Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné.
Animé(e) de cette confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen.
Fête des mamans, futures mamans, belle-mamans, grands-mamans, arrière-grands-mamans… les mamans endeuillées aussi, les femmes qui ne peuvent pas être mère et celles qui sont des mamans de remplacement… et qui ne se souvient de ce tendre poème de Maurice Carême :
Pour ma mère
Il y a plus de fleurs Pour ma mère, en mon cœur, Que dans tous les vergers ;
Plus de merles rieurs Pour ma mère, en mon cœur, Que dans le monde entier ;
Et bien plus de baisers Pour ma mère, en mon cœur, Qu’on en pourrait donner.
Maurice Carême dans Poèmes pour petits enfants
Pour notre Terre Mère
Réflexion d’Oren Lyons en prélude à la demande du pape laquelle sera publiée la semaine prochaine, afin d’agir concrètement en faveur de notre Terre Mère.
Dans notre mode
de vie, dans notre gouvernement, chaque fois que nous prenons une décision,
nous pensons toujours à la Septième Génération à venir.
Il est de notre devoir que notre futur peuple, les générations qui ne sont pas
encore nées, connaissent un monde aussi bon que le nôtre – en gardant l’espoir
qu’il puisse être meilleur.
Lorsque nous
marchons sur la Terre Mère, nous posons toujours nos pieds avec soin car nous
savons que les visages de nos générations futures nous regardent d’en bas.
Nous ne les oublions jamais.
Oren Lyons, prêtre Onondaga Extrait du recueil d’Helen Exley « Dans la beauté, je marcherai » (paroles indiennes de sagesse et de paix)
Et notre mère du ciel
Marie, tendresse dans nos vies Marie, chemin qui mène à Lui Ton oui, fleurit dans notre vie Merci pour ce cadeau béni
S’il te plaît Sainte Vierge, obtiens-nous de Jésus De faire un beau silence pour habiter chez Lui
Marie, tendresse dans nos vies Marie, chemin qui mène à Lui Ton oui, fleurit dans notre vie Merci pour ce cadeau béni
S’il te plaît Sainte Vierge, obtiens-nous de Jésus…
Celui des cieux, Celui de tous, révèle ton vrai visage, Étends ton royaume d’amour Et que le projet que tu as conçu De toute éternité Se réalise sur cette terre. Donne-nous chaque jour Ce qu’il nous faut pour vivre. Accueille-nous Tels que nous sommes Et pardonne nos faux pas Ainsi que nous-mêmes essayons De pardonner A ceux qui nous ont blessés. Dans la tentation, Apporte-nous ton soutien Et libère-nous du Mal.
C. Delhez dans « Tu es né pour la joie »
Donner une seconde vie aux crucifix
Amaury
est étudiant en école de commerce. Il aime flâner sur les brocantes mais son
cœur s’arrête à la vue des crucifix abandonnés au plus offrant. Il décide alors
de les acheter et de leur donner une seconde vie en les restaurant. C’est
ainsi qu’est né « Crucifix Constantin ».
« Ils
n’ont pas leur place ici ». C’est la conviction d’Amaury, étudiant
français qui a séjourné 8 mois à Bruxelles et se baladait chaque semaine sur
les brocantes, notamment celle très réputée du quartier des Marolles. Sur un
coup de tête, ce chrétien pratiquant en achète une dizaine et décide de donner
une seconde vie à ces objets religieux.
« J’aime
les choses concrètes et je suis manuel même si je n’ai pas suivi de formation
artistique ». Amaury se lance donc dans le ‘relooking’ de ces
crucifix, en leur apportant une touche moderne par des formes et des couleurs
simples. Amaury espère qu’ainsi transformés, ils retrouveront un nouveau
foyer ; car un crucifix, « c’est ce qui nous aide à prier. Je prie
beaucoup avant et pendant que je restaure, je suis donc inspiré dans maprière ».
Amaury observe le type de bois, le matériau, la forme et choisit des formes et
des couleurs « qui donnent du sens, transmettent un message ».
Son intervention doit avant tout « ouvrir vers le ciel » et
recentrer le regard sur le Christ. « Ce sont des objets devant lesquels
on ne peut pas passer sans les voir ».
