3 avril 2021 – Samedi saint

Basilique d’Orval. Photo Michel,

Comment ferai-je connaître le mystère de la résurrection du Seigneur ? Sa croix aussi est un mystère, et sa mort pendant trois jours, et tout ce qui est arrivé à notre Sauveur est mystère. De même qu’il est né du sein inviolé de la Vierge, de même il est ressuscité du tombeau fermé. De même qu’il est né du sein inviolé de la Vierge, de même il est ressuscité du tombeau fermé.

De même que le Fils unique de Dieu est devenu premier-né en naissant d’une mère, de même il est devenu le premier-né d’entre les morts par sa résurrection. De même que sa naissance n’a pas fait perdre à la Vierge mère sa virginité, de même sa résurrection n’a pas brisé les sceaux du sépulcre. Je ne puis donc pas définir par des mots sa naissance ni comprendre sa sortie du sépulcre.   

Saint Jean Chrysostome

* * *

Frères,
nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.
Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.
Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est affranchi du péché.

Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ;
lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant.
De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché,
mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

Saint-Paul, Lettre aux Romains (6, 3b-11)

Jean-Claude Gianadda – Tiens ma lampe allumée | Chant chrétien avec paroles pour le Carême et Pâques

2 avril 2021 – Vendredi saint

Eglise de Weyler – Photo Jean-Louis

« L’heure est venue, pour Jésus, de ‘’passer de ce monde à son Père’’. L’heure est venue, pour nous, de lui dire notre fidélité, notre désir de le suivre, de suivre son exemple, quoi qu’il en coûte. (…)

Le Serviteur ne recule pas devant l’ultime épreuve. Le Fils ne se dérobe pas à ce qu’attend de lui le Père. Le Seigneur, le Maître, s’abaisse jusqu’au plus bas. Et nous appelle à faire comme lui. A oser nous abaisser devant les pauvres, les migrants en errance, les exclus du travail, donc de la société, les malades oubliés, les innocents victimes des plus puissants.

Ce soir, tenons-nous la promesse de notre baptême ? Ferons-nous, à notre tour, ce que le Christ a fait pour nous ? »

« Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation » (Mc 14,38)

« ‘’ Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez’’.
C’est à moi, Seigneur, que tu t’adresses.
Toi, mon Seigneur et mon Dieu,
Tu oses dire ta tristesse.
La solitude de chacun face à la mort,
Tu l’éprouves dans ta chair.
L’indifférence de tous,
La lâcheté des proches,
Ajoute encore à ta douleur.
Tu me supplies de demeurer auprès de toi…
En suis-je capable ? En suis-je digne ?
Je ne sais, Seigneur, mais oui, je reste là.
Voici la pauvreté de ma prière :
Pour moi tu as donné ta vie,
Que ma vie chante ton amour
 ».

Textes de Michèle Clavier dans Chemin de Pâques 2021, éditions du Signe.

1er avril 2021 – Jeudi saint

« A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres ».

(Jn 13,35)

« Le jeudi, on nous raconte que notre Maître s’est mis à table avec ses apôtres, pour déjà fêter la Pâque, comme on le faisait en ce temps-là. C’était un grand jour de fête pour les Juifs. Ils se souvenaient de leur liberté retrouvée, eux qui avaient été méprisés en Egypte, des décennies durant.

Une fête avec une pratique qui existait déjà avant Lui. Mais Jésus donne un sens nouveau. Il partage le pain, tout en disant : ‘’Ceci est mon corps, que je donne pour vous !’’ Et prenant le vin, il le partage aussi, tout en disant : ‘’Ceci est mon sang, qui sera donné pour vous et pour tous.’’

La Cène de Léonard de Vinci – http://www.oeuvres-art.com/images/large/la-cene-leonard-de-vinci.jpg

Avant cela, il s’était mis à genoux devant ses apôtres et il leur avait lavé les pieds. Cela pour leur faire comprendre ‘’qu’il n’y a pas de plus grand bonheur et amour que de donner sa vie pour quelqu’un qu’on aime.’’

