Messe du dimanche 15 novembre – enregistrement vidéo

Pour la deuxième fois, la messe celébrée par l’abbé Amari ce dimanche à Weyler est disponible pour tous en vidéo.

Attention, l’enregistrement est divisé en deux fichiers à lire l’ un après l’autre : [enregistrement supprimé]

A bientôt pour de nouveaux enregistrements! Dimanche prochain, le 22 novembre, la messe sera enregistrée en l’église de Autelhaut.

Merci de diffuser auprès de tous les intéressés!

Messe du dimanche 8 novembre – enregistrement vidéo

En ces temps de pandémie où aucune célébration religieuse ne peut avoir lieu ; mais, où l’enregistrement d’une célébration est autorisée dans les lieux de culte sous certaines conditions (dont notamment 10 personnes au maximum), l’abbé Amari a célébré l’office en vue de sa diffusion sur le site « les Eaux vives du pays d’Arlon ».

Weyler 8 novembre 2020

Attention, l’enregistrement est divisé en deux fichiers à lire l’ un après l’autre : [enregistrement supprimé]

Nous espérons que de nouveaux enregistrements pourront suivre les dimanches à venir.

Merci de diffuser auprès de tous les intéressés!

Octave à Notre-Dame d’Arlon, Reine de la Paix

du 6 au 13 septembre 2020

Dimanche 6 septembre s’est ouvert un temps fort de prière dans lequel nous invoquons la Vierge Marie, Reine de la paix.

En semaine méditation à 18h suivie par la messe à 18h30’ ; dimanche prochain de clôture, méditation à 17h et messe à 17h30 ‘.

L’abbé Paul Hansen a demandé de relayer au maximum ce temps de prière auprès de nos communautés car nous en avons bien besoin… ne fut-ce que pour nous aider à faire face à la pandémie toujours bien présente et à changer nos comportements comme le rappelle encore actuellement le pape François.

Ce dimanche, le chef de chœur, François et l’organiste Jean-Marie nous ont gratifié d’un superbe Ave Maris Stella, qui a ému beaucoup de fidèles…

L’homélie du diacre Emmanuel n’a pas laissé indifférent non plus :  inspirée par le philosophe Sylvain Tesson, nous faisant passer de la mère de Rimbaud à la mère de Jésus, chacune avec leur fils atypique…, avait de quoi questionner…

Aussi si vous voulez ragaillardir votre foi, n’hésitez pas à passer un peu de temps à l’église de la Knippchen durant cette semaine.

Voici la prière de cette 366ième octave :

Sainte Vierge Marie,
Reine de la paix,

Aidez-nous à accueillir le sermon sur la montagne, ces béatitudes dont on parle tant et qu’on applique si peu parce qu’elles vont à contre-courant, comme si la Semois qui prend sa source dans notre cité remontait vers ses origines au lieu de se balader en Lorraine et en Gaume, avant de rejoindre d’autres fleuves, pour se jeter dans la mer…

Aidez-nous à devenir le peuple de la Parole,
le peuple de l’Eucharistie, le peuple du Message.

A quoi sert d’aller toujours plus vite, si on ne sait pas où l’on va ?

A quoi sert de produire toujours davantage, si on ne sait pas partager ?

A quoi sert aux pauvres de s’enrichir, et aux riches de s’appauvrir,
si les uns et les autres ne savent pas vivre comme le Christ ?

Sainte Vierge Marie,
A un monde dominé par l’argent, vous enseignez votre libéralité…
A un monde de clinquant et de mensonges,
Vous montrez votre transparence…
A un monde qui ricane et sui salit, vous offrez votre pureté…

Apprenez-nous à ne pas être une page achevée d’être imprimée,
mais une page chaque jour toute blanche,
où l’Esprit de Dieu pourra dessiner les merveilles qu’il fait en nous.

Notre-Dame d’Arlon, servante de la Paix,

Priez pour nous…

Priez pour nous…

Amen.