De
retour à Lyon, Amaury, ainsi que trois de ses amis se sont investis dans la
mise sur pied d’une petite entreprise à vocation missionnaire d’où le choix du
nom Crucifix Constantin ; premier empereur romain à autoriser le culte
chrétien et à se convertir.
« La
providence a été généreuse avec ce projet. Les premiers échos dans la presse
chrétienne ont donné une visibilité à mon entreprise ; j’ai alors très
vite reçu des dons de crucifix à restaurer et à vendre, ou des demandes de
particuliers pour relooker des crucifix ».
Amaury
veut ainsi donner une image moderne de l’Eglise, déconstruire les clichés,
casser les codes…il montre qu’on peut faire des choses originales, actuelles et
qui plaisent universellement. « Mon envie est que ce projet
missionnaire s’adresse non pas seulement aux chrétiens mais à tous ».
« Il est vraiment ressuscité, pourquoi chercher parmi les morts ? Il est vivant comme il l’a promis, alléluia… »
Nous sommes toujours dans le temps pascal mais aussi toujours en confinement, il vous est donc proposé de lire ou relire ce très beau texte de Mgr Giuseppe Giudice, évêque de Nocera (Italie) publié dans le Journal Dimanche du 29 mars 2020.
« Seigneur, je reste à la maison »
Je reste à la
maison, Seigneur !
Et aujourd’hui, je m’en rends compte,
Tu m’as appris cela,
Demeurant obéissant au père,
Pendant trente ans dans la maison de Nazareth,
En attente de la grande mission.
Je reste à la
maison, Seigneur !
Et dans l’atelier de Joseph,
Ton gardien et le mien,
J’apprends à travailler, à obéir,
Pour arrondir les angles de ma vie
Et te préparer une œuvre d’art.
Je reste à la
maison, Seigneur !
Et je sais que je ne suis pas seul
Parce que Marie, comme toute mère,
Est dans la pièce à côté, en train
De faire des corvées et
De préparer le déjeuner
Pour nous tous, la famille de Dieu.
Je reste à la
maison, Seigneur !
Et je le fais de manière responsable
Pour mon propre bien,
Pour la santé de ma ville, de mes proches,
Et pour le bien de mon frère,
Que tu as mis à côté de moi,
Me demandant de m’en occuper
Dans le jardin de la vie.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et dans le silence de Nazareth, Je m’engage à prier, à lire, Etudier, méditer, être utile Pour les petits travaux, Afin de rendre notre maison plus belle et plus accueillante.
Je reste à la maison, Seigneur !
Et le matin, je te remercie
Pour le nouveau jour que tu me donnes,
En essayant de ne pas le gâcher
Et l’accueillir avec émerveillement,
Comme un cadeau et une surprise de Pâques.
Je reste à la maison, Seigneur !
Et à midi, je recevrai
La salutation de l’Ange,
Je me rendrai utile pour l’amour,
En communion avec toi
Qui t’es fait chair pour habiter parmi nous ;
Et fatigué par le voyage,
Assoiffé, je te rencontrerai
Au puits de Jacob,
Et assoiffé d’amour sur la Croix.
Je reste à la maison, Seigneur !
Et si le soir me prend la mélancolie,
Je t’invoquerai comme les disciples d’Emmaüs :
Reste avec nous, le soir est arrivé
Et le soleil se couche.
Je reste à la maison, Seigneur !
Et dans la nuit,
En communion de prière avec les nombreux malades
Et les personnes seules,
J’attendrai l’aurore
Pour chanter à nouveau ta miséricorde
Et dire à tout le monde que,
Dans les tempêtes, tu as été mon refuge.
Je reste à la maison, Seigneur !
Et je ne me sens pas seul et abandonné,
Parce que Tu me l’as dit :
Je suis avec vous tous les jours.
Oui, et surtout en ces jours
De confusion, Ô Seigneur,
Dans lesquels, si ma présence n’est pas nécessaire,
Je vais atteindre chacun, uniquement avec les ailes de la prière. Amen
Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture.
