Acte de consécration de la Russie et l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie

Ô Marie, Mère de Dieu et notre Mère, en cette heure de tribulation nous avons recours à toi. Tu es Mère, tu nous aimes et tu nous connais : rien de tout ce à quoi nous tenons ne t’est caché. Mère de miséricorde, nous avons tant de fois fait l’expérience de ta tendresse providentielle, de ta présence qui ramène la paix, car tu nous guides toujours vers Jésus, Prince de la paix.

Mais nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espérances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissés dessécher par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et avec honte nous disons : pardonne-nous, Seigneur !

Dans la misère du péché, dans nos fatigues et nos fragilités, dans le mystère d’iniquité du mal et de la guerre, toi, Mère sainte, tu nous rappelles que Dieu ne nous abandonne pas et qu’il continue à nous regarder avec amour, désireux de nous pardonner et de nous relever. C’est Lui qui t’a donnée à nous et qui a fait de ton Cœur immaculé un refuge pour l’Église et pour l’humanité. Par bonté divine, tu es avec nous, et tu nous conduis avec tendresse, même dans les tournants les plus resserrés de l’histoire.

Nous recourons donc à toi, nous frappons à la porte de ton Cœur, nous, tes chers enfants qu’en tout temps tu ne te lasses pas de visiter et d’inviter à la conversion. En cette heure sombre, viens nous secourir et nous consoler. Répète à chacun d’entre nous : “Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta Mère ?” Tu sais comment défaire les nœuds de notre cœur et de notre temps. Nous mettons notre confiance en toi. Nous sommes certains que tu ne méprises pas nos supplications et que tu viens à notre aide, en particulier au moment de l’épreuve.

C’est ce que tu as fait à Cana de Galilée, quand tu as hâté l’heure de l’intervention de Jésus et as introduit son premier signe dans le monde. Quand la fête était devenue triste, tu lui as dit : « Ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3). Répète-le encore à Dieu, ô Mère, car aujourd’hui nous avons épuisé le vin de l’espérance, la joie s’est dissipée, la fraternité s’est édulcorée. Nous avons perdu l’humanité, nous avons gâché la paix. Nous sommes devenus capables de toute violence et de toute destruction. Nous avons un besoin urgent de ton intervention maternelle.

Reçois donc, ô Mère, notre supplique.

Toi, étoile de la mer,
ne nous laisse pas sombrer dans la tempête de la guerre.

Toi, arche de la nouvelle alliance,
inspire des projets et des voies de réconciliation.

Toi, “terre du Ciel”, ramène la concorde de Dieu dans le monde.

Éteins la haine, apaise la vengeance, enseigne-nous le pardon.

Libère-nous de la guerre,
préserve le monde de la menace nucléaire.

Reine du Rosaire, réveille en nous le besoin de prier et d’aimer.

Reine de la famille humaine,
montre aux peuples la voie de la fraternité.

Reine de la paix, obtiens la paix pour le monde.

Que tes pleurs, ô Mère, émeuvent nos cœurs endurcis. Que les larmes que tu as versées pour nous fassent refleurir cette vallée que notre haine a asséchée. Et, alors que ne se tait le bruit des armes, que ta prière nous dispose à la paix. Que tes mains maternelles caressent ceux qui souffrent et qui fuient sous le poids des bombes. Que ton étreinte maternelle console ceux qui sont contraints de quitter leurs maisons et leur pays. Que ton Cœur affligé nous entraîne à la compassion et nous pousse à ouvrir les portes et à prendre soin de l’humanité blessée et rejetée.

Sainte Mère de Dieu, lorsque tu étais sous la croix, Jésus, en voyant le disciple à tes côtés, t’a dit : « Voici ton fils » (Jn 19, 26). Il t’a ainsi confié chacun d’entre nous. Puis au disciple, à chacun de nous, il a dit : « Voici ta mère » (v. 27). Mère, nous désirons t’accueillir maintenant dans notre vie et dans notre histoire. En cette heure, l’humanité, épuisée et bouleversée, est sous la croix avec toi. Et elle a besoin de se confier à toi, de se consacrer au Christ à travers toi. Le peuple ukrainien et le peuple russe, qui te vénèrent avec amour, recourent à toi, tandis que ton Cœur bat pour eux et pour tous les peuples fauchés par la guerre, la faim, l’injustice et la misère.

Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton Cœur immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier la Russie et l’Ukraine. Accueille cet acte que nous accomplissons avec confiance et amour, fais que cesse la guerre, assure au monde la paix. Le “oui” qui a jailli de ton Cœur a ouvert les portes de l’histoire au Prince de la paix ; nous espérons que la paix viendra encore par ton Cœur. Nous te consacrons l’avenir de toute la famille humaine, les nécessités et les attentes des peuples, les angoisses et les espérances du monde.