Abbé Paul Hansen, curé de Saint-Donat

Schola Mariacka, Basilique Notre-Dame, Cracovie

Hommage au père Ladis

UBI CARITAS EST AMOR. UBI CARITAS DEUS IBI EST

Matin de Pâques, St-Martin

Les homélies du père Ladis n’ont laissé personne indifférent ; elles étaient souvent longues, ponctuées de « peut-être, il faut réfléchir » et avec mon tempérament assez pragmatique, ces mots m’agaçaient parfois, mais comme le rappelle Marie-Claire dans une de ses intentions, il n’était pas dogmatique.

Et c’est vrai, je le ressentais comme quelqu’un de proche, gentil, voire fragile et l’aurais mieux vu en contemplatif qu’en pasteur et pourtant…et pourtant, nous ressentons tous, et sans doute plus particulièrement ses compatriotes de l’Unité, le vide qu’il laisse derrière lui… Ce petit mot qu’il m’avait répondu au début du confinement lorsque j’avais rappelé l’existence du site internet de l’Unité : « merci d’envoyer cette petite lumière comme étincelle d’espoir » témoigne de sa bienveillance.

Sylvianne

Mot de Marie-Claire lors de ce qui aurait dû être la célébration dominicale du 5 juillet 2020 à Sterpenich

La nouvelle du décès de Ladis nous a remplis de stupeur. Est-ce possible? Il y a quelque chose de violent dans cette disparition. Je le revois encore nous dire “Au revoir” après la messe dimanche dernier. Celle-ci s’était bien déroulée, son homélie parlait avec justesse de la place de Jésus dans nos vies. Ladis, lui, lui a donné toute la place.

Le texte de la seconde lecture, avec le recul, est prophétique : ” Pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants par Dieu en Jésus Christ”.

Père Ladis est vivant dans le cœur du Père qui l’accueille comme un fils bien aimé. Il a trouvé la paix confiante, la paix bienveillante, la paix heureuse.

Père Ladis nous a quittés et nous sommes devenus orphelins…Son bon sens pratique, sa sagesse, son humour toujours un peu décalé vont nous manquer.

Thérèse et moi, nous l’appelions notre ange gardien car il était attentif à nos demandes qu’il anticipait volontiers… Il va nous manquer…

Dans notre groupe “Bulletin paroissial”, Ladis dirigeait nos échanges avec bonhommie et savait décider pour le mieux. Il va nous manquer …

Quand nous étions déçus, découragés face à la réalité pastorale, il nous relançait avec humour et nous invitait à prier pour notre Unité. A la messe dominicale, une intention de prière pour l’Unité Pastorale figurait très régulièrement. Il va nous manquer …

Nous avons perdu un guide, un ange gardien, un prêtre, un ami. Nous chercherons à rester fidèles à notre engagement dans la continuité avec Ladis.

Là où il est maintenant, il veille sur nous par la prière, dans l’Amour qui existe au- delà de l’espace et du temps.

C’était un grand bonhomme, on le reconnaissait immédiatement…. Cérémonie du noviciat de Pierre et Antoine en septembre 2016.

Eloge écrit et lu avec émotion par Thérèse lors des funérailles, le lundi 5 juillet

Cher Ladys,

Tu étais un grand bonhomme au regard clair, au sourire accueillant, au cœur tendre. Discrètement, à ton image, presque sur la pointe des pieds, tu es parti pour le grand voyage, à la rencontre de celui pour qui tu avais consacré ta vie. De là-haut, nous t’imaginons, le sourire en coin : « je vous ai bien eus ». Ce sera ta dernière taquinerie. Un océan de regrets nous sépare.

Que ce soit pour l’unité, en paroisse, dans nos réunions de préparation du bulletin, d’une célébration, tu écoutais. Tes conseils étaient judicieux et nous remettaient sur le chemin.

Ton humour, nous surprenait, nous te regardions avec des hésitations, ton regard brillait, ton sourire s’allumait alors nous comprenions qu’une fois encore nous nous étions laissés prendre.

Tu parlais peu sauf certains dimanches où tes homélies ne finissaient pas.

Même si nous n’étions pas toujours d’accord, tu boudais un peu, puis la vie reprenait. Nous apprécions ta présence. Ne rougis pas, aujourd’hui, nous pouvons te dire que nous t’aimions bien.