Nous ne pouvons rien comprendre à ces mots-là, sans regarder ce qui va se passer après : Jésus arrêté, torturé et cloué sur la croix. Il allait ainsi jusqu’au bout de ce qu’il avait dit et fait sa vie durant : rencontrer les pauvres, les malheureux, les défendre devant les puissants. Il ne les a jamais laissés tomber. »

Extrait de la semaine sainte dans ‘’Rastrind, sés !’’ de Bernard Van Vynckt (doyen de Marche-en-Famenne)

LIGHTS#4 – Pape François – de Holi

Carême – le partage

« Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu qu’il ne voit pas »

(1 Jn 4,20)
Pixabay.com.fr

« Dans sa nouvelle encyclique Fratelli Tutti parue le 4 octobre 2020, le pape François a lancé un appel pressant à la fraternité universelle. Ce texte veut souligner que relever le défi du vivre ensemble, du ‘’nous ‘’ est plus que jamais une question de survie de notre planète et de ses habitants, présents et futurs.

Un constat partagé par Entraide et Fraternité. Cet appel coïncide par ailleurs cette année avec la soixantième campagne du Carême de partage. Une campagne lancée initialement par l’Eglise catholique belge en 1961 suite à une terrible famine dans la province du Kasaï au Congo. La fraternité, c’est la rencontre de l’autre, le dialogue dans la solidarité. C’est se sentir mutuellement responsable de notre humanité commune. (…)

Entraide et Fraternité veut s’appuyer sur les paroles fortes d’encouragement du pape François. Tout au long de cette année anniversaire, Entraide et Fraternité n’aura de cesse de vous inviter à rester ou à devenir acteurs, actrices de la solidarité internationale. A continuer le pari de l’entraide et de la fraternité, plus que jamais. (…) »

Entraide et Fraternité : BE68 0000 0000 3434

Source : édito de Valérie Martin, Juste Terre ! n°176 de janvier 2021, publication commune à Entraide et Fraternité asbl et Action Vivre Ensemble asbl.

En corollaire au texte ci-dessus, on peut aussi se poser la question de savoir si la lutte contre la pauvreté est reliée à la spiritualité ?

La question peut sembler incongrue. Lutter contre la misère, n’est-ce pas procurer du pain, un toit, de quoi se vêtir, se soigner, répondre aux besoins qualifiés d’essentiels ? Le plus souvent, nos sociétés en restent là, considérant que les autres besoins, dont la culture et la spiritualité, sont secondaires ou pour reprendre un vocabulaire fort utilisé en ce temps de pandémie, non essentiels.

Le fondateur du Mouvement ATD Quart Monde, le père Joseph Wresinski, dès la création du Mouvement en 1956, a récusé cette vision des choses. L’accès au beau, à l’art, à la poésie, à la spiritualité correspondait d’emblée pour lui à des besoins aussi vitaux que le pain.

« Pour le père Joseph Wresinski, le beau, l’art, la poésie, sont des besoins aussi vitaux que le pain. La spiritualité des pauvres, c’est faire de l’homme le plus démuni, le centre. Le plus pauvre, autour duquel se rassembler, c’est le Christ Jésus, Fils de Dieu fait homme de la misère. »

Photo-www.joseph-wresinski.org

Bio express

Père Joseph Wresinski (12 février 1917-14 février 1988)

Né en 1917 d’un père polonais et d’une mère espagnole, Joseph Wresinski grandit dans un foyer très pauvre à Angers, en France. Il est ordonné prêtre le 29 juin 1946, à Soissons. Curé dans des paroisses ouvrières et rurales, pendant dix ans, dans le département de l’Aisne, son évêque lui propose en 1956 de rejoindre un camp de sans-logis, à Noisy-le-Grand (région parisienne).

Le 14 juillet 1956, il rejoint les 252 familles rassemblées dans le camp des sans-logis. Il y éprouve un véritable choc. « Ce jour-là, je suis entré dans le malheur », écrira-t-il plus tard. Désormais, il consacrera toute son énergie à faire reconnaître ce peuple en quête de dignité, un peuple avec une pensée et une expérience uniques, indispensables à la société.

Avec les familles vivant à Noisy-le-Grand, le père Joseph Wresinski créera une association qui deviendra « Aide à Toute Détresse » (ATD), qui deviendra plus tard le Mouvement international ATD Quart Monde. Une certitude l’anime : « La misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire. » Des hommes et des femmes de tous horizons le rejoignent peu à peu. Certains, venant de nombreux pays, choisissent d’engager leur avenir avec les plus pauvres. Ainsi nait le volontariat permanent du Mouvement ATD Quart Monde. Plus tard, le Mouvement se répandra dans d’autres pays, dont la Belgique en 1977, et sur d’autres continents.

Source : journal Dimanche du 17-01-2021 sur base de www.joseph-wresinski.org.

