Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. Je n’ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi ! Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.Ne rien dire, regarder votre visage,laisser le cœur chanter dans son propre langage. Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein, parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui, parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
Prière de Paul Claudel en Notre-Dame de Paris
Lien pour la vidéo de la belle célébration des Rameaux animée par Jonathan et Naomi avec le concours de la chorale et la participation enthousiaste des enfants.
Belle célébration également le samedi saint en l’église de Sterpenich.
« Penser beaucoup à la façon dont la Vierge a vécu ce samedi saint : dans l’attente. C’est l’amour qui ne doute pas, mais qui espère dans la parole du Seigneur, afin qu’elle se manifeste et resplendisse le jour de Pâques »
Pape François(extrait de l’audience du 23-06-2016)
Lorsqu’on arrive à la gare de Paris-Nord, on ressent à chaque fois une curieuse impression. On se trouve sous une immense coupole en forme de verrière, comme si l’on était sous un globe. Et surtout, on a l’impression qu’on ne pourrait pas aller plus loin. C’est un véritable terminus. Le train s’arrête face à un muret, plus de rails, plus d’avenir : c’est le buttoir.
Peut-être les choses se passent-elles ainsi au moment où l’on meurt : une immense verrière qui vous englobe ; un mur au-delà duquel il est impossible de poursuivre ; l’impression que la route est finie, que le passé est derrière soi et que l’on n’ira pas plus loin. L’idée est si bien résumée en deux mots terribles, par l’écrivain Gilbert Cesbron : « Avoir été ».C’est fini.
Mais à peine êtes-vous descendu du train qu’une efflorescence de vie vous parvient : les boutiques, les allées et venues, les escaliers qui conduisent au métro, les guichets de téléphone, le bourdonnement de mille voix humaines…
Et surtout la présence de Paris, qui est là, à deux pas.
Alors on oublie le muret qui semblait dire au train – et aux voyageurs – que tout était définitivement arrêté.
On se prend déjà à rêver de cette Ville Lumière. En esprit, on entrevoit les tours de Notre-Dame. On devine la Sainte-Chapelle et le Louvre. On entre déjà, par le cœur, dans tel musée, telle salle de théâtre ou de concert : Beaubourg, Bercy, que sais-je encore ! Bref, on pressent une vie nouvelle, toute faite de dépaysement et de découvertes.
Peut-être en est-il ainsi au moment de quitter ce monde. On croit que l’on s’en va et que tout est fini et, dans un même instant, on devine et l’on pressent une autre vie, toute neuve, inconnue et très belle.
Peut-être le grand passage est-il taillé sur ce modèle de l’entrée en gare de Paris-Nord : le butoir incontournable qui ouvre à un monde autre. Et qui ouvre surtout à une rencontre : voir le Seigneur, Celui qu’à longueur de vie on a fréquenté dans la prière ; être conduit par Notre-Dame, celle à qui l’on a demandé tant de fois : ‘’ priez pour nous…à l’heure de notre mort’’ ! »
Abbé Henri Ganty qui écrivait de remarquables textes et était également musicien ; newsletter RCF 03-2025
Le 26 avril à 15h, marche spirituelle initiée par les Prêtres du Sacré-Cœur de Clairefontaine (RDV sur le parking des pères)
Le 14 mars dernier, le Centre spirituel de Clairefontaine proposait une soirée dehonienne dans le cadre de l’année jubilaire du Père Dehon (1925-2025).
Le programme reprenait la présentation de la vie et de l’œuvre du Père Léon Dehon, des témoignages de religieux dehoniens, un temps d’échanges et de prière, suivi par le verre de l’amitié.
Le père Dehon a eu un impact important au niveau de la doctrine sociale de l’église et a influencé le pape Léon XIII dans la rédaction de son encyclique ‘Rérum novarum’ laquelle condamne la misère et la pauvreté qui pèsent sur la majeure partie de la classe ouvrière. Il a œuvré de différentes manières à améliorer les conditions de vie des classes sociales défavorisées à Saint-Quentin (patronage Saint-Joseph, collège Saint-Jean…)
D’autre part, il a contribué par ses écrits à la spiritualité du Sacré-Cœur et fondé la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus [S.C.J.] dans l’esprit de l’Évangile et d’amour hérité de sainte Marguerite-Marie Alacoque.
La congrégation a rapidement essaimé en Europe et dans les pays de mission.
Le père Jean-Jacques, supérieur de la congrégation de Clairefontaine, introduit la présentation
Le père Nico retrace la vie du père Dehon à travers les nombreux panneaux didactiques et les multiples photos d’époque.