Ici, tu as toujours été pour nous un ange gardien, alors maintenant que tu es là-haut, reste-le, veille sur nous et notre unité.

A plus tard Ladis, dans quelques temps, tu seras à nouveau là pour nous accueillir…. Alors au revoir.

– Au lieu de regrets, plutôt tristesse ?

– Nous t’aimions beaucoup, beaucoup.

En septembre 2018, le sourire facétieux.
Et la rigueur lors de la fondation de l’Unité pastorale.

Durant les obsèques, les intentions lues par Georges, Marie-Claire et Jean-Louis ont reflété différentes facettes du père Ladis

Le 21 juin dernier, 1er jour de l’été, nous fêtions Père Ladis en l’église de Barnich à l’occasion de son 61ème anniversaire.

Ceux qui connaissaient Père Ladis savent que sa grande timidité lui valait d’être embarrassé en pareille circonstance.

Mais le petit fard qu’il piquait en ces moments révélait qu’il était heureux. Il nous était reconnaissant d’avoir eu cette attention lors de la messe dominicale.

Aujourd’hui nos paroisses des « Eaux Vives » se retrouvent orphelines d’un Père.

Présent parmi nous depuis 2014, ce Père, nous l’avions adopté, nous nous étions faits à son typique accent polonais ce qui nous permettait d’apprécier ses homélies.

Cher Père Ladis merci pour tout ce que vous nous avez transmis : votre humilité, votre sagesse, votre bonne humeur et vos farces malicieuses lors de nos chaleureux banquets de la Ste Cécile.

Puisse l’exemple de votre sacerdoce renforcer notre foi et réchauffer nos cœurs égarés,

Prions le Seigneur.

Georges

Père Ladis, humble, au milieu des paroissiens

Père Ladis aimait la cuisine… les bons repas, mais était aussi toujours prêt à aider au service ; ainsi aux repas de l’Unité, il s’enquérait auprès de tous si tout allait bien…

“Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la Vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous “.

Lors de nos réunions, Père Ladis aimait parler de l’Esprit Saint qui agit dans l’ombre et qui donne vie à notre Espérance.

Seigneur envoie ton Esprit ! Qu’il renouvelle la face de nos vies ! Qu’il nous aide à tenir face aux difficultés de l’existence !

Seigneur écoute – nous.

Jean-Louis

Dans ses homélies, Père Ladis aimait ponctuer ses propositions par des “peut être “ …

Loin de nous asséner des vérités dogmatiques, il nous invitait sans cesse à réfléchir la Parole du Christ et à questionner la réalité de l’Eglise et de nos vies.

Seigneur, puissions-nous garder le souci du questionnement intérieur. Ainsi nous nous donnons une chance de progresser dans notre foi et dans la compréhension de notre existence.

Seigneur, écoute-nous.

Marie-Claire

Weyler, le 11 novembre 2018

Père ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Ainsi Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance”.

Père Ladis était particulièrement attentif aux petits, aux personnes fragiles, seules, aux enfants de la catéchèse qu’il accueillait avec humour et générosité.

Seigneur, aide-nous à rester fidèles à son témoignage. Que nous ayons l’audace de nous tourner davantage vers ceux ou celles qui attendent une aide, un regard, une parole pour être respectés.

Seigneur, écoute-nous.

Jean-Louis

De bon conseil, comme disait Michel

Et pour clôturer, ce texte transmis par Germain et tiré de « Humour dans l’amour« , tome III des Œuvres Complètes 2005 – Nouvelle Cité – Joies venues de la Montagne, p 81:

Partez dans votre journée sans idées fabriquées d’avance
et sans lassitude prévue,
sans projets sur Dieu,
sans souvenir sur lui,
sans bibliothèque,
à sa rencontre.
Partez sans carte de route pour le découvrir, sachant qu’il est sur le chemin et non au terme.
N’essayez pas de le trouver par des recettes originales: mais, laissez-vous trouver par lui dans la pauvreté d’une vie banale.
La monotonie est une pauvreté : acceptez-la.
Ne cherchez pas les beaux voyages imaginaires.
Que les variétés du Royaume de Dieu vous suffisent et vous réjouissent.
Désintéressez-vous de votre vie, car c’est une richesse que de tant vous en soucier : alors la vieillesse vous parlera de naissance et la mort de résurrection ;
le temps vous paraîtra un petit pli sur la grande éternité; vous jugerez de toutes choses selon leurs traces éternelles.