Joseph Wresinski avec une famille de Cormeilles-en-Vexin. © ATD Quart Monde

Le Mouvement, qu’il présente comme ‘’une plate-forme où tous les hommes de bonne volonté peuvent se rencontrer’’ est un modèle de vie ou de ‘convivialité’, comme on dit. (…)

Cela va beaucoup plus loin qu’un simple respect mutuel. Un volontaire ne croyant pas en Dieu fut, chez nous, le premier à proclamer, en assises du Volontariat, le droit des pauvres à la vie spirituelle. Il disait par-là que la vie spirituelle n’appartenait pas seulement aux croyants. Mais il allait beaucoup plus loin encore : « Qu’attendez-vous, volontaires croyants pour donner au Quart Monde le meilleur de vous-mêmes ? Moi, non-croyant, je vous demande d’aller jusqu’au bout de vos convictions ». (…)

Extraits de l’article de Jean Tonglet, volontaire-permanent du Mouvement ATD Quart Monde depuis 1977 paru dans le journal Dimanche du 17-01-2021.

On peut lire aussi le livre de Philippe Barbier dont l’enfance a été malheureuse et la rencontre avec le père Wresinski déterminante :  ‘’L’art de rien. Sur le fil de ma vie’’, éditions Quart Monde, 2021

Le père Joseph Wresinski a reçu le titre de Serviteur de Dieu. Il a inspiré le téléfilm Joseph l’Insoumis (2011).

Pour en savoir plus encore, le message du père Wresinski étant très riche:

(+-5’)
(47’)

Litanies avec lesquelles le père Wresinski concluait les eucharisties qu’il célébrait :

Photo Jean-Louis, église d’Autelhaut

Notre Dame de ceux qui n’ont rien,
Priez pour nous.

Notre Dame de ceux qui ne sont rien,
Priez pour nous.

Notre Dame de ceux qui ne peuvent rien,
Priez pour nous.

Notre Dame de ceux qui sont seuls,
Priez pour nous.

Notre Dame de tout le monde,
Priez pour nous.

Notre Dame de toute gloire,
Priez pour nous.

Carême – la prière

Je suis le Seigneur ton Dieu, je te donne un enseignement utile, je te guide sur le chemin où tu marches. » (Is. 48-17)

Prière de Jésus : « Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour tous ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi » (Jean 17,9). « Je ne te prie pas de les enlever au monde, mais de les préserver du mal » (Jean 17,15) Jésus ne prie pas pour le monde matériel, pour l’argent, le pouvoir et tout ce qui revêt tant d’importance lorsque nous nous détournons de Dieu. Nous seuls avons de l’importance à ses yeux, tout le reste n’est qu’accessoire.

Photo Kizoa

Prière d’un bagnard

Je n’en finis plus, Seigneur, d’essayer de m’en sortir. Un malheur n’attend pas l’autre. Je n’arrête pas de me décourager ; je suis comme un nageur qui prend sans cesse des tourbillons (…) Ah ! Si tu déchirais ma nuit, Seigneur, si tu brisais mes chaînes, si tu me faisais sauter le mur… Tu sais, je ne vois plus de lumière au bout de mon tunnel. J’ai toujours ce boulet accablant à ma cheville. (…) J’ai du mal à vivre ! Je suis si petit, si faible, et je ne vois pas le jour où tout cela va finir. Je suis malheureux, je n’en peux plus! Ah Seigneur ! Desserre mes liens, rafraîchis mon front. Prends ma main, renforce mon pas, je n’ai plus que toi ; ne me déçois pas ; tu es ma dernière chance, mon dernier Feu, ma dernière Main. Ne me laisse pas tomber, j’ai tant besoin de Toi.

Bagnard de la colonie pénitentiaire de Nouméa, Nouvelle Calédonie, au large de l’Australie, où était érigé au 19ième siècle un bagne accueillant les grands criminels et des personnes que l’empereur des Français voulait éloigner (opposants politiques…) Site La Croix.com

Mireille MATHIEU

« Je prie et je parle à ma mère défunte, ma petite maman. Je lui parle comme à la Vierge Marie pour qu’elle nous protège. Prier est très important. Je songe à Louis Pasteur qui disait : ‘’ Quelles que soient ta religion ou la couleur de ta peau, dis-moi quelle est ta souffrance.’’ Chacun a besoin de se recueillir, de s’exprimer de façon personnelle. Chacun a besoin d’aide intérieure ou extérieure, dans la vie. »

Extrait de l’interview de Mireille Mathieu, propos recueillis par Bernard Meeus, Soir Mag du 13-01-2021.

