Nous reproduisons ci-dessous les belles paroles adressées à la communauté de Toernich-Udange par l’abbé Kieffer, à la suite de la célébration de son jubilé en 2023:
« Chers tous,
Vos cadeaux très sympathiques m’ont bien touché!
Le livre de Jean-Marie est, pour moi, une invitation à découvrir les 30 chênes du bois de Lagland.
Scout, j’aimais, en forêt, marcher à l’azimut, les yeux fixés sur ma boussole, et suivre tout droit la bonne direction. Mais, aujourd’hui, marcher tout droit ne me suffit plus!
J’aime prendre les chemins de traverse, quitter les sentiers battus pour découvrir, me disperser, m’enfincer dans la nature dans toute sa beauté.
Kierkegaard a écrit: « Il ne suffit pas de traverser la forêt, il faut s’y enfoncer ».
Je m’engage à le faire en m’appuyant sur le « bâton torché », « pyrographié » du slogan de Soeur Emmanuelle: « Yallah! »- en avant.
L’abbé Jean-Pierre Kieffer nous a quittés le lundi 8 juillet. Sés funérailles auront lieu ce vendredi 12 juillet à 14h en l’église Saint-Martin d’Arlon.
En attendant la publication d’un hommage approprié, nous remercions le Seigneur pour sa présence parmi nous et nous prions pour le repos de son âme. Nos pensées vont à sa famille et à tous ses proches.
« Les bulles de savon se posent un peu n’importe où et parfois sur notre épaule… tout doucement comme le fait Dieu… »
les catéchistes lors de la messe de clôture de la catéchèse
« Laisse-toi donc aimer ! — Oh ! L’amour, c’est la vie. C’est tout ce qu’on regrette et tout ce qu’on envie Quand on voit sa jeunesse au couchant décliner. Sans lui rien n’est complet, sans lui rien ne rayonne. La beauté c’est le front, l’amour c’est la couronne : Laisse-toi couronner ! »
Extrait de Hier, la nuit d’été, de Victor Hugo
Il y a sûrement mille manières de prier… D’abord, on peut regarder l’hostie présentée dans l’ostensoir et se mettre en présence de Dieu. On peut commencer par des paroles toutes simples : « Tu es là, je suis là. Tu m’aimes, je t’aime. » Il y a certainement un acte de foi à poser : je ne vois qu’un petit morceau de pain, mais la foi me dit que Dieu est présent dans ce morceau de pain. Nous nous appuyons sur la foi de l’Église qui croit que si Jésus a dit : « Ceci est mon corps », il est vraiment là.
Ensuite, chacun prie avec l’épaisseur de sa vie : le médecin avec ses malades, la maman avec ses enfants dans le cœur. Nous prions avec nos distractions, nos chagrins, nos peurs et nos angoisses que nous déposons devant le Seigneur. Combien de fois, lassée des disputes des enfants et de mes faiblesses innombrables, j’ai été ressourcée par l’adoration. J’en repartais reposée, beaucoup plus qu’après des vacances de mère de famille ! Certes, j’ai connu aussi des adorations sèches. Le roi des Belges, Baudouin disait : « Même si je ne sens rien, je sais que ton amour me transforme, me purifie, me rend sage, plus patient, plus aimant. » (…)
« J’ai été éblouie il y a peu par le témoignage d’un jeune catéchumène. Alors qu’il ne voulait pas devenir croyant, il a poussé la porte de l’aumônerie car « quelque chose de plus grand que lui l’a touché et poussé », m’a-t-il dit. Et en désignant l’ostensoir, il a ajouté : « Tu sais, dans ce point blanc, ce quelque chose de plus grand est là aussi. Il me touche, moi, et jusqu’aux extrémités de la terre. »L’adoration, ce n’est pas une lune de miel avec Jésus, mais c’est partager l’amour du Christ pour tous. Toute sa vie est contenue dans cette parole : « Ceci est mon corps livré pour vous. » Donner sa vie en nourriture est la vocation de tout être humain. Je crois que c’est en regardant longtemps Jésus que l’on désire entrer dans ce dynamisme d’amour. »
Extrait de l’interview de la théologienne Bénédicte Delelis, autrice et mère de famille, Recueilli par Florence Chatel, le 29/02/2024 Site Croire.com
Chant de la Communauté de l’Emmanuel (B. Pavageau)
Les textes sont peut-être un peu ardus mais le christianisme mérite d’être redécouvert dans toute sa richesse spirituelle.