Lien permettant de visionner quelques moments de la vie sacerdotale de père Ladis et ses funérailles, sobres et dignes comme il aurait souhaité :

https://www.kizoa.com/Movie-Maker/d332057895k8679778o1/2020-07-ladis

17 MAI 2020 – 5ème dimanche après Pâques

Le pape François annonce une semaine « Laudato si’ » du 16 au 24 mai prochain

Pour le cinquième anniversaire de l’encyclique Laudato si’ dédiée à la « sauvegarde de la maison commune », le Vatican encourage une semaine d’initiatives en faveur du climat. À cette occasion, le pape François se rendra dans une région italienne dévastée par la pollution illégale. (Xavier Le Normand, avec Vatican News). Maintenant à voir en fonction du déconfinement progressif en Italie ; toutefois l’appel reste lancé.

« Quel monde voulons-nous laisser à ceux qui viennent après nous, aux enfants qui grandissent aujourd’hui ? » C’est sur cette interrogation que le pape François ouvre une vidéo publiée le 3 mars par le Vatican et dédiée à l’annonce de la célébration d’une semaine Laudato si’, organisée du 16 au 24 mai prochain, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’encyclique éponyme et dédiée à l’environnement. (…)

« Je renouvelle mon appel pressant à répondre à la crise écologique », poursuit le pape dans son message vidéo (…). « La clameur de la terre et la clameur des pauvres ne peuvent pas durer plus longtemps. Prenons soin de la création, don de notre Dieu bon et créateur », exhorte encore le pape François… (…)  
(Extraits du site croire.la-croix.com)

Cette semaine veut faire réfléchir, imaginer, mettre en œuvre, dans la mesure du possible, des actions plus ambitieuses que jamais en faveur de la protection de la création. Notre unité pastorale invite ses paroissiens à promouvoir les initiatives organisées dans ce cadre.

Lien vers le message du pape : (cliquez ici)

En adéquation avec le message du pape François, le texte de Yannick D. paru dans Carillons de Lorraine n°6 de mars 2020, prémonitoire ???

Colère terrestre

Hé, ho, ouille, aïe aïe aïe !  Aidez-moi ! Aidez-moi ! Les humains m’assaillent !

Help me, help me, SOS !  Aidez-moi ! Aidez-moi ! Les humains m’agressent !

Qui donc entendra mon chant de détresse ?  Si ça continue comme ça, c’est à coups de hurlements et de sanglots que je vais les réveiller.  Pourtant, je fais ce que je peux pour les déstabiliser : tempêtes par- ci, tremblements par-là, tsunamis ici, canicules là-bas.  Pensez-vous qu’ils réagissent ?  Oh ! Ils ont bien la larme à l’œil lorsque leurs écrans plats leur font voir en boucle l’une ou l’autre victime.  Mais très vite, comme ils savent si bien le faire, ils passent à autre chose.  Les glaciers fondent, la banquise s’effrite, les incendies font rage et les abeilles perdent le nord : qui s’en soucie ?  Ils continuent de plus belle leur consommation effrénée qui flatte leur ego.

Mais moi, je n’en peux plus : je suis au bord du gouffre.  Il me semble que j’agonise … et je me sens si seule !!

