MARS 2023 – « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière »

(Gn 3,19)

Photo Claudine J., Marche-en-Famenne

« L’imposition des cendres nous rappelle notre condition humaine. Nous sommes des êtres de passage, des pèlerins sur cette terre. En cela, nous sommes tous égaux : personne ne peut se dire supérieur aux autres. Ce simple rappel est salutaire : il remet chacun à sa place. Dans le même temps, savoir que nous sommes tous des mortels a quelque chose d’apaisant : « D’ailleurs qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? », interroge Jésus (Lc 12,25). Inutile donc de gesticuler en croyant pouvoir échapper à notre condition mortelle. Au contraire !

 Si le temps de notre passage est compté, allons à l’essentiel ! N’est-ce pas ce que nous dit la deuxième formule utilisée dans la liturgie des cendres : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile» (Mc 1,15) ? » 

Extrait de l’édito Carême : croyez à l’Évangile de Dominique Greiner, rédacteur en chef de Croire-La Croix (février 2023 )

L’abbé Jean-Marie Piron nous rappelait lors de la célébration eucharistique du 19 février, juste avant le mercredi des cendres, qu’on pourrait considérer 3 piliers au carême : la prière, le pardon, le partage. N’oublions toutefois pas le jeûne, qui aide à réfléchir à nos comportements de consommateur.

Cette année, l’accent est mis sur la prière via quelques témoignages…

« Je prie volontiers au milieu de la nature dans laquelle je vois constamment l’œuvre de Dieu. Des oiseaux, des fleurs, la pluie qui tombe, le soleil qui brille, même la boue me renvoient à la Transcendance. J’ai besoin de vivre la nature, de m’en imprégner pleinement. L’observer de la fenêtre d’un appartement, comme on regarderait un spectacle, comme du cinéma, ne me suffit plus.

Mais tout cela n’est pas fondamental : il m’arrive d’avoir des pensées de cet ordre, la pensée de Dieu, dans des lieux insolites, n’importe où et dans n’importe quelle situation. Après tout, je peux penser à Dieu allongé nu sur mon lit ! De toute façon, je sais que je vis à chaque seconde sous Son regard. »

Michel Delpech ‘‘J’ai osé Dieu…’’ Presses de la Renaissance (2013)

« La prière est devenue constante en moi. Elle surgit spontanément en marchant, dans le métro, dans l’autobus, en toute occasion. Je l’inclus dans mes actions. Cela me donne des ailes. Je prie comme un ami parle à un ami. La reconnaissance, la louange, la prière pour les autres… Je n’ai pas d’heures régulières. J’ai essayé, mais ça ne m’a pas réussi. »

Michael Lonsdale, extrait de l’article de C. Delhez dans le journal Dimanche du 4.10.2020.

Eric de Kermel se désole de l’absence de prières en direction de la nature et du vivant dans la plupart des messes catholiques. Pour lui, c’est le résultat d’une vision anthropocentrique qui ne correspond ni au message biblique, ni aux encycliques du pape François.

(…) Lors de la messe, je pensais à nos fameuses journées du patrimoine où nous célébrons chaque année l’extraordinaire beauté de nos châteaux, de nos églises, de nos palais, de nos musées… Là aussi, dans une approche très anthropocentrique puisque seul le patrimoine issu de la « main de l’homme » est mis à l’honneur.(…)

Si nous croyons, et nous y croyons n’est-ce pas, à la force de la prière, à la force de ce moment qui rassemble les énergies de tous dans une intention commune qui nous dépasse et nous met également en mouvement, il est indispensable que ces moments soient l’occasion d’exprimer notre empathie pas seulement envers nos semblables. Nous sommes DE la nature, c’est une évidence biologique que conforte le récit de notre genèse biblique. Comme nous y invite le philosophe Baptiste Morizot, il est urgent d’entamer un dialogue diplomatique avec le vivant non-humain.

Quelle meilleure table que celle de nos eucharisties pour inviter à cette communion renouvelée avec tout ce qui vit. (…)

Eric de Kermel, le 13/11/2022, site Croire.com

Image Pixabay

PSAUME 14

01 Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? Qui habitera ta sainte montagne ?

02 Celui qui se conduit parfaitement, qui agit avec justice et dit la vérité selon son cœur.

03 Il met un frein à sa langue, ne fait pas de tort à son frère et n’outrage pas son prochain.

04 A ses yeux, le réprouvé est méprisable mais il honore les fidèles du Seigneur. S’il a juré à ses dépens, il ne reprend pas sa parole.