Photo : Marie-Claire

Fathi BALADI, étudiant

Ce jeune homme avait ouvert son esprit au monde entier et transformé ses rêves d’adolescent en un geste d’offrande à Jésus-Christ. Il est mort, les bras en croix, victime à 19 ans du mitraillage de sa voiture alors qu’il se rendait chez un ami pour revoir ses cours. Rien ne permettait d’expliquer cet assassinat puisque Fathi Baladi (1961-1981) étudiait à l’école des Beaux-Arts de Beyrouth ; il n’était ni militaire ni milicien mais tout simplement un chrétien libanais, comme tant d’autres tués sous les bombardements, ou au coin de la rue. C’est en rangeant ses affaires personnelles après sa mort, que sa mère découvrit des dessins pieux, des prières et un journal que l’on pourrait qualifier de spirituel. » Reconnu comme martyr, son procès en béatification est en cours.

« Il voyait la vie au-delà des ruines fumantes. ‘’La vie est parfois cachée, mais elle ne disparaît jamais complètement’’. Les larmes dans les yeux, il écrivait : ‘’Ne cherchez pas la vie dans des merveilles lointaines, elle est proche de vous : il suffit de regarder. Elle vous attend les bras tendus, souriante, portant la gerbe de blé et la bruyère en fleur’’. Encore une fois, au milieu des blessés qui criaient et des mères qui pleuraient, il adressait à Dieu cette petite prière : ‘’Seigneur, entends cette mélodie qui est chantée, ne nous laisse pas comme ça’’. Il laissa éclater cet appel qui jaillissait du plusprofond de son cœur. ‘’Je crois en un seul Dieu que j’aime. L’unique et le seul Dieu en qui chacun doit croire. A ceux qui ne sont plus, je pense. Pour ceux pour qui la vie n’est plus joie, je prie.  Pour ceux qui souffrent, qui sont affamés, qui meurent, je pleure. Enfants du monde, je vous aime. Ô mon Dieu, je vous aime ! Vous êtes le plus grand !’’

Extrait de l’article de Philippe Henne dans le journal Dimanche du 17-01-2021 qui se base sur les sources suivantes : Asianewq.it, Aleteia.org, diocèse d’Avignon, L’Orient-le-Jour.

Photo : Denny Muller-Unsplash

Anne QUEFFELEC, pianiste, concertiste

« Je crois que j’ai toujours eu la foi. Mais je l’avais peut-être de façon plus sûre lorsque j’étais jeune. Aujourd’hui, c’est à travers la musique que je la vis. J’ai foi en la transcendance. Il y a en l’homme une ouverture à l’infini. Nous sentir dépassés face à la beauté de la nature ou d’une œuvre est le signe que nous sommes appelés par quelque chose de plus grand. Blaise Pascal écrit : ‘’Incompréhensible que soit Dieu, et incompréhensible qu’il ne soit pas’’. Je penche pour la seconde option. Et j’aime l’idée qu’il y a en nous cette part de divin qu’il nous appartient de faire vivre. Nous avons sans doute à contribuer à l’existence de Dieu. Je me dis aussi que Dieu doit être parfois sidéré par la façon dont l’homme vit sa divinité. Il a dû être bluffé par Bach, sa créature ».

Extrait de l’interview de Anne-Laure Filhol, dans La Vie du 20-02-2020

Georg Friedrich Haendel : Menuet en sol mineur (Anne Queffélec) – YouTube

Carême – le jeûne et la pénitence

Nous voici donc dans le temps du carême ; lorsque j’aborde ce thème, on me rétorque souvent que l’année 2020 était toute une année de carême et c’est sans doute juste. Nous avons été privés de beaucoup de choses…mais qu’est-ce que faire jeûne, un des piliers du carême ? Le jeûne est physiologiquement bon pour la santé ; on trouve sur internet pas mal de vidéos et tutos vantant les bienfaits du jeûne…

« Faites pénitence, convertissez-vous ». Telle est la parole, qu’avant toute autre, Jésus adresse aux Juifs et, par eux, aux Hommes. Elle avait déjà retenti à travers les invectives des Prophètes et la prédication du Baptiste. Le Christ, inaugurant son enseignement, la prononce à son tour avec une exigence et une autorité que personne jusque-là n’avait pu lui conférer.

