Chaque année, les Évangiles de l’enfance de Jésus sont lus pendant la période de Noël : visitation, songes de Joseph, nativité, visite des bergers et des mages …
Le doyen Patrick GRAAS se propose de nous introduire dans la symbolique et l’interprétation de ces textes. Ceux-ci que nous croyons connaître, restent tout de même étonnants et pourraient nous surprendre.
Cette conférence aura lieu le mardi 29 NOVEMBRE en l’église de Weyler, rue de la Bataille d’Arlon, à 20h. L’exposé sera suivi d’échange : questions/réponses. La conférence se terminera vers 22h.
Apportez votre nouveau Testament.
Contact : Père Amari, curé des Eaux Vives – 0465/80 25 99
« Vous connaissez tous l’histoire du jardin d’Éden où Dieu planta deux arbres, celui de la Vie et celui de la Connaissance (du bien et du mal), et où se trouve le fameux fruit défendu qu’Adam et Ève ont l’interdiction absolue de manger sous peine d’être bannis du paradis. On connait la suite.
Ève, d’abord convaincue par le serpent, puis Adam ensuite, vont croquer la pomme. Enfin la pomme, ça n’a jamais été précisé dans la Bible. On y parle juste du fruit d’un arbre qui en latin se dit « pomum », quel que soit le fruit issu de cet arbre ! C’est pour ça qu’on parle de pomme de pin et que le premier nom de la ‘banane‘ fut pomme de paradis.
Les traducteurs médiévaux ont donc mal fait leur boulot : ils ont cru que « pomum » voulait dire « pomme » et c’est ainsi qu’elle s’est retrouvée bien malgré elle associée au péché originel. Alors que justement, si ça se trouve, c’est une pêche qu’Ève a croquée … Et en plus, circonstance aggravante pour la pomme, elle se dit « malum » en latin, qui signifie aussi, « le Mal ». Autant dire que c’était cuit pour la pomme, alors qu’il est fort probable que le fruit qui a causé la perte des deux premiers humains sur Terre, est une figue !
Car, dans le texte originel quand Adam et Ève se retrouvent nus comme des vers, il est écrit que pour se cacher le corps, ils ont attrapé des feuilles, mais des feuilles sans doute de figuier (ou de vigne) ! Et sur un figuier, ce ne sont pas des pommes qui poussent, ni des fruits de la passion même si c’eut été sans doute très approprié pour ces deux amoureux déchus dont les illusions ont fini ».
Extrait d’un article de Florian Gazan (01-2022)
L’expression « péché originel » ne figure nulle part dans la Bible, mais la doctrine s’appuie sur plusieurs passages des deux testaments. C’est Augustin d’Hippone, à la fin du ive siècle, qui invente le terme. Cette doctrine est extrêmement débattue depuis ses origines. Le péché originel est décrit de différentes façons dans les différentes confessions, depuis une simple déficience, ou une tendance au péché qui exclut toute idée de culpabilité a priori, jusqu’à l’idée d’une nature humaine totalement corrompue et d’une véritable culpabilité collective. Ces controverses autour du péché originel ont abouti à des divergences significatives dans la théologie du salut. Source : Wikipédia.
« Le père Teilhard de Chardin, prêtre jésuite, scientifique de formation, niait l’existence historique d’Adam et Eve, mais pas du tout la présence d’un péché d’origine qu’il étend même à la création entière, non encore complètement divinisée, c’est-à-dire non encore imprégnée du Christ en plénitude, du Christ-Plérôme (St. Paul) »
Ses écrits lui ont d’ailleurs valu pas mal de soucis avec les autorités ecclésiales mais ils reviennent en force actuellement.