05 Il prête son argent sans intérêt, n’accepte rien qui nuise à l’innocent. Qui fait ainsi demeure inébranlable.

FEVRIER 2023 – « Vous êtes la lumière du monde »

(Mt5,14)

« (…) Nous sommes à l’évidence beaucoup trop lourds pour tutoyer les étoiles. L’esprit généralement défunt de notre enfance nous le rappelle cruellement…

Enfants, nous n’étions pas ces êtres agités, fébriles, anxieux, préoccupés de nous adapter à un monde qui corresponde un tant soit peu à nos désirs. Pour nous, le monde n’était guère un marché, un champ de bataille, ou un temple d’apprentissage livresque…Nous n’errions pas dans la cohue, dans la grande foire aux illusions, déboussolés, enferrés dans des déterminismes et plus ou moins résignés à ‘’survivre’…en désapprenant à vivre’’ ! (…) »

Cet extrait du courrier de Baudouin De Rycke, enseignant et fidèle lecteur de Dimanche (15 janvier 2023) me semble très juste. Lors d’une conférence du temps de l’Avent à Bonnert, un participant rappelait qu’une des entreprises d’Elon Musk, Neuralink, poursuit l’objectif d’instaurer rapidement une communication directe entre la pensée humaine et les ordinateurs. Aussi, bien des questions ont été soulevées :

Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? Est-elle une menace pour la démocratie ? L’emploi va-t-il disparaître ? L’intelligence artificielle sera-t-elle plus douée que l’homme, voire plus puissante que Dieu ? Plus tard, le texte de l’abbé Pierre m’est revenu à l’esprit :

« N’oublions pas l’Éternel. La science est certes merveilleuse. Mais elle n’a pas réponse à tout. Dans son expérience intérieure, la personne humaine peut rencontrer la présence de l’Éternel. Dans son livre, Le Hasard et la nécessité, Jacques Monod nous éclairait sur « le comment » de toute chose. Mais après ? Ou plutôt avant ? Je veux dire : sur « l’Être » de ce tout, le livre est aveugle ! Peut-on vraiment saisir l’Éternel à force de grossir la petitesse des atomes, comme les astronautes enfantins riant de ne pas l’avoir vu dans la démesure de l’espace ? (…) Le microscope ne saisit pas l’Éternel ! Ni rien ne le saisit… Mais celui qui dit « non » à l’injustice… mais celui qui va, par « vrai amour », à rebours de tout profit pour que soit servi en premier le plus petit… dans la saveur inexprimable qui jaillit en lui, il sait bien que l’Éternel insaisissable le saisit et, minuscule étincelle de liberté, juste assez pour être capable d’aimer (…)

Abbé Pierre, paru dans La Croix, 27 décembre 2003

Photo Jean-Louis

Le carême qui débute le 22 février prochain va nous préparer à célébrer la passion du Seigneur ; c’est un temps d’efforts mais aussi un temps pour approfondir l’accueil de Dieu dans notre vie, afin qu’Il y établisse sa demeure.

Lors d’un précédent carême, le pape François exhortait les chrétiens à rallumer le feu de la charité car ‘’ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, la racine de tous les maux’’.

Et ce qui suit ne rejoint-il pas les paroles du pape ?

Davos est « l’endroit où sont les gens qui alimentent le plus la destruction de la planète, les gens qui sont en plein cœur de la crise climatique, les gens qui investissent dans les énergies fossiles…a relevé Greta Thunberg accusant de mettre la ‘’cupidité’’ et les ‘’profits économiques à court terme au-dessus des gens et au-dessus de la planète ‘

L’ Avenir Luxembourg 21-01-23

Plutôt que s’adresser à ChatGPT(application d’intelligence artificielle), méditons le beau Psaume 1 où ancien et présent se rejoignent…

01. Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs,  ne siège pas avec ceux qui ricanent,

02. mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit !

03. Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira,

04. tel n’est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par le vent :

05. au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs au rassemblement des justes.

06. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra.

Avril 2022 – Et si la mort était naissance…

Images Bing et Pixabay

« Comment ferai-je connaître le mystère de la résurrection du Seigneur ?

Sa croix aussi est un mystère, et sa mort pendant trois jours, et tout ce qui est arrivé à notre Sauveur est mystère.

De même qu’il est né du sein inviolé de la Vierge, de même il est ressuscité du tombeau fermé.
De même que le Fils unique de Dieu est devenu premier-né en naissant d’une mère, de même il est devenu le premier-né d’entre les morts par sa résurrection.

De même que sa naissance n’a pas fait perdre à la Vierge mère sa virginité, de même sa résurrection n’a pas brisé les sceaux du sépulcre. Je ne puis donc pas définir par des mots sa naissance ni comprendre sa sortie du sépulcre. »

Saint Jean Chrysostome

Images Bing et Pixabay

Ce matin, je pensais à ceci :
L’enfant dans le ventre de sa mère est au chaud
Et vraisemblablement heureux.