Tableau montrant le centre spirituel à son début ; le père Dehon ayant contribué financièrement à l’achat du site.
Le père Géry témoigne de sa mission au Congo
Beau moment de prière en communion avec le vénérable père Dehon
5 mars, mercredi des cendres et entame du carême, lequel est un chemin de conversion intérieure avant d’être un temps de privation. L’affiche d’Entraide et Fraternité est assez ‘’parlante’’ !
Dans cette Illustration, tous les messages phares de la campagne sont repris ; ainsi l’espérance sur le visage des gens mais aussi dans la fleur qui pousse au creux des mains, la résilience vécue à travers l’agroécologie urbaine et toute la force des couleurs et des formes qui évoquent la beauté de l’unité, de la diversité et la solidarité humaine.
(D’après la revue d’Entraide et Fraternité, carême 2025)
Pour enrichir ce temps, n’hésitons pas à écouter ou réécouter les chrétiens engagés qui ont témoigné lors de la neuvaine à ND de Lourdes à Arlon ; Activités Boguifra les reprend sur sa chaîne YouTube, découvrez-les ! Voici quelques liens mais il y en a d’autres, tous enrichissants :
Jour 2 Neuvaine à Notre dame de Lourdes 2025 – Le Dr Lenoir, médecin, évoque les soins palliatifs:
Jour 4 Neuvaine à Notre dame de Lourdes 2025 – Murielle Cuvelier, institutrice, partage son quotidien avec des enfants handicapés:
Jour 7 Neuvaine à Notre Dame de Lourdes 2025 – Dominique Arnould, agent DNF, parle du climat… donc de notre maison commune… et il évoque notamment la force de la prière…
Alors durant ce temps de carême, n’oublions surtout pas la prière!
« Lorsque je dois parler en public, je prépare à l’avance mon enseignement. Mais combien de fois déjà, n’ai-je pas été amené à m’écarter de mon schéma de départ parce que je me sentais inspiré, parce que j’étais mené ailleurs grâce notamment à la communion avec le public en face de moi. Avoir un exposé préparé à l’avance et structuré est important, mais la souplesse pour s’ouvrir à la nouveauté de Dieu l’est sans doute encore plus. J’ai vécu des enseignements tellement inspirés que je serais incapable de les reproduire une deuxième fois. Et tant mieux ! Il faut faire confiance à Dieu et il renouvellera ses merveilles.
Être attentif à ne pas se mettre en ‘’pilote automatique’’ c’est demander à Dieu : ‘’Seigneur, où veux-tu m’emmener ? Comment veux-tu que je te rende présent ? ‘’
Pour tout cela, prier est fondamental. Le pauvre est celui qui prie. Il ne s’appuie pas uniquement sur son savoir-faire et ses acquis. Il sait que sans Dieu, il ne peut rien faire. Il a besoin de faire l’expérience de la Présence divine pour en parler et la vivre. Le pauvre est celui qui veut dépendre de Dieu même lorsque, humainement parlant, il sait faire des choses. Prier avant, pendant, après la mission : c’est ‘’parole d’Evangile’’ »
Extrait de Libre et léger avec St François de frère Jack Mardesic et Claire Denoël, coll. Outils missionnaires.
Rappel, au centre spirituel de Clairefontaine :
Adoration, prière méditative pour l’année sainte, le dimanche 16 mars prochain
Marche spirituelle initiée par frère Antoine le samedi 22 mars
Photo Sylvianne
Retraite de 4 jours animée par le père Théo Klein scj, du 18 au 21 mars
Retraite similaire mais de 2 jours du 28 au 30 mars ;
info par tél. +32 63 24 01 80 ou par mail clairefontaine@scj.lu ; site internet : scj.lu
Ne ratez pas la messe des Rameaux à Sterpenich, elle sera animée par Jonathan PATON, le 13 avril 2025
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Dieu est le fondement de l’espérance, non pas n’importe quel dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu’au bout, chacun individuellement et l’humanité toute entière.
(Benoît XVI, prière du signet du Centre de formation diocésain Jean XXIII à Luxembourg)
Le jubilé 2025 a démarré solennellement le 24 décembre au soir, avec l’ouverture de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre à Rome et se poursuivra jusqu’au 6 janvier 2026. L’église Saint-Martin d’Arlon fait partie des églises jubilaires, lieux spécifiques désignés par le diocèse afin d’y effectuer une démarche de pèlerinage, conversion, réconciliation entre les êtres humains et avec Dieu…Cette année sainte est placée sous le signe de l’espérance.