Toi, là-haut, Toi qui dis avoir façonné ce bipède à ton image : ce n’est pas terrible comme résultat !! Permets-moi de douter de Tes compétences ! Tes plans avaient pourtant l’air bien étudiés, mais il me semble que la machine s’est emballée et que Tu en as perdu le contrôle. Laisse-moi Te dire que les hommes sont de sacrés égoïstes. Savent-ils seulement qu’ils ne constituent que 0.01% du vivant sur terre ? Mais que fais-tu donc : une sieste prolongée ?? Toi l’artiste, voilà que Ton œuvre T’échappe, qu’elle part à vau-l’eau. Ton fils, ils l’ont crucifié, sans aucune arrière-pensée : une passion de quatorze stations !! Excusez du peu ! Et pour moi, ils en ont prévu combien d’étapes ? N’ai-je pas déjà franchi la limite du supportable ? Le mort est une chose ; la souffrance en est une autre. Tu sais quoi ? Je préfère penser que je ressemble à Job sur son tas de fumier, percluse de douleurs multiples, torturée de toutes parts, mutilée injustement par ceux qui se prennent pour les rois du monde. Ma colère ressemble à celle de Job. Je l’exprime et je la crie avec la sensation de n’être ni entendue ni écoutée. Mais au moins, avec Job, je tiens là un récit où tout est bien qui finit bien. Alors que du côté de Ton fils, Tu avoueras que la résurrection est tout de même un concept nébuleux, surtout me concernant. Pour cela, il faudrait avoir la foi et là, en ce moment, je T’avoue qu’il y a de l’eau dans le gaz. Comment pourrait-il en être autrement ? Tu me confies à ces êtres soi-disant dotés d’intelligence. Mais s’ils l’étaient vraiment, cela se saurait, cela se verrait et je ne serais pas dans cet état de délabrement. J’ai l’impression d’être devenue une poubelle trouée à la dérive. Je Te le dis comme je le pense : ils sont arrogants à s’imaginer qu’ils peuvent tout maîtriser. S’ils savaient !! Finalement, ce ne sont que de pauvres âmes errantes qui ne savent ni d’où elles viennent, ni où elles vont. L’homme moderne est mort de trouille, alors il consomme encore et encore pour conjurer sa peur et remplir ses manques. Résultat des courses : c’est moi qu’ils assassinent, qu’ils clouent au pilori.

Allô le Ciel, ici la Terre !! Entends-tu ma plainte … mes gémissements … mon râle ?

Yannick D.

3600 scientifiques interpellent la politique agricole européenne

Des scientifiques d’Europe et au-delà demandent aux institutions européennes d’améliorer « drastiquement » la proposition pour la Politique Agricole Commune post-2020, afin qu’elle cesse de nuire à l’environnement. Ils proposent dix actions urgentes pour la protection de la biodiversité, l’atténuation du changement climatique et la sécurité alimentaire. Newsletter (extrait) de Natagora du 20 mars 2020.

Youtube – Psaume de la création : « Mon Dieu, tu es beau, tu es grand… » avec Grégory Turpin

3 mai 2020 – 3ème Dimanche après Pâques

Photo montage kizoa

Le texte qui suit, a été écrit par Pierre Alain LEJEUNE, prêtre à Bordeaux, a été transmis par le père Nico de la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur mais aussi par d’autres personnes. Il mérite une large diffusion et la réflexion.

Et tout s’est arrêté…

Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait à sa perte mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. A cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va-t-il se passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?

Après ?

Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de travailler car nous aurons redécouvert comme il est bon de s’arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent.
Et nous appellerons cela le dimanche.

Après ?

Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins 3 soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin.
Et nous appellerons cela la famille.

Après ?

Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour.
Et nous appellerons cela la sagesse.

Après ?

Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel médical à 20h mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h, les boulangers à 8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à 10h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le sens du service de l’Etat, du dévouement et du Bien Commun. Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au service de leur prochain.
Et nous appellerons cela la gratitude.

Après ?

Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter.
Et nous appellerons cela la patience.

Après ?

Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses où amener les enfants à l’école.
Et nous appellerons cela la fraternité.

Après ?

Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions tombés dans l’esclavage d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit.
Et nous appellerons cela la justice.

Après ?

Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains.
Et nous appellerons cela l’humanité.

Après ?

Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace, se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie,
nous l’appellerons Dieu.

Après ?

Après ce sera différent d’avant mais pour vivre cet après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il n’y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous qui s’accomplit au cœur de l’épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n’existe pas de mot.

Le site des Eaux-vives relaie aussi l’appel de Grégory Decerf, maître de chapelle à la Cathédrale de Namur, afin de lui donner un coup de pouce ainsi qu’à l’équipe de la cathédrale, même si nous habitons loin de Namur… !!!

