)

Que la lumière pascale nous tienne dans la joie et l’espérance !

WHAT A FRIEND WE HAVE IN JESUS_ST. TERESA OF CALCUTTA CHOIR (THE UNIVERSITY OF DODOMA-UDOM)

3 avril 2021 – Samedi saint

Basilique d’Orval. Photo Michel,

Comment ferai-je connaître le mystère de la résurrection du Seigneur ? Sa croix aussi est un mystère, et sa mort pendant trois jours, et tout ce qui est arrivé à notre Sauveur est mystère. De même qu’il est né du sein inviolé de la Vierge, de même il est ressuscité du tombeau fermé. De même qu’il est né du sein inviolé de la Vierge, de même il est ressuscité du tombeau fermé.

De même que le Fils unique de Dieu est devenu premier-né en naissant d’une mère, de même il est devenu le premier-né d’entre les morts par sa résurrection. De même que sa naissance n’a pas fait perdre à la Vierge mère sa virginité, de même sa résurrection n’a pas brisé les sceaux du sépulcre. Je ne puis donc pas définir par des mots sa naissance ni comprendre sa sortie du sépulcre.   

Saint Jean Chrysostome

* * *

Frères,
nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.
Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.
Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est affranchi du péché.

Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ;
lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant.
De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché,
mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

Saint-Paul, Lettre aux Romains (6, 3b-11)

Jean-Claude Gianadda – Tiens ma lampe allumée | Chant chrétien avec paroles pour le Carême et Pâques