Durant cette année, le pape invite à prendre le père adoptif du Christ en exemple.
« Après Marie, mère de Dieu, aucun saint n’a occupé autant de place dans le magistère pontifical que Joseph, son époux. » Fort de ce constat, le pape François a dévoilé ce mardi 8 décembre une lettre apostolique consacrée à saint Joseph, sous le titre Patris corde – « avec un cœur de père ». (…)
L’idée de cette lettre, explique François, « a mûri au cours de ces mois de pandémie ». Depuis les débuts du christianisme, saint Joseph est en effet « un père qui a toujours été aimé par le peuple chrétien » qui a fait de sa vie un « service, un sacrifice au mystère de l’incarnation ». Alors que le monde est marqué par le Covid 19, « nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés ».
Site Croire.com 9-12-2020
La prière à saint Joseph du pape François
Salut, gardien du Rédempteur, époux de la Vierge Marie. À toi Dieu a confié son Fils ; en toi Marie a remis sa confiance ; avec toi le Christ est devenu homme. O bienheureux Joseph, montre-toi aussi un père pour nous, et conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage, et défends-nous de tout mal. Amen.
« Quelle est la singularité de cette étoile pour que des mages, férus de connaissance, décident, à sa vision, de prendre route depuis l’Orient ? Quelle est sa signification pour que Hérode et tout Jérusalem en soient bouleversés ? Quel est son puissant message pour que grands prêtres et scribes scrutent où devait naître Jésus ? La joie provoquée par l’astre divin est grande, nous dit l’Evangile de Matthieu. Très grande ! Cette intensité n’est pas anodine. Elle remue les mages de l’intérieur. Elle suscite leur adoration de l’enfant. Elle dit l’universalité de Noël. »
Extrait de la méditation (Ils se réjouirent d’une très grande joie) de Mgr Bernard Podvin, Missel du dimanche 2021
Photo Kizoa (Nasa)
Quelle est l’« étoile » qui guida les Rois Mages vers Jésus ?
‘’ (…) David H. Clark et F. Richard Stephenson présentent dans leur ouvrage « The Historical Supernovae » le catalogue de toutes les novae et supernovae observées avant l’invention du télescope. La plupart de ces observations, qui s’étalent entre – 532 et l’an 1604, sont dues aux astronomes chinois.
Les novae sont des étoiles dont la brillance augmente très rapidement pendant quelques jours avant de reprendre une valeur normale ; les supernovae sont des étoiles massives qui terminent leur vie en une explosion qui peut les rendre aussi brillantes qu’une galaxie pendant quelques semaines, et qui donnent naissance à une étoile à neutrons ou un trou noir. Parmi les 75 évènements répertoriés par Clark et Stephenson, 8 sont antérieurs à l’année 0 : printemps -532, août-septembre -204, juin-juillet -134, octobre-novembre -77, mai-juin -76, mai -48, juin-juillet -47, et enfin, en mars-avril de l’an -5 !
Cette dernière a été visible pendant plus de soixante-dix jours, et sans mouvement apparent dans le ciel. Le printemps, ça colle ! Voilà donc le bon candidat pour l’étoile de Bethléem : l’explosion d’une étoile massive en fin de vie ! S’il a existé, Jésus est donc né au printemps de l’an – 5 avant… lui-même.’’ (…)
Psaume 71 – Toutes les nations, Seigneur, se prosterneront devant toi
Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes ! Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Les rois de Tarsis et des îles apporterons des présents, les rois de Saba et de Seba feront leur offrande. Tous les rois se prosterneront devant lui, tous les pays le serviront. Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.
Le pape François trace le cap pour 2021 : « Puissiez-vous, tout au long de cette année, continuer à développer une culture de la rencontre et de la fraternité et à marcher ensemble vers cet horizon d’espérance dévoilé par la résurrection du Christ. »
Que les cloches qui ont résonné ce 25 décembre soient porteuses de paix, de solidarité et de joie pour tous.
