JUILLET 2024 – Dieu se pose sur ton épaule comme une bulle de savon…

« Les bulles de savon se posent un peu n’importe où et parfois sur notre épaule… tout doucement comme le fait Dieu… »

les catéchistes lors de la messe de clôture de la catéchèse

« Laisse-toi donc aimer ! — Oh ! L’amour, c’est la vie.
C’est tout ce qu’on regrette et tout ce qu’on envie
Quand on voit sa jeunesse au couchant décliner.
Sans lui rien n’est complet, sans lui rien ne rayonne.
La beauté c’est le front, l’amour c’est la couronne :
Laisse-toi couronner ! »

Extrait de Hier, la nuit d’été, de Victor Hugo

Il y a sûrement mille manières de prier… D’abord, on peut regarder l’hostie présentée dans l’ostensoir et se mettre en présence de Dieu. On peut commencer par des paroles toutes simples : « Tu es là, je suis là. Tu m’aimes, je t’aime. » Il y a certainement un acte de foi à poser : je ne vois qu’un petit morceau de pain, mais la foi me dit que Dieu est présent dans ce morceau de pain. Nous nous appuyons sur la foi de l’Église qui croit que si Jésus a dit : « Ceci est mon corps », il est vraiment là.

Ensuite, chacun prie avec l’épaisseur de sa vie : le médecin avec ses malades, la maman avec ses enfants dans le cœur. Nous prions avec nos distractions, nos chagrins, nos peurs et nos angoisses que nous déposons devant le Seigneur. Combien de fois, lassée des disputes des enfants et de mes faiblesses innombrables, j’ai été ressourcée par l’adoration. J’en repartais reposée, beaucoup plus qu’après des vacances de mère de famille ! Certes, j’ai connu aussi des adorations sèches. Le roi des Belges, Baudouin disait : « Même si je ne sens rien, je sais que ton amour me transforme, me purifie, me rend sage, plus patient, plus aimant. » (…)

Photo Martine

« J’ai été éblouie il y a peu par le témoignage d’un jeune catéchumène. Alors qu’il ne voulait pas devenir croyant, il a poussé la porte de l’aumônerie car « quelque chose de plus grand que lui l’a touché et poussé », m’a-t-il dit. Et en désignant l’ostensoir, il a ajouté : « Tu sais, dans ce point blanc, ce quelque chose de plus grand est là aussi. Il me touche, moi, et jusqu’aux extrémités de la terre. » L’adoration, ce n’est pas une lune de miel avec Jésus, mais c’est partager l’amour du Christ pour tous. Toute sa vie est contenue dans cette parole : « Ceci est mon corps livré pour vous. » Donner sa vie en nourriture est la vocation de tout être humain. Je crois que c’est en regardant longtemps Jésus que l’on désire entrer dans ce dynamisme d’amour. »

Extrait de l’interview de la théologienne Bénédicte Delelis, autrice et mère de famille, Recueilli par Florence Chatel, le 29/02/2024 Site Croire.com

Bonnes vacances aux étudiants et bel été à tous !

Photo Stéphanie

Juillet 2021

« Celui qui chante prie deux fois »

(St Augustin)
Photo Sylvianne

Dédié à nos organistes, musiciens, chefs de chœur, choristes…amoureux de musique…

La musique est un mystère. Comment expliquer ce pouvoir qu’elle a de nous toucher, de nous émouvoir, de nous bouleverser jusqu’aux tréfonds de notre être ? Le finaliste de notre récent concours Reine Elisabeth, le pianiste Tomoki Sakata, déclarait : ‘’La musique est au-delà de notre monde. C’est pourquoi elle est si belle. Elle a quelque chose de plus que l’émotion. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut simplement toucher. Elle est au-delà.

« L’art, sous ses différentes formes, peut ouvrir un accès à l’Absolu, à la Réalité ultime, quelle que soit la façon dont on nomme cette dernière. De par son caractère temporel, événementiel, éphémère, d’une certaine façon insaisissable – même si on peut la fixer sur un support -, la musique est peut-être la forme d’art la plus spirituelle, en ce qu’elle permet une expérience de la Transcendance, également insaisissable par essence. Pour les Anciens, l’harmonie musicale, produite par la combinaison simultanée ou successive de plusieurs notes, est un reflet, comme une incarnation de l’harmonie cosmique. Au VIème siècle avant Jésus-Christ, le philosophe et mathématicien Pythagore a théorisé le lien entre cosmos, nombres et musique. Quinze siècles plus tard, l’abbesse mystique Hildegarde de Bingen écrira des dizaines de chants liturgiques qui font écho à l’harmonie céleste et contribuent à l’harmonie intérieur de l’humain, l’une et l’autre créées par Dieu et restaurées en Jésus-Christ. Cette vision traverse tout le Moyen Age et se prolonge jusqu’à la Renaissance.

Au XVIème siècle. Elle se réalise à travers ce sommet musical qu’est le chant polyphonique, cet art qui consiste à combiner un certain nombre de voix différentes en un ensemble harmonieux.
Bref, la musique serait une expression terrestre de l’harmonie, de la beauté divine elle-même. »

Extrait de l’article ‘’Divine musique’ de Christophe Herinckx, Journal Dimanche du 6 juin 2021

Cette conception se retrouve pratiquement dans toutes les civilisations et toujours actuellement où bien des compositeurs remettent au goût du jour l’harmonie médiévale orientale et occidentale et vivent leur musique comme une expérience ‘’sacrée’’, ‘‘mystique’’, laquelle comme pour Zita Csanyi et Alain Defernez, dont je partage le petit concert donné à Clairefontaine, entraîne également vers le partage et la solidarité.

Extraits du concert du 17 juin dernier afin de soutenir l’Asbl Amanoclair dans l’entretien de la chapelle Notre-Dame du Bel Amour à Clairefontaine (vidéo Sylvianne sur Kizoa, durée +- 10 minutes)

Photo Sylvianne

Seigneur, Dieu Trinité,

Fais de moi l’instrument de ta gloire.

Permets-moi de mettre mon talent au service de mes frères,
que ma musique s’élève par mes mains devant toi comme l’encens.

Viens habiter le silence qui précède et suit toute musique,
pour que chaque note à ta gloire donne sa pleine mesure.

A la suite de sainte Cécile, que ma musique rejoigne déjà le cortège
de tes anges qui louent ta gloire et chantent ton nom.

Qu’à l’intercession de saint Ambroise, de nombreux créateurs
donnent aux croyants des musiques capables de changer
leur cœur et de les convertir.

Fais de moi un véritable artiste musicien du culte,
pour soutenir et élever la prière de mes frères.

Alors je chanterai pour toi le Cantique nouveau,
la joie sur les lèvres je dirai ta louange.

Charles, organiste du diocèse d’Arras, Journal Dimanche du 6 juin 2021