Il croit que ce petit espace tiède est son univers
Où rien ne manque.

De l’univers que nous connaissons,
Quel soupçon peut-il avoir ? Aucun.
En admettant qu’on puisse entrer en communication
Avec l’enfant qui n’est pas encore né,
Quelle notion pourrions-nous lui donner
De ce que c’est qu’un livre, une maison ?
Pas la moindre.

Nous sommes dans la même situation
Par rapport au monde de l’au-delà qui s’étend autour de nous
Et que nous n’atteignons, en général, que dans la mort.

En réalité, nous sommes assis dans une cavité sombre  
Où nous nous plaisons,
Et nous ne naîtrons qu’en poussant des cris,
Quand nous mourrons.

Alors nous découvrirons un univers
D’une beauté inexprimable…

Origine inconnue, repris dans le livre ‘’Vienne l’aurore ‘’ d’Alexis Smets

Inscription sur un puits financé par Heimat und Mission au sud de Madagascar

MADAGASCAR : cette année la campagne de carême est dédiée à cette île dont la sécurité alimentaire est mise à rude épreuve suite notamment au changement climatique (sécheresse, cyclones, prolifération d’insectes), la pandémie et aussi l’accaparement des terres par les multinationales étrangères. N’hésitez pas à aider la population malgache très sympathique et travailleuse via Entraide et Fraternité BE68 0000 0000 3434

On peut aussi aider via le compte de Heimat und Mission LU07 1111 0137 5982 0000, avec la mention ‘’Projets Madagascar’’ ; le frère Joseph RANDRIANAIMANGA, qui effectue son noviciat au centre spirituel de Clairefontaine, coordonne les projets, notamment la réalisation de puits dans le sud du pays et bien d’autres aides via la Saint Vincent de Paul locale.

D’autre part, grâce à votre générosité, notre unité pastorale des Eaux-Vives a fait un don substantiel à Caritas international en faveur de l’Ukraine.

Continuons de prier intensément pour la paix. Bonne fin de carême et sainte fête de Pâques !

Mars 2022

« Soufflons sur nos cendres pour faire renaître en nous le feu de l’amour de Dieu »

Chantal Desmarais dans Feu nouveau, 1er.trim. 2022

Photo Jean-Louis (mercredi des cendres à Weyler)

Le carême n’est pas un temps de tristesse.
C’est un temps de grâce qui nous est donné pour revenir vers Dieu.
Un temps pour faire le ménage dans notre cœur et pour retrouver l’essentiel de notre foi.
Celle-ci est confrontée à des épreuves mais nous pouvons compter sur l’Esprit Saint qui nous accompagne et nous donne la force de vivre la parole de Dieu dans notre vie.

Le Mouvement pour un Monde meilleur avait programmé ces témoignages dans le cadre de l’Avent mais avec la nature qui revit, on les perçoit aussi très bien dans une réflexion enrichissante pour le Carême.

Des arbres qui marchent : un parcours en huit étapes pour changer de regard et avancer dans un monde qui bascule.

Lien : https://desarbresquimarchent.com/index.php/la-serie/

Photo Pixabay

Comme le disait Sainte Thérèse d’Avila : « Le Seigneur aime les cœurs joyeux, les âmes toujours souriantes ».

« Pour Ste Thérèse d’Avila, ‘’Dieu est présent en chacun de nous, il demeure en nous, au fondement même de notre être, et nous sommes, à notre tour, appelés à être présents à cette Présence, à demeurer en Lui. (…) Notre âme, dit-elle, est comme un cristal, un château intérieur qui contient de nombreuses demeures. Et au centre de ce cristal se trouve Dieu qui, tel un soleil, éclaire le château depuis son centre. Pour entrer en communion avec Dieu, il nous faut dès lors entrer en nous-même, nous retirer en nous-même pour rejoindre Dieu qui y est présent, et qui rayonne de son Amour indicible. Et le moyen pour entrer effectivement en nous-même, la porte du ‘’château intérieur’’, c’est l’oraison, la prière silencieuse.