Psaume 95 – Aujourd’hui, un Sauveur nous est né : c’est le Christ, le Seigneur.
Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière, chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut, racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles !
Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la mer mugissent, la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité !
L’invisible est dit par la description haute en couleurs des anges.Dans l’insignifiance de cet événement marginal difficile se manifeste toute la puissance de l’amour de Dieu. Une fraternité nouvelle est rendue possible. Telle est la foi chrétienne et tel est le sens profond de Noël célébré chaque année depuis l’an 325. (…)
Pour ce Noël 2020 pas normal, la célébration la plus authentique sera alors le partage, dans la simplicité et le souci de nos proches et de nos voisins. Finalement, l’occasion est donnée à nos sociétés occidentales de redécouvrir un sens de Noël autre que ce dont on l’a surchargéde consommations matérialistes de toutes sortes. Ce « pas normal » sera alors comme un retour à l’authentique normalité de Noël. Un petit pas, « pas normal », tout près de chez soi, pour de la joie et une grande bouffée d’air frais et d’espérance.
Arnaud Join-Lambert, professeur de théologie à l’Université catholique de Louvain, Site La Croix.com
Chapelle N-D du Bel Amour à Clairefontaine – Photo : Sylvianne
Bonjour à vous ! Nous savons ce qu’est le confinement. Avez-vous déjà pensé, qu’un Autre est plus ou moins confiné en nous et que nous pouvons le « déconfiner » sans danger, l’Hôte intérieur caché, souvent emprisonné au fond de nous-mêmes. On le pense lointain, au-dessus, en dehors dans un ciel hypothétique et mythique avec les divinités de l’Olympe situé dans un arrière monde d’illusions, d’idées purement imaginaires Ce fameux ciel dont on entend dire que personne n’en est revenu. Ciel païen que Jésus est venu démanteler pour nous annoncer son Père comme un Dieu avec nous, en l’Homme. Une vraie révolution que nous n’avons pas encore beaucoup comprise : Dieu en nous, que nous pouvons délivrer en déverrouillant la prison dans laquelle il est enfermé. Nous nous agitons audehors alors qu’il est au-dedans. Délivrons-le en le visitant dans la prière. Formule usée, vieillie peut-être pour nous. Quelqu’un nous a dit avant de mourir : ‘Si quelqu’un m’aime ilgardera ma parole, mon Père l’aimera, nous viendrons à lui et nous établirons chez luinotre demeure’. Dieu en nous et non plus à dix milliards d’années – lumière. N’attendons pas la mort pour aller au ciel car nous risquerions d’être déçus. C’est aujourd’hui qu’il est déjà là au fond du cœur, trésor caché, enfoui à partager tous ensemble.
Abbé Jean-Marie Piron
Photo : Sylvianne
« Jésus est-il Dieu ? je le crois profondément, même si, certains jours, je ne saurais pas dire où je le place exactement. Il est Dieu, mais il est aussi une personne humaine qui a ri, qui s’est mise en colère, qui a mangé, qui a pleuré. Il est Dieu incarné, un Dieu physique que j’appelle plus volontiers quand j’ai vraiment besoin qu’on s’occupe de moi. Dans les Evangiles, il est Dieu qui parle. Qui délivre Son message le plus haut, le plus sublime. Une parole où il n’y a pas une faute, où il n’y a pas un mensonge, où il n’y a pas une imposture, où il n’y a pas un mot pour rien. Une parole où tout est grand, tout est juste, tout est beau, tout est amour, tout est solide. Une parole qui ne peut heurter quiconque. Son message me parle, et ce n’est pas le message d’un saltimbanque ou d’un révolutionnaire que j’y vois – comme on se plaît aujourd’hui à le décrire. Ce n’est pas non plus, le message d’un simple philosophe.Jésus n’est pas le Bouddha, il est plus que le Bouddha – en sachant que dans le langage céleste, ce dernier n’est pas lanterne rouge : être Bouddha, c’est déjà beaucoup ! mais le Bouddha est un être humain, un être que l’on ne prie pas. Jésus, lui, je le prie. »
Michel Delpech ‘‘J’ai osé Dieu…’’ Chap. 4 Chercheur de vérité, Presses de la Renaissance (2013)
« Soyez toujours dans la joie ; priez en tout temps ; remerciez Dieu en toute circonstance. »
(Th. 1, 16-18)
Heureuse et sainte fête de Noël!