Jean 7 : 38
Interrogée sur cette «divine» rencontre qu’elle espérait tout en égrenant son chapelet, elle cherchait le mot juste pour dire le cœur de sa foi. « Mon espérance, c’est Pâques,c’est-à-dire que le calvaire, l’agonie à Gethsémani, toute la souffrance du Christ aboutissent à quelque chose », confiait-elle déjà en 2005. « Oui, je crois à l’éternité, je crois à la résurrection de la chair qui commence ici sur terre. La mort est une très grande bénédiction. Si Dieu a permis la mort, c’est qu’à travers cette épreuve redoutable, un bien se dégage. L’homme se purifie par la mort. Et nous marchons ainsi vers l’éternité où il n’y a plus que l’amour. Car l’amour est plus fort que tout, l’amour est plus fort que la mort. » Sœur Emmanuelle
(Extrait d’un article d’Élodie Maurot et Martine de Sauto paru sur le site de la-Croix.com en octobre 2008)
Dona nobis pacem
« Je crois que la rencontre qui a eu le plus d’impact dans ma vie, c’est la découverte des Évangiles » Le philosophe Frédéric Lenoir, qui avait rejeté tout ce qui concernait la religion chrétienne reprend, à l’âge de 19 ans, une Bible et tombe par hasard, dans l’évangile de St Jean, sur l’épisode de la samaritaine avec cette phrase qui le touche particulièrement : « si tu savais ce don de Dieu et qui est celui qui te parle » A ce moment, d’un coup, il se sent aimé de Dieu ; cette phrase percute son cœur, sans la comprendre pleinement.
Il pleure pendant deux heures mais sait qu’il continuera
à édifier sa vie avec cette rencontre, le Christ, avec celui qui avait prononcé
ces mots.
(Source : RCF- podcast « réorienter sa vie » durant le temps du carême 2020)
Malgré tous les désagréments que nous subissons suite à la pandémie du coronavirus, remercions toutes les personnes qui luttent, cherchent, prennent les décisions, soignent, nous alimentent, vident nos poubelles, informent, nous apportent le journal…
Et suivant une formule bien connue de l’abbé Piron : « Que le ciel vous tienne en joie ».
Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée.
Cette nuit où nous veillons dit que notre vie entière
doit être comme veille : rester en tenue de travail, garder les lampes
allumées, être comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces
afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera (Luc 12, 35-36) … La
Veillée pascale, c’est le condensé de toute l’aventure du baptisé !
Texte : père Ladis
Suite aux mesures prises
par les évêques de Belgique suspendant toutes les célébrations religieuses
publiques jusqu’au 19 avril inclus, Romane, comme d’autres, attendra la cérémonie de son baptême …mais son
témoignage mérite d’être relayé.
Romane : »En recevant le
baptême, je serai enfant de Dieu »
(…) Pour Romane, 25 ans, la préparation au baptême a démarré il y a un an. L’appel décisif est un pas de plus sur la longue route,pour les adultes,du baptême. Baptême qui, pour tous, aurait dû avoir lieu lors de la veillée pascale.
Romane Petit est maman de trois enfants : Leah, 7 ans, Théo, 5 ans et Noam, 2 ans et demi. Tous ont été baptisés. A chacun des baptêmes, Romane s’est fait la même réflexion : et si un jour ils me demandent pourquoi ils sont baptisés alors que moi, je ne le suis pas… Finalement, elle en a parlé avec l’abbé Lallemand, son curé. Non seulement le prêtre l’a encouragée mais il l’a aussi incitée à prendre contact avec Robert Sebisaho, diacre permanent très investi dans le baptême des adultes.
Depuis un an, les rencontres se multiplient à raison, au départ, d’une fois par mois. Des temps pour poser des questions et surtout obtenir des réponses. (…) Après avoir répondu à l’appel de son nom par un »me voici » elle a signé le registre attestant de cette démarche. Aujourd’hui, Romane est sereine par rapport à ces sacrements qu’elle va recevoir – les adultes reçoivent, lors d’une même célébration, les trois sacrements de l’initiation chrétienne – : le baptême mais aussi la confirmationet l’Eucharistie. Sérénité retrouvée après une période de doute. »Je ne savais plus bien pourquoi je demandais le baptême, ce que cela allait finalement changer pour moi… » Robert Sebisaho l’a rassurée : le doute est normal.