Cette prière, tout comme la mystique qui la sous-tend, est essentiellement christocentrique. Pour la voie chrétienne, Dieu, Réalité ultime inconnaissable en soi, s’est fait connaître de l’humain et s’est donné à lui dans l’humanité concrète de Jésus, Verbe du Père fait chair. Dieu se donne à l’humain pour être sa destinée, son amour, sa vie la plus intime. Pour connaître et accueillir ce don divin, il nous faut dès lors accueillir le Christ au plus intime de nous-même.’’ Celui qui m’a vu a vu le Père’’, dit Jésus à Philippe (Jn 14,9). Or, cette ‘‘vision’’ de Jésus ne concerne pas seulement les disciples qui ont ‘‘entendu, vu de leurs yeux, contemplé et touché le Verbe de vie’’ (cf. Jn1,1), mais toutes celles et tous ceux qui, à travers la foi et en l’Esprit Saint, entrent dans une relation concrète avec le Christ ressuscité présent en nous (à travers la méditation de l’Ecriture, la lecture priante des évangiles, l’adoration eucharistique…) »

Extrait de l’article ‘L’union à Dieu’ de Christophe Herinckx, Journal Dimanche du 21-11-2021.

Le carême appelle à la sincérité du cœur. Puissions-nous vivre ce temps en vérité et non par habitude afin de progresser dans l’adhésion au Christ.

A l’appel du pape François, prions pour que la paix revienne aux portes de l’Europe. Nous pouvons aussi aider concrètement en faisant un don auprès de Caritas International – BE88 0000 0000 4141 avec la mention 4147 Ukraine ou via la plateforme de dons en ligne.

Voyage vers Pâques – Catéchèse des Eaux Vives – carême 2021

Pour créer des moments spirituels, nous avons proposé aux enfants de la catéchèse en voyage vers Pâques. Ce voyage ressemble à celui de tout chrétien au long de sa vie de foi.

Le coach est Jésus. Les cartes routières sont la Bible, le cours de religion, la messe et les messages que l’Equipe a envoyés chaque semaine.

Nous comptons sur l’Esprit comme éclaireur. Les bagages sont légers : un baluchon dans lequel les enfants ont déposé leurs réalisations au fur et à mesure du Carême.

Ainsi au terme du voyage, le baluchon  a accueilli une invitation de Jésus à le suivre, des coeurs colorés avec un engagement écrit par l’enfant, un arc en ciel, une fresque de la création, un smiley joyeux, une bulle d’eau colorée, un soleil, une ribambelle, un grain de blé dessiné … Ces réalisations ont été faites en famille, les parents étant là pour assurer une aide. Elles furent inspirées par les lectures de chaque dimanche et auront permis  aux enfants de progresser sur le chemin vers Pâques.

Le week-end du 5e dimanche du Carême , nous avons donné rendez-vous aux enfants pour rassembler leurs réalisations sur un grand patchwork. Celui-ci est magnifique, beau comme un ciel de Pâques, lumineux, coloré, plein de promesses de renouveau … Celui-ci sera déployé dans l’église où nous célébrerons la fête de Pâques et voyagera dans les différentes églises de notre Unité pendant le Temps Pascal.

Patchwork de Pâques. Photo Liliane Weyders.

Le but était de garder le contact avec les enfants et les familles.

Un tout grand merci aux parents qui se sont investis en prenant de leur temps pour accompagner leurs enfants !

Patchwork de Pâques. Photo Liliane Weyders.

Un grand merci aux communautés paroissiales invitées à accueillir ces réalisations des enfants !

En effet, cela établit une dynamique entre les paroissiens et les enfants qui expriment leur présence et leur éveil à la foi.

Merci de votre attention,

L’Equipe de la catéchèse des Eaux Vives

Présentation du patchwork

Veillée Pascale :  4 avril 2021 – WEYLER
2e dimanche après Pâques : 11 avril 2021 – UDANGE
4e dimanche  après Pâques : 24 avril 2021 – AUTELHAUT
Ascension – 13 mai  : STERPENICH
Pentecôte  – 23 mai 2021 : BARNICH
La sainte Trinité – 30 mai 2021 : TOERNICH

Carême – le partage

« Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu qu’il ne voit pas »

(1 Jn 4,20)
Pixabay.com.fr

« Dans sa nouvelle encyclique Fratelli Tutti parue le 4 octobre 2020, le pape François a lancé un appel pressant à la fraternité universelle. Ce texte veut souligner que relever le défi du vivre ensemble, du ‘’nous ‘’ est plus que jamais une question de survie de notre planète et de ses habitants, présents et futurs.