Selon Teilhard, l’histoire de la Chute, relatée dans la Genèse est à prendre comme un récit symbolique, elle exprime notre fragilité, notre contingence, notre besoin constant de relation avec Dieu, et notre propension à l’erreur et à l’échec. (…)
« Ce que le Christ est venu sauver n’est pas tant les fâcheuses conséquences du péché d’un mythique premier homme, que la finitude de tout être créé. C’est la nature humaine en tant que telle qui a besoin d’être sauvée, et le salut consiste dans l’élévation de l’homme à cette dignité divine à laquelle il aspire structurellement et qui lui est offerte par le Fils de Dieu. »
Basé sur un extrait de l’article de Frère Prospero Rivi – Centro di Ferrara, décembre 2021. (Traduction de Remo Vescia, février 2022)
Quant au dominicain Adrien Candiard, il réhabilite les « trois désirs conduisant au mal » de la théologie classique. «Libido dominandi, qui est la passion de l’emporter et de soumettre ; libido sentiendi, qui est celle de jouir et de posséder ; libido sciendi, la science sans conscience ». On en mesure la dévastatrice contagiosité pour les humains et pour leur environnement. Quelle est la bonne nouvelle ? L’amour du Christ, qui nous donne de « regarder le danger en face », sans craindre la mort. C’est dans nos « failles » et « fragilités » qu’opère sa grâce. À côté des catastrophes, la « miraculeuse gestation » du royaume de Dieu est à l’œuvre, nous acheminant vers une « Création tout entière renouvelée ».
Du livre ‘Quelques mots avant l’Apocalypse, Lire l’Évangile en temps de crised’Adrien Candiard, Cerf, 120 p., 12 € (basé sur l’article de Gilles Donada, site Croire.com)
Fatigue d’épuisement ou fatigue de lassitude, fatigue physique ou fatigue d’ordre spirituel, fatigue subie ou avec laquelle l’individu entretient de secrètes connivences, l’épuisement a de multiples visages mais s’exprime toujours dans des soupirs, comme ceux que rencontre au quotidien la psychanalyste Marie Balmary.
« Les gens arrivent dans mon cabinet, s’assoient et cela commence par un soupir. Puis vient le constat que cela fait bien longtemps qu’ils n’ont pas pris le temps de s’arrêter pour parler à quelqu’un », témoigne la psychanalyste, qui s’interroge : « Était-ce déjà le cas il y a quarante ans ? Je n’en suis pas sûre.Le numérique et les écrans ont accru le niveau de fatigue des gens. C’est comme si le soleil ne se couchait jamais ! Le non-repos est aussi lié à ce sentiment qu’il y a toujours quelque chose à faire, tout le temps, avec ces listes qui ne s’arrêtent pas. Et cette impression d’être commandé, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur. »
Face à l’asservissement de nos fatigues, l’entrée en repos peut être approchée comme une question spirituelle en ce qu’elle sollicite notre liberté. « Le non-repos est une forme de non-accès à son âme, si on peut dire,pointe Marie Balmary. Il est le signe d’une inquiétude : qu’est-ce qu’on croit que l’on va trouver, qu’est-ce qui va revenir en bien comme en mal, si l’on s’arrête ? »
Extrait de l’article d’Élodie Maurot, site croire.com (août 2022)
Inquiétude de s’arrêter ou inquiétude face aux défis écologiques pour lesquels le Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE) a publié récemment un document appelant à la vigilance et à la conversion.
La déclaration, signée par Mgr Angelo Massafra, franciscain responsable de la section Sauvegarde de la Création de la CCEE., analyse les menaces à long terme mais fait d’abord référence à l’actualité, évoquant « un moment particulier qui a vu différentes parties du monde touchées par la dévastation des incendies qui ont détruit une grande partie des espaces verts de la planète ». Le texte porte notamment sur l’Europe, « face à une véritable catastrophe environnementale qui, dans 97 % des cas, est imputable à la main de l’homme » (…)
Les évêques dénoncent aussi les effets environnementaux des conflits, en Ukraine comme dans d’autres régions de la planète. (…).
Un sombre tableau qui est tout à la fois un terrible constat et un appel à la mobilisation : « Si la main de l’homme est la principale cause de cet état de fait, il est aussi de bon augure que la même main puisse mettre une limite à tout cela », écrivent les évêques européens. Selon eux, le message du Saint-Père pour annoncer la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création est d’une grande importance. Ce texte est « non pas une pieuse exhortation, mais unvéritable défi lancé aux puissants de la terre et aux dirigeants des différentes nations (riches ou pauvres), chacun pour leur part ; ainsi que l’appel à des attitudes de conversion concrète de tous les chrétiens, afin que nous soyons cette main capable d’arrêter une destruction annoncée.
Extrait de l’article de Christophe Henning, site Croire.com (août 2022)
1er septembre, journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création et début du Temps de la Création qui s’étend jusqu’au 4 octobre, fête de saint François d’Assise.