(…) Tous les futurs baptisés étaient conviés, par l’évêque, à une après-midi de rencontre, pour faire connaissance, partager un moment de prière avant de terminer par un temps de convivialité. (…)
»J’ai hâte »
»J’ai hâte de recevoir le baptême et de pouvoir prendre l’hostie. Je décompte les jours. Je serai alors pleinement, comme mes enfants, enfant de Dieu. ». Lors de la veillée pascale, elle devait être baptisée avec pour témoins privilégiés Leah, Théo et Noam. »Je ne sais pas comment je serai ce jour-là. Ce qui est certain, tout le monde me l’a dit, un baptême d’adulte est plus émouvant qu’un baptême d’enfant. La célébration du baptême je la connais par cœur pour l’avoir vécue à trois reprises avec mes enfants. » Quelques proches seront à ses côtés. »Le lendemain, comme pour le baptême d’un enfant, j’ai invité des amis pour manger de la tarte et boire lechampagne. » Parmi eux, il y aura son père qui se demande toujours bien comment sa fille a pu prendre une telle décision. Lui est athée et si les frères et sœurs de Romane sont baptisés c’est parce que c’était le souhait de leur maman. Romane est, elle, née d’une seconde union.
Romane vit le Carême sans doute avec plus de force encore que la plupart des chrétiens. Comme il lui a été demandé, elle lit scrupuleusement, chaque jour, une page de la Bible. (…)
Souhaitons que le vœu de Romane et de bien d’autres soit exaucé, si pas à Pâques (pandémie), un peu plus tard.
Témoignage de Mgr Centène, évêque de Vannes, pour qui c’est bien les vertus de « charité » et de « prudence » qui doivent prévaloir en ces temps d’épidémie, notamment sur la question de la tenue des messes et de l’accès à l’eucharistie.
Rappelant qu’un sacrement n’est jamais « un dû » qu’un fidèle pourrait revendiquer « au mépris de la charité », il poursuit : « Nous ne pouvons pas demander à Dieu de réaliser un miracle permanent pour pallier nos manques de prudence. Les virus ne se désactivent pas plus en entrant dans une église catholique qu’ils ne le font en entrant dans un temple protestant » (…) Oui, il est possible d’être contaminé par une hostie consacrée, dont la matière « reste soumise aux lois de la nature », rappelle l’évêque.
Pire, pour Mgr Centène, le manque de prudence pourrait s’assimiler à « tenter Dieu ». Il prend pour exemple l’Évangile du premier dimanche de Carême, qui fait le récit des tentations de Jésus. Sommé par le diable de se jeter du haut du temple au motif que Dieu enverrait son ange « pour que son pied ne heurte les pierres », Jésus a répondu : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu », cite l’évêque, qui tranche à la lumière du texte biblique : « Prier pour avoir la santé sans prendre aucune précaution pour empêcher la maladie de s’étendre, ce n’est pas de la foi, c’est du fidéisme ».
Monsieur l’abbé, Monsieur le diacre, Madame, Monsieur,
Depuis le 18 mars nous vivons tous des jours pour le moins particuliers.
Tout s’est arrêté. Déconcertant, perturbant… les mots manquent. Insécurisant surtout en voyant le nombre de victimes augmenter. En voyant que les personnes atteintes peuvent être un parent, un proche… La preuve si cela était encore nécessaire que le coronavirus ça n’arrive pas qu’aux autres.
Si un peu partout dans le pays, dans le monde, la solidarité a joué et continue à jouer, l’Eglise se veut elle aussi réactive. Au niveau du diocèse, de nombreux acteurs pastoraux continuent à faire preuve d’imagination pour rejoindre les communautés. Le diocèse vous propose de vivre grâce à la télévision, à la radio et à l’écran de votre ordinateur, les célébrations des prochains jours. Sans aucun doute, cette Semaine Sainte est particulière. Sans aucun doute Pâques n’aura pas la même saveur que les autres années mais cette pandémie ne va-t-elle pas nous aider à retrouver l’Essentiel?
Belles fêtes de Pâques à tous. Et surtout, restons prudents, respectons les mesures de confinement.
