Il est minuit
Et cela pourrait être
Le centre du poème,
Puisque nous sommes
En plein dans la nuit
Et dans son centre même.
Alors, nous qui cherchons
Toujours à saisir
Quelque chose de plus
Nous pourrions profiter
De ce minuit qui s’offre
Et ne demande
Qu’à s’incarner.
Guillevic ‘’Art poétique ‘’
Qu’avons-nous pris pour célébrer dignement Noël ?
L’indispensable gadget apporté le soir par BPost qui s’engage à livrer dans les 24 heures ?
Le bonheur est-il d’avoir toujours plus ?
NOEL, injonction à la consommation, fête commerciale depuis longtemps, où l’enfant de la crèche n’a plus sa place.
Comment concilier cette injonction avec l’urgence de préserver l’environnement ?
Les chrétiens n’ont-ils pas la mission d’être en retard par rapport à cette société-là ?
Ne doivent-ils pas refuser d’entrer dans la logique consumériste qui dénature les fêtes ?
Les chrétiens prennent-ils l’essentiel de ce que Noël propose de vivre, s’ouvrent-ils vraiment au sens de cette fête ? La nuit va-t-elle gagner ? La joie et l’espérance vont-elles disparaître ? Dans ce combat qui oppose la lumière aux ténèbres, Dieu pose un signe : un nourrisson dans une mangeoire. Un signe qui nous parle : « Souviens-toi, je suis toujours avec toi ».
« Les évangiles ne sont pas écrits pour nous rapporter des faits historiques, mais pour susciter en nous une adhésion : suis-je prêt à croire qu’en cet enfant, c’est Dieu lui-même qui vient parmi nous » ; mystère profond et insondable.
S’il est légitime de décorer nos rues et nos maisons, de faire quelques achats, ne serait-il pas bon de promouvoir la sobriété heureuse déjà préconisée depuis longtemps, entre autres, par Ivan Illich, Pierre Rabhi…et notre pape François : son écrit « Laudato Si » est devenu un livre de référence.
La liturgie de l’Avent peut nous aider à témoigner que l’homme n’est pas simplement un animal économique mais aussi un être spirituel.
Changer d’esprit, modifier nos habitudes, œuvrer pour plus de justice sociale et environnementale, voilà de nouvelles manières de vivre ensemble. Chrétiens pour un monde plus fraternel et solidaire avec comme moteur (énergie) l’espérance. Nous ne sommes pas seuls, Jésus nous accompagne.
Inspiré de l’édito de Patrick Grass dans le Carillon n°23 et de Pierre Rabhi dans ‘’Sobriété heureuse’’. Pierre Rabhi décédé ce 4 décembre 2021.
A l’église de Weyler, samedi 20 novembre dernier, une messe d’hommage a été célébrée en mémoire du frère de l’abbé Amari, décédé dans des circonstances tragiques ; alors que notre abbé comptait prendre un peu de repos et retrouver sa famille en Côte d’Ivoire, son repos a été anéanti par ce drame.
La messe était présidée par le doyen Pascal Roger accompagné de nombreux prêtres. Cette belle célébration était rehaussée par les chorales réunies de notre unité pastorale ainsi que de quelques membres de la chorale africaine d’Arlon.