« Personne ne se sauvera tout seul. Personne ne se sauvera sans vouloir que les autres soient sauvés avec lui. Seule la solidarité dans l’épreuve peut nous préserver du désastre et du désespoir. Cette solidarité, Dieu est le premier à la nouer avec l’humanité. Dans l’épreuve, il ne nous abandonne pas. Il reste présent à nos côtés. « La bonne nouvelle est qu’une Arche nous attend pour nous conduire vers un nouvel avenir », écrit le pape. Cette Arche, c’est le Christ lui-même, celui qui nous attend plus que nous ne saurons jamais l’attendre. »
Extrait de l’édito de Dominique Greiner, rédacteur en chef de Croire-La Croix du 4-12-20
Psaume 88 – Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
Ta fidélité est plus stable que les cieux.
« Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
j’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
« Il me dira :’’Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !’’
Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle. »
Persévérons dans la prière…
(…) Je vais essayer de vous dire ce que je m’efforce de réaliser quand je prie, toujours comme un débutant.
La première démarche est de vouloir prier pour rejoindre ‘Celui qui est toujours là’. Il faut donc que je m’arrête pour l’accueillir, lui consacrer le temps que je veux lui donner. C’est ce qui est le plus important pour entrer dans la prière. Je rejoins « le coin prière », le lieu où je veux prier. Ceci est, encore une fois, la fondation de mon temps de prière.
Ensuite je demande l’aide de l’Esprit- Saint pour qu’il m’aide à être ouvert à ce qu’il veut donner. Qu’il m’unisse à la prière de Jésus à son Père. Evidemment tout cela se passe dans l’obscurité de la foi. Rien de sensationnel n’est perçu par un sentiment. Il faut consentir à l’austérité, voire la sécheresse. Il faut préférer Dieu aux ‘cadeaux’ ressentis.
Alors lisons le texte de la prière séculaire d’Israël, de Jésus et de l’Eglise. Je me « glisse » dedans, en communion avec tout le peuple de Dieu priant de par le monde, en communion aussi avec l’Eglise invisible du silence dans la mort, déjà cachée en Dieu. La prière n’est pas une action isolée et solitaire mais communion dans la foi avec l’Univers divin d’un peuple immense de ceux qui ont cherché le Seigneur.
Alors je peux entrer dans le psaume en le lisant non pas du bout des yeux, mais en prononçant les paroles, en lisant à haute voix comme dans les temps anciens ; cela aide à mémoriser. Le psaume est long et complexe mais « ça paye » comme dirait F. Raynaud.
D’abord la louange, essentielle pour décrasser l’âme et ne pas rester dans la tristesse et la morosité, brouillard mortel qui nous empoisonne. Les psaumes sont remplis de louanges même si la vie est dure, inquiétante et douloureuse. La louange nous introduit dans l’espérance eschatologique. Excusez ce mot mais il est une clé indispensable pour ouvrir le sens des psaumes qui se projettent le temps où Dieu réalisera pleinement ce qu’il a déjà commencé dans la résurrection de Jésus d’entre les morts.
Prions comme St François, avec toute la création, toutes nos sœurs les créatures en laissant tomber les écailles de nos yeux qui nous empêchent de les voir. L’infiniment grand, l’infiniment petit et la complexité des vivants, de la mésange qui vient picorer la boule que je lui ai donnée. La couleur du ciel qui prépare le surgissement du soleil. Et tout… Et tout ! Le temps passe vite quand on loue le Seigneur. Une journée sans louange n’est pas possible. C’est déjà la vie éternelle qui commence… A vous de continuer quelles que soient vos humeurs !
Abbé Jean-Marie Piron
Ce dimanche est celui de la confiance, comme en témoignent Marie et Joseph
« Dans notre monde parfois sombre, le « Oui » de Marie apporte lumière et confiance.
Avec elle, nous sommes invités à formuler ce « oui » qui donne la vie. « Seigneur que tout advienne selon ta parole » (Luc1,38) »
Extrait du texte transmis par Thérèse de l’équipe pastorale.
« Depuis longtemps, Dieu connaît les cœurs de pierre. Il veut en faire des cœurs de chair. Mais en Marie comblée de grâce, la conversion est déjà faite. La parole vient rejoindre un cœur disponible à l’amour, un cœur déjà donné à son Dieu. Ce cœur ouvert devient terreau fertile pour enfanter le Verbe, et il suffit d’un ‘’oui’’ pour qu’agisse l’Esprit.
En ces dernières heures de l’Avent, examinons nos cœurs, nos vies : quelle est ma réponse à l’Alliance ? Quelle est la place que je réserve à Dieu dans ma vie quotidienne ? »
Extrait de la méditation (A cœur ouvert) de Michèle Clavier, dans missel du dimanche 2021 (éd. Bayard). Photo Sylvianne
Fidélité, foi, confiance… Tous ces mots ont la même racine. À l’époque, on avait l’habitude de résumer les 613 commandements en un seul, qui condense tout. Il se trouve chez le prophète Habaquc (2,4) : « Le juste vivra par sa fidélité ». Saint Paul reprendra ce verset en disant : « Celui qui est juste par la foi, vivra » (Rm 1,17).
Et la confiance de Joseph : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie » (Mt 1,20).
Le verbe grec signifie « accueillir », « recevoir ». Ce verbe fait appel à la confiance, à la foi en quelque chose de nouveau qui va être révélé. Joseph se rend disponible sans savoir en quoi son rôle va consister. Il attend quelque chose qu’il ne connaît pas encore.
Première surprise : le Messie ne vient pas comme un super Adam, descendant du ciel de façon surnaturelle ! Cela se passe, de façon inattendue, par la naissance d’un enfant, d’une femme – de sa femme ! Cette alliance entre le divin et l’humain est inédite. Voici que de la terre jaillit quelque chose de céleste ! Cela questionne la foi de Joseph mais n’entame en rien sa confiance. » (…)
Fidélité, foi, confiance… Tous ces mots ont la même racine. À l’époque, on avait l’habitude de résumer les 613 commandements en un seul, qui condense tout. Il se trouve chez le prophète Habaquc (2,4) : « Le juste vivra par sa fidélité ». Saint Paul reprendra ce verset en disant : « Celui qui est juste par la foi, vivra » (Rm 1,17).
Extrait de l’article de P. Henry de Villefranche, prêtre du diocèse de Paris et professeur d’exégèse à la faculté Notre-Dame, Site Croire.com
Photo: église de Barnich, Sylvianne