FEVRIER 2025 – « Ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière »

(St Paul, Rom.12-12)

Le jubilé 2025 a démarré solennellement le 24 décembre au soir, avec l’ouverture de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre à Rome et se poursuivra jusqu’au 6 janvier 2026. L’église Saint-Martin d’Arlon fait partie des églises jubilaires, lieux spécifiques désignés par le diocèse afin d’y effectuer une démarche de pèlerinage, conversion, réconciliation entre les êtres humains et avec Dieu…Cette année sainte est placée sous le signe de l’espérance.

« Spes non confundit », l’Espérance ne déçoit pas

Le pape François a placé l’année 2025 sous le signe de l’espérance. L’espérance est-elle en crise aujourd’hui ?

Ce sont d’abord nos espoirs qui sont en crise et c’est déjà grave, car l’espoir est ce qui permet de nous projeter, de nous donner des objectifs. L’accumulation des crises (géopolitiques, démocratiques, écologiques…) entraîne une perte des perspectives. Nous faisons aussi la douloureuse expérience que la rationalité technoscientifique n’a pas de prise sur la contingence de la vie fragile, sur les avidités humaines et sur les volontés de puissance. Face à cela, l’espérance est-elle en crise ? Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons pas nous contenter d’une espérance facile, mais la véritable espérance ne l’est jamais.

Comment peut-on définir l’espérance ? À quel niveau est-elle agissante ?

L’espérance n’est pas simplement volontariste, au sens où elle serait produite par ma volonté naturelle. On le voit bien : devant certaines épreuves de la vie, le ressort de la volonté est cassé, et d’une façon qui n’est pas coupable. Il y a des épreuves qui sont tellement dures, abruptes, que nous n’avons pas la ressource volontaire de tenir debout. Il y a aussi des situations où notre raison calculatrice ou notre prudence naturelle peuvent nous certifier qu’il n’y a plus d’espoir, qu’il n’y a plus rien de bon à attendre, plus rien à espérer. Là intervient pourtant l’espérance, qui est d’un autre ordre que le simple espoir de projection. Elle est ouverte sur la possibilité de l’avènement du bien comme un don, qui vient d’autrui ou d’en haut.

Espérer, c’est choisir de ne pas fermer mon regard, de ne pas me convaincre qu’il n’y a plus aucune possibilité pour moi de vivre. C’est une attitude résiliente par laquelle je choisis de rester ouvert à ce que Dieu me surprenne, lui-même directement ou par les personnes et les circonstances au milieu desquelles je chemine.

Cette espérance s’enracine dans la foi en Dieu. Comment peut-elle concerner ceux qui ne sont pas croyants ?

Dans la langue française, nous avons deux mots, « espoir » et « espérance », mais nous n’avons qu’un seul verbe : espérer. Cela manifeste qu’on ne peut pas tracer une frontière nette entre l‘aspiration de tout homme, de toute femme, à tenir ferme dans la vie, et ce qui dans cette espérance est porté, aimanté, soutenu par Dieu. Il y a une sorte de mystère de l’endurance incroyablement résiliente, inventive, opiniâtre des humains. Quand je suis face à une personne qui lutte dans son existence et qui entretient la flamme de l’espérance, là où il y aurait toutes les raisons de se coucher et de mourir, moi qui suis croyant, j’y vois une affinité avec Dieu. Une réponse à quelque chose qui vient de Dieu dans le cœur de l’homme.

(…)

Vous soulignez que l’espérance n’est pas un acte simplement individuel. En quel sens ?

Nous voyons bien que dans des situations humaines limites – dans la dépression ou à l’approche de la mort par exemple –, notre espérance peut défaillir et nous avons besoin d’être pris en charge par d’autres. Dans l’épreuve, je suis alors porté par l’espérance des personnes qui m’aiment, qui m’attendent, qui me sollicitent.

Il y a des situations où le malheur rencontré est si profond qu’espérer consiste à se tenir au côté de celui ou celle qui souffre, dans une simple co-humanité, sans avoir de solution immédiate, sans même formuler une espérance qui serait alors inaudible. Dans les Évangiles, le Christ se rend ainsi proche de la veuve qui enterre son fils unique (Évangile de saint Luc, chapitre 7). Il ressent dans ses entrailles une compassion profonde qui devient la source d’une espérance pour cette femme. Et il a cette capacité de discerner chez celles et ceux qu’ils rencontrent beaucoup plus que ce qui se voit à l’œil nu.

Interview d’Emmanuel Durand, site La Croix.com, 01-2025.