Revenez à moi de tout votre cœur – YouTube
Photo Sylvianne

Vous souvenez-vous du texte de Jonas, lu le 3ème dimanche après la fête de Noël ?

 La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas :

 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. »

 (..)Jonas la parcourut une journée à peine en proclamant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »

Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac.

La chose arriva jusqu’au roi de Ninive. Il se leva de son trône, quitta son manteau, se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre.

Puis il fit crier dans Ninive ce décret du roi et de ses grands : « Hommes et bêtes, gros et petit bétail, ne goûteront à rien, ne mangeront pas et ne boiront pas. Hommes et bêtes, on se couvrira de toile à sac, on criera vers Dieu de toute sa force, chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence.

(…) En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés. (Jon 3,1-10)

Et ne croyons pas que le jeûne est d’une autre époque car en Irak, trois jours de jeûne pour la fin du Covid-19 et la venue du pape ont été décrétés à l’initiative du cardinal Louis Raphaël Ier Sako, patriarche de l’Église catholique chaldéenne locale. Demander à Dieu d’intercéder pour la « Résurrection de Ninive ».Du lundi 25 au mercredi 27 janvier, les chrétiens d’Irak sont invités à prier quotidiennement et à jeûner – au moins jusqu’à midi, et toute la journée pour ceux qui le peuvent – pour la fin de la pandémie de Covid-19, et afin que les conditions de la venue dans le pays du pape François, prévue du 5 au 8 mars prochains, soient bien réunies.

Site Croire.com du 26-01-21

Photo Kizoa

Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.  (Luc 4, 1 et 2)

Le carême est un temps de pénitence et de conversion. L’abstinence n’est pas une réelle pénitence. Cette prescription a un caractère symbolique. Elle rappelle qu’il faut se priver de quelque chose. On peut réduire sa consommation d’alcool, de tabac ou de chocolat !

Le pape Jean Paul II a proposé aussi un usage plus modéré de la télévision pour faire pénitence pendant le carême. Certes, l’Église a assoupli les règles et pratiques pénitentielles du Carême catholique : depuis 1949, le jeûne est limité à deux jours, le mercredi des cendres et le vendredi saint ; ce qui est fort peu et sont dispensés de jeûner les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.

En quoi consiste le jeune du carême ? Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On ne doit rien manger entre les repas. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu’une légère collation le soir.

La signification du jeûne de carême : jeûner a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. De plus, jeûner pendant le carême n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage (…)

Source : site internet : https://cybercure.fr/

Photo Annie (déjà la renaissance…)

Frère Nicolas Morin, franciscain, attend le carême avec joie, car c’est un temps plus particulier de retrouvailles avec Dieu et de croissance spirituelle. C’est une chance qui nous est offerte pour nous tourner vers Dieu, vers nous et vers les autres. C’est un temps pour renaître, renaître à soi-même !

Donc finalement c’est bien plus qu’un temps de pénitence, c’est un temps de retournement sur soi, de relecture de vie, qui nous est proposé tous les ans ?

N. M : Oui, c’est la pédagogie de l’Église, elle nous propose de vivre avec beaucoup plus d’intensité pendant un temps limité ce que nous sommes appelés à vivre tout au long de notre vie chrétienne.

Le carême, c’est toute la vie chrétienne ?

N. M. : Bien sûr, cette démarche de conversion s’étend sur toute notre vie. (…)

Ce chemin passe quand même par un temps de jeûne, de partage, de prière… Le jeûne, ce n’est pas très drôle, il faut faire des efforts. Comment faut-il le pratiquer ?

N. M. : Je l’entends ainsi : « creuser, élargir l’espace de ma tente ». Si je suis plein, plein de moi-même, de mes activités, il n’y a plus de place pour accueillir l’autre, pour accueillir Dieu et finalement pour accueillir la profondeur de ce que je suis. Le carême veut nous aider à ouvrir un espace et le jeûne, très concrètement, l’exprime physiquement. Alors qu’habituellement, quand j’ai faim, je comble immédiatement ma faim, je vais accepter de manquer, non pas pour manquer, mais pour m’ouvrir à un bien plus grand encore, Dieu, qui est capable de me combler. C’est cela, le sens du jeûne. En même temps, la faim me fait prendre conscience de ceux qui ne choisissent pas la faim, et donc elle m’ouvre les yeux pour une solidarité très concrète elle aussi.

