Décès de père Ladis – message de l’abbé Emery

Mes chers ami(e)s,

«   Le père Ladis n’est plus » !  Oui, il est vrai que le père Ladis est décédé la nuit  du 30 juin 2020 à dans sa chambre à Clairefontaine. 

Le  supérieur, père Claude m’a dit qu’on ne voulait pas le déranger le matin de  ce mercredi, car il avait l’habitude de travailler tard la nuit . Mais vers 11h ils se sont dit qu’il était plus  temps d’aller voir, hélas là ils se sont trouvé devant un fait accompli :’’ il était mort » .  Il était mort de crise cardiaque.

Que sa discrétion et  sa disponibilité , sa gentillesse et son amour nous reviennent afin que nous ne puissions pas l’oublier.  Au-delà de tout ce que nous pouvons dire, que le Seigneur reçoive  dans sa maison son serviteur, le Père Ladis.

Abbé Emery 

14 juin 2020 – Dimanche faisant suite à la fête du Saint-Sacrement célébrée jeudi, et dimanche des papas

La Fête-Dieu, appelée aussi Fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ, Corpus Domini, Corpus Christi, est une fête religieuse essentiellement catholique et parfois anglicane célébrée le jeudi qui suit la Sainte-Trinité. Cette fête commémore la présence réelle du Christ dans le sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire sous les espèces (apparences sensibles) du pain et du vin consacrés au cours de la messe.

Fête des papas dont on parle un peu moins que la fête des mamans et pourtant il y en a des papas qui s’inquiètent à la venue de leur enfant, qui s’angoissent pour leur bien-être, qui se dévouent pour leur famille, qui quittent tout pour assurer leur subsistance, qui sont fiers aussi, qui jouent, qui accompagnent… mais il est bien plus difficile de trouver des poèmes sur les papas… que sur les mamans…

Les textes bibliques ne disent pas grand-chose non plus de Joseph, père nourricier de Jésus ; que pensait-il du départ de son fils pour prêcher la bonne nouvelle ? Était-il présent lors de la crucifixion ? Peut-être, étant plus âgé que Marie, était-il déjà décédé ? Pourtant sans la clairvoyance de Joseph, Jésus n’aurait pu parcourir la campagne…

« Mon père aimé, mon père à moi,
Toi qui me fais bondir
Sur tes genoux… » Maurice Carême

Dans les pays catholiques, on célèbre les pères de famille depuis le Moyen Age à la date du 19 mars, jour de la St Joseph, père nourricier de Jésus.

La première fête des pères non religieuse nait au début du 20ième siècle aux USA, une institutrice regrettant qu’aucun jour ne soit dédié aux pères, contrairement à la fête des mères ; elle désirait, en effet, rendre hommage à son père qui avait élevé seul ses six enfants après le décès de son épouse.

Cette fête s’est ensuite commercialisée dans les années 1930, la date et les formes de célébration variant selon les pays.

Joseph est le saint patron des familles, des pères de famille, des artisans (menuisiers, ébénistes, charpentiers, charrons, bûcherons, barilliers, tanneurs, tondeurs), des voyageurs et exilés, des fossoyeurs et des mourants.

Infos tirées de fr.wikipéda.org

Saint-Joseph, Eglise de Barnich

Une maison nous est offerte

« Le sein du Père », admirable expression de la Bible.

Dieu est père, est-il dit. Le Père, c’est le principe ; c’est aussi la première relation que connaît un enfant avec son « papa » (c’est le sens du mot grec « abba » que l’on trouve dans les écritures).

Et voici que l’évangéliste nous parle du « sein du Père ». Un beau mot biblique que l’on traduit parfois par « entrailles de miséricorde », évoque cette intériorité de l’amour de Dieu.

Homme d’aujourd’hui, nous sommes des hommes qui n’avons plus de maison : nous sommes des orphelins, des exilés. La civilisation technique a supprimé notre lien avec la terre ; les bouleversements du langage ont brouillé le sens des vieilles expressions : le « ciel » est devenu l’objet de notre exploration, la terre une petite planète qui tourne autour d’une petite étoile perdue dans un univers qui n’a plus ni haut, ni bas, ni droite, ni gauche.