Emmanuel Durand est né en 1972. Dominicain qui a fait ses études de philosophie et théologie à Paris et Louvain. Puis, a enseigné la théologie à Paris, Ottawa, Rome avant de rejoindre Fribourg. Dernier livre ‘’Théologie de l’espérance’’, mai 2024, ed. Cerf.

Un signe d’espérance pour les femmes…

Sœur Simona Brambilla a été nommée préfète du dicastère pour les instituts de vie consacrée par le pape François. C’est la première fois dans l’histoire qu’une femme accède à une telle fonction à la Curie romaine. Elle sera assistée d’un cardinal, l’Espagnol Angel Fernandez Artime.

« Ne perds pas de vue le but »

JANVIER 2025 – « Que devons-nous faire ? » (Lc 3, 10-18)

Thomas G. sur Pixabay

« ‘’Réserve une demi-heure chaque jour à la prière, sauf lorsque tu as beaucoup à faire. Dans ce cas, prends une heure’’. Les psychologues ne manquent pas de relever le côté paradoxal de ce conseil donné par saint François de Sales. En tout cas il est pertinent.     Il m’arrive régulièrement d’entendre des gens se plaindre qu’ils n’arrivent pas à prier parce qu’ils ont trop de travail. A mieux les écouter, je découvre bientôt qu’ils sont peu performants dans leur travail. Certes, ils travaillent avec obstination mais pour un piètre résultat. Selon François de Sales, c’est quand l’exigence de travail se fait plus grande qu’il faut prier davantage. Car celui qui travaille beaucoup doit aussi beaucoup prier afin que son travail soit productif. La prière éclaircit l’esprit et empêche que l’on se précipite aveuglément dans le travail. Elle nous met en contact avec notre centre afin que notre travail émane de ce noyau, du cœur de notre être. Dans la prière, nous découvrons la source intérieure de l’Esprit-Saint. Quand le travail provient de cette source, nous ne nous fatiguons pas facilement, puisque cette source, divine, est intarissable. »

 Extrait de L’art de vivre en harmonie d’Anselm Grün

Néanmoins en décembre, notre modeste unité pastorale n’a pas chômé…

Falco sur Pixabay

Le 12 décembre : une conférence de l’abbé Léon-Ferdinand Karuhijé qui n’a pas ménagé ses efforts pour nous offrir un bel exposé sur les animaux de la crèche qui ont une symbolique bien plus importante que ce que l’on imagine…merci à lui !

Le 15 décembre :  à la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur de Clairefontaine, l’ordination diaconale de frère Antoine DO a été célébrée par le Cardinal Jean-Claude HOLLERICH, archevêque de Luxembourg, en présence de la Province d’Europe francophone et de son supérieur, le père Joseph Famerée, de la communauté de Clairefontaine et son supérieur, le père Jean-Jacques Flammang, de la famille du frère Antoine, du doyen d’Arlon-Messancy, Pascal ROGER et de nombreux paroissiens des villages voisins. La cérémonie était animée par la paroisse Aterdall Sainte-Claire.

Photo Sylvianne
Photo Sylvianne

Vidéo :

Le 22 décembre : à l’église de Weyler, messe de Noël animée par les enfants du catéchisme, bravo à eux et leurs catéchistes !

Photo Céline T.

Retrouvez plus de photos sur notre Trait d’Union

24 puis 25 décembre : messe-veillée de Noël à Sterpenich, messe du jour de Noël à Barnich

Photo Sylvianne
Photo Sylvianne

Lien vidéo pour les messes de Noël :

« On n’annonce pas aux gens qu’ils sont appelés à être fils de Dieu, mais qu’ils sont déjà fils de Dieu. Et si nous le voulons librement, nous avons la possibilité de vivre en enfants de Dieu. Pour savoir comment faire, il nous a envoyé le Christ. »

Mgr Grégoire Cador, évêque de Coutances.

Photo Anne G.

Tu es Dieu depuis toujours, musique et chant de Jonathan Paton, texte de Sylvain Freymond:

DECEMBRE 2024 – « Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance » (Lc1-14)

svetlana surPixabay

Prier

Aide-moi à te chercher dans le fil de mon quotidien Seigneur, dans tout ce qui m’entoure, à travers la grâce des personnes, dans la beauté de la nature qui m’est donnée comme un cadeau à contempler.

Apprends-moi aussi à entrer dans Ton regard sur le monde, ce regard qui appréhende tout à l’aune de la dimension éternelle pour redonner toute « sa hauteur » et « sa largeur » à l’existence.