« Spes non confundit », l’Espérance ne déçoit pas
Le pape François a placé l’année 2025 sous le signe de l’espérance. L’espérance est-elle en crise aujourd’hui ?
Ce sont d’abord nos espoirs qui sont en crise et c’est déjà grave, car l’espoir est ce qui permet de nous projeter, de nous donner des objectifs. L’accumulation des crises (géopolitiques, démocratiques, écologiques…) entraîne une perte des perspectives. Nous faisons aussi la douloureuse expérience que la rationalité technoscientifique n’a pas de prise sur la contingence de la vie fragile, sur les avidités humaines et sur les volontés de puissance. Face à cela, l’espérance est-elle en crise ? Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons pas nous contenter d’une espérance facile, mais la véritable espérance ne l’est jamais.
Comment peut-on définir l’espérance ? À quel niveau est-elle agissante ?
L’espérance n’est pas simplement volontariste, au sens où elle serait produite par ma volonté naturelle. On le voit bien : devant certaines épreuves de la vie, le ressort de la volonté est cassé, et d’une façon qui n’est pas coupable. Il y a des épreuves qui sont tellement dures, abruptes, que nous n’avons pas la ressource volontaire de tenir debout. Il y a aussi des situations où notre raison calculatrice ou notre prudence naturelle peuvent nous certifier qu’il n’y a plus d’espoir, qu’il n’y a plus rien de bon à attendre, plus rien à espérer. Là intervient pourtant l’espérance, qui est d’un autre ordre que le simple espoir de projection. Elle est ouverte sur la possibilité de l’avènement du bien comme un don, qui vient d’autrui ou d’en haut.
Espérer, c’est choisir de ne pas fermer mon regard, de ne pas me convaincre qu’il n’y a plus aucune possibilité pour moi de vivre. C’est une attitude résiliente par laquelle je choisis de rester ouvert à ce que Dieu me surprenne, lui-même directement ou par les personnes et les circonstances au milieu desquelles je chemine.
Cette espérance s’enracine dans la foi en Dieu. Comment peut-elle concerner ceux qui ne sont pas croyants ?
Dans la langue française, nous avons deux mots, « espoir » et « espérance », mais nous n’avons qu’un seul verbe : espérer. Cela manifeste qu’on ne peut pas tracer une frontière nette entre l‘aspiration de tout homme, de toute femme, à tenir ferme dans la vie, et ce qui dans cette espérance est porté, aimanté, soutenu par Dieu. Il y a une sorte de mystère de l’endurance incroyablement résiliente, inventive, opiniâtre des humains. Quand je suis face à une personne qui lutte dans son existence et qui entretient la flamme de l’espérance, là où il y aurait toutes les raisons de se coucher et de mourir, moi qui suis croyant, j’y vois une affinité avec Dieu. Une réponse à quelque chose qui vient de Dieu dans le cœur de l’homme.
(…)
Vous soulignez que l’espérance n’est pas un acte simplement individuel. En quel sens ?
Nous voyons bien que dans des situations humaines limites – dans la dépression ou à l’approche de la mort par exemple –, notre espérance peut défaillir et nous avons besoin d’être pris en charge par d’autres. Dans l’épreuve, je suis alors porté par l’espérance des personnes qui m’aiment, qui m’attendent, qui me sollicitent.
Il y a des situations où le malheur rencontré est si profond qu’espérer consiste à se tenir au côté de celui ou celle qui souffre, dans une simple co-humanité, sans avoir de solution immédiate, sans même formuler une espérance qui serait alors inaudible. Dans les Évangiles, le Christ se rend ainsi proche de la veuve qui enterre son fils unique (Évangile de saint Luc, chapitre 7). Il ressent dans ses entrailles une compassion profonde qui devient la source d’une espérance pour cette femme. Et il a cette capacité de discerner chez celles et ceux qu’ils rencontrent beaucoup plus que ce qui se voit à l’œil nu.
Interview d’Emmanuel Durand, site La Croix.com, 01-2025.
Emmanuel Durand est né en 1972. Dominicain qui a fait ses études de philosophie et théologie à Paris et Louvain. Puis, a enseigné la théologie à Paris, Ottawa, Rome avant de rejoindre Fribourg. Dernier livre ‘’Théologie de l’espérance’’, mai 2024, ed. Cerf.
Un signe d’espérance pour les femmes…
Sœur Simona Brambilla a été nommée préfète du dicastère pour les instituts de vie consacrée par le pape François. C’est la première fois dans l’histoire qu’une femme accède à une telle fonction à la Curie romaine. Elle sera assistée d’un cardinal, l’Espagnol Angel Fernandez Artime.