Le service Médias du diocèse
Une Semaine Sainte pour une communauté 2.0
Le coronavirus s’est imposé dans tous les domaines de notre vie y compris celui de notre vie de foi. A quelques jours de Pâques, à quelques heures des offices de la Semaine Sainte, le diocèse de Namur a voulu aller à votre rencontre. En s’invitant chez vous, dans votre salon, votre bureau… Ensemble, nous allons suivre la célébration du Jeudi Saint et l’office de la Passion, la Vigile pascale et les Vêpres de Pâques par écran interposé ou via la radio. Deux des enregistrements ont eu lieu ce mardi matin. Plusieurs possibilités sont offertes pour vivre ce temps pascal tout en formant une communauté 2.0. En savoir plus…
Vivez la Semaine Sainte avec Mgr Warin
Le diocèse de Namur, en association avec les télévisions communautaires, les réseaux sociaux et RCF Sud-Belgique, propose un éventail de possibilités pour vivre, avec Mgr Pierre Warin, évêque de Namur, les offices de la Semaine Sainte. En savoir plus…
Des outils pour vivre et célébrer la Semaine Sainte malgré le confinement
Les Services de pastorale liturgique et de catéchèse (Catéveil) mettent à disposition de celles et ceux qui le souhaitent des outils pour vivre et célébrer la Semaine Sainte dans le contexte particulier de cette année lié au Coronavirus. En savoir plus…
A l’attention des prêtres
Pour rappel, le lien suivant permettra aux prêtres de consulter une intention supplémentaire (IXb) pour la prière universelle du Vendredi saint et un formulaire de messe « en temps de pandémie ». En savoir plus…
Dimanche de Pâques à midi: faisons sonner les cloches de toutes les églises
Les Évêques de Belgique demandent de faire sonner les cloches de toutes les églises, le jour de Pâques à midi. Elles seront signe d’espoir et de réconfort. En savoir plus…
« Ma douleur prend de telles proportions que j’espère mourir au plus vite. Je sais, hélas, que j’en ai encore pour longtemps. La flamme de la vie ne vacille pas. Surtout ne pas bouger, le moindre mouvement se paie au-delà du pensable. Voilà aussi qui est terrible avec l’indignation, c’est qu’elle entraîne un haut-le-corps : les indignés sont incapables d’immobilité. {…} Je suis encore sacrément vivant. Je sue—d’où vient tout ce liquide ? Mon sang circule, il coule de mes plaies, la douleur bat son plein, j’ai si mal que la géographie de ma peau s’en trouve modifiée, j’ai l’impression que les zones les plus sensibles de ma personne se mettent désormais dans les épaules et mes bras, c’est cette position qui est intolérable, dire qu’un être humain a eu un jour l’idée de la crucifixion, il fallait y penser, l’échec de mon père est dans ce constat, sa créature a inventé de tels supplices.{…} Il faut que je m’économise : j’ai atteint le stade où parler produit enfin l’effet voulu. Quelle performance langagière veux-je obtenir ? La réponse me saute au cœur. Du plus profond de moi jaillit le désir qui me ressemble le plus, mon besoin chéri, ma botte secrète, mon identité véritable, ce qui m’a fait aimer la vie, ce qui me la fait aimer encore : – J’ai soif. Demande stupéfiante. Personne n’y avait songé. Quoi, cet homme qui souffre à ce point depuis des heures peut avoir un besoin aussi commun ? On trouve ma supplique aussi bizarre que si je demandais un éventail. C’est la preuve que je suis sauvé : oui, au degré de douleur où je suis arrivé, je peux encore trouver mon bonheur dans une gorgée d’eau. Ma foi est intacte à ce point. »
Extraits du livre Soif d’Amélie Nothomb
Un brin d’histoire :
Dans la mythologie grecque , le supplice de Sétée rappelle le crucifiement de la captive troyenne par les Grecs à leur retour de la guerre de Troie dont la date est estimée au XIVe ou XIIIe siècle av. J.-C. Les historiens font remonter cette pratique aux Perses, s’appuyant sur Hérodote qui rapporte dans ses Historíai que Darius Ier fait crucifier 3 000 Babyloniens.