Apprends-moi à être pleinement présent à tout ce que je vis, sans crainte, mais avec une grande conscience, chaque jour, de l’appel qui est le tien. » 

Alexia Tisserand, professeure de français, site Croire.com, 14-11-2024

Eglise du Sacré-Cœur, Arlon

Le Dieu de Bethléem

En créant la fête de Noël, le christianisme, peut-être sans le vouloir, a opéré une véritable révolution théologique. Noël propose un moment de recueillement devant un nouveau-né. Ce petit enfant incarne non seulement la fragilité de toute existence qui vient au monde, mais il est pauvre, sans abri, exilé, menacé de mort par le roi Hérode. Sa vie dépend entièrement de sa mère qui le nourrit et de son mari, qui n’est même pas son père, qui le protège de ceux qui lui veulent du mal.

Or c’est dans cet être démuni, exposé à la haine, dépendant de la sollicitude de ceux qui le chérissent que le christianisme à Noël déclare reconnaître Dieu lui-même. Dieu donc n’est pas à chercher au ciel, dans l’univers, derrière le big bang ou plus loin encore. Ce sont les hommes qui portent Dieu. Enlevez les hommes, même si Dieu existe, c’est comme s’il n’existait plus, puisque personne ne songe plus à lui.

Dieu n’est rien d’autre que le minuscule espoir que nous ressentons tous devant un petit enfant, qu’il apportera un peu de bonté et de douceur à l’humanité. Espoir sans cesse déçu, espoir toujours renaissant. Si cet espoir a vraiment la consistance d’un être divin, c’est ce que personne ne sait au juste. Mais, ne serait-ce qu’une idée à nous les hommes, c’est une belle idée sans doute que nous puissions tous partager quelles que soient nos convictions. 

Texte d’Armel Job sur Facebook, Noël 2019

L’Avent est une période spéciale, porteuse d’espérance malgré les guerres, les souffrances et les difficultés en tout genre.

Le chant de Jonathan Paton est lumineux ; de même les photos qui l’accompagnent ; il revient à toutes et tous de défendre la Création.

Transéamus usque Bethlehem ! Allons à Bethléem !

Lien vidéo pour ‘’Tu es Dieu depuis toujours’’ : montage photos sur une musique de Jonathan Paton, texte de Sylvain Freymond, qui ont accepté que leur chanson soit illustrée :

Pour aller plus à la découverte de Jonathan Paton:

https://www.jem-editions.ch/products/jonathan-paton-comment-decrire-2517.html

N’oubliez pas de parcourir le Trait d’Union : plusieurs activités de l’Avent y sont reprises : la conférence du 12 décembre à Weyler sur la symbolique des animaux de la crèche, l’ordination diaconale le 15 décembre de frère Antoine DO à la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur à Clairefontaine, la vente de gaufres pour la St Vincent de Paul le 22 décembre après la messe de Noël des enfants à Weyler.

NOVEMBRE 2024

Retrouve ton repos, mon âme, car le Seigneur t’a fait du bien. (Psaume 114)

Où se reposer ? Sur le banc…Chemin de la Hêtt, à Autelbas-Barnich

Charles, en accord, et avec l’aide de la Ville d’Arlon, a aménagé avec conviction cette petite halte en souvenir de son épouse décédée.
On y observe ce beau point de vue du village…

Apprendre à se reposer

S’inspirer

Dans ce petit ouvrage, le père Maximilien Le Fébure du Bus, prend le temps de méditer sur le repos authentique, qui peut être un lieu de combat spirituel.

Blaise Pascal en avait la certitude : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre » (1). Pourtant, dans notre société occidentale où le temps est une marchandise à valoriser, toute inactivité est un drame. « Il faut travailler vite, toujours plus vite, pour gagner davantage, toujours davantage», décrit le père Maximilien Le Fébure du Bus, chanoine de l’abbaye de Lagrasse (Aude), dans un petit livre destiné à faire l’éloge du repos.

Mais même Jésus, qui « ne chôme pas durant ses trois années de vie publique», cherche des lieux pour faire halte. « Comme tout homme, Jésus a besoin de se détendre, de se reposer, de dormi», explique le père Maximilien. N’est-ce pas assis au bord du puits, alors qu’il est «fatigué par la route », qu’il fait connaissance de la Samaritaine ? Ses amis de Cana, de Capharnaüm, de Béthanie offrent le gîte à celui qui, comme chacun d’entre nous, « connaît la lassitude ». D’ailleurs, explique saint Augustin (2), «ce n’est pas sans raison qu’est fatigué celui qui refait les forces des fatigués. (…) C’est pour toi que Jésus est fatigué par la route. »

Mesurant notre fatigue, nous pouvons donc choisir de vivre en Dieu et nous reposer en lui. Par l’oraison, nous entrons en un cœur à cœur où notre âme se repose en Dieu, comme Jean a fait reposer sa tête sur la poitrine de son maître. «Demeurer en repos, explique encore le père Maximilien, ce n’est pas prendre du repos ni se donner du repos. »Il s’agit plutôt « d’une stabilité choisie, d’une permanence consentie », loin d’un comportement fugace et superficiel. C’est ainsi que « la vie du ciel est commencée. Le repos éternel, c’est aujourd’hui ! ».