Qu’à travers toi, la Miséricorde divine se déverse sur la terre et que la douce palpitation de la paix recommence à rythmer nos journées. Femme du “oui”, sur qui l’Esprit Saint est descendu, ramène parmi nous l’harmonie de Dieu. Désaltère l’aridité de nos cœurs, toi qui es “source vive d’espérance”. Tu as tissé l’humanité de Jésus, fais de nous des artisans de communion. Tu as marché sur nos routes, guide-nous sur les chemins de la paix.

Amen.

Pape François

Source: Egliseinfo.be, 25-03-2022

Mars 2022

« Soufflons sur nos cendres pour faire renaître en nous le feu de l’amour de Dieu »

Chantal Desmarais dans Feu nouveau, 1er.trim. 2022

Photo Jean-Louis (mercredi des cendres à Weyler)

Le carême n’est pas un temps de tristesse.
C’est un temps de grâce qui nous est donné pour revenir vers Dieu.
Un temps pour faire le ménage dans notre cœur et pour retrouver l’essentiel de notre foi.
Celle-ci est confrontée à des épreuves mais nous pouvons compter sur l’Esprit Saint qui nous accompagne et nous donne la force de vivre la parole de Dieu dans notre vie.

Le Mouvement pour un Monde meilleur avait programmé ces témoignages dans le cadre de l’Avent mais avec la nature qui revit, on les perçoit aussi très bien dans une réflexion enrichissante pour le Carême.

Des arbres qui marchent : un parcours en huit étapes pour changer de regard et avancer dans un monde qui bascule.

Lien : https://desarbresquimarchent.com/index.php/la-serie/

Photo Pixabay

Comme le disait Sainte Thérèse d’Avila : « Le Seigneur aime les cœurs joyeux, les âmes toujours souriantes ».

« Pour Ste Thérèse d’Avila, ‘’Dieu est présent en chacun de nous, il demeure en nous, au fondement même de notre être, et nous sommes, à notre tour, appelés à être présents à cette Présence, à demeurer en Lui. (…) Notre âme, dit-elle, est comme un cristal, un château intérieur qui contient de nombreuses demeures. Et au centre de ce cristal se trouve Dieu qui, tel un soleil, éclaire le château depuis son centre. Pour entrer en communion avec Dieu, il nous faut dès lors entrer en nous-même, nous retirer en nous-même pour rejoindre Dieu qui y est présent, et qui rayonne de son Amour indicible. Et le moyen pour entrer effectivement en nous-même, la porte du ‘’château intérieur’’, c’est l’oraison, la prière silencieuse.

Cette prière, tout comme la mystique qui la sous-tend, est essentiellement christocentrique. Pour la voie chrétienne, Dieu, Réalité ultime inconnaissable en soi, s’est fait connaître de l’humain et s’est donné à lui dans l’humanité concrète de Jésus, Verbe du Père fait chair. Dieu se donne à l’humain pour être sa destinée, son amour, sa vie la plus intime. Pour connaître et accueillir ce don divin, il nous faut dès lors accueillir le Christ au plus intime de nous-même.’’ Celui qui m’a vu a vu le Père’’, dit Jésus à Philippe (Jn 14,9). Or, cette ‘‘vision’’ de Jésus ne concerne pas seulement les disciples qui ont ‘‘entendu, vu de leurs yeux, contemplé et touché le Verbe de vie’’ (cf. Jn1,1), mais toutes celles et tous ceux qui, à travers la foi et en l’Esprit Saint, entrent dans une relation concrète avec le Christ ressuscité présent en nous (à travers la méditation de l’Ecriture, la lecture priante des évangiles, l’adoration eucharistique…) »

Extrait de l’article ‘L’union à Dieu’ de Christophe Herinckx, Journal Dimanche du 21-11-2021.

Le carême appelle à la sincérité du cœur. Puissions-nous vivre ce temps en vérité et non par habitude afin de progresser dans l’adhésion au Christ.

A l’appel du pape François, prions pour que la paix revienne aux portes de l’Europe. Nous pouvons aussi aider concrètement en faisant un don auprès de Caritas International – BE88 0000 0000 4141 avec la mention 4147 Ukraine ou via la plateforme de dons en ligne.

Janvier 2022 – Un point…Un point, c’est le Tout

Image Pixabay

« Par la relecture des Ecritures, les mages ont découvert ce que la science ne dévoile qu’en partie. C’est par la combinaison de la raison des scientifiques et la révélation des Ecritures que les mages ont apprivoisé le mystère et ont pu s’agenouiller devant l’enfant de la crèche. Ce geste inaugure l’universalité de la reconnaissance du Christ comme Dieu fait homme pour que l’humanité soit divinisée. En ce sens, l’Epiphanie est ferment de catholicité. »

Serge Maucq dans Feu nouveau 10 et 11/2021.

Nébuleuse du Crabe, Astro Nature 49 sur YouTube

Un Point…
Un Point, c’est le Tout.

Et le Rien.