Un constat partagé par Entraide et Fraternité. Cet appel coïncide par ailleurs cette année avec la soixantième campagne du Carême de partage. Une campagne lancée initialement par l’Eglise catholique belge en 1961 suite à une terrible famine dans la province du Kasaï au Congo. La fraternité, c’est la rencontre de l’autre, le dialogue dans la solidarité. C’est se sentir mutuellement responsable de notre humanité commune. (…)

Entraide et Fraternité veut s’appuyer sur les paroles fortes d’encouragement du pape François. Tout au long de cette année anniversaire, Entraide et Fraternité n’aura de cesse de vous inviter à rester ou à devenir acteurs, actrices de la solidarité internationale. A continuer le pari de l’entraide et de la fraternité, plus que jamais. (…) »

Entraide et Fraternité : BE68 0000 0000 3434

Source : édito de Valérie Martin, Juste Terre ! n°176 de janvier 2021, publication commune à Entraide et Fraternité asbl et Action Vivre Ensemble asbl.

En corollaire au texte ci-dessus, on peut aussi se poser la question de savoir si la lutte contre la pauvreté est reliée à la spiritualité ?

La question peut sembler incongrue. Lutter contre la misère, n’est-ce pas procurer du pain, un toit, de quoi se vêtir, se soigner, répondre aux besoins qualifiés d’essentiels ? Le plus souvent, nos sociétés en restent là, considérant que les autres besoins, dont la culture et la spiritualité, sont secondaires ou pour reprendre un vocabulaire fort utilisé en ce temps de pandémie, non essentiels.

Le fondateur du Mouvement ATD Quart Monde, le père Joseph Wresinski, dès la création du Mouvement en 1956, a récusé cette vision des choses. L’accès au beau, à l’art, à la poésie, à la spiritualité correspondait d’emblée pour lui à des besoins aussi vitaux que le pain.

« Pour le père Joseph Wresinski, le beau, l’art, la poésie, sont des besoins aussi vitaux que le pain. La spiritualité des pauvres, c’est faire de l’homme le plus démuni, le centre. Le plus pauvre, autour duquel se rassembler, c’est le Christ Jésus, Fils de Dieu fait homme de la misère. »

Photo-www.joseph-wresinski.org

Bio express

Père Joseph Wresinski (12 février 1917-14 février 1988)

Né en 1917 d’un père polonais et d’une mère espagnole, Joseph Wresinski grandit dans un foyer très pauvre à Angers, en France. Il est ordonné prêtre le 29 juin 1946, à Soissons. Curé dans des paroisses ouvrières et rurales, pendant dix ans, dans le département de l’Aisne, son évêque lui propose en 1956 de rejoindre un camp de sans-logis, à Noisy-le-Grand (région parisienne).

Le 14 juillet 1956, il rejoint les 252 familles rassemblées dans le camp des sans-logis. Il y éprouve un véritable choc. « Ce jour-là, je suis entré dans le malheur », écrira-t-il plus tard. Désormais, il consacrera toute son énergie à faire reconnaître ce peuple en quête de dignité, un peuple avec une pensée et une expérience uniques, indispensables à la société.

Avec les familles vivant à Noisy-le-Grand, le père Joseph Wresinski créera une association qui deviendra « Aide à Toute Détresse » (ATD), qui deviendra plus tard le Mouvement international ATD Quart Monde. Une certitude l’anime : « La misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire. » Des hommes et des femmes de tous horizons le rejoignent peu à peu. Certains, venant de nombreux pays, choisissent d’engager leur avenir avec les plus pauvres. Ainsi nait le volontariat permanent du Mouvement ATD Quart Monde. Plus tard, le Mouvement se répandra dans d’autres pays, dont la Belgique en 1977, et sur d’autres continents.

Source : journal Dimanche du 17-01-2021 sur base de www.joseph-wresinski.org.

Joseph Wresinski avec une famille de Cormeilles-en-Vexin. © ATD Quart Monde

Le Mouvement, qu’il présente comme ‘’une plate-forme où tous les hommes de bonne volonté peuvent se rencontrer’’ est un modèle de vie ou de ‘convivialité’, comme on dit. (…)

Cela va beaucoup plus loin qu’un simple respect mutuel. Un volontaire ne croyant pas en Dieu fut, chez nous, le premier à proclamer, en assises du Volontariat, le droit des pauvres à la vie spirituelle. Il disait par-là que la vie spirituelle n’appartenait pas seulement aux croyants. Mais il allait beaucoup plus loin encore : « Qu’attendez-vous, volontaires croyants pour donner au Quart Monde le meilleur de vous-mêmes ? Moi, non-croyant, je vous demande d’aller jusqu’au bout de vos convictions ». (…)

Extraits de l’article de Jean Tonglet, volontaire-permanent du Mouvement ATD Quart Monde depuis 1977 paru dans le journal Dimanche du 17-01-2021.

