« Les bulles de savon se posent un peu n’importe où et parfois sur notre épaule… tout doucement comme le fait Dieu… »
les catéchistes lors de la messe de clôture de la catéchèse
« Laisse-toi donc aimer ! — Oh ! L’amour, c’est la vie.
C’est tout ce qu’on regrette et tout ce qu’on envie
Quand on voit sa jeunesse au couchant décliner.
Sans lui rien n’est complet, sans lui rien ne rayonne.
La beauté c’est le front, l’amour c’est la couronne :
Laisse-toi couronner ! »
Extrait de Hier, la nuit d’été, de Victor Hugo
Il y a sûrement mille manières de prier… D’abord, on peut regarder l’hostie présentée dans l’ostensoir et se mettre en présence de Dieu. On peut commencer par des paroles toutes simples : « Tu es là, je suis là. Tu m’aimes, je t’aime. » Il y a certainement un acte de foi à poser : je ne vois qu’un petit morceau de pain, mais la foi me dit que Dieu est présent dans ce morceau de pain. Nous nous appuyons sur la foi de l’Église qui croit que si Jésus a dit : « Ceci est mon corps », il est vraiment là.
Ensuite, chacun prie avec l’épaisseur de sa vie : le médecin avec ses malades, la maman avec ses enfants dans le cœur. Nous prions avec nos distractions, nos chagrins, nos peurs et nos angoisses que nous déposons devant le Seigneur. Combien de fois, lassée des disputes des enfants et de mes faiblesses innombrables, j’ai été ressourcée par l’adoration. J’en repartais reposée, beaucoup plus qu’après des vacances de mère de famille ! Certes, j’ai connu aussi des adorations sèches. Le roi des Belges, Baudouin disait : « Même si je ne sens rien, je sais que ton amour me transforme, me purifie, me rend sage, plus patient, plus aimant. » (…)
« J’ai été éblouie il y a peu par le témoignage d’un jeune catéchumène. Alors qu’il ne voulait pas devenir croyant, il a poussé la porte de l’aumônerie car « quelque chose de plus grand que lui l’a touché et poussé », m’a-t-il dit. Et en désignant l’ostensoir, il a ajouté : « Tu sais, dans ce point blanc, ce quelque chose de plus grand est là aussi. Il me touche, moi, et jusqu’aux extrémités de la terre. » L’adoration, ce n’est pas une lune de miel avec Jésus, mais c’est partager l’amour du Christ pour tous. Toute sa vie est contenue dans cette parole : « Ceci est mon corps livré pour vous. » Donner sa vie en nourriture est la vocation de tout être humain. Je crois que c’est en regardant longtemps Jésus que l’on désire entrer dans ce dynamisme d’amour. »
Extrait de l’interview de la théologienne Bénédicte Delelis, autrice et mère de famille, Recueilli par Florence Chatel, le 29/02/2024 Site Croire.com
Bonnes vacances aux étudiants et bel été à tous !
Photo Stéphanie