Un Rien qui contient le Tout,
Sa puissance et promesse
Son infini et incréé.

Infinitésimale concentration
En un seul Point
De tout ce qui peut advenir,
De ce qui est ce qu’Il est.

Principe premier,
Commandement de l’origine :
Aime ! Aime ton Dieu,
Aime-Le de tout ce qui est !
Tout est contenu dans ce Point.

Il pourrait se suffire à Lui-même,
Mais la solitude de l’infini
L’appelle à Se contempler,
Il faut que vienne le « deux »,
Que dans le dernier se niche le premier,
Qu’existe aussi l’oméga
Qui bientôt sera…
Deux points…
Voilà que jaillit le deuxième
Et que dans l’infini des possibles
Se dresse une droite, un axe.

Le premier est origine
Le deuxième perspective.

Création de l’espace, de la matrice,
Jaillissement de la matière.

Le « deux » est le risque qu’a pris le « Un »
A se contempler dans la finitude…
Deux points suffisent
A construire une droite :
La ligne du temps, dessin du destin
La ligne de l’espace, matrice de la matière…
En se séparant dans le visible
En se réalisant dans le « deux »
Le « Un » se rend visible
Le « deux » se découvre dans l’Un-visible…
La Loi du « deux » est de même essence : 
Aime ! Aime ton prochain,
Aime-le de tout ce qui est !
Toi et lui êtes même jaillissement
De l’unique « Un » qui Se donne.

La droite de l’humanité
Est infinité de répliques de cet « Un » primordial,
Tous reliés à l’alpha
Tous dépliés dans l’oméga.

Le premier et le dernier des commandements,
L’alpha et l’oméga de l’Amour
Forment la trame du Livre Saint
Où s’écrivent nos destins.

Les 10 commandements et 613 lois ?
Des lignes en plus, pour écrire droit,
Former quadrillage pour qui en a besoin
Ou donner repères pour qui veut autre dessin.

La trame est l’essentiel, le reste la contient !
Deux commandements ordonnés 
Au seul point d’où tout provient,
Et où tout converge :
L’Aime !

Thierry Lemoine, www.thierry-lemoine.org

L’aime s’est traduit par un beau geste de solidarité envers les plus âgés et isolés : à Toernich/Udange, ces derniers ont reçu une carte réalisée par les jeunes du caté !

Photo transmise par Paul Poncelet

Décembre 2021 – Avec Jésus, gardons l’espérance

Image Pixabay

Il est minuit
Et cela pourrait être
Le centre du poème,

Puisque nous sommes
En plein dans la nuit
Et dans son centre même.

Alors, nous qui cherchons
Toujours à saisir
Quelque chose de plus

Nous pourrions profiter
De ce minuit qui s’offre

Et ne demande
Qu’à s’incarner.

Guillevic ‘’Art poétique ‘’

Sous le sapin… (photo montage Sylvianne)

Qu’avons-nous pris pour célébrer dignement Noël ?

L’indispensable gadget apporté le soir par BPost qui s’engage à livrer dans les 24 heures ?

Le bonheur est-il d’avoir toujours plus ?

NOEL, injonction à la consommation, fête commerciale depuis longtemps, où l’enfant de la crèche n’a plus sa place.

Comment concilier cette injonction avec l’urgence de préserver l’environnement ?

Les chrétiens n’ont-ils pas la mission d’être en retard par rapport à cette société-là ?

Ne doivent-ils pas refuser d’entrer dans la logique consumériste qui dénature les fêtes ?

Les chrétiens prennent-ils l’essentiel de ce que Noël propose de vivre, s’ouvrent-ils vraiment au sens de cette fête ?  La nuit va-t-elle gagner ? La joie et l’espérance vont-elles disparaître ? Dans ce combat qui oppose la lumière aux ténèbres, Dieu pose un signe : un nourrisson dans une mangeoire. Un signe qui nous parle : « Souviens-toi, je suis toujours avec toi ».

« Les évangiles ne sont pas écrits pour nous rapporter des faits historiques, mais pour susciter en nous une adhésion : suis-je prêt à croire qu’en cet enfant, c’est Dieu lui-même qui vient parmi nous » ; mystère profond et insondable.

S’il est légitime de décorer nos rues et nos maisons, de faire quelques achats, ne serait-il pas bon de promouvoir la sobriété heureuse déjà préconisée depuis longtemps, entre autres, par Ivan Illich, Pierre Rabhi…et notre pape François : son écrit « Laudato Si » est devenu un livre de référence.

La liturgie de l’Avent peut nous aider à témoigner que l’homme n’est pas simplement un animal économique mais aussi un être spirituel.

Changer d’esprit, modifier nos habitudes, œuvrer pour plus de justice sociale et environnementale, voilà de nouvelles manières de vivre ensemble. Chrétiens pour un monde plus fraternel et solidaire avec comme moteur (énergie) l’espérance. Nous ne sommes pas seuls, Jésus nous accompagne.