Le pape nous invite à « revenir prier dans la grande cathédrale de la Création» et à apprendre à écouter le «grand chœur cosmique» composé d’innombrables créatures qui entonnent les louanges de Dieu. Mais si nous sommes vraiment à l’écoute, poursuit le pape, nous devrions être saisis par une «sorte de dissonance» : «D’un côté, nous pouvons entendre un doux chant à la louange de notre Créateur bien-aimé ; de l’autre, un appel angoissé, déplorant le mauvais traitement que nous infligeons à notre maison commune».
Aussi et malgré tout, afin de nous encourager, nous nous devons de célébrer et fêter, particulièrement au sein de nos églises :
Marie tendresse dans nos vies Marie chemin qui mène à lui Ton oui, fleurit dans notre vie Merci pour ce cadeau béni…
Jean-Claude Gianada
« Les trois pèlerins se mettent à genoux ; chacun prie en silence. Thérèse regarde la statue…avec la même intensité que le 13 mai 1883. La Vierge, de nouveau, intervient : « Ah ! ce que j’ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire…Les grâces qu’elle m’accorda m’émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur… La Sainte Vierge m’a fait sentir que c’était vraiment elle qui m’avait souri et m’avait guérie. J’ai compris qu’elle veillait sur moi, que j’étais son enfant. Aussi je ne pouvais lui donner que le nom de ‘’Maman’’, car il me semblait encore plus tendre que celui de mère. »
Extrait de ‘Thérèse dans ma vie’ de Louis Guillet
L’évènement à ne pas manquer début septembre prochain : Les reliques de Ste Thérèse à l’église Saint-Martin les 02 et 03 septembre 2022
Une messe solennelle prévue le samedi 3 septembre à 18h en l’honneur de Sainte Thérèse rassemblera les chorales de tout le doyenné (comme pour l’intronisation du doyen). C’est un de nos organistes bien connus, Jean-Marie Bosseler, qui devrait tenir les orgues de St-Martin à cette occasion !
« Aimer c’est tout donner et se donner soi-même », Ste Thérèse
Une étude récente de l’Université de Californie a montré que le sentiment d’émerveillement et de crainte révérencielle devant les spectacles de la nature qui nous dépassent favorise le comportement altruiste. (…) Les expériences ont montré une différence très significative par rapport aux personnes qui restent confinées dans un milieu urbain coupé de la nature. Quand nous sommes tout à coup saisis par la magnificence du monde, nous nous sentons tout petits. Et c’est précisément dans la mesure où l’on se sent petit que l’on peut grandir en humanité.
Ô Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée par la bouche des enfants, des tout-petits : rempart que tu opposes à l’adversaire, où l’ennemi se brise en sa révolte. A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ; tu l’établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds : les troupeaux de bœufs et de brebis, et même les bêtes sauvages, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui va son chemin dans les eaux.
R/ O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre !
Là-haut, c’est le ciel. Là, c’est chez Dieu. Tout y est parfait. Et ici sur terre que de lacunes !
Se lamenter ? Soupirer ! Cela ne pourrait rien changer.
Dieu est venu sur terre et l’espérance est née. Des hommes se sont levés pour la transporter. Ils sont partis par les chemins du monde et d’autres aussi se sont levés.
Nous en avons rencontrés et à notre tour nous nous sommes levés. Depuis nous ne pouvons plus vivre tranquilles tant qu’à nos côtés une souffrance n’est pas consolée.
Là-haut, c’est le ciel.
On dit que c’est chez Dieu.
Ici c’est la terre
et Dieu y a posé le pied.
Tiré du livre Rencontre avec Lui de l’abbé G.Balthazard
Qui connaît la doctrine sociale de l’Eglise ?
Cela ne me disait rien.
Aussi…je me suis documenté quelque peu…
D’où vient la « doctrine sociale » ?