Nous sommes perdus ; et voici qu’une « maison » nous est offerte : le Dieu Amour.

Extrait de La Vie (n°157) repris dans Rencontre avec Lui de l’abbé G.Balthazard

Et puis, dans un message adressé au président colombien pour la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le vendredi 5 juin, le pape François nous rappelle qu’il nous appartient de sauvegarder notre maison commune :  

« Ce n’est plus le moment de continuer à regarder ailleurs, indifférents aux signes d’une planète qui est pillée et violée par l’avidité du profit et, souvent, au nom du progrès », dénonce-t-il, estimant qu’« il y a en nous la possibilité d’inverser la tendance et de parier sur un monde meilleur et plus sain à laisser aux générations futures ».

« Tout dépend de nous ; si nous le voulons vraiment », explique François, qui attire l’attention sur le cri que nous lance la terre mère », il invite chacun à participer à l’Année spéciale Laudato si’.

Repris par le site La Croix (newsletter du 06-06-2020)

Photos : Sylvianne et Kizoa

7 juin 2020 – Dimanche de la sainte Trinité

Image transmise par frère Joseph (Communauté du Sacré-Cœur à Strasbourg)

Préparons nos cœurs, nos églises, à revivre, avec précaution certes, des célébrations eucharistiques en communauté et dans l’attente de la prochaine réouverture de nos lieux de culte, voici un lien qui explicite très bien cette sainte Trinité :

31 mai 2020 – Pentecôte

La pentecôte, temps du souffle et du feu

Photo : Coopdonbosco.be

Après l’Ascension du Seigneur, les disciples et la Vierge Marie attendent dans la prière durant neuf jours le don promis : « vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous » (Ac 1,8). C’est l’origine de nos neuvaines. Puis vient la Pentecôte.

Actes des Apôtres 2,1-4 : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »

Chant « Esprit d’audace » à la cathédrale de Namur avec l’organiste titulaire : Emmanuël Clacens, la maîtrise Saint-Aubain et le chef de chœur, Grégory Decerf:

La Bible est riche de signes et de prophéties qui parlent de cet événement avant même qu’il ne se produise. L’Ancien Testament nous révèle ainsi que l’époque troublée du peuple juif durerait jusqu’à ce que l’Esprit saint soit répandu d’en haut (Isaïe 32,15). De même, le prophète Joël parle de la venue de l’Esprit saint : « Je répandrai mon Esprit sur toute chair… Même sur les esclaves, hommes et femmes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit » (Joël 3, 1-2). Et Jésus lui-même l’avait promis : « Vous recevrez une force nouvelle » (Actes des Apôtres).

La Pentecôte inaugure le temps de l’Église, elle constitue sa « date » de naissance. Pour les chrétiens, c’est la découverte incroyable d’une force nouvelle, celle de l’Esprit de Dieu, donnée en surabondance au baptême. L’Esprit fortifie, console, inspire, vivifie ! Il nous conforte dans une foi vivante et joyeuse. C’est le meilleur des guides spirituels !

source: Site Croire-lacroix.com

Viens Esprit du Seigneur

Viens Esprit du Seigneur ! De toi j’ai besoin comme de chaleur dans les pierrailles d’un désert glacé.

Viens dans mes journées solitaires : quand mes mains sont raides et serrées pour ne rien offrir, quand mes amis m’abandonnent pour ne plus écouter mes paroles de mensonges, quand mon cœur est vide comme un vase brisé et que mes lèvres s’ouvrent pour semer des mots empoisonnés et rire de celui qui a mal ;

Alors, viens, Esprit du Seigneur ! Et fais-moi connaître la brûlure de Dieu.

Viens Esprit du Seigneur ! De toi j’ai besoin comme de l’aurore dans l’épaisseur de la sombre nuit.