« Adeste fideles » en polonais (« Przybądźcie dziś wierni ») Enregistré à Noël 2019 dans l’église de Corpus Christi à Bytom-Miechowice, en espérant revoir lors de l’année à venir une église aussi comble !
« Il fallut que le Bon Dieu fasse un petit miracle pour me faire grandir en un moment et ce miracle il le fit au jour inoubliable de Noël,en cette nuit lumineuse qui éclaire les délices de la Trinité Sainte, Jésus le doux petit Enfant d’une heure, changea la nuit de mon âme en torrents de lumière… en cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, Il me rendit forte et courageuse, Il me revêtit de ses armes et depuis cette nuit bénie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai pour ainsi dire « une course de géant !… » La source de mes larmes fut tarie et ne s’ouvrit depuis que rarement et difficilement ce qui justifia cette parole qui m’avait été dite : « Tu pleures tant dans ton enfance que plus tard tu n’auras plus de larmes à verser ! (…)
En cette nuit de lumière commença la troisième période de ma vie, la plus belle de toutes, laplus remplie des grâces du Ciel… En un instant l’ouvrage que je n’avais pu faire en 10 ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut. Comme ses apôtres, je pouvais Lui dire : « Seigneur, j’ai pêché toute la nuit sans rien prendre. » Plus miséricordieux encore pour moi qu’Il ne le fut pour ses disciples, Jésus prit Lui-même le filet, le jeta et le retira rempli de poissons… Il fit de moi un pêcheur d’âmes, je sentis un grand désir de travailler à la conversion des pécheurs, désir que je n’avais pas senti aussi vivement… Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m’oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse ! … »
Histoire d’une âme, chapitre V, de Ste Thérèse de Lisieux
Ma vie n’est qu’un instant – Extrait de Thérèse Songs, Blanc, par Pierre Eliane, Studio SM
« On ne peut annoncer le Christ aux autres qu’en se détachant de soi-même et de la mondanité. Non pas en attirant les gens à soi, mais en les orientant vers Jésus »
Pape François
Joyeuse lumière – Extrait de Le temps de l’Avent, par André Gouzes, Studio SM
« Personne ne se sauvera tout seul. Personne ne se sauvera sans vouloir que les autres soient sauvés avec lui. Seule la solidarité dans l’épreuve peut nous préserver du désastre et du désespoir. Cette solidarité, Dieu est le premier à la nouer avec l’humanité. Dans l’épreuve, il ne nous abandonne pas. Il reste présent à nos côtés. « La bonne nouvelle estqu’une Arche nous attend pour nous conduire vers un nouvel avenir », écrit le pape. Cette Arche, c’est le Christ lui-même, celui qui nous attend plus que nous ne saurons jamais l’attendre. »
Extrait de l’édito de Dominique Greiner, rédacteur en chef de Croire-La Croix du 4-12-20
Psaume 88 – Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ; ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge. Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ; Ta fidélité est plus stable que les cieux.
« Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David, mon serviteur : j’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
« Il me dira :’’Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut !’’ Sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle. »
Persévérons dans la prière…
(…) Je vais essayer de vous dire ce que je m’efforce de réaliser quand je prie, toujours comme un débutant.