(1) Pensées, n° 139, Blaise Pascal.

(2) Homélies sur l’Évangile de saint Jean, XV, 6-7.

Éloge spirituel du repos, Maximilien Le Fébure du Bus, Site Croire.com, Article de Clémence Houdaille, le 01/04/2022

Célébration des vœux perpétuels du frère Joseph au Centre spirituel de Clairefontaine, le 6 octobre dernier, présidée par le supérieur provincial d’Europe francophone, Père Joseph Famerée scj, en présence de nombreux prêtres et du doyen Pascal Roger.

« Le secret de la contemplation consiste, pour les moines, à écouter la parole jusque dans sa part d’inaudible, à la méditer au point que les mots finissent par se taire et que le pur silence emplit l’être humain. Ils s’abandonnent à la parole de Dieu au point que le temps est suspendu. » L’Art de vivre en harmonie, d’Anselm Grün

     Lien pour la célébration des vœux de frère Joseph :

Annonce le frère Antoine de la Communauté des Prêtres du Sacré-Cœur de Clairefontaine sera ordonné diacre par le cardinal Jean-Claude Hollerich, le 15 décembre prochain, à 16h, à la chapelle de la Communauté.

     Lien pour la marche biblique :

Belle célébration de la fête de Toussaint pour les paroisses de Sterpenich/Barnich

Octobre 2024 – « Avant que naissent les montagnes, que tu enfantes la terre et le monde, de toujours à toujours, toi, tu es Dieu » (Psaume 89)

« Ah ? J’entends de nouveau quelques ronchonnements au parterre.

‘’Ce Gabriel, c’est vraiment n’importe quoi !

Dieu est omniscient !

Donc, il savait parfaitement ce qui allait se passer, jusqu’à ses moindres détails. ‘‘

Eh bien, les ronchonneurs, vous vous égarez totalement !

Vous croyez, vous, que le peintre a déjà son tableau dans la tête quand il attrape ses pinceaux.

Mais ce n’est pas un peintre, ça, c’est un copiste !

Vous supposez que le musicien a sa composition toute prête dans l’oreille quand il s’assoit sur le tabouret devant son piano.

Mais ce n’est pas un compositeur, ça, c’est un interprète.

Vous vous figurez qu’un romancier connaît l’histoire qu’il va raconter avant de prendre la plume.

C’est un chroniqueur, ça, pas un écrivain.

Croyez-moi, Dieu ne savait pas ce qui allait se passer.
Et il reste dans l’attente des surprises que l’univers est bien capable de lui réserver encore.

Sinon, il s’en serait désintéressé depuis longtemps, comme les enfants oublient un ballon égaré dans un terrain vague.

Dieu est à l’affût de tout ce qui peut sortir d’inattendu de sa chiquenaude initiale.

Chaque trouvaille de la création lui révèle quelque chose qu’elle a tiré de lui.

Chacune le révèle à lui-même, chacune ouvre une nouvelle page du livre infini de son mystère.

Et, en même temps, il se réjouit que chaque créature n’appartienne qu’à elle-même, comme l’enfant réjouit ses parents, à la fois parce qu’ils se reconnaissent en lui, et parce qu’il est lui-même.

Dieu n’a pas voulu d’un univers qui serait une marionnette dont il tirerait les ficelles.

Il a rompu les amarres du monde pour le laisser voguer à sa guise, de découverte en découverte. »

Extrait de L’ange Gabriel (monologue) d’Armel Job, Editions Fidélité

Bientôt, frère Joseph de la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur prononcera ses vœux perpétuels. Une invitation à l’accompagner est lancée par le bulletin Trait d’Union. Toutefois avant cette célébration, la cérémonie du noviciat d’Antoine et Pierre, également de cette communauté, s’est rappelée à mes souvenirs et à l’époque, en septembre 2016, j’avais réalisé un petit film personnel. Je l’ai retravaillé avec d’anciennes vidéos retrouvées fortuitement. La qualité est plus basique mais quelles ferveur et communion dans la prière et les chants. On y revoit le père Ladis, le père André et le doyen Jean-Marie Jadot, désemparé suite à la mutation du père André à Strasbourg.