On peut lire aussi le livre de Philippe Barbier dont l’enfance a été malheureuse et la rencontre avec le père Wresinski déterminante :  ‘’L’art de rien. Sur le fil de ma vie’’, éditions Quart Monde, 2021

Le père Joseph Wresinski a reçu le titre de Serviteur de Dieu. Il a inspiré le téléfilm Joseph l’Insoumis (2011).

Pour en savoir plus encore, le message du père Wresinski étant très riche:

(+-5’)
(47’)

Litanies avec lesquelles le père Wresinski concluait les eucharisties qu’il célébrait :

Photo Jean-Louis, église d’Autelhaut

Notre Dame de ceux qui n’ont rien,
Priez pour nous.

Notre Dame de ceux qui ne sont rien,
Priez pour nous.

Notre Dame de ceux qui ne peuvent rien,
Priez pour nous.

Notre Dame de ceux qui sont seuls,
Priez pour nous.

Notre Dame de tout le monde,
Priez pour nous.

Notre Dame de toute gloire,
Priez pour nous.

Carême – la prière

Je suis le Seigneur ton Dieu, je te donne un enseignement utile, je te guide sur le chemin où tu marches. » (Is. 48-17)

Prière de Jésus : « Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour tous ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi » (Jean 17,9). « Je ne te prie pas de les enlever au monde, mais de les préserver du mal » (Jean 17,15) Jésus ne prie pas pour le monde matériel, pour l’argent, le pouvoir et tout ce qui revêt tant d’importance lorsque nous nous détournons de Dieu. Nous seuls avons de l’importance à ses yeux, tout le reste n’est qu’accessoire.

Photo Kizoa

Prière d’un bagnard

Je n’en finis plus, Seigneur, d’essayer de m’en sortir. Un malheur n’attend pas l’autre. Je n’arrête pas de me décourager ; je suis comme un nageur qui prend sans cesse des tourbillons (…) Ah ! Si tu déchirais ma nuit, Seigneur, si tu brisais mes chaînes, si tu me faisais sauter le mur… Tu sais, je ne vois plus de lumière au bout de mon tunnel. J’ai toujours ce boulet accablant à ma cheville. (…) J’ai du mal à vivre ! Je suis si petit, si faible, et je ne vois pas le jour où tout cela va finir. Je suis malheureux, je n’en peux plus! Ah Seigneur ! Desserre mes liens, rafraîchis mon front. Prends ma main, renforce mon pas, je n’ai plus que toi ; ne me déçois pas ; tu es ma dernière chance, mon dernier Feu, ma dernière Main. Ne me laisse pas tomber, j’ai tant besoin de Toi.

Bagnard de la colonie pénitentiaire de Nouméa, Nouvelle Calédonie, au large de l’Australie, où était érigé au 19ième siècle un bagne accueillant les grands criminels et des personnes que l’empereur des Français voulait éloigner (opposants politiques…) Site La Croix.com

Mireille MATHIEU

« Je prie et je parle à ma mère défunte, ma petite maman. Je lui parle comme à la Vierge Marie pour qu’elle nous protège. Prier est très important. Je songe à Louis Pasteur qui disait : ‘’ Quelles que soient ta religion ou la couleur de ta peau, dis-moi quelle est ta souffrance.’’ Chacun a besoin de se recueillir, de s’exprimer de façon personnelle. Chacun a besoin d’aide intérieure ou extérieure, dans la vie. »

Extrait de l’interview de Mireille Mathieu, propos recueillis par Bernard Meeus, Soir Mag du 13-01-2021.

Photo : Marie-Claire

Fathi BALADI, étudiant

Ce jeune homme avait ouvert son esprit au monde entier et transformé ses rêves d’adolescent en un geste d’offrande à Jésus-Christ. Il est mort, les bras en croix, victime à 19 ans du mitraillage de sa voiture alors qu’il se rendait chez un ami pour revoir ses cours. Rien ne permettait d’expliquer cet assassinat puisque Fathi Baladi (1961-1981) étudiait à l’école des Beaux-Arts de Beyrouth ; il n’était ni militaire ni milicien mais tout simplement un chrétien libanais, comme tant d’autres tués sous les bombardements, ou au coin de la rue. C’est en rangeant ses affaires personnelles après sa mort, que sa mère découvrit des dessins pieux, des prières et un journal que l’on pourrait qualifier de spirituel. » Reconnu comme martyr, son procès en béatification est en cours.