La première démarche est de vouloir prier pour rejoindre ‘Celui qui est toujours là’. Il faut donc que je m’arrête pour l’accueillir, lui consacrer le temps que je veux lui donner. C’est ce qui est le plus important pour entrer dans la prière. Je rejoins « le coin prière », le lieu où je veux prier. Ceci est, encore une fois, la fondation de mon temps de prière.
Ensuite je demande l’aide de l’Esprit- Saint pour qu’il m’aide à être ouvert à ce qu’il veut donner. Qu’il m’unisse à la prière de Jésus à son Père. Evidemment tout cela se passe dans l’obscurité de la foi. Rien de sensationnel n’est perçu par un sentiment. Il faut consentir à l’austérité, voire la sécheresse. Il faut préférer Dieu aux ‘cadeaux’ ressentis.
Alors lisons le texte de la prière séculaire d’Israël, de Jésus et de l’Eglise. Je me « glisse » dedans, en communion avec tout le peuple de Dieu priant de par le monde, en communion aussi avec l’Eglise invisible du silence dans la mort, déjà cachée en Dieu. La prière n’est pas une action isolée et solitaire mais communion dans la foi avec l’Univers divin d’un peuple immense de ceux qui ont cherché le Seigneur.
Alors je peux entrer dans le psaume en le lisant non pas du bout des yeux, mais en prononçant les paroles, en lisant à haute voix comme dans les temps anciens ; cela aide à mémoriser. Le psaume est long et complexe mais « ça paye » comme dirait F. Raynaud.
D’abord la louange, essentielle pour décrasser l’âme et ne pas rester dans la tristesse et la morosité, brouillard mortel qui nous empoisonne. Les psaumes sont remplis de louanges même si la vie est dure, inquiétante et douloureuse. La louange nous introduit dans l’espérance eschatologique. Excusez ce mot mais il est une clé indispensable pour ouvrir le sens des psaumes qui se projettent le temps où Dieu réalisera pleinement ce qu’il a déjà commencé dans la résurrection de Jésus d’entre les morts.
Prions comme St François, avec toute la création, toutes nos sœurs les créatures en laissant tomber les écailles de nos yeux qui nous empêchent de les voir. L’infiniment grand, l’infiniment petit et la complexité des vivants, de la mésange qui vient picorer la boule que je lui ai donnée. La couleur du ciel qui prépare le surgissement du soleil. Et tout… Et tout ! Le temps passe vite quand on loue le Seigneur. Une journée sans louange n’est pas possible. C’est déjà la vie éternelle qui commence… A vous de continuer quelles que soient vos humeurs !
Abbé Jean-Marie Piron
Ce dimanche est celui de la confiance, comme en témoignent Marie et Joseph
« Dans notre monde parfois sombre, le « Oui » de Marie apporte lumière et confiance.
Avec elle, nous sommes invités à formuler ce « oui » qui donne la vie. « Seigneur que toutadvienne selon ta parole »(Luc1,38) »
Extrait du texte transmis par Thérèse de l’équipe pastorale.
« Depuis longtemps, Dieu connaît les cœurs de pierre. Il veut en faire des cœurs de chair. Mais en Marie comblée de grâce, la conversion est déjà faite. La parole vient rejoindre un cœur disponible à l’amour, un cœur déjà donné à son Dieu. Ce cœur ouvert devient terreau fertile pour enfanter le Verbe, et il suffit d’un ‘’oui’’ pour qu’agisse l’Esprit.
En ces dernières heures de l’Avent, examinons nos cœurs, nos vies : quelle est ma réponse à l’Alliance ? Quelle est la place que je réserve à Dieu dans ma vie quotidienne ? »
Extrait de la méditation (A cœur ouvert) de Michèle Clavier, dans missel du dimanche 2021 (éd. Bayard). Photo Sylvianne
Fidélité, foi, confiance… Tous ces mots ont la même racine. À l’époque, on avait l’habitude de résumer les 613 commandements en un seul, qui condense tout. Il se trouve chez le prophète Habaquc (2,4) : « Le juste vivra par sa fidélité ». Saint Paul reprendra ce verset en disant : « Celui qui est juste par la foi, vivra » (Rm 1,17).