« Je viens de créer une chaîne Youtube au nom de la Cathédrale de Namur et l’équipe de la cathédrale souhaiterait à l’avenir pouvoir promouvoir les Offices et les diverses activités liturgiques et culturelles qui s’y déroulent.
Toutefois pour ce faire (plus facilement), nous avons besoin d’au moins 1.000 abonnés ! Cet abonnement est tout à fait gratuit et ne demande pas d’inscription ou autre démarche sinon celle de simplement cliquer sur « s’abonner  » ! (Et de regarder quand même l’une ou l’autre vidéo );-)
Voici le lien du site :
[CLIQUEZ ICI

Photo : Annie (à la chapelle de Huttange, GDL)

« Puisse Dieu illuminer les yeux de votre cœur pour vous faire voir quelle espérance vous ouvre son appel. » (Ep 1, 18)

Célébrations du Triduum pascal à la télévision, à la radio, sur internet

Voici les horaires de diffusion des celébrations à Namur par notre évêque Mgr Warin:

Vendredi Saint 10 avril
Célébration de l’Office de la Passion, présidée par Mgr Warin depuis la cathédrale de Namur.
Diffusion à 16h sur Canal C, Matélé, Canal Zoom et TV Lux.
Diffusion internet à partir de 16h,
sur www.facebook.com/catholique.namur
ou www.facebook.com/SPLNamur
ou via YouTube (cliquez ici).
Diffusion à 18h30 par RCF Sud Belgique: à écouter, si vous habitez Namur, sur le 106.8. Dans la région de Bastogne, sur le 105.4 et sur le site www.rcf.be

Samedi Saint 11 avril
Célébration de la Veillée pascale, présidée par Mgr Warin depuis la collégiale de Ciney.
Diffusion à 20h sur la chaîne de télévision communautaire Matélé ou sur https://www.matele.be/direct
ou www.facebook.com/catholique.namur
ou www.facebook.com/SPLNamur
ou via YouTube (cliquez ici).

Dimanche de Pâques 12 avril
Célébration des Vêpres de la Résurrection, présidée par Mgr Warin depuis la cathédrale de Namur.
Diffusion internet à partir de 16h,
sur www.facebook.com/catholique.namur
ou www.facebook.com/SPLNamur
ou via YouTube (cliquez ici).

Voir l’article complet sur le site du diocèse: Vivez la Semaine Sainte avec Mgr Warin: retrouvez ici tous les horaires

10 avril 2020 – Vendredi saint – La passion

Photo : Sylvianne

« Ma douleur prend de telles proportions que j’espère mourir au plus vite. Je sais, hélas, que j’en ai encore pour longtemps. La flamme de la vie ne vacille pas. Surtout ne pas bouger, le moindre mouvement se paie au-delà du pensable. Voilà aussi qui est terrible avec l’indignation, c’est qu’elle entraîne un haut-le-corps : les indignés sont incapables d’immobilité. {…} Je suis encore sacrément vivant. Je sue—d’où vient tout ce liquide ? Mon sang circule, il coule de mes plaies, la douleur bat son plein, j’ai si mal que la géographie de ma peau s’en trouve modifiée, j’ai l’impression que les zones les plus sensibles de ma personne se mettent désormais dans les épaules et mes bras, c’est cette position qui est intolérable, dire qu’un être humain a eu un jour l’idée de la crucifixion, il fallait y penser, l’échec de mon père est dans ce constat, sa créature a inventé de tels supplices.{…} Il faut que je m’économise : j’ai atteint le stade où parler produit enfin l’effet voulu. Quelle performance langagière veux-je obtenir ? La réponse me saute au cœur. Du plus profond de moi jaillit le désir qui me ressemble le plus, mon besoin chéri, ma botte secrète, mon identité véritable, ce qui m’a fait aimer la vie, ce qui me la fait aimer encore : – J’ai soif. Demande stupéfiante. Personne n’y avait songé. Quoi, cet homme qui souffre à ce point depuis des heures peut avoir un besoin aussi commun ? On trouve ma supplique aussi bizarre que si je demandais un éventail. C’est la preuve que je suis sauvé : oui, au degré de douleur où je suis arrivé, je peux encore trouver mon bonheur dans une gorgée d’eau. Ma foi est intacte à ce point. »