Vous vous privez de certains aliments, vous mangez moins que d’habitude ?

N. M. : Il y a différents types de jeûne, mais pour moi, je ne mange pas le vendredi soir. Je passe l’heure du repas à la chapelle en oraison. Du coup, un jour des chrétiens se sont joints à moi, car ils ne savaient pas trop comment vivre le carême, et depuis cela continue, et cela s’étend même maintenant sur toute l’année. C’est une manière très concrète de vivre le jeûne et de lui donner du sens. (…)

Vous dites que le carême est un temps de transformation. Vous vous sentez transformé, vous, après ces quarante jours, chaque année un peu plus ?

N. M. : Ce serait présomptueux de ma part de le dire ! C’est dans le cœur de Dieu. Mais oui, je crois que c’est un chemin spirituel qui nous aide à grandir tous les jours. Ce chemin-là, nous ne le construisons pas à la force du poignet, il nous est donné. Je crois que le Seigneur ne nous demande qu’une chose : nous rendre disponibles, avoir le désir de l’aimer davantage, et pour le reste, c’est lui qui fait le travail.

Donc il n’y a pas d’effort de notre part ?

N. M. : Si. Nous rendre disponibles demande un vrai effort, très concret.

Cela veut dire se donner du temps tous les jours ?

N. M. : Chacun a son rite. Certains vont marquer le mercredi des Cendres de manière particulière, et prennent le temps de prier, de lire l’Évangile, de célébrer en communauté. Dans ma communauté, chaque repas que l’on ne prend pas est noté, de sorte que l’argent qu’on n’a pas dépensé soit partagé.

Si j’ai bien compris, le carême n’est pas triste, il mène à la joie ?

N. M. : Oui, à la joie de la Résurrection.

Extraits de l’Interview réalisée par Sophie de Villeneuve pour Radio Notre-Dame pour l’émission « Mille questions à la foi » – site internet Croire.com

17 février 2021 – Mercredi des cendres

Photo Vincent Ledvina /Unsplash

Comme à ses premiers disciples, Jésus nous demande aussi : « Que cherchez-vous ? »

Que cherchons-nous à travers le Carême, temps de pénitence mais aussi de conversion.

Habituellement, le Carême est présenté comme un temps de privations personnelles et d’exigences morales alors qu’il est aussi un temps privilégié, à l’instar de l’Avent, de conversion. Temps où les baptisés vont à la rencontre du Vivant, en se reconnaissant pécheurs mais avec un but bien précis : raviver en leur cœur l’esprit du baptême.

Le Carême, quarante jours de retour vers Dieu.

Le premier pas du chemin est le mercredi des Cendres avec la proclamation inaugurale du livre de Joël : « Revenez à moi de tout votre cœur dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu ! »

Nous entrons en carême, et nous allons une fois de plus nous demander comment utiliser au mieux ce temps qui nous mène à Pâques. L’Église nous recommande le jeûne, la prière et le partage. Certains trouveront cela sans doute austère, et poseront la question : le carême doit-il être triste ?

« Frère Nicolas Morin, franciscain, attend le carême avec joie, car c’est un temps plus particulier de retrouvailles avec Dieu et de croissance spirituelle. C’est une chance qui nous est offerte pour nous tourner vers Dieu, vers nous et vers les autres. C’est un temps pour renaître, renaître à soi-même ! »

Ce chemin du Carême est un temps de maîtrise des désirs de notre corps (le jeûne), d’attention à nos frères dans le besoin (le partage) et de relation approfondie avec le Seigneur (la prière), trois domaines décisifs de la vie du baptisé.

Jeûne, partage, et par-dessus tout prière avec ces instants de cœur à cœur avec le Seigneur où nous reprenons les mots du psalmiste : « Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint. Rends-moi la joie d’être sauvé » (Psaume 50).

A l’heure où beaucoup croient qu’un tel langage est dépassé, enracinons dans la Parole notre fidélité au Seigneur. N’est-ce pas elle qui est la vérité de l’amour ?

Et puis ne tombons pas dans la tentation de faire semblant, de vivre un Carême de surface. Le baptême est un engagement : « Le baptême ne purifie pas de souillures extérieures, mais il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite et il sauve par la résurrection de Jésus Christ » (1 P 3,21).

Si le Seigneur exige de nous ‘’une conscience droite’’, c’est qu’il compte sur nous et nous croit dignes de son amour.