Jacques-Benoît Rauscher : À partir de l’encyclique Rerum novarum de Léon XIII en 1891 jusqu’au concile Vatican II, cette doctrine s’est construite en quelque sorte sur les ruines de la chrétienté. Dans un monde en voie d’industrialisation, de démocratisation, de développement de nouveaux régimes politiques, il y avait une volonté de l’Église demobiliserune philosophie sociale chrétienne pour répondre aux nouveaux défis du temps. Dès le départ, cette doctrine rencontre une audience, Jaurès y faisait référence, et elle irrigue aussi la culture, le Curé de campagne de Bernanos rappelle son importance. (…)
Jean-Paul II définit la « doctrine sociale » comme une partie de la théologie morale. Il dit là quelque chose d’important : la doctrine sociale de l’Église n’est pas juste une réponse à des situations ponctuelles. Mais on peut parler de vraie doctrine, car elle s’appuie sur une tradition de plus de 2 000 ans. Ce n’est donc pas une idéologie politique temporaire. (…)
Extrait de l’interview de Jacques-Benoît Rauscher, Dominicain, docteur en sociologie, La Croix.com 1-04-22
« La morale sociale concerne tous les aspects de la vie. Nous ne sommes pas des croyants, assidus – je l’espère ! – qu’à la messe du dimanche. Nous avons des responsabilités familiales, politiques, sociales, économiques… la doctrine sociale de l’Eglise nous permet justement d’être chrétien partout et à tous les moments de notre vie (…)
J’ai pu constater qu’il y a des chefs d’entreprise qui sont sensibles à cet enseignement social. Depuis quelques années, je suis invité au mois de septembre à un colloque destiné aux futurs ingénieurs. Là, je rencontre des chefs d’entreprise qui ne m’ont pas attendu -d’ailleurs- pour incarner l’enseignement social dans la réalité vécue. Ils sont très sensibles à la notion de solidarité. Ils sont attentifs à donner une vraie définition à la notion d’autorité. L’autorité, pour eux, est vue comme un service. Il y a tellement de bon sens dans cet enseignement social, que même en dehors des cercles chrétiens, on voit des personnes qui conçoivent l’entreprise autrement. (…) La première chose que je dis aux étudiants ingénieurs que je rencontre : dans une entreprise, l’important n’est pas le patron, mais les personnes humaines qui y travaillent. (…) De celui qui est considéré comme le patron jusqu’à l’apprenti qui vient d’arriver, ils ont tous la même dignité. J’encourage donc les étudiants à s’interroger sur ce qu’est une personne humaine, pour tenter plus tard d’être un bon gestionnaire.
Malheureusement, nous sommes surtout confrontés à une terrible dissolution des rapports humains. La pandémie a révélé au plus haut point le besoin de liens, et ce qui peut nous unir. J’ai été très frappé par un article de F.Van de Woestyne (éditorialiste en chef à la Libre) dans lequel il écrit :’En Belgique, il y a onze millions de premiers ministres, onze millions d’épidémiologistes…’ Les peuples ne sont plus gouvernables, tellement ils sont dominés par l’individualisme. Sauf quand on voit des initiatives où apparaît ‘le goût de l’autre’, selon l’expression de l’économiste Elena Lasida. On l’a vu pour les inondations : les gens se sont mobilisés spontanément, d’un peu partout, pour donner un coup de main aux autres. »
Claude Callens, professeur en philologie romane et chargé de cours en morale sociale, diverses publications à retrouver sur www.moralesociale.net Extraits de l’interview de A.F. de Beaudrap dans le journal Dimanche du 20-03-22
Extraits de l’interview de François Asselin, chef d’une entreprise du bâtiment spécialisée dans la restauration du patrimoine et président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME en France)
Comment, en tant que patron, interprétez-vous les mots : discerner, décision et autorité ?
François Asselin : Ces trois mots sont destinés à générer de l’action, de l’engagement. Avant d’agir, j’ai besoin de bien discerner, c’est-à-dire prendre le recul nécessaire. Dans ce domaine, l’Église a de bons outils, comme l’accompagnement spirituel. Dans mon métier, cela veut dire consulter ceux dont l’avis peut m’éclairer, notamment ceux qui ne pensent pas comme moi. Cette altérité apporte un éclairage qui peut me conduire à modifier une décision que je comptais prendre. J’ai besoin de m’éloigner un moment du monde pour me tourner vers la transcendance. Mais ce n’est pas toujours possible…
Vous avez employé le mot de « transcendance ». Que voulez-vous dire ?