Inspiré de l’édito de Patrick Grass dans le Carillon n°23 et de Pierre Rabhi dans ‘’Sobriété heureuse’’. Pierre Rabhi décédé ce 4 décembre 2021.

Photo Jean-Louis

A l’église de Weyler, samedi 20 novembre dernier, une messe d’hommage a été célébrée en mémoire du frère de l’abbé Amari, décédé dans des circonstances tragiques ; alors que notre abbé comptait prendre un peu de repos et retrouver sa famille en Côte d’Ivoire, son repos a été anéanti par ce drame.

La messe était présidée par le doyen Pascal Roger accompagné de nombreux prêtres. Cette belle célébration était rehaussée par les chorales réunies de notre unité pastorale ainsi que de quelques membres de la chorale africaine d’Arlon.

Photo Jean-Louis

Vivons pleinement l’Avent et Heureux Noël

Photo Stéphanie (église de Sterpenich)

Novembre 2021 – Le virus de l’amour

‘‘Les racines de l’arbre s’enfoncent un peu plus tous les jours, heureusement de nouvelles branches naissent et l’arbre continue à vivre…‘’
Monique J.

Photo Sylvianne

Matteo Farina, le virus de l’amour (1990-2009) était un jeune homme bien de son temps : fiancé, amoureux de la vie, membre d’un groupe de musique et intéressé par l’écologie. Il a été déclaré « vénérable » en mai 2020 par le pape François.

Mattéo est né en 1990 à Brindisi, en Italie. Il avait une grande sœur Erika. Ses parents étaient des gens ordinaires et pieux, qui fréquentaient régulièrement la paroisse dédiée à Marie, étoile de la mer à Brindisi. Mattéo a suivi les cours de catéchisme, participé aux célébrations eucharistiques. Il récitait quotidiennement le chapelet, ce qui pourrait paraître suspect pour un garçon de cet âge ! Pourtant c’était un enfant normal qui aimait le sport et la musique. Il créa même un petit groupe de musiciens avec ses amis. Il resta toujours très attaché à son milieu paroissial, animé par des capucins (dont Padre Pio de Pietrelcina est bien connu). Il aimait lire ‘’la petite Thérèse’’ et admirait saint François d’Assise. Il désirait devenir ingénieur chimiste pour l’environnement. Malheureusement, la maladie le frappa comme la foudre : à treize ans, il développa une tumeur du cerveau. Commença alors un long chemin de croix. Il parcourut son adolescence entre les opérations chirurgicales et les traitements de chimiothérapie. Mais il voulait vivre comme les autres. Il poursuivit sa scolarité, joua de la musique et rencontra une vraie amie, Serena. Cette jeune fille l’accompagna pendant les deux dernières années de sa vie. Matteo écrivit alors un journal personnel et même un recueil de poésie. Il y exprima son plus vif désir : se glisser parmi ses amis aussi silencieusement qu’un virus et les infecter d’une maladie incurable : l’amour.

Journal Dimanche n°22 du 31-05-2020

C’est à Libin, le dimanche 17 octobre, lors de la fondation de l’Unité Pastorale Notre-Dame de la Haute Lesse, que Mgr Warin a choisi d’ouvrir la phase diocésaine d’un synode voulu par le pape François.

Le synode « Pour une église synodale : communion, participation, mission » a été ouvert, par le pape, le week-end du 10 octobre dernier. Ce synode comprend trois étapes : la première est diocésaine. Ensemble et avec l’aide de l’esprit Saint, nous sommes invités à réfléchir à une autre forme d’Eglise.

Ce logo va au fil des publications nous devenir de plus en plus familier. Il a été imaginé pour accompagner tous les documents qui seront publiés dans le cadre de ce synode sur la synodalité. Il est signé Isabelle de Senihes, une jeune Française qui exerce comme graphiste et comme chargée de communication. Un logo très coloré qui en un seul regard nous permet d’en apprendre plus sur cette démarche proposée par l’Eglise.

Faire chemin ensemble : voilà ce que veut dire le mot synode. Sans doute aujourd’hui est-ce la seule façon d’annoncer l’Évangile, d’être présent à tous nos contemporains, de répondre à la mission de l’Église au cœur des défis du monde. Pour le Pape François, ‘le chemin de la synodalité est précisément celui que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire’. Trois mots-clés précisent ce qu’est cette Église synodale : communion, participation et mission. 

http://www.diocesedenamur.be/

Octobre 2021 – L’invisible : regain d’attention…

Orval (chapelle royale) – Photo Sylvianne

Les anges gardiens semblent, depuis quelques années et de façon inattendue, faire leur grand retour à travers de nombreux ouvrages, sites web, vidéos, photos…

Leur fête fut instituée par Pie V en 1608 et est célébrée chaque 2 octobre après celle des saints archanges.