« ‘’Réserve une demi-heure chaque jour à la prière, sauf lorsque tu as beaucoup à faire. Dans ce cas, prends une heure’’. Les psychologues ne manquent pas de relever le côté paradoxal de ce conseil donné par saint François de Sales. En tout cas il est pertinent. Il m’arrive régulièrement d’entendre des gens se plaindre qu’ils n’arrivent pas à prier parce qu’ils ont trop de travail. A mieux les écouter, je découvre bientôt qu’ils sont peu performants dans leur travail. Certes, ils travaillent avec obstination mais pour un piètre résultat. Selon François de Sales, c’est quand l’exigence de travail se fait plus grande qu’il fautprier davantage. Car celui qui travaille beaucoup doit aussi beaucoup prier afin que son travail soit productif. La prière éclaircit l’esprit et empêche que l’on se précipite aveuglément dans le travail. Elle nous met en contact avec notre centre afin que notre travail émane de ce noyau, du cœur de notre être. Dans la prière, nous découvrons la source intérieure de l’Esprit-Saint. Quand le travail provient de cette source, nous ne nous fatiguons pas facilement, puisque cette source, divine, est intarissable. »
Extrait de L’art de vivre en harmonie d’Anselm Grün
Néanmoins en décembre, notre modeste unité pastorale n’a pas chômé…
Falco sur Pixabay
Le 12 décembre : une conférence de l’abbé Léon-Ferdinand Karuhijé qui n’a pas ménagé ses efforts pour nous offrir un bel exposé sur les animaux de la crèche qui ont une symbolique bien plus importante que ce que l’on imagine…merci à lui !
Le 15 décembre : à la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur de Clairefontaine, l’ordination diaconale de frère Antoine DO a été célébrée par le Cardinal Jean-Claude HOLLERICH, archevêque de Luxembourg, en présence de la Province d’Europe francophone et de son supérieur, le père Joseph Famerée, de la communauté de Clairefontaine et son supérieur, le père Jean-Jacques Flammang, de la famille du frère Antoine, du doyen d’Arlon-Messancy, Pascal ROGER et de nombreux paroissiens des villages voisins. La cérémonie était animée par la paroisse Aterdall Sainte-Claire.
Photo Sylvianne
Photo Sylvianne
Vidéo :
Le 22 décembre : à l’église de Weyler, messe de Noël animée par les enfants du catéchisme, bravo à eux et leurs catéchistes !
Photo Céline T.
Retrouvez plus de photos sur notre Trait d’Union
24 puis 25 décembre : messe-veillée de Noël à Sterpenich, messe du jour de Noël à Barnich
Photo Sylvianne
Photo Sylvianne
Lien vidéo pour les messes de Noël :
« On n’annonce pas aux gens qu’ils sont appelés à être fils de Dieu, mais qu’ils sont déjà fils de Dieu. Et si nous le voulons librement, nous avons la possibilité de vivre en enfants de Dieu. Pour savoir comment faire, il nous a envoyé le Christ. »
Mgr Grégoire Cador, évêque de Coutances.
Photo Anne G.
Tu es Dieu depuis toujours, musique et chant de Jonathan Paton, texte de Sylvain Freymond:
Aide-moi à te chercher dans le fil de mon quotidien Seigneur, dans tout ce qui m’entoure, à travers la grâce des personnes, dans la beauté de la nature qui m’est donnée comme un cadeau à contempler.
Apprends-moi aussi à entrer dans Ton regard sur le monde, ce regard qui appréhende tout à l’aune de la dimension éternelle pour redonner toute « sa hauteur » et « sa largeur » à l’existence.
Apprends-moi à être pleinement présent à tout ce que je vis, sans crainte, mais avec une grande conscience, chaque jour, de l’appel qui est le tien. »
Alexia Tisserand, professeure de français, site Croire.com, 14-11-2024
Eglise du Sacré-Cœur, Arlon
Le Dieu de Bethléem
En créant la fête de Noël, le christianisme, peut-être sans le vouloir, a opéré une véritable révolution théologique. Noël propose un moment de recueillement devant un nouveau-né. Ce petit enfant incarne non seulement la fragilité de toute existence qui vient au monde, mais il est pauvre, sans abri, exilé, menacé de mort par le roi Hérode. Sa vie dépend entièrement de sa mère qui le nourrit et de son mari, qui n’est même pas son père, qui le protège de ceux qui lui veulent du mal.