Et la confiance de Joseph : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie » (Mt 1,20).
Le verbe grec signifie « accueillir », « recevoir ». Ce verbe fait appel à la confiance, à la foi en quelque chose de nouveau qui va être révélé. Joseph se rend disponible sans savoir en quoi son rôle va consister. Il attend quelque chose qu’il ne connaît pas encore.
Première surprise : le Messie ne vient pas comme un super Adam, descendant du ciel de façon surnaturelle ! Cela se passe, de façon inattendue, par la naissance d’un enfant, d’une femme – de sa femme ! Cette alliance entre le divin et l’humain est inédite. Voici que de la terre jaillit quelque chose de céleste ! Cela questionne la foi de Joseph mais n’entame en rien sa confiance. » (…)
Fidélité, foi, confiance… Tous ces mots ont la même racine. À l’époque, on avait l’habitude de résumer les 613 commandements en un seul, qui condense tout. Il se trouve chez le prophète Habaquc (2,4) : « Le juste vivra par sa fidélité ». Saint Paul reprendra ce verset en disant : « Celui qui est juste par la foi, vivra » (Rm 1,17).
Extrait de l’article de P. Henry de Villefranche, prêtre du diocèse de Paris et professeur d’exégèse à la faculté Notre-Dame, Site Croire.com Photo: église de Barnich, Sylvianne
L’annonciation, mosaïque de Notre Dame du Rosaire, Lourdes httpphotos.linternaute.com
Mon âme exalte le Seigneur, Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; Désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge Sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leur trône, Il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, Il se souvient de son amour. De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles, amen.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles…
Le cantique de Marie fait partie de la liturgie de l’Avent. C’est elle qui peut nous aider à toujours mieux accueillir Jésus notre Sauveur. J’ai relu dernièrement que Charles Maurras rendait grâce au catholicisme de chanter l’hymne en langue latine pour « purger l’Eglise du venin du magnificat ». Et sous la dictature militaire en Argentine dans les années 70, la commission épiscopale de liturgie a purement et simplement censuré le verset 52a. Si le chant de Marie incommode certains cherchons la raison de ce scandale : Dieu se range du côté des « petits ».
C’est le chant des pauvres qui rendent gloire à Dieu car, ‘déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.’ Ce cantique de marie ressemble à celui d’Anne, mère de Samuel : J’ai le cœur joyeux grâce au Seigneur. Il n’est pas de saint pareil au Seigneur. L’arc des forts est brisé, et ceux qui chancellent retrouvent la force. Les repus s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent. Il relève le faible de la poussière pour le faire asseoir parmi les princes. Les adversaires du Seigneur seront brisés.
(Samuel 2/1.11). Dieu aime son petit peuple de pauvres, ‘les pauvres de Yahvé, les anawim’.
Jésus aussi dira : Quiconque s’élève sera abaissé… les derniers seront les premiers…
Nous n’avons aucune hésitation à avoir pour aujourd’hui. Le chemin est clairement tracé pour nous : entrer dans l’engagement de Dieu au service des défavorisés. Le magnificat répartit les hommes en deux catégories : d’une part, les gens ordinaires, les humbles, les pauvres, les affamés, ceux qui souffrent… d’autre part, les orgueilleux, les riches, les repus, les puissants. Marie était de la première catégorie. Elle vivait dans l’obscurité et la simplicité et pressent le retournement de situation que toute la bible proclame et annonce.