« Après le Temps de Pâques, nous entrons dans le Temps de l’Esprit. Les deux sont bien sûr intimement liés. On ne peut comprendre l’un que par l’autre. Le Mystère pascal du Christ est le fondement, la Source permanente de l’Esprit en nous, tandis que le Mystère du don de l’Esprit est le but, la finalité de Pâques, son accomplissement.Le lien entre ces deux Mystères est essentiel à l’intelligence de la foi chrétienne. Le Nouveau Testament met cette relation en lumière à travers deux sources, qui peuvent être lues comme se complétant mutuellement: les évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc), les Actes des Apôtres et saint Paul d’une part; l’évangile de Jean d’autre part. Ces deux sources ont chacune leur perspective propre, qui se marque dans un traitement théologique différent des mêmes traditions orales et écrites, qui rapportent les événements. L’évangile selon saint Luc et les Actes des Apôtres, du même auteur, sont les deux textes les plus représentatifs de la première perspective. A la fin de l’évangile de Luc, Jésus apparaît aux Onze apôtres le soir de Pâques. Juste avant son Ascension, il leur annonce la venue de l’Esprit Saint qui sera la force vivante et fondatrice de leur témoignage: « Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Pour vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez, d’en haut, revêtus de puissance. » (Lc 24,49)
Le début des Actes des Apôtres fait le lien avec la suite des événements, en reprenant les propos de Jésus et le récit de son Ascension, situés cette fois quarante jours après Pâques: « vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous… » (Ac 1, 8). Le jour de la Pentecôte, le cinquantième après Pâques, l’Esprit vint « comme le souffle d’un violent coup de vent » (Ac 2,2). « Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Ac 2,4). Cette séquence lucanienne inscrit, déploie les événements dans le temps, dans l’histoire du Salut, et représente l’origine scripturaire du Temps pascal dans la liturgie et la spiritualité chrétiennes. (…)
La deuxième source scripturaire relatant le don de l’Esprit Saint aux disciples est l’évangile selon saint Jean. D’une manière aussi simple que saisissante, l’évangéliste ne situe pas ce don le jour de la Pentecôte, mais le soir même de la Résurrection – le premier jour de la semaine. Présent au milieu des disciples, Jésus leur dit par deux fois: « La paix soit avec vous » (Jn 20,19.21). Et la deuxième fois, il ajoute: ‘’Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie’. Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit: ‘Recevez l’Esprit Saint’ » (Jn 20, 21- 22). Quant à l’Ascension, Jean ne la mentionne pas à ce moment, contrairement à Luc, ni à aucun autre. Mais elle est implicitement évoquée par Jésus ressuscité, lors de sa rencontre, le matin, avec Marie de Magdala: « Ne me retiens pas! car je ne suis pas encore monté vers mon Père. » (Jn 20,17) En ne déployant pas la Résurrection et le don de l’Esprit dans le temps, le quatrième évangile souligne la continuité entre ces deux Mystères qui, essentiellement, n’en font qu’un. Jean montre, sans doute plus clairement que les synoptiques, que c’est l’élévation, la glorification de Jésus – entendez: sa mort, sa Résurrection et son Ascension– qui libère les eaux vives de l’Esprit. (…) Chez Jean, c’est le Ressuscité lui-même qui communique le souffle de Dieu. (…) « En vérité, en vérité, je te le dis: nul, s’il ne naît d’eau et d’Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas si je t’ai dit : ‘Il vous faut naître d’en haut’. » (Jn 3, 5-7) « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. » (Jn 4, 13-14) »