« Il voyait la vie au-delà des ruines fumantes. ‘’La vie est parfois cachée, mais elle ne disparaît jamais complètement’’. Les larmes dans les yeux, il écrivait : ‘’Ne cherchez pas la vie dans des merveilles lointaines, elle est proche de vous : il suffit de regarder. Elle vous attend les bras tendus, souriante, portant la gerbe de blé et la bruyère en fleur’’. Encore une fois, au milieu des blessés qui criaient et des mères qui pleuraient, il adressait à Dieu cette petite prière : ‘’Seigneur, entends cette mélodie qui est chantée, ne nous laisse pas comme ça’’. Il laissa éclater cet appel qui jaillissait du plusprofond de son cœur. ‘’Je crois en un seul Dieu que j’aime. L’unique et le seul Dieu en qui chacun doit croire. A ceux qui ne sont plus, je pense. Pour ceux pour qui la vie n’est plus joie, je prie.  Pour ceux qui souffrent, qui sont affamés, qui meurent, je pleure. Enfants du monde, je vous aime. Ô mon Dieu, je vous aime ! Vous êtes le plus grand !’’

Extrait de l’article de Philippe Henne dans le journal Dimanche du 17-01-2021 qui se base sur les sources suivantes : Asianewq.it, Aleteia.org, diocèse d’Avignon, L’Orient-le-Jour.

Photo : Denny Muller-Unsplash

Anne QUEFFELEC, pianiste, concertiste

« Je crois que j’ai toujours eu la foi. Mais je l’avais peut-être de façon plus sûre lorsque j’étais jeune. Aujourd’hui, c’est à travers la musique que je la vis. J’ai foi en la transcendance. Il y a en l’homme une ouverture à l’infini. Nous sentir dépassés face à la beauté de la nature ou d’une œuvre est le signe que nous sommes appelés par quelque chose de plus grand. Blaise Pascal écrit : ‘’Incompréhensible que soit Dieu, et incompréhensible qu’il ne soit pas’’. Je penche pour la seconde option. Et j’aime l’idée qu’il y a en nous cette part de divin qu’il nous appartient de faire vivre. Nous avons sans doute à contribuer à l’existence de Dieu. Je me dis aussi que Dieu doit être parfois sidéré par la façon dont l’homme vit sa divinité. Il a dû être bluffé par Bach, sa créature ».

Extrait de l’interview de Anne-Laure Filhol, dans La Vie du 20-02-2020

Georg Friedrich Haendel : Menuet en sol mineur (Anne Queffélec) – YouTube

Carême – le jeûne et la pénitence

Nous voici donc dans le temps du carême ; lorsque j’aborde ce thème, on me rétorque souvent que l’année 2020 était toute une année de carême et c’est sans doute juste. Nous avons été privés de beaucoup de choses…mais qu’est-ce que faire jeûne, un des piliers du carême ? Le jeûne est physiologiquement bon pour la santé ; on trouve sur internet pas mal de vidéos et tutos vantant les bienfaits du jeûne…

« Faites pénitence, convertissez-vous ». Telle est la parole, qu’avant toute autre, Jésus adresse aux Juifs et, par eux, aux Hommes. Elle avait déjà retenti à travers les invectives des Prophètes et la prédication du Baptiste. Le Christ, inaugurant son enseignement, la prononce à son tour avec une exigence et une autorité que personne jusque-là n’avait pu lui conférer.

Revenez à moi de tout votre cœur – YouTube
Photo Sylvianne

Vous souvenez-vous du texte de Jonas, lu le 3ème dimanche après la fête de Noël ?

 La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas :

 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. »

 (..)Jonas la parcourut une journée à peine en proclamant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »

Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac.

La chose arriva jusqu’au roi de Ninive. Il se leva de son trône, quitta son manteau, se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre.

Puis il fit crier dans Ninive ce décret du roi et de ses grands : « Hommes et bêtes, gros et petit bétail, ne goûteront à rien, ne mangeront pas et ne boiront pas. Hommes et bêtes, on se couvrira de toile à sac, on criera vers Dieu de toute sa force, chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence.

(…) En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés. (Jon 3,1-10)

Et ne croyons pas que le jeûne est d’une autre époque car en Irak, trois jours de jeûne pour la fin du Covid-19 et la venue du pape ont été décrétés à l’initiative du cardinal Louis Raphaël Ier Sako, patriarche de l’Église catholique chaldéenne locale. Demander à Dieu d’intercéder pour la « Résurrection de Ninive ».Du lundi 25 au mercredi 27 janvier, les chrétiens d’Irak sont invités à prier quotidiennement et à jeûner – au moins jusqu’à midi, et toute la journée pour ceux qui le peuvent – pour la fin de la pandémie de Covid-19, et afin que les conditions de la venue dans le pays du pape François, prévue du 5 au 8 mars prochains, soient bien réunies.