F. A. : Je crois beaucoup à la force du rituel, qui structure les actes que je vais poser dans la journée. Il n’y a pas un jour où je ne prie pas. Pour prendre du recul, j’ai besoin de ce dialogue intime avec le Seigneur et ses intercesseurs : la Vierge, les saints. Le matin, je prie les laudes, et je lis l’Évangile et la vie du saint du jour. Le soir, après avoir dit l’acte de contrition, je remercie pour ce que j’ai vécu dans la journée. Se reconnaître pécheur m’aide à rester humble et à éviter la tentation de l’orgueil, qui guette notamment ceux qui prennent des décisions qui vont avoir un impact sur la vie des gens.
À quelle occasion vous êtes-vous rendu compte de l’importance de prendre un avis différent du vôtre ?
F. A. : Je pense, par exemple, à l’organisation d’un chantier. En discutant avec les membres de mon équipe, pétris de bon sens, j’ai compris que sa mise en œuvre était perfectible, et que nous aurions gagné du temps et évité certains écueils, si je les avais écoutés en amont (…) Je suis confronté à la pression de l’immédiateté, qui impose des réponses rapides alors que les sujets complexes n’appellent pas de décision simple… Mais, soyons clair, le pire serait de ne pas décider.
Vous est-il arrivé de prendre des décisions difficiles ?
F. A. : Oui, licencier un collaborateur, par exemple. Le matin de l’entretien qui s’annonçait tendu, je tombe sur cette citation du Christ : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés » (Mt 7,1-2). J’ai pris conscience que je devais prendre du recul par rapport au ressentiment qui m’habitait alors que j’allais prendre une décision lourde de conséquences.
J’ai compris que, sans doute, le ressentiment habitait aussi ce salarié, et qu’il pouvait même être plus fort que le mien. J’ai vu se dessiner une autre voie possible concernant cette douloureuse séparation. Je me devais de rechercher des conditions équilibrées pour l’un et pour l’autre, en évitant, autant que faire se peut, de se blesser personnellement. C’est un vrai combat que de garder une cohérence entre ce que l’on pense, ce que l’on croit et ce que l’on fait…
Extraits de l’interview réalisée par Gilles Donada, dans le cadre du chemin synodal, Croire.com 26-02-22.
Dans Fratelli tutti, les paroles du pape disent de manière limpide l’enjeu de l’engagement politique comme le souci du bien-vivre dans la société.
« L’histoire du bon Samaritain se répète : il devient de plus en plus évident que la paresse sociale et politique transforme de nombreuses parties de notre monde en un chemin désolé, où les conflits internes et internationaux ainsi que le pillage des ressources créent beaucoup de marginalisés abandonnés au bord de la route. Dans sa parabole, Jésus… se fie au meilleur de l’esprit humain et l’encourage, par la parabole, à adhérer à l’amour, à réintégrer l’homme souffrant et à bâtir une société digne de ce nom. »
« Comment ferai-je connaître le mystère de la résurrection du Seigneur ?
Sa croix aussi est un mystère, et sa mort pendant trois jours, et tout ce qui est arrivé à notre Sauveur est mystère.
De même qu’il est né du sein inviolé de la Vierge, de même il est ressuscité du tombeau fermé. De même que le Fils unique de Dieu est devenu premier-né en naissant d’une mère, de même il est devenu le premier-né d’entre les morts par sa résurrection.
De même que sa naissance n’a pas fait perdre à la Vierge mère sa virginité, de même sa résurrection n’a pas brisé les sceaux du sépulcre. Je ne puis donc pas définir par des mots sa naissance ni comprendre sa sortie du sépulcre. »
Saint Jean Chrysostome
Ce matin, je pensais à ceci : L’enfant dans le ventre de sa mère est au chaud Et vraisemblablement heureux.
Il croit que ce petit espace tiède est son univers Où rien ne manque.
De l’univers que nous connaissons, Quel soupçon peut-il avoir ? Aucun. En admettant qu’on puisse entrer en communication Avec l’enfant qui n’est pas encore né, Quelle notion pourrions-nous lui donner De ce que c’est qu’un livre, une maison ? Pas la moindre.
Nous sommes dans la même situation Par rapport au monde de l’au-delà qui s’étend autour de nous Et que nous n’atteignons, en général, que dans la mort.