Extraits du livre Soif d’Amélie Nothomb

Un brin d’histoire :

Dans la mythologie grecque , le supplice de Sétée rappelle le crucifiement de la captive troyenne par les Grecs à leur retour de la guerre de Troie dont la date est estimée au XIVe ou XIIIe siècle av. J.-C. Les historiens font remonter cette pratique aux Perses, s’appuyant sur Hérodote qui rapporte dans ses Historíai que Darius Ier fait crucifier 3 000 Babyloniens.

Des récits bibliques suggèrent que le supplice est peut-être plus ancien, vers le VIIe siècle av. J.-C. Le crucifiement est ensuite appliqué en Inde puis s’étend tout autour du bassin méditerranéen chez les peuples barbares, Phéniciens, Scythes, Celtes, Bretons.

Il est plus tard appliqué par les Grecs, notamment par Alexandre le Grand, et les Carthaginois, notamment dans la répression de la guerre des Mercenaires. (…)

Chez les Romains, cette peine est infamante et réservée, en général, à ceux qui ne sont pas citoyens romains. Pratiquée surtout entre les Ier siècle avant et après J.-C., elle est attestée à partir de 217 avant J.C pour des esclaves, et sera appliquée ensuite aux brigands et aux pirates, parfois aux prisonniers de guerre et aux condamnés pour motifs politiques. Exceptionnellement, à titre d’humiliation supplémentaire, à des nobles, parfois même des citoyens romains lorsque la gravité de leur crime les faisait considérer comme déchus de leurs droits civiques. (…)

L’Ancien Testament précise que la peine capitale appliquée chez les Juifs est la lapidation, le crucifiement n’étant donc pas une peine prévue par la loi juive. (…) Selon le Nouveau Testament, Jésus de Nazareth est condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate et exécuté par crucifiement ; on parle dans ce cas de sa crucifixion.

Le crucifiement (haritsuke) a été pratiqué au Japon parmi d’autres supplices durant l’époque Sengoku. On a souvent évoqué une influence consécutive à l’arrivée de chrétiens, mais cette pratique de supplicier des gens sur des cadres — plus exactement que des croix — remonte au XIIe siècle, même s’il semble que la symbolique chrétienne ait été assimilée lorsqu’il s’est agi de supplicier des chrétiens au XVIe s.

Source : Wikipédia

Jésus, notre frère,

Dans ceux qui t’ont mis à mort, nous reconnaissons tous les bourreaux de tous les temps ;

Ceux qui aujourd’hui oppriment et tuent les pauvres, de mille manières,

Pour de l’argent, pour la puissance, pour le plaisir.

Dans ton corps percé, dans ton sang versé, nous reconnaissons les assassinats de tous les temps.


Dans ton cri, nous reconnaissons la voix de tous ceux qui réclament

Justice et dont la souffrance injuste crie vers le ciel. Dans ta souffrance et dans ta mort, nous reconnaissons nos petites morts quotidiennes qui font souvent si mal et revêtent nos cœurs de détresse.

(Texte transmis par Marie-Claire)

En ces moments difficiles, nous prions pour toutes les personnes qui décèdent seules, les proches et les familles qui subissent un deuil et ne peuvent pas rendre hommage à leur défunt. Nous pensons particulièrement à l’Italie, à l’Espagne, pays qui étaient, il a peu de temps, synonymes de vacances…

Calvaire à Sterpenich – Photo : Marie-Claire

« L’essentiel n’est ni dans le lieu, ni dans la méthode
Peu importe finalement, les lieux et les formes de la vie spirituelle. Peu importe que l’on soit à l’église ou sur un quai de gare, que l’on dise des psaumes ou que l’on donne de la soupe à un pauvre. L’essentiel n’est pas là : divers lieux, diverses modalités spirituelles peuvent soutenir l’union à Dieu, à une seule et unique condition, qui ne relève d’aucune méthode : la bonne volonté. Celui qui a, enracinée en lui, cette volonté de se donner à Dieu, de faire en lui toute la place à Dieu, le trouvera dans n’importe quelle manière de faire. »