Peut-être est-ce parce qu’on les trouvait déjà dans les traditions animistes et chamaniques anciennes, ainsi que sous différentes formes dans l’hindouisme et la mythologie grecque, donc bien avant les religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam).

« Dans l’ancien testament, les anges sont au service du dessein de libération de Dieu.

‘’Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t’ai préparé’’ (Ex 23,20)

Dans les évangiles, les anges sont présents au moments-clés de la mission de Jésus.

L’ange aux bergers de Noël : ‘’Je viens vous annoncer une bonne nouvelle qui sera une grande joie pour tout le peuple : il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur’’ (Lc 2,11)

Les anges nous aident au quotidien dans nos épreuves, pour que nous parvenions à la plénitude du royaume des cieux.

Le pape François dit : ‘’nous avons tous, selon la tradition de l’Eglise, un ange qui nous protège et nous fait sentir les choses’’ ; chacun a ‘’à ses côtés ‘’un ange ‘’qui le conduit’’, tel un ‘’compagnon de voyage’’. »

Extraits de l’article ‘En présence des anges’ de Ch.Herinckx,
dans le Journal Dimanche du 12 -09-2021.

Little angel par Karen Karol

Prière à l’ange gardien

Mon ami le plus ancien,
mon ami fidèle, mien jusqu’à la mort,
tu es toujours à mes côtés,
toi à qui le Créateur a confié mon âme
Tu seras toujours près de moi,
quand déclinera ma vie.
Ennemi vigilant et jaloux du doute,
de l’impatience et de la tristesse.
Mien, tu seras toujours,
ô frère de mon âme,
quand tu m’introduiras toi-même
dans la demeure du Seigneur.

Cardinal J.-H. V Newman

Photo Sylvianne

En préparation de la prochaine COP 26, une cinquantaine de hauts responsables religieux britanniques et écossais exhortent les gouvernements à lancer des actions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique.

« Nous attendons des gouvernements qu’ils travaillent ensemble et avec d’autres pour créer une vision positive pour 2050 où la lutte contre le changement climatique n’est pas seulement une occasion d’arrêter de brûler des combustibles fossiles, mais aussi : d’obtenir un air et une eau plus propres ; de réduire le gaspillage alimentaire ; d’assurer un partage juste et équitable des ressources de la terre ; et de protéger les habitats que nous partageons avec toutes les autres formes de vie dont nous dépendons aussi de la santé ».

Des pèlerins marchent pour le climat

Un petit groupe de ‘’pèlerins climatiques œcuméniques’’, dont deux Allemands, sont déterminés à relier Zielona Gora en Pologne, à Glasgow en Écosse. 1 450 km au total dans le but de participer à la Cop 26 qui s’ouvre le 1er novembre prochain dans la cité écossaise. (…)

 « Nous parlons avec les gens sur notre chemin, distribuons des tracts, pour les informer sur la protection du climat », explique Jens Knölker, informaticien, de confession protestante. 

« Nous cherchons aussi le dialogue avec les politiques lors de nos escales », ajoute-t-il.

À ses côtés, Wolfgang Eber, catholique de 66 ans, explique : « Je ne veux pas avoir honte face à mes enfants quand ils me demanderont ce que j’ai fait pour lutter contre le changement climatique, qui est la question la plus importante actuellement pour l’humanité. Notre mission est de protéger la création. » (…) Il juge central le rôle des institutions religieuses, mais regrette leurs réticences à agir. «Je suis très fier que le pape François s’engage autant pour le climat », commente celui qui avait emmené dans son sac un exemplaire de l’encyclique Laudato si’, lors de son premier pèlerinage en 2015. (…)

« La prise de conscience fait son chemin dans les paroisses, mais les actes sont insuffisants », regrette-t-il.

Extraits du reportage de Delphine Nerbollier, le 24-09-21 à Göttingen (Allemagne), site Croire.com

Septembre 2021: « Qu’ils soient tous un, Père, comme toi et moi, nous sommes un »

Photo Kizoa

« Jésus nous confie son humanité quand il nous donne son Esprit Saint car il n’intervient pas dans l’humanité par des moyens de force, des moyens d’autorité, de puissance. Il intervient par l’amour qu’il répand. Et c’est par cet amour-là qu’il nous donne le salut.

            Le salut, ce n’est pas une somme de saluts individuels. C’est le salut de toute l’humanité. Est-ce que nous serions heureux au ciel d’apprendre qu’il y a un petit millier de l’humanité qui y est présent et que tous les autres grillent ?

            « Qu’ils soient tous un, Père, comme toi et moi, nous sommes un », voilà le message de Jésus, son testament, son évangile, son salut.

            Nous avons à nous concerter entre nous pour voir comment l’Eglise va remplir cette mission d’annoncer l’amour de Dieu, d’annoncer que Dieu nous veut libres, qu’il ne veut pas des esclaves. Comment l’annoncerons-nous si nous ne sommes nous-mêmes que prostrés ?