Viens dans mes journées d’obscurité : quand Jésus me semble loin comme s’il n’était qu’un rêve et que l’envie me prend de l’oublier, quand m’attacher à lui me paraît sans importance, quand je vais à l’église et que je laisse l’ennui couler sur moi sans m’ouvrir à sa Parole, quand du fond de moi-même jaillit l’impossible désir de le voir ;

Alors, viens Esprit du Seigneur et fais-moi entendre la musique de Dieu ; alors viens ! Et crie dans mon cœur : Jésus est Seigneur. 

Oh ! Viens, Esprit du Seigneur, viens, dans le cœur des hommes, viens poser les semences de Dieu, viens et de la terre renouvelée germeront des fruits nouveaux, comme les blés sous les feux de juillet, gorgés de chaud soleil de Dieu.

Texte transmis par Marie-Claire

« Sève de vie »

« La demeure de l’Esprit ? Ce n’est pas quelque stratosphère d’où il tomberait parfois sur les hommes ; c’est ce pauvre pays sans frontières ni cartes qui est le pays de l’amour.
Là où des hommes aiment, que ce soit dans l’intimité du foyer, dans les relations de travail ou sur les âpres chemins des luttes pour la justice, là est l’esprit de Dieu, le vent des véritables sèves humaines.

L’Esprit est-il vent, feu, rosée, souffle ? Il est à cette profondeur d’humanité où tout devient silence, la respiration même de Dieu. »

La foi aujourd’hui, Gérard Bessière

Chant liturgique Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu…

Et pour conclure le temps pascal, une petite info qui concerne notre Unité pastorale « Les eaux-vives du Pays d’Arlon », qui, comme vous vous en souvenez, a été instituée par décret du 16 septembre 2018 et qui rassemble les communautés paroissiales d’Autelhaut, Barnich, Sterpenich, Toernich, Udange et Weyler.

Bien entendu, elle a pour mission entre autres et à l’exclusion de tout but de lucre, de contribuer au développement de la communauté chrétienne, de la promotion du culte catholique et de sa pastorale.
Elle a aussi celle de promouvoir des actions de solidarité envers la population locale et autres.

C’est dans ce cadre et suite à la pandémie à laquelle nous devons encore actuellement faire face, que les membres responsables des caisses paroissiales ont pris l’initiative de faire un don de 1.880 € en faveur de La Clairière et de l’Abri de nuit à Arlon.

Photos Kizoa

Un peu d’humour…dans ces temps encore troublés…
Un voisin racontait la blague suivante :
« Un étudiant en examen est en train de réfléchir ; le prof passe et lui demande s’il attend le Saint Esprit. Un quart d’heure plus tard, le prof repasse et lui demande si le Saint Esprit est venu et l’étudiant de répondre : « oui, mais il ne savait rien non plus » ! »

24 Mai 2020 – 6ième Dimanche après Pâques

Vous écoutez, suivez les célébrations radio ou télé diffusées ; ce dimanche est celui des médias d’église, alors n’hésitez pas à faire un don sur le compte BE05 7320 2908 3075 pour – Dimanche, CathoBel, RCF.

Et en écho à la semaine de Laudato si, un petit article sur Ste Hildegarde de Bingen.

Image RCF

Hildegarde, génie du XIIème siècle (avec son homologue masculin Bernard de Clervaux) est moniale, thérapeute, prophétesse, écrivaine, musicienne et écologiste avant l’heure…

Hildegarde, née en 1098, d’une famille noble, est une enfant très intelligente, douée de capacités paranormales, dirait-on aujourd’hui. Ainsi, elle étonne sa nourrice, lorsqu’à l’âge de 5 ans, elle décrit précisément le pelage d’un jeune veau alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère. A la naissance de l’animal, celui-ci est exactement conforme à la description de Hildegarde.