Il faut noter que c’est une perspective à long terme. On ne voit jamais Dieu disperser les superbes et détrôner les potentats dans la vie de Marie… c’est elle, au contraire, qui fuit devant Hérode quand celui-ci veut tuer son enfant. Et, un jour, les puissants de ce monde finiront par le tuer. Mais, précisément Marie chante la victoire finale de Dieu, quand l’injustice qui règne partout aura été vaincue, quand l’oppression des riches sera compensée, quand l’insolence des grands sera anéantie, à l’Heure de la suprême intervention de Dieu. C’est la « résurrection » de Jésus qui « renverse les puissants de leur trône » …et élève les humbles »
Dans l’espérance nous devons tout faire, dès maintenant, pour travailler dans le « sens de Dieu » : faire la justice, donner leur chance aux méprisés, assurer la promotion des pauvres, donner à manger à ceux qui ont faim en collaboration avec toutes celles et ceux qui luttent dans le même sens. Et ils sont nombreux les affamés de justice. Peuple debout, chante ta délivrance !
Jean-Marie Piron (*Cette réflexion est inspirée du commentaire de Noël Quesson tome 2 pages 328-330)
« Dans la parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de la ‘’sortie’’ que Dieu veut provoquer chez les croyants »Pape François, Evangelii Gaudium.
« Le seigneur nous a remis une lettre de mission s’ouvrant par un impératif : Gaudete !
’’Réjouis-toi !’’. Oui, réjouissons-nous, n’éteignons pas l’Esprit qui habite nos cœurs.
Nous voici en mission d’Evangile car nous avons vu le salut : l’Enfant que nous fêterons à Noël incarne ce qu’Isaïe prêchait, ce que Marie chantait. Magnificat ! Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Magnificat : le Tout-Petit qui va venir est le visage du Très-Haut. Le Pauvre, dénué de tout, comble de biens les affamés. Celui dont parle le Baptiste vient sanctifier les hommes. »
Extrait de la méditation de Michèle Clavier, Lettre de mission, Missel du Dimanche 2021
Photo Sylvianne
Et cette très belle prière de saint Jean-Paul II, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille…
« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. […] La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d’aimer. C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console… »
Jean Paul II, Angelus du 3e dimanche de l’Avent 2003 (texte transmis par Marie-Claire)
Photo Kizoa
L’épidémie du bien, pas que du corona…
Soyez, chacun de vous, une parcelle, une étincelle de cet amour. Rendez- le contagieux, radioactif.
Organisez l’épidémie du bien. Qu’elle contamine le monde ! (…)
Oui, organisons l’épidémie du bien ! Alimentons ses réactions en chaîne !
Et méprisons tout ce qui renie, abaisse, avilit. (…)
Nous voulons la « Paix » dans l’amour, par l’amour.
Inspiré par « La civilisation des feux rouges » de Raoul Follereau, Flammarion, 1969 p. 97-98 (texte transmis par Thérèse)
Lien pour un extrait musical de ‘’Gaudete’’ lors du magnifique concert de Noël 2017 à Saint-Donat (1’): (cliquez ici)
Préparez le chemin du Seigneur ! C’est aussi à nous que Jean-Baptiste adresse ce pressant appel.
Photo Kizoa
« Le départ nous a été donné dimanche dernier. Pas question de relâcher nos efforts, car ‘’le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse ‘’. La voix de Jean s’élève pour dissiper notre torpeur, il harangue les foules et appelle à la conversion. Il sait que le temps est venu, qu’il nous faut maintenant préparer le chemin du Seigneur. L’Avent, avènement du Sauveur annoncé, suppose un grand chantier. Et nous sommes tous appelés à retrousser les manches. »
Extrait de la méditation (Avancer au rétroviseur) de Michèle Clavier, dans missel du dimanche 2021 (éd. Bayard).
Voici donc le Commencement de l’Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu …
« Ce premier mot de Marc ne doit pas être isolé de tout le reste de son évangile… Jésus-Christ est le Commencement, il nous initie à sa vie, à un semblable Commencement, il nous crée et recrée, il fait du neuf sans arrêt dans notre vie, pourvu que nous le laissions faire. Il est toute nouveauté. Cet évangile qu’écrit Marc n’est pas terminé, il n’est pas achevé, il est encore vivant, il s’écrit dans un livre encore interminable, le livre de la vie. »
Extrait de « Marc, l’histoire d’un choc », Fr. David-Marc d’Hamonville, éd. Cerf 2019, dans Feu nouveau, transmis par Thérèse.