Or c’est dans cet être démuni, exposé à la haine, dépendant de la sollicitude de ceux qui le chérissent que le christianisme à Noël déclare reconnaître Dieu lui-même. Dieu donc n’est pas à chercher au ciel, dans l’univers, derrière le big bang ou plus loin encore. Ce sont les hommes qui portent Dieu. Enlevez les hommes, même si Dieu existe, c’est comme s’il n’existait plus, puisque personne ne songe plus à lui.
Dieu n’est rien d’autre que le minuscule espoir que nous ressentons tous devant un petit enfant, qu’il apportera un peu de bonté et de douceur à l’humanité. Espoir sans cesse déçu, espoir toujours renaissant. Si cet espoir a vraiment la consistance d’un être divin, c’est ce que personne ne sait au juste. Mais, ne serait-ce qu’une idée à nous les hommes, c’est une belle idée sans doute que nous puissions tous partager quelles que soient nos convictions.
Texte d’Armel Job sur Facebook, Noël 2019
L’Avent est une période spéciale, porteuse d’espérance malgré les guerres, les souffrances et les difficultés en tout genre.
Le chant de Jonathan Paton est lumineux ; de même les photos qui l’accompagnent ; il revient à toutes et tous de défendre la Création.
Transéamus usque Bethlehem ! Allons à Bethléem !
Lien vidéo pour ‘’Tu es Dieu depuis toujours’’ : montage photos sur une musique de Jonathan Paton, texte de Sylvain Freymond, qui ont accepté que leur chanson soit illustrée :
Pour aller plus à la découverte de Jonathan Paton:
N’oubliez pas de parcourir le Trait d’Union : plusieurs activités de l’Avent y sont reprises : la conférence du 12 décembre à Weyler sur la symbolique des animaux de la crèche, l’ordination diaconale le 15 décembre de frère Antoine DO à la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur à Clairefontaine, la vente de gaufres pour la St Vincent de Paul le 22 décembre après la messe de Noël des enfants à Weyler.
Retrouve ton repos, mon âme, car le Seigneur t’a fait du bien. (Psaume 114)
Où se reposer ? Sur le banc…Chemin de la Hêtt, à Autelbas-Barnich
Charles, en accord, et avec l’aide de la Ville d’Arlon, a aménagé avec conviction cette petite halte en souvenir de son épouse décédée. On y observe ce beau point de vue du village…
Apprendre à se reposer
S’inspirer
Dans ce petit ouvrage, le père Maximilien Le Fébure du Bus, prend le temps de méditer sur le repos authentique, qui peut être un lieu de combat spirituel.
Blaise Pascal en avait la certitude : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre » (1). Pourtant, dans notre société occidentale où le temps est une marchandise à valoriser, toute inactivité est un drame. « Il faut travailler vite, toujours plus vite, pour gagner davantage, toujoursdavantage», décrit le père Maximilien Le Fébure du Bus, chanoine de l’abbaye de Lagrasse (Aude), dans un petit livre destiné à faire l’éloge du repos.
Mais même Jésus, qui « ne chôme pas durant ses trois années de vie publique», cherche des lieux pour faire halte. « Comme tout homme, Jésus a besoin de se détendre, de se reposer, de dormir », explique le père Maximilien. N’est-ce pas assis au bord du puits, alors qu’il est «fatigué par la route », qu’il fait connaissance de la Samaritaine ? Ses amis de Cana, de Capharnaüm, de Béthanie offrent le gîte à celui qui, comme chacun d’entre nous, « connaît la lassitude ». D’ailleurs, explique saint Augustin (2), «ce n’est pas sans raison qu’est fatigué celui qui refait les forces des fatigués. (…) C’est pour toi que Jésus est fatigué par la route. »
Mesurant notre fatigue, nous pouvons donc choisir de vivre en Dieu et nous reposer en lui. Par l’oraison, nous entrons en un cœur à cœur où notre âme se repose en Dieu, comme Jean a fait reposer sa tête sur la poitrine de son maître. «Demeurer en repos, explique encore le père Maximilien, ce n’est pas prendre du repos ni se donner du repos. »Il s’agit plutôt « d’une stabilité choisie, d’une permanence consentie », loin d’un comportement fugace et superficiel. C’est ainsi que « la vie du ciel est commencée. Le repos éternel, c’est aujourd’hui ! ».
(1) Pensées, n° 139, Blaise Pascal.
(2) Homélies sur l’Évangile de saint Jean, XV, 6-7.
Éloge spirituel du repos, Maximilien Le Fébure du Bus, Site Croire.com, Article de Clémence Houdaille, le 01/04/2022
Célébration des vœux perpétuels du frère Joseph au Centre spirituel de Clairefontaine, le 6 octobre dernier, présidée par le supérieur provincial d’Europe francophone, Père Joseph Famerée scj, en présence de nombreux prêtres et du doyen Pascal Roger.