Comme le voulait la coutume (dans l’ancien testament, il fallait consacrer à l’Eternel le dixième de ses biens), Hildegarde étant le dixième enfant de la famille, elle fut confiée au monastère de Disibodenberg, non loin du Rhin ; elle en devint plus tard, malgré sa santé fragile, la supérieure. Hildegarde était une mystique mais aussi une grande thérapeute. Elle veillait particulièrement à la santé physique et morale de ses moniales en leur évitant, contrairement à la règle de l’époque, des privations exagérées : « Je vois souvent, quand un homme maintient son corps sous le joug d’une abstinence exagérée, que l’ennui surgit en lui et par l’ennui, les vices, plus que s’il était nourri ». Ce qui lui vaudra une canonisation retardée par les papes successifs et qui n’intervint que sous la pression de la dévotion populaire !!!

Hildegarde, thérapeute, dont on étudie toujours, surtout en Suisse et en Allemagne, les pratiques thérapeutiques et la pharmacopée. Elle avait une touche personnelle et féminine, fondée sur son intuition très moderne de considérer chaque malade comme une personne unique. Elle met l’hygiène en exergue en conseillant, par exemple, de faire bouillir l’eau…

En tant que médecin, Hildegarde n’est pas prude et n’évite aucun sujet. Elle décrit la diversité des comportements sexuels… et mentionne les propriétés abortives de certaines plantes mais ne porte jamais de jugements.

Elle pratique aussi des exorcismes mais contrairement aux chamanes d’Amérique, d’Afrique ou de Sibérie, Hildegarde n’utilise pas de drogues végétales mais exerce un mystérieux pouvoir sur les malades qui lui sont présentés ; cependant, ces exorcismes l’épuisent et elle doit ensuite se reposer un certain temps.

Ecrivaine d’autant que son époque est marquée par la querelle des Investitures : « Elle trempe sa plume dans une sorte de vitriol divin, tant le fond est sévère mais la forme bien tournée » afin de défendre le parti du pape.

Musicienne, elle a composé plus de 70 chants et hymnes dont certains ont été interprétés et enregistrés par des ensembles de musique médiévale contemporaine.

A la fin de sa vie, elle prêche même dans les cathédrales, à Cologne, Metz ou Trèves, privilège pourtant réservé aux hommes. Néanmoins, elle reste modeste, insistant sur son ignorance et sa « nullité absolue ». Régine Pernoud qui en a rédigé une biographie la considère comme « la conscience inspirée » du XIIème siècle, siècle qu’elle domine de toute sa hauteur et son humilité.

Prophétesse, Hildegarde a consigné ses visions dans un ouvrage « Scivias », du latin Sci vias Domini, « Sache les voies du Seigneur ».

Vision d’Hildegarde-Enluminure Scivias
Du site croire.la-croix.com

Ces visions, elle ne les reçoit pas en extase, coupée de la réalité, mais ses yeux continuent à voir le réel tandis que son âme voit le divin. On a beaucoup glosé sur le contenu allégorique de ces visions souvent difficiles à interpréter et toujours centrées sur une trilogie : Dieu, l’univers et l’homme. Le macrocosme (l’univers) et l’homme (le microcosme) s’inscrivent dans l’infinitude de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. En dessinant ses visions, Hildegarde met en scène un Christ cosmique annonçant la vision grandiose d’un Teilhard de Chardin.

Photo Kizoa

Le rapport de l’homme à la nature est au cœur de ses préoccupations.  Dans « Le Livre de la vie », elle rend compte des méfaits perpétrés par l’homme et des déséquilibres qui en résultent. Elle prophétise la crise écologique quand elle écrit :

« Maintenant, tous les vents sont remplis de la pourriture du feuillage, l’air crache de la saleté à tel point que les hommes ne peuvent même pas ouvrir la bouche comme il faut, la force verdoyante s’est fanée à cause de la folie impie des foules humaines aveugles… » Et, plus loin, elle parle de la nature « bouleversée qui perd son équilibre et inflige aux hommes de grandes et nombreuses tribulations afin que l’homme, qui s’était tourné vers le Mal, soit par elle châtié (…). La Terre ne doit pas être blessée, la Terre ne doit pas être détruite. Chaque fois que les éléments de la Terre seront violés par de mauvais traitements, Dieu les purifiera par des souffrances, par des tribulations du genre humain. Toute la Création est donnée par Dieu à l’humanité pour qu’elle l’utilise. Mais, en cas d’abus de ce privilège, la justice de Dieu permet à la Création de punir l’humanité ».