Extrait de Laisse Dieu être Dieu en toi de J.M. Gueullette (dominicain et médecin)

Mon père je m’abandonne à toi, Communauté de l’Emmanuel – sur Youtube

9 avril 2020 – Jeudi saint

La Cène, Jacopo Bassano en 1542 (Photo Wikipedia)

La Cène, où Jésus a réuni ses disciples pour le dernier repas, scelle la communion entre Dieu et les hommes. Cette union intime est rendue visible par le pain et le vin et par le rassemblement fraternel auquel nous sommes conviés.

De cette unité vient la joie qui trouve sa source dans le don même que Jésus nous fait de sa propre vie. Il le signifie par le lavement des pieds et l’institution de l’eucharistie.

Ce soir mettons-nous, avec les apôtres, autour de la table pour suivre les paroles et les gestes de Jésus afin de retrouver le sens de sa mission : Christ, Messie et Témoin de l’amour miséricordieux du Père pour nous, les hommes.
Texte : Père Ladis

« Les hommes n’ont pas besoin d’autre chose en ce monde que d’autres hommes capables de faire attention à eux. Chose rare, très difficile. C’est presque un miracle. »
Simone Weil

Et pourtant, en cette période de pandémie, il y a beaucoup d’hommes et de femmes qui se dévouent pour les autres, pensons à eux, remercions-les.

Photo Kizoa

Un Dieu à genoux

Je supporte mal que quelqu’un s’abaisse et s’humilie devant moi : cela me confond parce que, aussitôt, je suis renvoyé à ma propre petitesse.

Et je préfère donner plutôt que recevoir : accepter le don gratuit de l’autre, c’est aussi me rendre redevable devant lui, et c’est encore comme un rappel de ma fragilité.

Mais ce soir, Seigneur, tu t’agenouilles, tu t’humilies devant moi.
Sans un mot, tu viens me laver les pieds – et pas seulement les pieds mais le cœur et l’esprit, ma vie et ma personne. Et c’est de cela seul que je veux vivre : du don total que me fait de lui-même un Dieu d’amour, de pardon et de paix qui se met à genoux et s’abaisse devant moi.

Je ne comprends pas ? Tu dis : Quand tu feras pour d’autres ce que je viens de faire pour toi ce soir, tu comprendras : vivre ce n’est pas rendre le bien pour le bien ni le mal pour le mal, mais partager ce que nous avons reçu gratuitement, par amour, sans calcul ni arrière-pensée.

Et c’est à genoux qu’on est le plus grand.

Tiré du recueil Chemins de Pâques 1995 (par François Arnold, Jean-Philippe Bayard, Robert Riber, Charles Singer, Fritz Westphal)

A travers Jésus, Dieu s’est fait serviteur de l’humanité, humanité qui traverse aujourd’hui une grande épreuve où la solidarité devrait nous guider : mettons-nous à genoux, prions, faisons un geste d’une manière ou d’une autre, n’oublions pas le carême de partage (projets d’Entraide et Fraternité à Haïti, un des pays les plus pauvres :  BE68 0000 0000 3434).  

Beaucoup de personnes handicapées, âgées sont confinées, ne peuvent rejoindre leur famille (un appel téléphonique, une petite carte, un dessin… sont les bienvenus) et puis il y a ces milliers de réfugiés qui s’entassent sans soins, notamment dans les camps des iles grecques, les oubliés de l’Europe…Des ONG appellent au secours…

Bien entendu, n’oublions pas nos entreprises, commerces, sportifs, artistes qui ont suspendu leurs activités : un petit geste est toujours positif.

« Malgré le grand calme et le silence – ou à cause – profitons pour faire de notre Carême une belle montée vers Pâques, dans la communion et la prière, dans la méditation de la Parole et le partage. Pour mieux encore et plus encore nous aimer les uns les autres et en trouver les chemins concrets ».
Véronique Margron, doyenné de Marche

C’est toi Seigneur le Pain rompu avec Pierre ASTOR, organiste – sur Youtube