Christophe HERINCKX, Journal Dimanche du 19-05-2024
« L’apôtre se mettra dans la condition de vie des gens à qui il s’adresse avant de chercher à les amener à son propre genre de vie. S’ils cherchent Dieu par une autre voie que lui, il ne les pressera pas de choisir la sienne, mais de vérifier quel est leur souci des autres, ce qui est le critère de vérité de toute préoccupation religieuse ou spirituelle ; si la question de Dieu, de l’au-delà ou de salut ne les trouble pas ni ne les intéresse, il les amènera à s’interroger sur leur sens de l’homme et de la vie humaine et sur les grandes causes humanitaires de ce temps : c’est sur cette voie que Dieu viendra incognito à leur rencontre » (…)
«…Toute religion est enracinée dans du social, est essentiellement sociale par ses liens à un passé, un peuple, une histoire, une culture, une visée politique, une théorie économique, à tout un ensemble de particularités qui ne lui permettent pas de se prétendre universelle. (…) Mais le christianisme est autre chose que religion, car il est fondamentalement foi, c’est-à-dire pensée et visée de Dieu, mais aussi de l’homme et du monde, car il est non moins essentiellement salut, salut proposé à l’homme , mais aussi à penser et à construire par lui. Or, les hommes aspirent à un salut de tout temps, les philosophes ont parlé de Dieu, de l’immortalité, de la parenté de l’homme avec Dieu, et il est ainsi arrivé que l’idée du salut et la pensée de Dieu ne sont pas tombées dans le christianisme seulement par la voie d’une révélation mais non moins de la raison, ainsi que je l’ai plusieurs fois noté.
Pour tous ces motifs, la pensée chrétienne tient à rester en dialogue avec la philosophie et les différentes sciences qu’elle inspire, et ce n’est pas par orgueil, mais par souci de la vérité, de mériter la confiance des personnes qu’elle attire, de s’enrichir de la vérité d’autres branches du savoir, d’en juger aussi par elle-même en tant qu’elle porte au monde le jugement de l’Esprit de Dieu. »
L’esprit du Christianisme de Joseph Moingt, Temps Présent, 2018.
Quelques photos du pèlerinage à Clairefontaine le lundi de Pentecôte. Voir aussi la vidéo :
Pour rappel, le bulletin du mois en cours est toujours disponible dans le menu principal du site (sous le titre « Dernier bulletin mensuel »). Bonne lecture et bel été!
« Voilà pourquoi enfin les communautés chrétiennes du IIe siècle, qui étaient anarchiques en ce sens qu’elles n’étaient liées à aucune société naturelle ou politique et ne pouvaient pour ce motif prétendre au titre de religion, mais qui voulait éviter de passer, au regard de la loi romaine, pour une ‘’secte’’ religieuse aux tendances libertaires et incontrôlables, préféraient se définir comme des écoles de philosophie, ‘’l’école du logos’’, de la vraie rationalité ou du vrai discours de Sagesse cherché par tous les sages du passé, celui qui contient et définit la vérité de Dieu et de toutes choses, et que les chrétiens avaient reconnu dans le Christ et reçu de lui comme venant de Dieu. Ces communautés étaient d’autant plus portées à prendre cette identité que plusieurs de leurs docteurs étaient des professeurs de philosophie, qu’un certain nombre de leurs membres venait de milieux ‘’éclairés’’, que le débat intellectuel tenait une bonne place dans leurs réunions, auxquelles participaient aussi des païens, comme nous l’avons lu dans une lettre de Paul, ce qui n’empêchait pas ces chrétiens d’étudier les Ecritures ni de se livrer à la prière. »
L’esprit du christianisme de Joseph Moingt.