« Le secret de la contemplation consiste, pour les moines, à écouter la parole jusque dans sa part d’inaudible, à la méditer au point que les mots finissent par se taire et que le pur silence emplit l’être humain. Ils s’abandonnent à la parole de Dieu au point que le temps est suspendu. » L’Art de vivre en harmonie, d’Anselm Grün
Lien pour la célébration des vœux de frère Joseph :
Annonce : le frère Antoine de la Communauté des Prêtres du Sacré-Cœur de Clairefontaine sera ordonné diacre par le cardinal Jean-Claude Hollerich, le 15 décembre prochain, à 16h, à la chapelle de la Communauté.
Lien pour la marche biblique :
Belle célébration de la fête de Toussaint pour les paroisses de Sterpenich/Barnich
« Ah ? J’entends de nouveau quelques ronchonnements au parterre.
‘’Ce Gabriel, c’est vraiment n’importe quoi !
Dieu est omniscient !
Donc, il savait parfaitement ce qui allait se passer, jusqu’à ses moindres détails. ‘‘
Eh bien, les ronchonneurs, vous vous égarez totalement !
Vous croyez, vous, que le peintre a déjà son tableau dans la tête quand il attrape ses pinceaux.
Mais ce n’est pas un peintre, ça, c’est un copiste !
Vous supposez que le musicien a sa composition toute prête dans l’oreille quand il s’assoit sur le tabouret devant son piano.
Mais ce n’est pas un compositeur, ça, c’est un interprète.
Vous vous figurez qu’un romancier connaît l’histoire qu’il va raconter avant de prendre la plume.
C’est un chroniqueur, ça, pas un écrivain.
Croyez-moi, Dieu ne savait pas ce qui allait se passer. Et il reste dans l’attente des surprises que l’univers est bien capable de lui réserver encore.
Sinon, il s’en serait désintéressé depuis longtemps, comme les enfants oublient un ballon égaré dans un terrain vague.
Dieu est à l’affût de tout ce qui peut sortir d’inattendu de sa chiquenaude initiale.
Chaque trouvaille de la création lui révèle quelque chose qu’elle a tiré de lui.
Chacune le révèle à lui-même, chacune ouvre une nouvelle page du livre infini de son mystère.
Et, en même temps, il se réjouit que chaque créature n’appartienne qu’à elle-même, comme l’enfant réjouit ses parents, à la fois parce qu’ils se reconnaissent en lui, et parce qu’il est lui-même.
Dieu n’a pas voulu d’un univers qui serait une marionnette dont il tirerait les ficelles.
Il a rompu les amarres du monde pour le laisser voguer à sa guise, de découverte en découverte. »
Extrait de L’ange Gabriel (monologue) d’Armel Job, Editions Fidélité
Bientôt, frère Joseph de la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur prononcera ses vœux perpétuels. Une invitation à l’accompagner est lancée par le bulletin Trait d’Union. Toutefois avant cette célébration, la cérémonie du noviciat d’Antoine et Pierre, également de cette communauté, s’est rappelée à mes souvenirs et à l’époque, en septembre 2016, j’avais réalisé un petit film personnel. Je l’ai retravaillé avec d’anciennes vidéos retrouvées fortuitement. La qualité est plus basique mais quelles ferveur et communion dans la prière et les chants. On y revoit le père Ladis, le père André et le doyen Jean-Marie Jadot, désemparé suite à la mutation du père André à Strasbourg.
Sylvianne
Cérémonie du noviciat d’Antoine et Pierre à la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur à Clairefontaine
Dimanche 8 septembre, nativité de laViergeMarie. Au mois de septembre, en semaine, la liturgie de l’Église célèbre Marie à trois reprises, la naissance de Marie (le 8), le nom de Marie (le 12) et les douleurs de Marie (le 15).
Dimanche 29 septembre, le matin à 10 heures, le Pape François présidera l’Eucharistie austade Roi Baudouin. Au cours de cette célébration, il béatifiera également la carmélite Anne de Jésus, décédée à Bruxelles. La messe sera retransmise en direct sur les chaînes de télévision du monde entier.
Durant tout le mois de septembre, récolte desdons destinés aux enfants d’Abidjan : Vêtements, chaussures, bottes en caoutchouc, matériel scolaire : cahiers, fardes, crayons, Bics, gommes… cartables, sac à dos…jeux et jouets en bon état sont les bienvenus… Nous récolterons vos dépôts jusque fin septembre afin de les envoyer dès octobre, qu’ils puissent être distribués pour Noël. Dites-le autour de vous. MERCI.