Ces paroles d’Hildegarde ne sont-elles pas de la plus haute actualité ?

Propos extraits du livre « Heureux les simples » de Jean-Marie Pelt

Pour en savoir plus sur Hildegarde (qui est très en vogue depuis plusieurs années):

Les magnifiques chants d’Hildegarde (Voices of Angels – Voices of Ascension) (1h16)

Du 22 au 30 mai, vivez la neuvaine à l’Esprit Saint et la vigile de Pentecôte

Article paru sur le site du diocèse de Namur

source: http://www.diocesedenamur.be

Il y a quelques semaines, la difficile décision était prise d’annuler la traditionnelle neuvaine de prière à l’Esprit Saint qui a lieu chaque année en la cathédrale entre l’Ascension et la Pentecôte. La pandémie de covid-19 nous empêche en effet de nous réunir physiquement. Avec notre évêque et les membres de son Conseil épiscopal, nous vous proposons néanmoins d’être en communion tous les soirs à 18h30 pour vivre une neuvaine à distance. Le thème retenu est « Viens, Esprit Saint ».

Du 22 au 29 mai

Chaque soir, du vendredi 22 au vendredi 29 mai, à 18h30, un membre du Conseil épiscopal vous proposera, sur la chaîne YouTube du Service de pastorale liturgique (cliquez ici), un texte biblique et une méditation.

Chaque soir, à 18h30 également, un temps de prière vous sera proposé sur les ondes de RCF Sud Belgique. Vous pourrez entendre le chant-thème choisi pour la neuvaine, la lecture biblique, la méditation d’un membre du Conseil épiscopal, la prière à l’Esprit Saint rédigée par l’abbé Haquin et la prière à la Vierge Marie récitée dans le diocèse depuis mars.

Pour l’occasion, un livret de neuvaine a été rédigé. Il est disponible en cliquant ici. Il contient l’entièreté des textes nécessaires pour vivre cette neuvaine. Des carnets imprimés ont d’ailleurs été mis à la disposition de personnes ne disposant pas d’un accès à l’internet.

30 mai

Le samedi 30 mai, à 18h30, Mgr Warin présidera en direct la messe de la veille de la Pentecôte depuis la cathédrale Saint-Aubain, dans sa forme déployée.

Vous pourrez suivre cette célébration en direct vidéo sur la chaîne YouTube du Service de pastorale liturgique (cliquez ici) et sur les pages Facebook de notre diocèse (www.facebook.com/catholique.namur) et du SPL (www.facebook.com/SPLNamur). RCF Sud Belgique diffusera l’office en différé à 20h30.

Si cette neuvaine s’inscrit dans la lignée des neuvaines vécues les autres années, elle répond aussi à un appel des évêques de Belgique lancé le 12 mai dernier « Prier avec Marie pour la venue du Saint-Esprit ». La prière à la Vierge Marie clôturera ainsi chaque soirée.

Service de pastorale liturgique

21 mai 2020 – Ascension

Quelle signification donnons-nous à l’Ascension ?

« Avant notre départ, je reviens avec Pierre au pied de la paroi. Dans le vallon, les trois petits lacs scintillent. En cette fin de journée, une douce lumière pare les montagnes, les grands surplombs de la Cima Ovest de couleurs irréelles leur donnant pendant quelques instants une légère transparence. Sur le sentier, personne. Nous sommes seuls avec notre paroi. Une paix immense nous envahit. Alors nous comprenons, oui, nous comprenons pourquoi nous acceptons tous ces risques, ces jours d’efforts, cette fatigue extrême. Mais nous sommes seuls à comprendre.