Sylvianne

Cérémonie du noviciat d’Antoine et Pierre à la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur à Clairefontaine
Messe de clôture Octave à St Donat
Veillée mariale à St Donat

SEPTEMBRE 2024 – « Faites tout ce qu’Il vous dira » (Jn 2-5)

Dimanche 8 septembre, nativité de la Vierge Marie. Au mois de septembre, en semaine, la liturgie de l’Église célèbre Marie à trois reprises, la naissance de Marie (le 8), le nom de Marie (le 12) et les douleurs de Marie (le 15).

Dimanche 29 septembre, le matin à 10 heures, le Pape François présidera l’Eucharistie au stade Roi Baudouin. Au cours de cette célébration, il béatifiera également la carmélite Anne de Jésus, décédée à Bruxelles. La messe sera retransmise en direct sur les chaînes de télévision du monde entier.

Durant tout le mois de septembre, récolte des dons destinés aux enfants d’Abidjan : Vêtements, chaussures, bottes en caoutchouc, matériel scolaire : cahiers, fardes, crayons, Bics, gommes… cartables, sac à dos…jeux et jouets en bon état sont les bienvenus… Nous récolterons vos dépôts jusque fin septembre afin de les envoyer dès octobre, qu’ils puissent être distribués pour Noël. Dites-le autour de vous. MERCI.

Distribution des dons 2023:

Sanctuaire de Beauraing – photo Stéphanie

Vidéo de la célébration de l’Assomption au Domaine marial de Sterpenich:

L’assemblée du 15 août

Eloge d’une femme tout terrain

C’est une fille comme toutes les filles :
elle a poussé entre les jupes de sa mère et la rumeur du seuil ;
elle a senti changer son corps, s’ébaucher formes et désirs ;
elle a perçu l’appel de l’homme avant celui de l’ange ;
elle a dit oui,
elle a marché, intrépide, sous les regards étonnés ;
elle a porté l’Enfant dans l’émerveillement et la crainte,
la reconnaissance ;
elle L’a mis au monde sous de durs auspices,
réchauffée par l’éclat de l’étoile, le souffle des bêtes
familières, la flûte des bergers.

C’est une femme comme tant de femmes de ce temps :
en fuite, sur les routes de tous les exils,
petit et baluchon en guise de bagages ;
à refaire les gestes des commencements :
allaiter le nourrisson d’un sein maigre,
grappiller le bois, faire bouillir l’eau à l’heure de halte ;
à espérer, contre toute espérance ; au vif du mal et de
la violence, grain sous la meule ;
avant d’enfuir sa quête dans un village ordinaire,
entre la table et l’établi ;
à veiller sur la croissance de cet Enfant qui se devait
aux affaires de son Père,
à garder tous ces mystères en son cœur.

C’est une mère comme les mères d’aujourd’hui :
à tenter de comprendre le jeu de son fils,
à rallier son projet,
à l’escorter de loin, des yeux de l’âme et de la prière ;
à trembler tandis que s’accumulent menaces et
sombres nuées ;
à ne pas se dérober au calvaire,
à suivre son petit devenu homme jusqu’au sommet
de l’infamie ; larmes et sang ;
à poser sa détresse sur l’épaule amie ;
à croire au tombeau ouvert.

C’est une femme vieillissante dans l’ombre
et la ferveur :
une aînée sereine, attentive,
à ranimer la braise de mémoire, à transmettre
aux disciples ce qu’elle sait ;
à ouvrir les bras d’éternelle compassion.
C’est une présence de chaque instant,
une quotidienne,
une miséricorde sans fond, sans mesure et sans
limite ;
une clémence lumineuse après les désaveux,
les pires abandons,
une indulgence qui ne fera pas ses comptes.

C’est Marie.
Une fille de noces, une joie allègre
ricochant comme galet sur la surface polie,
bondissant par dessus les collines,
emplissant l’air d’échos en liesse ;
une source limpide entre les roches,
une flamme invincible,
un vif élan d’enfance à jamais réconciliée,
arche d’alliance. Celle qui nous tient la main à chaque heure
de notre vie.

Colette Nys-Mazure, Journal Dimanche du 15-08-2021 (n°27)

Photo Suzanne

Un grand merci à Suzanne qui donne beaucoup de ses magnifiques fleurs à l’église durant l’été ainsi qu’à Nelly pour ses hortensias !