Distribution des dons 2023:
Sanctuaire de Beauraing – photo Stéphanie
Vidéo de la célébration de l’Assomption au Domaine marial de Sterpenich:
L’assemblée du 15 août
Eloge d’une femme tout terrain
C’est une fille comme toutes les filles : elle a poussé entre les jupes de sa mère et la rumeur du seuil ; elle a senti changer son corps, s’ébaucher formes et désirs ; elle a perçu l’appel de l’homme avant celui de l’ange ; elle a dit oui, elle a marché, intrépide, sous les regards étonnés ; elle a porté l’Enfant dans l’émerveillement et la crainte, la reconnaissance ; elle L’a mis au monde sous de durs auspices, réchauffée par l’éclat de l’étoile, le souffle des bêtes familières, la flûte des bergers.
C’est une femme comme tant de femmes de ce temps : en fuite, sur les routes de tous les exils, petit et baluchon en guise de bagages ; à refaire les gestes des commencements : allaiter le nourrisson d’un sein maigre, grappiller le bois, faire bouillir l’eau à l’heure de halte ; à espérer, contre toute espérance ; au vif du mal et de la violence, grain sous la meule ; avant d’enfuir sa quête dans un village ordinaire, entre la table et l’établi ; à veiller sur la croissance de cet Enfant qui se devait aux affaires de son Père, à garder tous ces mystères en son cœur.
C’est une mère comme les mères d’aujourd’hui : à tenter de comprendre le jeu de son fils, à rallier son projet, à l’escorter de loin, des yeux de l’âme et de la prière ; à trembler tandis que s’accumulent menaces et sombres nuées ; à ne pas se dérober au calvaire, à suivre son petit devenu homme jusqu’au sommet de l’infamie ; larmes et sang ; à poser sa détresse sur l’épaule amie ; à croire au tombeau ouvert.
C’est une femme vieillissante dans l’ombre et la ferveur : une aînée sereine, attentive, à ranimer la braise de mémoire, à transmettre aux disciples ce qu’elle sait ; à ouvrir les bras d’éternelle compassion. C’est une présence de chaque instant, une quotidienne, une miséricorde sans fond, sans mesure et sans limite ; une clémence lumineuse après les désaveux, les pires abandons, une indulgence qui ne fera pas ses comptes.
C’est Marie. Une fille de noces, une joie allègre ricochant comme galet sur la surface polie, bondissant par dessus les collines, emplissant l’air d’échos en liesse ; une source limpide entre les roches, une flamme invincible, un vif élan d’enfance à jamais réconciliée, arche d’alliance. Celle qui nous tient la main à chaque heure de notre vie.
Colette Nys-Mazure, Journal Dimanche du 15-08-2021 (n°27)
Photo Suzanne
Un grand merci à Suzanne qui donne beaucoup de ses magnifiques fleurs à l’église durant l’été ainsi qu’à Nelly pour ses hortensias !
Avant le texte de l’homélie prononcée par le Père Jean-Jacques Flammang scj à la chapelle de Clairefontaine pour la fête du Sacré-Cœur, voici une proposition de découverte d’un jeune chanteur chrétien : Jonathan Paton et son groupe, avec un nouveau CD : « Comment décrire ».
Et une courte vidéo : Brabançonne interprétée par François à l’église de Barnich à l’occasion de la fête nationale :
Et une photo de la distribution des dons reçus pour l’opération «Arbre de Noël à Abidjan ». Vidéo en cours de montage mais de nouveau, nous faisons appel à vos dons :
Vêtements, chaussures, bottes en caoutchouc, matériel scolaire( cahiers, fardes, crayons, Bics, gommes… cartables, sac à dos scolaires… Jeux, jouets en bon état sont les bienvenus…
Nous récolterons vos dépôts jusque fin septembre afin de les envoyer dès octobre et qu’ils puisent être distribués pour Noël 2024. Dites-le autour de vous. MERCI.
Thérèse pour l’équipe pastorale
Homélie prononcée par le Père Jean-Jacques Flammang scj à la chapelle de Clairefontaine pour la fête du Sacré-Cœur
(…)
Chers amis,
Notre Fondateur, le Père Dehon, dont nous célébrons bientôt le centenaire de la mort – il est en effet décédé le 12 août 1925 à Bruxelles, et la Congrégation commence un jubilé cette année-ci – le Père Dehon trouvait dans le Côté ouvert et le Cœur transpercé l’expression la plus évocatrice de sa foi en ce Dieu qui est amour et charité.