Les jours passés dans cette paroi, les risques insensés, les efforts, toute l’énergie dépensée, les difficultés surmontées mètre après mètre, notre inquiétude, notre peur alors qu’accrochés sur les fragiles lames d’acier nous ne savions pas bien quelle serait l’issue de cette aventure, l’éclatement de notre joie en arrivant au sommet, ont créé l’instant que nous vivons, cet instant qui ne pourrait exister autrement.

Silencieux, nous nous laissons envahir par une grande émotion. Pendant quelques minutes nous éprouvons, dans la contemplation de cette paroi, un bonheur parfait. Nous sommes comblés, nous avons trouvé ce que nous étions venus, peut-être inconsciemment, chercher.

Depuis, j’ai connu des moments exaltants, j’ai connu de très grandes joies en montagne, mais jamais comme en cette fin de journée, où la montagne semblait être là, uniquement pour nous, comme si nous l’avions créée nous-mêmes. »

Extrait de « La montagne à mains nues » de René Desmaison

Ascension – texte proposé par Marie-Claire

Avenir verrouillé

L’un est parti en laissant derrière lui une réalité figée dont il a prévu le moindre détail. Il a tout programmé. Rien ne peut faire vaciller cette forteresse qu’il a refermée en partant. L’initiative y est bannie, la liberté laissée à la porte. Veut-il, un jour, tout retrouver tel qu’à son départ ? La crainte paralyse ceux qui sont restés.

Terre Brûlée

L’autre est parti par démission. Il abandonne. Il brise les liens, les espérances que scellait l’unité. C’est comme s’il avait tout brûlé, tout anéanti avant de laisser, seuls et désemparés, ceux qui comptaient sur lui et espéraient son aide.

Autonomie

Lui, il est parti, et la liberté qu’il voulait bâtir, s’est épanouie. Ceux qui l’aimaient vivent maintenant par lui. Ils prennent des risques, se rappellent ses paroles et vont de l’avant.

Et si parfois leur cœur se serre un peu, la confiance qu’il leur a donnée prend le dessus et l’avenir s’ouvre.

Extrait de Biblica, questions actuelles, éternelles paroles

« Et il advint, comme il les bénissait, qu’il se sépara d’eux et fut emporté au ciel.
Et eux, s’étant prosternés devant lui, retournèrent à Jérusalem en grande joie »

(Luc 24,51-52)

Ascension – texte de Thérèse inspiré par Feu nouveau

« Christ est passé de ce monde à son père » (Jean 13.1)

L’ascension n’est ni un abandon, ni une rupture ; elle ouvre une nouvelle période : celle de l’Esprit.

« Je ne vous laisserai pas seul, je vous enverrai l’Esprit ».

Le chrétien vit une sorte de double appartenance : en tant que citoyen de la terre où il est invité de par sa vie à témoigner, à être fermant, lumière du Christ dans le monde. Mais aussi comme citoyen du ciel en nous mettant à la disposition de l’Esprit pour que le règne de Dieu vienne… n’est-ce pas notre supplique dans le Notre Père : « Notre Père qui êtes aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel… »

Ascension – texte choisi par Sylvianne

Je suis avec vous tous les jours…

« Si le Christ était resté avec son corps parmi nous, nous aurions préféré les yeux de la chair aux yeux du cœur. Mais lui, sachant quels yeux sont les meilleurs, s’est soustrait à nos yeux de la chair. C’est plus, en effet, de croire dans le Christ que d’avoir toujours son corps devant soi…

Que personne ne s’attriste qu’il soit monté au ciel et qu’il nous ait comme abandonnés !

Il est avec nous si nous croyons ; son habitation à l’intérieur de toi est plus réelle que s’il était en dehors de toi, devant tes yeux ; si tu crois, il est en toi.

Si tu recevais le Christ dans ta chambre, il serait avec toi ; voici que tu le reçois dans ton cœur, et il ne serait pas avec toi ? »

Saint Augustin

Photos Kizoa