Des récits bibliques suggèrent que le supplice est peut-être plus ancien, vers le VIIe siècle av. J.-C. Le crucifiement est ensuite appliqué en Inde puis s’étend tout autour du bassin méditerranéen chez les peuples barbares, Phéniciens, Scythes, Celtes, Bretons.
Il est plus tard appliqué par les Grecs, notamment par Alexandre le Grand, et les Carthaginois, notamment dans la répression de la guerre des Mercenaires. (…)
Chez les Romains, cette peine est infamante et réservée, en général, à ceux qui ne sont pas citoyens romains. Pratiquée surtout entre les Ier siècle avant et après J.-C., elle est attestée à partir de 217 avant J.C pour des esclaves, et sera appliquée ensuite aux brigands et aux pirates, parfois aux prisonniers de guerre et aux condamnés pour motifs politiques. Exceptionnellement, à titre d’humiliation supplémentaire, à des nobles, parfois même des citoyens romains lorsque la gravité de leur crime les faisait considérer comme déchus de leurs droits civiques. (…)
L’Ancien Testament précise que la peine capitale appliquée chez les Juifs est la lapidation, le crucifiement n’étant donc pas une peine prévue par la loi juive. (…) Selon le Nouveau Testament, Jésus de Nazareth est condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate et exécuté par crucifiement ; on parle dans ce cas de sa crucifixion.
Le crucifiement (haritsuke) a été pratiqué au Japon parmi d’autres supplices durant l’époque Sengoku. On a souvent évoqué une influence consécutive à l’arrivée de chrétiens, mais cette pratique de supplicier des gens sur des cadres — plus exactement que des croix — remonte au XIIe siècle, même s’il semble que la symbolique chrétienne ait été assimilée lorsqu’il s’est agi de supplicier des chrétiens au XVIe s.
Jésus, notre frère,
Dans ceux qui t’ont mis à mort, nous
reconnaissons tous les bourreaux de tous les temps ;
Ceux qui aujourd’hui oppriment et tuent les
pauvres, de mille manières,
Pour de l’argent, pour la puissance, pour
le plaisir.
Dans ton corps percé, dans ton sang
versé, nous reconnaissons les assassinats de tous les temps.
Dans ton cri, nous reconnaissons la voix de tous ceux qui réclament
Justice et dont la souffrance injuste crie vers le ciel. Dans ta souffrance et dans ta mort, nous reconnaissons nos petites morts quotidiennes qui font souvent si mal et revêtent nos cœurs de détresse.
(Texte transmis par Marie-Claire)
En ces moments difficiles, nous prions pour toutes les personnes qui décèdent seules, les proches et les familles qui subissent un deuil et ne peuvent pas rendre hommage à leur défunt. Nous pensons particulièrement à l’Italie, à l’Espagne, pays qui étaient, il a peu de temps, synonymes de vacances…
« L’essentiel n’est ni dans le lieu, ni dans la méthode Peu importe finalement, les lieux et les formes de la vie spirituelle. Peu importe que l’on soit à l’église ou sur un quai de gare, que l’on dise des psaumes ou que l’on donne de la soupe à un pauvre. L’essentiel n’est pas là : divers lieux, diverses modalités spirituelles peuvent soutenir l’union à Dieu, à une seule et unique condition, qui ne relève d’aucune méthode : la bonne volonté. Celui qui a, enracinée en lui, cette volonté de se donner à Dieu, de faire en lui toute la place à Dieu, le trouvera dans n’importe quelle manière de faire. »
Extrait de Laisse Dieu être Dieu en toi de J.M. Gueullette (dominicain et médecin)
La Cène, où Jésus a réuni ses disciples pour le dernier repas, scelle la communion entre Dieu et les hommes. Cette union intime est rendue visible par le pain et le vin et par le rassemblement fraternel auquel nous sommes conviés.
De cette unité vient la joie qui trouve sa source dans le don même que Jésus nous fait de sa propre vie. Il le signifie par le lavement des pieds et l’institution de l’eucharistie.