Sylvianne : texte inspiré par le Missel du dimanche 2021, éd. Artège, de la méditation (Une conscience droite) de Sœur Emmanuelle Billoteau et d’un extrait de « Mille questions à la foi » (Frère N.Morin), Site Croire.com

2021 – Année Saint-Joseph

Eglise de Sterpenich

Durant cette année, le pape invite à prendre le père adoptif du Christ en exemple.

« Après Marie, mère de Dieu, aucun saint n’a occupé autant de place dans le magistère pontifical que Joseph, son époux. » Fort de ce constat, le pape François a dévoilé ce mardi 8 décembre une lettre apostolique consacrée à saint Joseph, sous le titre Patris corde – « avec un cœur de père ». (…)

L’idée de cette lettre, explique François, « a mûri au cours de ces mois de pandémie ». Depuis les débuts du christianisme, saint Joseph est en effet « un père qui a toujours été aimé par le peuple chrétien » qui a fait de sa vie un « service, un sacrifice au mystère de l’incarnation ». Alors que le monde est marqué par le Covid 19, « nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés ».

Site Croire.com 9-12-2020

La prière à saint Joseph du pape François

Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.
O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,
et défends-nous de tout mal.
Amen.

Source: Site internet du diocèse de Namur

3 janvier 2021 – Epiphanie

Image : lusile17.centerblog.net

« Quelle est la singularité de cette étoile pour que des mages, férus de connaissance, décident, à sa vision, de prendre route depuis l’Orient ? Quelle est sa signification pour que Hérode et tout Jérusalem en soient bouleversés ? Quel est son puissant message pour que grands prêtres et scribes scrutent où devait naître Jésus ? La joie provoquée par l’astre divin est grande, nous dit l’Evangile de Matthieu. Très grande ! Cette intensité n’est pas anodine. Elle remue les mages de l’intérieur. Elle suscite leur adoration de l’enfant. Elle dit l’universalité de Noël. »

Extrait de la méditation (Ils se réjouirent d’une très grande joie) de Mgr Bernard Podvin, Missel du dimanche 2021

Photo Kizoa (Nasa)

Quelle est l’« étoile » qui guida les Rois Mages vers Jésus ?

‘’ (…) David H. Clark et F. Richard Stephenson présentent dans leur ouvrage « The Historical Supernovae » le catalogue de toutes les novae et supernovae observées avant l’invention du télescope. La plupart de ces observations, qui s’étalent entre – 532 et l’an 1604, sont dues aux astronomes chinois.

Les novae sont des étoiles dont la brillance augmente très rapidement pendant quelques jours avant de reprendre une valeur normale ; les supernovae sont des étoiles massives qui terminent leur vie en une explosion qui peut les rendre aussi brillantes qu’une galaxie pendant quelques semaines, et qui donnent naissance à une étoile à neutrons ou un trou noir. Parmi les 75 évènements répertoriés par Clark et Stephenson, 8 sont antérieurs à l’année 0 : printemps -532, août-septembre -204, juin-juillet -134, octobre-novembre -77, mai-juin -76, mai -48, juin-juillet -47, et enfin, en mars-avril de l’an -5 !

Cette dernière a été visible pendant plus de soixante-dix jours, et sans mouvement apparent dans le ciel. Le printemps, ça colle ! Voilà donc le bon candidat pour l’étoile de Bethléem : l’explosion d’une étoile massive en fin de vie ! S’il a existé, Jésus est donc né au printemps de l’an – 5 avant… lui-même.’’ (…)

Jacques Treiner – Physicien théoricien, chercheur associé au laboratoire LIED-PIERI, Université de Paris, site internet : theconversation.com

Photo reprise de Facebook : www.dreamcreations.fr

Psaume 71 – Toutes les nations, Seigneur, se prosterneront devant toi

Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !

En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !

Les rois de Tarsis et des îles apporterons des présents,
les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront. Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.

Le pape François trace le cap pour 2021 : « Puissiez-vous, tout au long de cette année, continuer à développer une culture de la rencontre et de la fraternité et à marcher ensemble vers cet horizon d’espérance dévoilé par la résurrection du Christ. »

Que les cloches qui ont résonné ce 25 décembre soient porteuses de paix, de solidarité et de joie pour tous.

Montage vidéo: Les cloches porteuses de joie

25 décembre 2020 – NOEL, gloria in excelsis Deo

Eglise d’Udange – Photo : Sylvianne

Psaume 95 – Aujourd’hui, un Sauveur nous est né : c’est le Christ, le Seigneur.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.

Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !

L’invisible est dit par la description haute en couleurs des anges. Dans l’insignifiance de cet événement marginal difficile se manifeste toute la puissance de l’amour de Dieu. Une fraternité nouvelle est rendue possible. Telle est la foi chrétienne et tel est le sens profond de Noël célébré chaque année depuis l’an 325. (…)

Pour ce Noël 2020 pas normal, la célébration la plus authentique sera alors le partage, dans la simplicité et le souci de nos proches et de nos voisins. Finalement, l’occasion est donnée à nos sociétés occidentales de redécouvrir un sens de Noël autre que ce dont on l’a surchargé de consommations matérialistes de toutes sortes. Ce « pas normal » sera alors comme un retour à l’authentique normalité de Noël. Un petit pas, « pas normal », tout près de chez soi, pour de la joie et une grande bouffée d’air frais et d’espérance.

Arnaud Join-Lambert, professeur de théologie à l’Université catholique de Louvain, Site La Croix.com

Chapelle N-D du Bel Amour à Clairefontaine – Photo : Sylvianne

Bonjour à vous !  Nous savons ce qu’est le confinement. Avez-vous déjà pensé, qu’un Autre est plus ou moins confiné en nous et que nous pouvons le « déconfiner » sans danger, l’Hôte intérieur caché, souvent emprisonné au fond de nous-mêmes. On le pense lointain, au-dessus, en dehors dans un ciel hypothétique et mythique avec les divinités de l’Olympe situé dans un arrière monde d’illusions, d’idées purement imaginaires Ce fameux ciel dont on entend dire que personne n’en est revenu. Ciel païen que Jésus est venu démanteler pour nous annoncer son Père comme un Dieu avec nous, en l’Homme. Une vraie révolution que nous n’avons pas encore beaucoup comprise : Dieu en nous, que nous pouvons délivrer en déverrouillant la prison dans laquelle il est enfermé. Nous nous agitons au dehors alors qu’il est au-dedans. Délivrons-le en le visitant dans la prière. Formule usée, vieillie peut-être pour nous. Quelqu’un nous a dit avant de mourir : ‘Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole, mon Père l’aimera, nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure’. Dieu en nous et non plus à dix milliards d’années – lumière. N’attendons pas la mort pour aller au ciel car nous risquerions d’être déçus.  C’est aujourd’hui qu’il est déjà là au fond du cœur, trésor caché, enfoui à partager tous ensemble.

Abbé Jean-Marie Piron

Photo : Sylvianne

« Jésus est-il Dieu ? je le crois profondément, même si, certains jours, je ne saurais pas dire où je le place exactement. Il est Dieu, mais il est aussi une personne humaine qui a ri, qui s’est mise en colère, qui a mangé, qui a pleuré. Il est Dieu incarné, un Dieu physique que j’appelle plus volontiers quand j’ai vraiment besoin qu’on s’occupe de moi. Dans les Evangiles, il est Dieu qui parle. Qui délivre Son message le plus haut, le plus sublime. Une parole où il n’y a pas une faute, où il n’y a pas un mensonge, où il n’y a pas une imposture, où il n’y a pas un mot pour rien. Une parole où tout est grand, tout est juste, tout est beau, tout est amour, tout est solide. Une parole qui ne peut heurter quiconque. Son message me parle, et ce n’est pas le message d’un saltimbanque ou d’un révolutionnaire que j’y vois – comme on se plaît aujourd’hui à le décrire. Ce n’est pas non plus, le message d’un simple philosophe. Jésus n’est pas le Bouddha, il est plus que le Bouddha – en sachant que dans le langage céleste, ce dernier n’est pas lanterne rouge : être Bouddha, c’est déjà beaucoup ! mais le Bouddha est un être humain, un être que l’on ne prie pas. Jésus, lui, je le prie. »

Michel Delpech ‘‘J’ai osé Dieu…’’
Chap. 4 Chercheur de vérité, Presses de la Renaissance (2013)


« Soyez toujours dans la joie ; priez en tout temps ; remerciez Dieu en toute circonstance. »

(Th. 1, 16-18)

Heureuse et sainte fête de Noël!

« Adeste fideles » en polonais (« Przybądźcie dziś wierni »)
Enregistré à Noël 2019 dans l’église de Corpus Christi à Bytom-Miechowice, en espérant revoir lors de l’année à venir une église aussi comble !