« L’Église évangélise à son insu » – Ce regain de foi témoigne d’une évangélisation permanente, simple et authentique, qui n’a pas besoin de briller ou d’éblouir (…)
Dans une conférence donnée le 10 décembre 2000 sur la nouvelle évangélisation, le cardinal Ratzinger rappelait à ceux qui pensaient que cette forme d’évangélisation épuisait toutes les autres, que l’Église a toujours évangélisé. Elle a toujours vécu ce que le cardinal appelait « l’évangélisation permanente », le témoignage simple et fidèle : « Avant de parler des contenus fondamentaux de la nouvelle évangélisation, je voudrais dire un mot à propos de sa structure et de la méthode appropriée. L’Église évangélise toujours et n’a jamais interrompu le cours de l’évangélisation. Elle célèbre chaque jour le mystère eucharistique, administre les sacrements, annonce la parole de vie – la Parole de Dieu –, s’engage pour la justice et la charité. Et cette évangélisation porte ses fruits : elle donne la lumière et la joie, elle donne le chemin de vie à tant de personnes ; et beaucoup d’autres vivent, sans même le savoir, de la lumière etde la chaleur resplendissante de cette évangélisation permanente. »
Cette évangélisation, « à notre insu », « sans le savoir », se fait dans la modestie du quotidien, une des garanties de son authenticité. Elle nous fait peut-être découvrir aussi ce que veut éclairer le pape François dans Gaudete et Exsultate, quand il parle de « la sainteté de la porte d’à côté ».Une sainteté toute simple, une sainteté qui échappe aux yeux des puissants et des caméras. Une sainteté qui n’a pas besoin de briller ou d’éblouir, et qui passe aussi par les « têtes grises ». La sainteté de celui qui est là chaque dimanche fidèlement ; la sainteté de la visiteuse de malades ou de la sacristine. La sainteté qui agit par « capillarité de la bonté » et touche des cœurs. Une sainteté qui fait goûter le mystère de Jésus et éclaire la route de ceux qui cherchent et attendent simplement la lumière. C’est peut-être cette évangélisation permanente qui, elle aussi, à bas bruit, porte du fruit auprès des catéchumènes qui frappent à la porte de notre Église. »
Extrait de la tribune de Mgr Vincent Jordy, Archevêque de Tours, le 11-04-2024 ; site La Croix.com
Ci-dessous, une courte vidéo sur la Profession de foi des jeunes à Clairefontaine le 14 avril dernier, qui ont le mérite de poursuivre leur formation chrétienne avec l’aide de leurs proches et des catéchistes (+-3’):
Le 21 avril, après un cycle d’apprentissage de 3 années, la première communion pour les enfants de notre unité pastorale…bravo à eux !
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Suite à la fermeture de la plateforme Kizoa, les vidéos se retrouvent à présent sur la chaîneYou Tube :Les Eaux-vives-Arlon, ND du Bel Amour, Abonnez-vous pour accéder facilement aux nouvelles réalisations de Sylvianne en plus des anciennes vidéos (dont la liste complète s’affichera bientôt ci-dessous, pour en faciliter l’accès à ceux qui voudraient les revoir).
« Voici les signes de la résurrection du Seigneur Jésus. Les premiers chrétiens ont découvert, au petit matin de Pâques, que le tombeau était vide. Or la polémique juive, entamée de bonne heure contre le message chrétien de la résurrection, ne mentionne jamais que le tombeau de Jésus serait demeuré tel quel. Elle avait pourtant tout intérêt à le faire. Si elle ne l’a pas fait, n’est-ce pas parce que la découverte du tombeau vide ne pouvait être mise en question ?
Le second signe de la résurrection du Seigneur, je le trouve dans l’attitude des disciples.
La Résurrection, une autosuggestion ? Une hallucination collective ? Une telle explication jure avec ce que nous savons de la psychologie des premiers disciples. Les pieds bien sur terre, ces pêcheurs du lac ne s’en laissaient pas facilement conter. Quand les femmes, revenues du tombeau, ont raconté aux Onze et aux autres de qu’elles avaient vu, ils ne les ont pas crues. Leurs propos leur ‘’semblèrent un délire ‘’ (cf. Lc 24,11). Et Thomas dut parcourir une étape supplémentaire avant de chanter son crédo : « si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’enfonce pas mon doigt à la place des clous et si je n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas ! » (cf.Jn20 ,25).