Ce soir mettons-nous, avec les apôtres, autour de la table pour suivre les paroles et les gestes de Jésus afin de retrouver le sens de sa mission : Christ, Messie et Témoin de l’amour miséricordieux du Père pour nous, les hommes. Texte : Père Ladis
« Les hommes n’ont pas besoin d’autre chose en ce monde que d’autres hommes capables de faire attention à eux. Chose rare, très difficile. C’est presque un miracle. » Simone Weil
Et pourtant, en cette période de pandémie, il y a beaucoup d’hommes et de femmes qui se dévouent pour les autres, pensons à eux, remercions-les.
Un Dieu à genoux
Je supporte mal que quelqu’un s’abaisse et
s’humilie devant moi : cela me confond parce que, aussitôt, je suis
renvoyé à ma propre petitesse.
Et je préfère donner plutôt que
recevoir : accepter le don gratuit de l’autre, c’est aussi me rendre
redevable devant lui, et c’est encore comme un rappel de ma fragilité.
Mais ce soir, Seigneur, tu t’agenouilles,
tu t’humilies devant moi.
Sans un mot, tu viens me laver les pieds – et pas seulement les pieds mais le
cœur et l’esprit, ma vie et ma personne. Et c’est de cela seul que je veux
vivre : du don total que me fait de lui-même un Dieu d’amour, de pardon et
de paix qui se met à genoux et s’abaisse devant moi.
Je ne comprends pas ? Tu dis :
Quand tu feras pour d’autres ce que je viens de faire pour toi ce soir, tu
comprendras : vivre ce n’est pas rendre le bien pour le bien ni le mal
pour le mal, mais partager ce que nous avons reçu gratuitement, par amour, sans
calcul ni arrière-pensée.
Et c’est à
genoux qu’on est le plus grand.
Tiré du recueil Chemins de Pâques 1995 (par François Arnold, Jean-Philippe Bayard, Robert Riber, Charles Singer, Fritz Westphal)
A travers Jésus, Dieu s’est fait serviteur de l’humanité, humanité qui traverse aujourd’hui une grande épreuve où la solidarité devrait nousguider : mettons-nous à genoux, prions, faisons un geste d’une manière ou d’une autre, n’oublions pas le carême de partage (projets d’Entraide et Fraternité à Haïti, un des pays les plus pauvres : BE68 0000 0000 3434).
Beaucoup
de personnes handicapées, âgées sont confinées, ne peuvent rejoindre leur
famille (un appel téléphonique, une petite carte, un dessin… sont les
bienvenus) et puis il y a ces milliers de réfugiés qui s’entassent sans soins,
notamment dans les camps des iles grecques, les oubliés de l’Europe…Des ONG
appellent au secours…
Bien
entendu, n’oublions pas nos entreprises, commerces, sportifs, artistes qui ont
suspendu leurs activités : un petit geste est toujours positif.
« Malgré le grand calme et le silence – ou à cause – profitons pour faire de notre Carême une belle montée vers Pâques, dans la communion et la prière, dans la méditation de la Parole et le partage. Pour mieux encore et plus encore nous aimer les uns les autres et en trouver les chemins concrets ». Véronique Margron, doyenné de Marche
Pour la Semaine Sainte, le père Ladis nous propose un texte de Chemin de Croix preparé par un collègue de Paris, le père Stanislas Wawro scj, sur la base de la pensée du fondateur de la congrégation des Pères du Sacré-Coeur, le p. Léon Dehon.
Nous venons d’apprendre que nous ne pourrons pas célébrer la semaine sainte en paroisse. Nous sommes désarçonnés devant cette situation de confinement. Rejoignons dans nos pensées et notre prière toutes ces personnes qui malades ou très âgées ne peuvent de toute façon pas rejoindre nos églises.
La semaine sainte est le sommet de toute l’année liturgique. On y passe par la désolation et la tristesse, et puis la plus grande joie : celle de la résurrection du Christ. Voici quelques propositions pour la vivre à la maison.
Nous pouvons bien sûr suivre la messe à la TV sur France 2 à 11h le dimanche (dimanche des rameaux à 10h30, la suite des horaires sera donnée à la fin de la messe) et des offices toute la semaine sur KTO. Avec les enfants voyez le site www.theobule.org.