En réalité, nous sommes assis dans une cavité sombre Où nous nous plaisons, Et nous ne naîtrons qu’en poussant des cris, Quand nous mourrons.
Alors nous découvrirons un univers D’une beauté inexprimable…
Origine inconnue, repris dans le livre ‘’Vienne l’aurore ‘’ d’Alexis Smets
MADAGASCAR : cette année la campagne de carême est dédiée à cette île dont la sécurité alimentaire est mise à rude épreuve suite notamment au changement climatique (sécheresse, cyclones, prolifération d’insectes), la pandémie et aussi l’accaparement des terres par les multinationales étrangères. N’hésitez pas à aider la population malgache très sympathique et travailleuse via Entraide et Fraternité BE68 0000 0000 3434
On peut aussi aider via le compte de Heimat und Mission LU07 1111 0137 5982 0000, avec la mention ‘’Projets Madagascar’’ ; le frère Joseph RANDRIANAIMANGA, qui effectue son noviciat au centre spirituel de Clairefontaine, coordonne les projets, notamment la réalisation de puits dans le sud du pays et bien d’autres aides via la Saint Vincent de Paul locale.
D’autre part, grâce à votre générosité, notre unité pastorale des Eaux-Vives a fait un don substantiel à Caritas international en faveur de l’Ukraine.
Continuons de prier intensément pour la paix. Bonne fin de carême et sainte fête de Pâques !
Ô Marie, Mère de Dieu et notre Mère, en cette heure de tribulation nous avons recours à toi. Tu es Mère, tu nous aimes et tu nous connais : rien de tout ce à quoi nous tenons ne t’est caché. Mère de miséricorde, nous avons tant de fois fait l’expérience de ta tendresse providentielle, de ta présence qui ramène la paix, car tu nous guides toujours vers Jésus, Prince de la paix.
Mais nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espérances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissés dessécher par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et avec honte nous disons : pardonne-nous, Seigneur !
Dans la misère du péché, dans nos fatigues et nos fragilités, dans le mystère d’iniquité du mal et de la guerre, toi, Mère sainte, tu nous rappelles que Dieu ne nous abandonne pas et qu’il continue à nous regarder avec amour, désireux de nous pardonner et de nous relever. C’est Lui qui t’a donnée à nous et qui a fait de ton Cœur immaculé un refuge pour l’Église et pour l’humanité. Par bonté divine, tu es avec nous, et tu nous conduis avec tendresse, même dans les tournants les plus resserrés de l’histoire.
Nous recourons donc à toi, nous frappons à la porte de ton Cœur, nous, tes chers enfants qu’en tout temps tu ne te lasses pas de visiter et d’inviter à la conversion. En cette heure sombre, viens nous secourir et nous consoler. Répète à chacun d’entre nous : “Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta Mère ?” Tu sais comment défaire les nœuds de notre cœur et de notre temps. Nous mettons notre confiance en toi. Nous sommes certains que tu ne méprises pas nos supplications et que tu viens à notre aide, en particulier au moment de l’épreuve.
C’est ce que tu as fait à Cana de Galilée, quand tu as hâté l’heure de l’intervention de Jésus et as introduit son premier signe dans le monde. Quand la fête était devenue triste, tu lui as dit : « Ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3). Répète-le encore à Dieu, ô Mère, car aujourd’hui nous avons épuisé le vin de l’espérance, la joie s’est dissipée, la fraternité s’est édulcorée. Nous avons perdu l’humanité, nous avons gâché la paix. Nous sommes devenus capables de toute violence et de toute destruction. Nous avons un besoin urgent de ton intervention maternelle.
Reçois donc, ô Mère, notre supplique.
Toi, étoile de la mer, ne nous laisse pas sombrer dans la tempête de la guerre.
Toi, arche de la nouvelle alliance, inspire des projets et des voies de réconciliation.
Toi, “terre du Ciel”, ramène la concorde de Dieu dans le monde.
Éteins la haine, apaise la vengeance, enseigne-nous le pardon.
Libère-nous de la guerre, préserve le monde de la menace nucléaire.
Reine du Rosaire, réveille en nous le besoin de prier et d’aimer.
Reine de la famille humaine, montre aux peuples la voie de la fraternité.
Reine de la paix, obtiens la paix pour le monde.