Psaume 84: Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.
J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles. Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.
Exode…
Malgré nos infidélités, nos ingratitudes, Dieu ne se fatigue pas. Israël va être délivré du joug de la captivité Babylonienne, l’espoir renaît. Israël va retourner au désert. Dans notre esprit, ce mot est synonyme de lieu inculte, de mort.
Or, avec Dieu, c’est le contraire. Le désert devient fertile : en rencontres, en recommencements, où s’ébauche un chemin vers l’amour partagé.
N’est-ce pas là, lors du premier exode, le lieu où Dieu parle cœur à cœur avec son peuple ? Et que, petit à petit, il comprend ce que Dieu attend de lui. Moïse y a reçu les lois. Plus tard, Jean le baptiste nous y invitera et prêchera à la conversion. Jésus, en début de mission, après avoir accompli des miracles, nous montre le même chemin.
« Il se retira au désert pour prier Dieu son Père » … Thérèse de l’équipe pastorale.
La vie n’est-elle qu’un exode ?
Bonjour à vous ! Que ce jour soit bon !
La vie n’est pas confinement, mise en quarantaine, cloître, isolement mais ‘voyage’, même si on ne bouge pas.
Nous sommes en route depuis notre conception jusqu’à notre mort. Nous sommes lancés sur la route d’un exode. La libération d’Egypte est un symbole remarquable qui est repris abondamment dans la catéchèse chrétienne des pères de l’Eglise. ‘En avant’ sur les routes poussiéreuses du désert dans l’espérance de la Terre promise après avoir reçu le tatouage indélébile du passage de la mer des roseaux, notre baptême.
Il ne faut pas s’encombrer de bagages trop pesants. Un coureur cycliste va pédaler sur une machine légère en prévoyant l’essentiel pour arriver au terme de l’étape. Et nous, qu’avons-nous dans notre gibecière, notre sacoche, notre sac à dos de pèlerin de la vie ? Je prends, en ce qui me concerne, le Sablier avec de bonnes blagues, ma bible de poche à partager d’étapes en étapes avec mes sœurs et frères de route, le calendrier St Paul qui donne une petite méditation quotidienne, mon missel magnificat, le rosaire pour les coups de pompe, un petit vieux transistor (Réalistic de chez Tandy !) pour écouter le monde. Ainsi lesté, re…re…confiné ou pas, je peux avancer en pèlerin des vastes horizons.
Et pour nous y aider voici la belle prière finale du psautier œcuménique : Tu as tant aimé notre terre, Seigneur, que tu as fait germer en elle ta justice, Jésus, fruit de Marie et don du ciel. Par lui, plein de grâce et de vérité, ta gloire a demeuré chez nous. Puisqu’il est venu à nous pour que nous revenions à toi, fais-nous voir son amour et donne-nous sa paix.
Abbé Jean-Marie Piron
Le mot de la fin : Qui a inventé * les 3 règles pour nous protéger de Covid-19 ? *
1. Distanciation sociale
2. Lavez-vous les mains
3. Utilisez des masques
Le saviez-vous ?
Il y a 3500 ans, on disait au peuple d’Israël :
1. Exode 30 : 18-21 Lavez-vous les mains
2. Lévitique 13 : 4,5,46 Gardez vos distances, couvrez votre bouche et évitez tout contact
3. Lévitique 13 : 4,5 Toute personne infectée devait rester en quarantaine de 7 à 14 jours.
Pourtant, aujourd’hui, il y a ceux qui soutiennent que la Bible n’est pas un livremoderne…
Et oui, nous sommes le 29 novembre. Pour les chrétiens, le premier dimanche de l’Avent marque le début de « l’année liturgique » c’est-à-dire de la série des grandes célébrations qui nous permettent de mieux vivre au rythme de la foi : Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint.