            Cette annonce de l’amour, que nous avons donc à prendre en charge, ne concerne pas seulement la vie dans le ciel, puisqu’il nous est dit que nous sommes déjà ressuscités (Saint Paul a eu l’audace d’écrire cela).

            Nous sommes déjà ressuscités parce que circule en nous l’amour de Dieu qui est éternel, dont la source est éternelle, dont l’aliment est éternel.

            Il nous faut rassembler l’humanité dans cet amour.

            Si nous ne voulions pas convertir le monde à cet amour de Jésus-Christ, alors nous devrions désespérer de l’humanité. Si nous osions nous occuper uniquement de notre petit salut, ce ne serait pas l’esprit de l’Evangile.

            Le salut se joue dès maintenant et nous sommes les instruments de l’Esprit Saint quand nous essayons de répandre cet amour autour de nous par la parole, par l’action, par notre vie de communauté. Par tout cela, nous répandons le salut, nous unissons l’humanité. Le salut ne se joue pas dans un au-delà lointain, ni dans un ciel encore plus lointain.

            Dieu s’est fait homme. C’est cela la foi chrétienne. ‘’Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu’’, disait Saint Irénée. »

Joseph Moingt, L’Evangile sauvera l’Eglise, éd. Salvator, 2013

Témoignage (extrait) d’un paroissien

« (…) Alors, je repensai à ma lecture des médias, à ces brillants experts prompts aux commentaires en tous genres qui jamais ne le citent Lui. Comme si oser parler de Lui eut été saugrenu, dépassé, voire politiquement incorrect. Ma messe me ranima, me remit en appétit, me vivifia. Ici dans cette église, point de commentaires brillants, ni de signature connue. Mais une communauté réunie autour de son prêtre de paroisse, une paroisse toute simple, des paroissiens tout simples et un curé tout simple. Un verbe simple.

Et c’est là que, comme chaque semaine, le miracle opérait…Les mots se succédaient, je picorais ici et là ce qui me parlait, ce qui me touchait, ce qui touchait à ma corde sensible, ce qui me nourrissait l’âme.

J’avais relevé ci-et-là certains mots, certains leitmotivs de ma foi. Certaines paroles avaient fait mouche en moi. Puis j’avais communié. J’étais heureux. Simplement heureux. Je me sentais si vivant, vivant oui, relié à Lui, relié à mon moi essentiel à sa Personne. » (…)

Extrait de l’opinion de Michel Wery, paroissien, dans le journal Dimanche du 29-08-2021

Image de Gordon Johnson, sur Pixabay

La communauté accueille chaleureusement les enfants qui ont fait leur première communion ce dimanche 12 septembre et félicite les jeunes qui confirment leur engagement de chrétiens tout prochainement.

Bravo aux jeunes, aux parents et aux catéchistes d’avoir tenu bon malgré les difficultés liées à la pandémie. 

Et puis n’oublions pas ce grand moment œcuménique « le temps pour la création» auquel sont invités les 2,2 milliards de chrétiens dans le monde, notamment par la prière mais aussi par d’autres actions… Débuté le 1er septembre, il dure jusqu’au 4 octobre, jour de la fête de Saint François d’Assise et est proposé afin que chacun renouvelle sa relation avec notre Créateur et toute la création.

Le thème choisi pour 2021 est : « Une maison pour tous ? Renouvellement de l’Oikos de Dieu ». Le mot grec oikos – que l’on retrouve dans les mots écologie ou économie – désigne une maison au sens large (cellule ou palais …), et par extension la terre, notre maison commune, qui est aussi celle de Dieu puisqu’il l’a créée, y a fait sa demeure en se faisant l’un des nôtres et a même promis de revenir en nous laissant cette question : « Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18, 8).

Organisé par le Mouvement catholique mondial pour le climat fondé en 2015 par une vingtaine d’organisations catholiques de différents continents pour répondre aux exhortations de l’encyclique sociale du pape François.

15 Aout 2021 – Assomption, avec saint Bernard de Clairvaux

Vierge de l’abbaye de Clairefontaine

O Femme admirable, unique,
par qui, en Jésus Christ, tout est renouvelé,
le démon foulé aux pieds, les hommes sauvés,
femme pleine de grâce surabondante de grâce du trop-plein de cette plénitude,
Vous inondez toute créature, pour lui rendre sa vigueur.

Vierge bénie au-dessus de tout, par votre bénédiction,
toute la nature est bénie,
et non seulement la création par son Créateur,
mais Celui-ci, à son tour, par sa créature.

Vous qui êtes élevée au-dessus de tout,
Vous si belle à voir, si aimable à contempler,
si douce à aimer,
ayez pitié de celui qui soupire après Vous !
O Merveille de Dieu, je contemple Marie :
rien n’est égal à elle ;
rien, si ce n’est Dieu, n’est plus grand qu’elle.