Site Croire.com du 26-01-21

Photo Kizoa

Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.  (Luc 4, 1 et 2)

Le carême est un temps de pénitence et de conversion. L’abstinence n’est pas une réelle pénitence. Cette prescription a un caractère symbolique. Elle rappelle qu’il faut se priver de quelque chose. On peut réduire sa consommation d’alcool, de tabac ou de chocolat !

Le pape Jean Paul II a proposé aussi un usage plus modéré de la télévision pour faire pénitence pendant le carême. Certes, l’Église a assoupli les règles et pratiques pénitentielles du Carême catholique : depuis 1949, le jeûne est limité à deux jours, le mercredi des cendres et le vendredi saint ; ce qui est fort peu et sont dispensés de jeûner les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.

En quoi consiste le jeune du carême ? Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On ne doit rien manger entre les repas. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu’une légère collation le soir.

La signification du jeûne de carême : jeûner a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. De plus, jeûner pendant le carême n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage (…)

Source : site internet : https://cybercure.fr/

Photo Annie (déjà la renaissance…)

Frère Nicolas Morin, franciscain, attend le carême avec joie, car c’est un temps plus particulier de retrouvailles avec Dieu et de croissance spirituelle. C’est une chance qui nous est offerte pour nous tourner vers Dieu, vers nous et vers les autres. C’est un temps pour renaître, renaître à soi-même !

Donc finalement c’est bien plus qu’un temps de pénitence, c’est un temps de retournement sur soi, de relecture de vie, qui nous est proposé tous les ans ?

N. M : Oui, c’est la pédagogie de l’Église, elle nous propose de vivre avec beaucoup plus d’intensité pendant un temps limité ce que nous sommes appelés à vivre tout au long de notre vie chrétienne.

Le carême, c’est toute la vie chrétienne ?

N. M. : Bien sûr, cette démarche de conversion s’étend sur toute notre vie. (…)

Ce chemin passe quand même par un temps de jeûne, de partage, de prière… Le jeûne, ce n’est pas très drôle, il faut faire des efforts. Comment faut-il le pratiquer ?

N. M. : Je l’entends ainsi : « creuser, élargir l’espace de ma tente ». Si je suis plein, plein de moi-même, de mes activités, il n’y a plus de place pour accueillir l’autre, pour accueillir Dieu et finalement pour accueillir la profondeur de ce que je suis. Le carême veut nous aider à ouvrir un espace et le jeûne, très concrètement, l’exprime physiquement. Alors qu’habituellement, quand j’ai faim, je comble immédiatement ma faim, je vais accepter de manquer, non pas pour manquer, mais pour m’ouvrir à un bien plus grand encore, Dieu, qui est capable de me combler. C’est cela, le sens du jeûne. En même temps, la faim me fait prendre conscience de ceux qui ne choisissent pas la faim, et donc elle m’ouvre les yeux pour une solidarité très concrète elle aussi.

Vous vous privez de certains aliments, vous mangez moins que d’habitude ?

N. M. : Il y a différents types de jeûne, mais pour moi, je ne mange pas le vendredi soir. Je passe l’heure du repas à la chapelle en oraison. Du coup, un jour des chrétiens se sont joints à moi, car ils ne savaient pas trop comment vivre le carême, et depuis cela continue, et cela s’étend même maintenant sur toute l’année. C’est une manière très concrète de vivre le jeûne et de lui donner du sens. (…)

Vous dites que le carême est un temps de transformation. Vous vous sentez transformé, vous, après ces quarante jours, chaque année un peu plus ?

N. M. : Ce serait présomptueux de ma part de le dire ! C’est dans le cœur de Dieu. Mais oui, je crois que c’est un chemin spirituel qui nous aide à grandir tous les jours. Ce chemin-là, nous ne le construisons pas à la force du poignet, il nous est donné. Je crois que le Seigneur ne nous demande qu’une chose : nous rendre disponibles, avoir le désir de l’aimer davantage, et pour le reste, c’est lui qui fait le travail.

Donc il n’y a pas d’effort de notre part ?

N. M. : Si. Nous rendre disponibles demande un vrai effort, très concret.

Cela veut dire se donner du temps tous les jours ?

N. M. : Chacun a son rite. Certains vont marquer le mercredi des Cendres de manière particulière, et prennent le temps de prier, de lire l’Évangile, de célébrer en communauté. Dans ma communauté, chaque repas que l’on ne prend pas est noté, de sorte que l’argent qu’on n’a pas dépensé soit partagé.

Si j’ai bien compris, le carême n’est pas triste, il mène à la joie ?

N. M. : Oui, à la joie de la Résurrection.

Extraits de l’Interview réalisée par Sophie de Villeneuve pour Radio Notre-Dame pour l’émission « Mille questions à la foi » – site internet Croire.com