Que tes pleurs, ô Mère, émeuvent nos cœurs endurcis. Que les larmes que tu as versées pour nous fassent refleurir cette vallée que notre haine a asséchée. Et, alors que ne se tait le bruit des armes, que ta prière nous dispose à la paix. Que tes mains maternelles caressent ceux qui souffrent et qui fuient sous le poids des bombes. Que ton étreinte maternelle console ceux qui sont contraints de quitter leurs maisons et leur pays. Que ton Cœur affligé nous entraîne à la compassion et nous pousse à ouvrir les portes et à prendre soin de l’humanité blessée et rejetée.
Sainte Mère de Dieu, lorsque tu étais sous la croix, Jésus, en voyant le disciple à tes côtés, t’a dit : « Voici ton fils » (Jn 19, 26). Il t’a ainsi confié chacun d’entre nous. Puis au disciple, à chacun de nous, il a dit : « Voici ta mère » (v. 27). Mère, nous désirons t’accueillir maintenant dans notre vie et dans notre histoire. En cette heure, l’humanité, épuisée et bouleversée, est sous la croix avec toi. Et elle a besoin de se confier à toi, de se consacrer au Christ à travers toi. Le peuple ukrainien et le peuple russe, qui te vénèrent avec amour, recourent à toi, tandis que ton Cœur bat pour eux et pour tous les peuples fauchés par la guerre, la faim, l’injustice et la misère.
Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton Cœur immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier la Russie et l’Ukraine. Accueille cet acte que nous accomplissons avec confiance et amour, fais que cesse la guerre, assure au monde la paix. Le “oui” qui a jailli de ton Cœur a ouvert les portes de l’histoire au Prince de la paix ; nous espérons que la paix viendra encore par ton Cœur. Nous te consacrons l’avenir de toute la famille humaine, les nécessités et les attentes des peuples, les angoisses et les espérances du monde.
Qu’à travers toi, la Miséricorde divine se déverse sur la terre et que la douce palpitation de la paix recommence à rythmer nos journées. Femme du “oui”, sur qui l’Esprit Saint est descendu, ramène parmi nous l’harmonie de Dieu. Désaltère l’aridité de nos cœurs, toi qui es “source vive d’espérance”. Tu as tissé l’humanité de Jésus, fais de nous des artisans de communion. Tu as marché sur nos routes, guide-nous sur les chemins de la paix.
« Soufflons sur nos cendres pour faire renaître en nous le feu de l’amour de Dieu »
Chantal Desmarais dans Feu nouveau, 1er.trim. 2022
Le carême n’est pas un temps de tristesse. C’est un temps de grâce qui nous est donné pour revenir vers Dieu. Un temps pour faire le ménage dans notre cœur et pour retrouver l’essentiel de notre foi. Celle-ci est confrontée à des épreuves mais nous pouvons compter sur l’Esprit Saint qui nous accompagne et nous donne la force de vivre la parole de Dieu dans notre vie.
Le Mouvement pour un Monde meilleur avait programmé ces témoignages dans le cadre de l’Aventmais avec la nature qui revit, on les perçoit aussi très bien dans une réflexion enrichissante pour le Carême.
Des arbres qui marchent : un parcours en huit étapes pour changer de regard et avancer dans un monde qui bascule.
Comme le disait Sainte Thérèse d’Avila : « Le Seigneur aime les cœurs joyeux, les âmes toujours souriantes ».
« Pour Ste Thérèse d’Avila, ‘’Dieu est présent en chacun de nous, il demeure en nous, au fondement même de notre être, et nous sommes, à notre tour, appelés à être présents à cette Présence, à demeurer en Lui. (…) Notre âme, dit-elle, est comme un cristal, un château intérieur qui contient de nombreuses demeures. Et au centre de ce cristal se trouve Dieu qui, tel un soleil, éclaire le château depuis son centre. Pour entrer en communion avec Dieu, il nous faut dès lors entrer en nous-même, nous retirer en nous-même pour rejoindre Dieu qui y est présent, et qui rayonne de son Amour indicible. Et le moyen pour entrer effectivement en nous-même, la porte du ‘’château intérieur’’, c’est l’oraison, la prière silencieuse.