Dieu a donné à Marie son Fils Lui-même,
Celui que seul, égal à Lui,
Il engendre de son Cœur,
comme S’aimant Lui-même.
De Marie, Dieu S’est fait un Fils,
non un autre Fils que le sien,
mais le même,
Fils de Dieu et Fils de Marie.

Merveille de Dieu ! Tout a été créé par Dieu,
et Dieu est né de Marie !
Dieu qui a tout fait S’est fait Lui-même de Marie ;
ainsi a-t-Il refait tout ce qu’Il avait créé.
Celui qui pu faire tout de rien n’a pas voulu,
refaire sans Marie,
ce qui avait été souillé par le péché.
Dieu est donc le Père de tout ce qui a été créé,
et Marie la Mère de ce qui est recréé.

O Marie, vraiment le Seigneur est avec Vous,
Lui qui a fait que tous Vous devraient tant, et d’accord avec Lui !

Méditation de saint Bernard (1090-1153) sur l’Assomption, publié sur Croire.com le 29 juillet 2003

Oberholster Venita, Pixabay

« Comment aborder le mystère de Marie ? Et que révèle ce mystère ? De Dieu, de notre humanité, de moi ? (…) Deux livres proposant deux voies différentes pour une même interrogation : pourquoi Marie ? » Deux livres invitant à porter un regard audacieux sur la Vierge afin de découvrir en la mère du Christ une source inlassable d’espérance.

À Marie. Lettres, d’Anne Lécu, Cerf, 184 p., septembre 2020

Marie comme Dieu la conçoit, de Martin Steffens, Cerf, 136 p., octobre 2020

Si Anne Lécu et Martin Steffens parlent tous deux de Marie, c’est en définitive pour en faire un chant d’espérance. «Tu es des nôtres, Marie», affirme la première, et « les humbles ont en toi une sœur ». Car, comme le déclare le second, Marie est la promesse que « rien de toute cette histoire largement entachée par le péché des hommes n’est définitivement impur ».

Tiré de la présentation de Xavier Le Normand, Croire.com, 15 octobre 2020

Lien pour quelques images d’Orval et l’invitation de Marie à la contemplation (2’):

https://www.kizoa.com/Video-ditor/d364303163k4524540o1l1/Orval_et_Marie_en_septembre_2018

Photos et court film : Sylvianne

Juillet 2021

« Celui qui chante prie deux fois »

(St Augustin)
Photo Sylvianne

Dédié à nos organistes, musiciens, chefs de chœur, choristes…amoureux de musique…

La musique est un mystère. Comment expliquer ce pouvoir qu’elle a de nous toucher, de nous émouvoir, de nous bouleverser jusqu’aux tréfonds de notre être ? Le finaliste de notre récent concours Reine Elisabeth, le pianiste Tomoki Sakata, déclarait : ‘’La musique est au-delà de notre monde. C’est pourquoi elle est si belle. Elle a quelque chose de plus que l’émotion. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut simplement toucher. Elle est au-delà.

« L’art, sous ses différentes formes, peut ouvrir un accès à l’Absolu, à la Réalité ultime, quelle que soit la façon dont on nomme cette dernière. De par son caractère temporel, événementiel, éphémère, d’une certaine façon insaisissable – même si on peut la fixer sur un support -, la musique est peut-être la forme d’art la plus spirituelle, en ce qu’elle permet une expérience de la Transcendance, également insaisissable par essence. Pour les Anciens, l’harmonie musicale, produite par la combinaison simultanée ou successive de plusieurs notes, est un reflet, comme une incarnation de l’harmonie cosmique. Au VIème siècle avant Jésus-Christ, le philosophe et mathématicien Pythagore a théorisé le lien entre cosmos, nombres et musique. Quinze siècles plus tard, l’abbesse mystique Hildegarde de Bingen écrira des dizaines de chants liturgiques qui font écho à l’harmonie céleste et contribuent à l’harmonie intérieur de l’humain, l’une et l’autre créées par Dieu et restaurées en Jésus-Christ. Cette vision traverse tout le Moyen Age et se prolonge jusqu’à la Renaissance.

Au XVIème siècle. Elle se réalise à travers ce sommet musical qu’est le chant polyphonique, cet art qui consiste à combiner un certain nombre de voix différentes en un ensemble harmonieux.
Bref, la musique serait une expression terrestre de l’harmonie, de la beauté divine elle-même. »

Extrait de l’article ‘’Divine musique’ de Christophe Herinckx, Journal Dimanche du 6 juin 2021

Cette conception se retrouve pratiquement dans toutes les civilisations et toujours actuellement où bien des compositeurs remettent au goût du jour l’harmonie médiévale orientale et occidentale et vivent leur musique comme une expérience ‘’sacrée’’, ‘‘mystique’’, laquelle comme pour Zita Csanyi et Alain Defernez, dont je partage le petit concert donné à Clairefontaine, entraîne également vers le partage et la solidarité.