– Pour le dimanche des Rameaux : il n’y aura pas de buis béni dans les églises mais pourquoi ne pas cueillir une branche de buis dans votre jardin ou d’un autre arbuste vert et prendre un petit temps de célébration. Vous disposez la branche sur une belle nappe blanche, dans le lieu le plus fréquenté par tous ainsi qu’une croix, une bible ouverte et une bougie. Tout le monde se réunit là, et on lit l’évangile Mt 21, 1-11, on dit une prière de bénédiction, on prend un temps de silence. Puis on partage la branche et tous ensemble, on va porter chaque brin dans chaque chambre. Là, on passe le brin de buis derrière la croix ou l’icône, et l’on fait cette petite prière : « Que ce rameau vert soit pour N (celui ou celle qui habite dans la chambre) le signe de ta présence vivifiante ». A la fin, on revient auprès de la nappe, avec la branche de buis principale. Là chacun peut faire un baiser à la croix du Christ. Et puis, on peut dire le Notre Père.
– Pour le jeudi saint : C’est le dernier repas de Jésus, là où Jésus a donné le pain et le vin comme son corps et son sang, et a lavé les pieds des disciples. Lors du repas du soir, on peut à table, garder une place vide : une chaise vide et devant, non pas des couverts, mais sur un petit set de table ou un napperon, une bougie qui symbolise la présence de Jésus. On peut commencer le repas par cette prière : « Jésus, toi qui nous as tant aimé, nous voulons te faire une place dans notre maison et dans notre cœur. Viens chez nous, aide-nous à t’ouvrir tout grand la porte, reste avec nous. Apporte-nous ta paix, ta douceur, et ta joie ».
A la fin du repas, on peut dire le Notre Père.
– Pour le vendredi saint : On peut se retrouver quelques minutes autour de la croix (là où il y a aussi le buis, la Bible et une bougie). Faire un petit chemin de croix à l’intérieur de la maison ou dans le jardin en se rappelant les différentes étapes que Jésus a vécues depuis sa condamnation par Pilate jusqu’à sa mise au tombeau et en priant pour tous les gens qui souffrent de par le monde. Pour terminer chacun peut faire un geste pour vénérer la croix (lui faire un baiser par exemple). Et puis, on peut dire le Notre Père, en se tenant la main.
– Pour le samedi Saint(ou un autre jour de la semaine) : On peut vivre un moment de pardon et de réconciliation en famille et avec le Seigneur. On peut relire la parabole de l’enfant prodigue (Lc 15), partager autour ce texte puis se demander pardon les uns aux autres, s’embrasser et dire le Notre Père en se donnant la main.
– Pour la nuit de Pâques : Lors de la veillée pascale, nous fêtons la résurrection du Christ. Quand la nuit est tombée, allumer des bougies (si on les retrouve, les cierges de baptême des enfants). Entourer la croix, la Bible disposées sur la nappe, avec la branche de buis. Vous éteignez toutes les autres lumières de la maison. Prendre un petit temps de silence. Vous priez : « Seigneur vient dans nos ténèbres, éclaire toutes nos nuits, viens nous redire que tu es ressuscité ». Et puis, très vite, vous allumez toutes les lumières de la maison si possible toutes ensemble. Et vous chantez votre joie. Par exemple « Alléluia alléluia Jésus est vivant, alléluia alléluia Jésus est vivant ! » (ou autre chose que vous connaissez).
– Pour le jour de Pâques : Remplacer la croix et le buis dans le coin prière par une icône du Christ ressuscité (on peut trouver des images sur internet) et un bouquet de fleurs jaunes. Avant de faire la chasse aux œufs, lire l’évangile du matin de Pâques Mt 28, 1-10. Se saluer en se disant : « Le Christ est ressuscité ! » « Oui, il est vraiment ressuscité ! ». Ecouter l’alleluia de Hayndel ou chanter ensemble un chant de joie…
Laisser jaillir votre créativité et celle de vos enfants ! Et si vous êtes seuls, imaginez aussi une manière à vous de célébrer en union avec tous les chrétiens du monde !
Bonne semaine sainte et joyeuse Pâques ! Que notre espérance reste vive malgré les mesures de confinement qui nous sont imposées.