Quelques mots sur l’histoire de nos paroisses (source : dossier de constitution de l’unité pastorale) :
AUTELBAS – BARNICH (Nidderälter, Barnech)
(Loi de Beaumont – 1309)
Elter en 1214, Altare en 1223, Autere en 1257. Birnich en 1388, Bornich en 1600.
- La chaussée romaine qui relie REIMS à TREVES, traverse le village. A l’origine Autelbas et Barnich sont deux villages distincts.
- Aux 9ème et 10 ème siècles, Autelbas était un centre de céramique important lié à l’activité d’une villa carolingienne.
- Si l’on parle du domaine d’Autel au 13ème siècle, il faut attendre le milieu du 14ème siècle et l’installation de la famille de féodaux: HUART I dit d’AUTEL (sénéchal du roi Jean l’Aveugle) pour voir s’ériger une forteresse, le château d’Autelbas. Haut lieu de la résistance au régime bourguignon, la place est assiégée et ruinée en 1413 et totalement rasée puis rétablie en 1432 par Jean Ier. La dégradation du château s’achève lors d’un incendie en août 1983.
- L’église saint Willibrord de Barnich est un édifice néogothique qui date de 1864.
AUTELHAUT (Uewerälter)
- La chapelle fortifiée Saint-Nicolas date de 1634, comme en fait foi une inscription près de sa porte d’entrée. Un premier édifice daterait du Xe siècle. Jadis, cette chapelle était entourée d’eau sur trois côtés et permettait aux villageois d’y trouver refuge en cas de danger. La chapellenie dépend actuellement de la paroisse de Weyler.
- Le calvaire Saint-Pierre est une sculpture du Christ en croix entre saint Jean et la Vierge qui se trouve sur la façade d’une ferme.
- La fontaine-lavoir datée de la fin du XIX, est alimentée par la source du ruisseau d’Autelbas.
STERPENICH (Sterpenech)
- La présence d’un château, appartenant à l’ancienne famille des seigneurs de Sterpenich puis à celle d’Autel, est attestée dès le 14ème siècle.
- Le château actuel fut construit de 1680 à 1690 sur les anciennes fondations. Des aménagements furent faits au 19ème siècle lorsqu’il fut acquis par les comtes de Berlaymont. Le château ressemble à une grosse ferme.
- La frontière entre la Belgique et le Grand Duché du Luxembourg est apparue à la suite de l’indépendance de la Belgique vis-à-vis des Pays-Bas, en 1831.
- L’église sainte Aldegonde fut construite en 1900.
Voir aussi l’article sur la rénovation du chœur de l’église en 2020.
CLAIREFONTAINE (anciennement BARDENBOURG, Baardebuerg)
Abbaye de Clairefontaine.
- Les hauteurs de Clairefontaine, bien avant la fondation de l’abbaye, auraient accueilli des fortifications à l’époque romaine.
- Le monastère fut construit, en 1147, à l’endroit où saint Bernard bénit une source alors qu’il faisait une halte sur le chemin qui le menait de Reims à Trèves.
- Ermesinde, fille du comte Henri IV de Luxembourg, qui résidait au château de Bardenbourg voisin, aurait eu un songe alors qu’elle se reposait près de la source dite « de Saint-Bernard ». Elle aurait compris que la Vierge l’invitait à fonder une abbaye cistercienne en l’endroit même. Il semble qu’une communauté se soit formée dès 1214 et que des travaux de construction commencèrent en 1216. Par testament (daté de 1247) Ermesinde « fonda» financièrement l’abbaye de Clairefontaine, de tradition cistercienne et deviendrait nécropole des membres de sa famille. Son sarcophage y fut retrouvé au XIXe siècle. Il se trouve dans la crypte de la chapelle N-D de Clairefontaine, village.
- De 1247 à 1250, le monastère fut construit à l’endroit même où, cent ans auparavant (en 1147), saint Bernard, accompagnant le pape Eugène III (lui-même moine cistercien de Clairvaux et disciple de saint Bernard) en route vers l’Allemagne pour y prêcher la croisade, y bénit une source qui serait devenue miraculeuse. Henri V le Blond, le fils d’Ermesinde, se chargea de la construction des batiments par exécution de la volonté testamentaire de sa mère. La fondation fut approuvée par l’archevêque de Trèves.
- La première abbesse, de 1257 à 1280, fut la bienheureuse Hawis de Bar, parente d’Ermesinde. Le cartulaire de l’abbaye, témoigne que Jeanne de Luxembourg († 1310) et Marguerite de Luxembourg, toutes deux filles d’Henri V, furent à la tête de l’abbaye de Clairefontaine.