Et puis, il y a la formidable mutation qui s’est opérée dans la vie de ces hommes. Car enfin le fait est là : au lendemain du vendredi saint, ils se terraient désolés ; au lendemain de Pâques, ils sont partis sur les chemins du monde pour crier fort à qui voulait les entendre et à qui ne voulait pas les entendre : Jésus-Christ, l’homme qui était notre ami, l’ami des pauvres et des pêcheurs ; Jésus-Christ, sur qui on a craché, qu’on a matraqué et torturé en riant ; Jésus-Christ, qu’on a pendu sur une croix et dont on était sûr que la mort n’était pas ratée ; Jésus-Christ, qu’on a enterré avec une grande pierre et des soldats devant ; Jésus-Christ estressuscité ! Dans notre monde, nous nous heurtons de tous côtés à la mort et aux forces de la mort. Mais depuis le premier matin de Pâques, même le couchant d’une vie est la promesse d’un jour nouveau. Il est ressuscité et nous ressusciterons après lui. (…)
Extrait du mot de Monseigneur Warin dans la newsletter 03-2024 de RCF
Et le linceul de Turin ? Que de tribulations n’a-t-il pas connu et pourtant il est toujours là avec son questionnement…
Depuis Secondo Pia, un nombre considérable de photographies ont été prises. Issue d’un retraitement par ordinateur, celle de l’ingénieur français Thierry Castex est l’une des plus saisissantes.
«(…) Ce n’est pas simplement une pièce officielle, comme serait par exemple un procès-verbal, une grosse de jugement dûment signée et paraphée : c’est un décalque, c’est une image portant avec elle sa propre caution. Plus qu’une image, c’est une présence ! »
Paul Claudel dans sa lettre du 16 août 1935 à Gérard Cordonnier, membre de la Commission du Saint Suaire.
« Cependant, l’image ne nous montre pas un homme vivant, ressuscité, mais figé dans la rigidité cadavérique, avec les yeux fermés. Tout ce que l’on peut affirmer est que le Saint Suaire n’a recouvert le corps que quelques heures : on n’y observe en effet aucune marque de décomposition aux lèvres, au ventre ni sur les taches de sang, comme il arrive pour un cadavre au bout d’une trentaine d’heures.
De surcroît, personne ne peut scientifiquement expliquer comment le mort a pu en sortir sans laisser la moindre trace d’arrachement sur les caillots de sang ou les fibrilles de lin.
‘’Quand, sur une blessure, écrivent F. Giraud, T. Castex et Y.M. Giraud, on met un pansement sans corps gras, ou en quantité insuffisante, il colle à la blessure et, au moment de l’enlever, des morceaux de ‘croutes’ et de caillot, aux contours irréguliers et déchirés, restent toujours collés au pansement. Dans ce cas le Linceul joue le rôle de pansement ; le sang l’a donc traversé et, en trente-six heures, a eu tout le temps de sécher et coller le Linceul aux innombrables plaies. A l’examen du Linceul, aucune des centaines de taches n’a un pourtour irrégulier ni déchiré. Il faut se rendre à l’évidence : le corps s’est désolidarisé du Linceul sans laisser la moindre trace de séparation. Ce cas impossible n’est évidemment pas reproductible, mais par contre, il est extrêmement facile à vérifier, il suffit d’examiner le Linceul… c’est à la portée de tous’’. (…)Qui parmi les croyants ou même les incroyants n’a été fasciné par la contemplation de ce visage d’outre-tombe qui a traversé le temps ? Libéré de la souffrance, noble et serein, d’une grave et sublime majesté, il semble poser la même question que Jésus le Nazarénien posait déjà à ses disciples sur les routes de Galilée et de Judée : ‘’Et toi, qui dis-tu que je suis ?’’
Extrait de Le Saint Suaire de Turin, Témoin de la Passion de Jésus-Christ, par Jean-Christian Petitfils, 2022
Ce médecin légiste a réalisé l’autopsie du Christ à partir du Saint-Suaire (youtube.com):