Car c’est bien la mort qui nous est montrée ici, mais avec saint Jean et le Père Dehon – et avant lui et après lui – beaucoup de fidèles discernent le don ultime que Dieu fait à l’humanité, l’amour et la miséricorde, les sources du salut. Le Père Dehon note:
C’est du Cœur du Christ que naît l’homme nouveau, animé par l’Esprit et uni à ses frères dans la communauté qu’est l’Eglise.
Cet homme nouveau, sensible au péché, connaît les maux de la société, et voit leur cause profonde dans le refus de l’amour du Christ. C’est pourquoi avec la grâce de Dieu il s’efforce d’instaurer partout le Règne du Sacré-Cœur, dans les âmes et dans la société.
Dans une semaine commence à Rome notre 25e Chapitre général. Les Prêtres du Sacré-Cœur de l’Europe francophone seront représentés par notre confrère Théo Klein. Il passera tout un mois à Rome avec les confrères du monde entier pour voir comment bien comprendre et mieux vivre la dévotion au Sacré-Cœur dans notre monde. Un logo a été créé pour cette occasion. Nous le voyons sur les feuilles de chant.
Pour un monde qui est en train de se réorganiser, non sans luttes et guerres sanglantes, le logo rappelle clairement quelle doit être pour nous la source de notre inspiration: ce ne sont pas d’abord les valeurs européennes qui privilégient souvent nos propres intérêts. Pour ces valeurs-là, nous n’avons pas besoin de faire la guerre, si nous voulons les défendre, nous devons les vivre avec le monde entier, et pas seulement entre nous, Européens.
C’est beau de célébrer l’Union européenne, mais nous ne devons jamais oublier l’objectif des fondateurs catholiques de l’Europe: leur but était non pas protéger l’Europe contre le reste du monde, mais instaurer une entente entre les nations et œuvrer pour une paix juste: L’Europe ne doit pas être une menace, mais un signe d’espérance pour le monde entier.
Le Père Dehon l’avait bien vu, lorsqu’il demande non pas seulement la charité, mais d’abord la justice pour tous et lorsqu’il critiquait – avec le savoir et les limites de son époque – les riches exploiteurs capitalistes. Il avait raison lorsqu’il refusait d’exclure quiconque de son projet de société et qu’il rassemblait les ouvriers et les exploités, mais aussi les patrons et exploiteurs pour leur rappeler les exigences de l’Evangile.
Le 25e Chapitre Général s’est donné comme devise: « Que tous soient un! » dans un monde en transformation – Comment le réaliser? Eh bien, on attend les résultats du Chapitre que le Père Théo va nous rapporter de Rome, mais déjà maintenant le logo indique la direction: Tous – peu importe d’où nous venons et qui nous sommes – tous nous sommes appelés à mettre au centre le cœur, signe d’amour, d’un amour qui est ouverture, bienveillance, compréhension, un amour qui est désir d’unité au-delà de nos frontières, miséricorde et énergie de transformation en vue d’un monde qui ne cherche pas la guerre et les intérêts de quelques privilégiés, bien mais la justice et la paix pour tous. Les couleurs du logo créé par un jeune confrère brésilien indiquent les continents où sont présents les Prêtres du Sacré-Cœur. Le bleu symbolise l’Europe d’où le Père Dehon avait envoyé ses missionnaires vers le violet, l’Afrique, le jaune, l’Asie, le rouge, l’Amérique, et le vert, l’Océanie.
Wa mer dës Fuerwen kucken, gesi mer datt d’Blo vun Europa mat alle Faarwen verbonnen. Dat weist op d’europäisch Missioun hunn. Awer och all déi aner Faarwen verbannen sech, a mir si frou, datt mer vill Geeschtlech a Laien haut vun anere Kontinenten bei eis hun, déi mat eis de Glaawen liewen. Hei zu Clairefontaine hu mer de Père Vincent aus dem Vietnam an de Fr Joseph aus dem Madagascar, a mir kréien och nach de jonke Fr. Antoine aus dem Vietnam, deen hei zum Diakon a Priester wäert geweit ginn. Mir kënnen ee vun deem aneren léieren, esou datt mer all kënnen gleewen, un d’Léift, déi Gott eis mam Häerz vu Christus weist. Dat mer ëmmer méi vun der wierklecher Eenheet, déi den Hergott ënnert eis wëllt, kënne liewen, dat soll eise Wonsch an eist Gebiet haut, op dem Häerz-Jesu Fest sin. Amen.