Cette prière, tout comme la mystique qui la sous-tend, est essentiellement christocentrique. Pour la voie chrétienne, Dieu, Réalité ultime inconnaissable en soi, s’est fait connaître de l’humain et s’est donné à lui dans l’humanité concrète de Jésus, Verbe du Père fait chair. Dieu se donne à l’humain pour être sa destinée, son amour, sa vie la plus intime. Pour connaître et accueillir ce don divin, il nous faut dès lors accueillir le Christ au plus intime de nous-même.’’ Celui qui m’a vu a vu le Père’’, dit Jésus à Philippe (Jn 14,9). Or, cette ‘‘vision’’ de Jésus ne concerne pas seulement les disciples qui ont ‘‘entendu, vu de leurs yeux, contemplé et touché le Verbe de vie’’ (cf. Jn1,1), mais toutes celles et tous ceux qui, à travers la foi et en l’Esprit Saint, entrent dans une relation concrète avec le Christ ressuscité présent en nous (à travers la méditation de l’Ecriture, la lecture priante des évangiles, l’adoration eucharistique…) »
Extrait de l’article ‘L’union à Dieu’ de Christophe Herinckx, Journal Dimanche du 21-11-2021.
Le carême appelle à la sincérité du cœur. Puissions-nous vivre ce temps en vérité et non par habitude afin de progresser dans l’adhésion au Christ.
A l’appel du pape François, prions pour que la paix revienne aux portes de l’Europe. Nous pouvons aussi aider concrètement en faisant un don auprès de Caritas International – BE88 0000 0000 4141 avec la mention 4147 Ukraine ou via la plateforme de dons en ligne.
« Par la relecture des Ecritures, les mages ont découvert ce que la science ne dévoile qu’en partie. C’est par la combinaison de la raison des scientifiques et la révélation des Ecritures que les mages ont apprivoisé le mystère et ont pu s’agenouiller devant l’enfant de la crèche. Ce geste inaugure l’universalité de la reconnaissance du Christ comme Dieu fait homme pour que l’humanité soit divinisée. En ce sens, l’Epiphanie est ferment de catholicité. »
Serge Maucq dans Feu nouveau 10 et 11/2021.
Un Point… Un Point, c’est le Tout.
Et le Rien.
Un Rien qui contient le Tout, Sa puissance et promesse Son infini et incréé.
Infinitésimale concentration En un seul Point De tout ce qui peut advenir, De ce qui est ce qu’Il est.
Principe premier, Commandement de l’origine : Aime ! Aime ton Dieu, Aime-Le de tout ce qui est ! Tout est contenu dans ce Point.
Il pourrait se suffire à Lui-même, Mais la solitude de l’infini L’appelle à Se contempler, Il faut que vienne le « deux », Que dans le dernier se niche le premier, Qu’existe aussi l’oméga Qui bientôt sera… Deux points… Voilà que jaillit le deuxième Et que dans l’infini des possibles Se dresse une droite, un axe.
Le premier est origine Le deuxième perspective.
Création de l’espace, de la matrice, Jaillissement de la matière.
Le « deux » est le risque qu’a pris le « Un » A se contempler dans la finitude… Deux points suffisent A construire une droite : La ligne du temps, dessin du destin La ligne de l’espace, matrice de la matière… En se séparant dans le visible En se réalisant dans le « deux » Le « Un » se rend visible Le « deux » se découvre dans l’Un-visible… La Loi du « deux » est de même essence : Aime ! Aime ton prochain, Aime-le de tout ce qui est ! Toi et lui êtes même jaillissement De l’unique « Un » qui Se donne.
La droite de l’humanité Est infinité de répliques de cet « Un » primordial, Tous reliés à l’alpha Tous dépliés dans l’oméga.
Le premier et le dernier des commandements, L’alpha et l’oméga de l’Amour Forment la trame du Livre Saint Où s’écrivent nos destins.
Les 10 commandements et 613 lois ? Des lignes en plus, pour écrire droit, Former quadrillage pour qui en a besoin Ou donner repères pour qui veut autre dessin.
La trame est l’essentiel, le reste la contient ! Deux commandements ordonnés Au seul point d’où tout provient, Et où tout converge : L’Aime !
L’aime s’est traduit par un beau geste de solidarité envers les plus âgés et isolés : à Toernich/Udange, ces derniers ont reçu une carte réalisée par les jeunes du caté !