- Tout au long des premiers siècles de son existence l’abbaye eut des liens très rapprochés avec la maison comtale de Luxembourg. Elle eut le statut de nécropole de la famille. Grâce aux comtes de Luxembourg, l’abbaye eut également son refuge dans la ville de Luxembourg.
- À la fin du XVIe siècle, l’abbaye subit un agrandissement de l’église abbatiale et un élargissement des bâtiments entourant le cloître.
- Au XVIIIe siècle, les bâtiments furent rehaussés d’un mètre et demi pour éviter les problèmes récurrents causés par les crues subites du ruisseau, la Durbaach (ruisseau de Clairefontaine), qui traversait la propriété et passait sous le lavoir et la cuisine
- Le monastère fut détruit en 1794, lorsque les troupes révolutionnaires françaises envahirent le Luxembourg.
- Le site fut racheté en 1875 par les pères jésuites pour y construire une maison de campagne pour leurs novices d’Arlon. Une ‘chapelle Notre-Dame de Clairefontaine’ (également appelée Notre-Dame du Bel Amour) fut construite au-dessus de l’ancienne crypte abbatiale pour recevoir la statue de la protectrice de l’ancienne abbaye. Elle devint un lieu de pèlerinage marial fréquenté surtout durant le mois de mai.
- Le noviciat jésuite quitta Arlon en 1968. L’asbl AMANOCLAIR (AMis de l’Abbaye NOble de CLAIRefontaine) gère et veille à l’entretien du site.
TOERNICH (Ternech)
Turnich en 1290, Tonich en 1637 ; doyenné d’Arlon déjà avant 1559.
- Le lieu est déjà occupé à l’époque romaine, comme l’attestent les ruines d’une villa et d’une nécropole.
- Sous l’Ancien Régime, Toernich appartenait à la Seigneurie de Koerich (Lux.).
- Au lieu-dit Gebrandbück, les familles de Stockem pratiquaient l’extraction de l’ocre, d’autres, celle du minerai de fer.
- De dimensions modestes, le village semble avoir connu peu de modifications depuis le milieu du 19ème siècle.
- Une jolie fontaine de 1874, quelques croix et calvaires dont un calvaire du 18ème siècle : Christ en croix entouré de la vierge et de saint Jean.
- L’église Saint-Denis, de style néo-gothique, construite en 1887, fait suite à une église datée de 1766, mais démolie.
UDANGE (Udingen)
Udenges en 1453.
- Au fil des rues subsistent 4 calvaires et stations du chemin de croix (17ème-18ème siècles), qui jalonnait l’itinéraire suivi par les paroissiens pour se rendre à la messe à l’église Sainte-Croix, entre Wolkrange et Hondelange, avant l’érection d’Udange en paroisse.
- La construction d’une chapelle au cœur du village, entourée d’un cimetière, a lieu en 1802, mais c’est le Concordat de 1805 qui érige Udange en paroisse.
- L’église Saint-Servais est une construction achevée en 1844, de style néoclassique. Les orgues remontent à 1930, les vitraux actuels ont été placés en 1996.
- Un lavoir et un moulin (1773) bordent un ruisseau, qui fait partie du bassin de la Meuse.
- 7 janvier 1945, un Boeing B17 Flying Fortress (bombardier américain) s’écrase non loin du centre du village.
WEYLER (Weller)
« Wiler »en 1479, proviendrait de «villa» en latin.
- A proximité de la chaussée romaine vers Metz, au lieu-dit du « Schamfeld », fut découverte, en 1977, l’une des nécropoles à incinération qui entouraient Arlon. Le casque en fer exhumé reste l’un des vestiges majeurs de l’armement militaire du 1er siècle. Exposé au musée archéologique d’Arlon.
- Le 9 juin 1793 éclata une bataille d’une durée de six heures où les révolutionnaires français, commandés le général Jourdan, ont battu les Autrichiens, ce qui a valu à Arlon une mention sur l’Arc de triomphe à Paris. Mais ces journées tragiques ont marqué le village: pillages, incendies, destructions … Tout le village fut reconstruit, aucun bâtiment n’est antérieur à ces évènements. L’église paroissiale Saint-Laurent, datant de 1528, fut brûlée à de nombreuses reprises avant d’être convertie en écurie par l’armée impériale française. L’église actuelle date de 1889.
- Le village comporte quelques chapelles dont la chapelle Nepper avec le parement du mur gouttereau possède un calvaire représentant St Michel terrassant le dragon.