Extraits du concert du 17 juin dernier afin de soutenir l’Asbl Amanoclair dans l’entretien de la chapelle Notre-Dame du Bel Amour à Clairefontaine (vidéo Sylvianne sur Kizoa, durée +- 10 minutes)

Photo Sylvianne

Seigneur, Dieu Trinité,

Fais de moi l’instrument de ta gloire.

Permets-moi de mettre mon talent au service de mes frères,
que ma musique s’élève par mes mains devant toi comme l’encens.

Viens habiter le silence qui précède et suit toute musique,
pour que chaque note à ta gloire donne sa pleine mesure.

A la suite de sainte Cécile, que ma musique rejoigne déjà le cortège
de tes anges qui louent ta gloire et chantent ton nom.

Qu’à l’intercession de saint Ambroise, de nombreux créateurs
donnent aux croyants des musiques capables de changer
leur cœur et de les convertir.

Fais de moi un véritable artiste musicien du culte,
pour soutenir et élever la prière de mes frères.

Alors je chanterai pour toi le Cantique nouveau,
la joie sur les lèvres je dirai ta louange.

Charles, organiste du diocèse d’Arras, Journal Dimanche du 6 juin 2021

Juin 2021

Qu’est-ce que ce Corps,
Que Tu nous livres, encore et encore ?

Photo Arlette, église de Sterpenich – Premières communions

Nous venons de fêter récemment les premières communions puis début juin le Saint-Sacrement qui est un appel à approfondir le sens de l’Eucharistie.

« C’est le centre vital de l’univers, le foyer débordant d’amour et de vie inépuisables. Uni au Fils incarné, présent dans l’Eucharistie, tout le cosmos rend grâce à Dieu« , affirme le pape François dans son encyclique Laudato si’ (n° 236). « L’Eucharistie unit le ciel et la terre, elle embrasse et pénètre toute la création. Le monde qui est issu des mains de Dieu, retourne à lui dans une joyeuse et pleine adoration« , poursuit-il.

La célébration de l’Eucharistie est un moment privilégié pour apprendre à regarder tous les êtres et les choses comme venant de Dieu et destinés à y revenir.

« Le Seigneur, au sommet du mystère de l’Incarnation, a voulu rejoindre notre intimité à travers un fragment de matière. Non d’en haut, mais de l’intérieur, pour que nous puissions le rencontrer dans notre propre monde« , écrit encore François.

Ainsi, celui qui participe à l’Eucharistie est convié à bénir Dieu pour le don de sa création et d’en user avec gratitude et respect.

L’Eucharistie est une force capable de nous transformer en profondeur pour que nous inventions de nouvelles relations de l’être humain avec Dieu, avec lui-même, avec les autres et avec le cosmos.

Tiré de l’édito de Dominique Greiner, rédacteur en chef de Croire-La Croix, juin 2021

Photo Sylvianne, église de Sterpenich

Qu’est-ce que Ton corps,
Toi, mon frère et Seigneur
Toi, l’accompli du Créateur ?
Qu’est-ce que ce Corps,

Que Tu nous livres, encore et encore ?
Et si il y avait ici,
Dans ce bout de pain mangé
La puissance d’un atome d’Amour,
Qui s’expose pour irradier ?
Révélation d’une énergie libérée,
Contagion d’une puissance révélée.
L’infiniment livré,
Qui devient
L’infini délivré
Dans le big-bang de l’Un,
Dans la venue de l’Homme.
Combien de milliards de cellules,
De milliards d’étoiles,
Combien d’hommes rassemblés
Composent l’étoffe de Ton corps

Façonne la robe de ton Être ?
Aussi vrai que la voûte céleste
Convoque les astres
Pour se nimber de lumière,
Ton corps rassemble-t-Il
Ces milliards d’hommes que nous sommes,
Dans même conscience et même unité,
Celle de l’Esprit, du souffle de la Vie.
Le Corps de l’Homme…
Tu en es à la fois promesse
Et nouveau plan de réalité.
Nos pères, jadis, furent nourris dans le désert,
Par la manne venue du ciel :
Première réalité d’un Pain qui se donne.
Toi, le Frère, tu fus crucifié dans la passion,
Consécration de la Cène dans le désert de la Croix :
Deuxième réalité du Pain qui se fait homme.
Nous voilà depuis à communier
Faire corps à ton Corps
Prendre chacun juste place dans ce nouveau Corps
Prochaine réalité d’un Pain qui nous fait Homme.
Ceci est ton Corps,
Toi, mon frère et Seigneur
Premier accompli du Créateur.
Que vienne alors dans mon corps,
Temple du même Esprit,
Le temps de l’accompli !
Que dans mes cellules et leurs plis,
Que dans l’humanité qui communie,
Tu Sois Celui qui anime et relie !

Thierry LEMOINE – www.thierry-lemoine.org