Cette marche nous fait grandir en connaissant mieux Jésus-Christ et son message d’amour.
Puisque nous glissons de l’année A vers l’année B, ce sera le premier et plus ancien desévangiles qui nous accompagnera : celui de saint Marc. L’évangile de Marc est l’évangile du catéchumène. Il nous entraine à la suite de Jésus par étapes, dans un rude chemin de foi. Ses récits sont vivants, son langage est simple. Il nous amène à constater que Jésus est à la fois accessible et pourtant insaisissable.
Thérèse, de l’équipe pastorale, inspirée par les revues d’Entraide et Fraternité et Feu nouveau.
Photo : Anne
Ah ! Seigneur notre Père, si tu déchirais les cieux, si tu descendais parmi nous !
(Prophète Isaïe)
Cette prière n’est-elle pas toujours la nôtre ?
Psaume 79 : Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés !
Berger d’Israël, écoute, resplendis au-dessus des Kéroubim Réveille ta vaillance et viens nous sauver.
Dieu de l’univers, reviens ! du haut des cieux, regarde et vois : visite cette vigne, protège-la, celle qu’a plantée ta main puissante.
Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l’homme qui te doit sa force. Jamais plus nous n’irons loin de toi : fais-nous vivre et invoquer ton nom !
Le psaume est notre réponse à la Parole que Dieu nous adresse dans la première lecture. Ne le laissons pas de côté. Quelle richesse ! Si nous désirons prier, entrons directement dans le premier dimanche de l’Avent B dont fait partie le psaume 79. Il est très actuel vu les angoisses et les peurs que nous ressentons sur notre terre.
C’est une prière douloureuse d’Israël qui a l’impression d’être abandonné de Dieu, le Berger qui l’avait conduit à travers le désert et planté en terre promise, vigne entourée de soins. Et tout s’écroule pour ce petit peuple qui subit les invasions destructrices d’armées étrangères. Il crie sa plainte et questionne son Dieu. Et pour nous, cette supplication collective ne s’appliquerait-elle pas ? « Seigneur, nous sommes accablés ! Sauve-nous ! Pourquoi nourrir ton peuple du pain des larmes ? Jusques à quand Seigneur seras-tu contre nos prières ? Pourquoi tout ce mal dans le monde ? Réveille-toi Seigneur, réveille ta puissance et viens ! Ta venue est celle de l’Amour ! Ta création, le monde, l’Eglise et nous-mêmes, sommes en crise. Où va notre terre en larmes ? « Nous ne voulons pas désespérer. Reviens Seigneur… illumine ton visage d’un sourire. Plus jamais nous n’irons loin de Toi, laisse-nous vivre et invoquer Ton Nom. » N’est-ce pas une prière planétaire, universelle ?
Pour terminer voici la prière qui est suggérée par le psautier liturgique et œcuménique pour ce psaume 79 à la page 151.
Dieu de l’univers et Berger de ton peuple, interviens pour notre Eglise attaquée de toute part. Ta main l’a plantée comme une vigne, ne laisse pas l’ennemi la ravager. Tiens-nous attachés au corps de Jésus, comme les sarments au cep. Reviens à nous pour que nous revenions à toi, et nous vivrons en invoquant ton nom.
Abbé Jean-Marie Piron
*Cette méditation est inspirée du livre intitulé ‘50 psaumes pour tous les jours’ Tome 1 de Noël Quesson édité chez Droguet et Ardent. Les deux tomes ne sont plus édités mais toujours trouvables. Si vous les dénichez, n’hésitez pas car ils nous font entrer dans la prière du peuple d’Israël, de Jésus qui les connaissait par cœur et y a lu sa mission, prière des chrétiens d’aujourd’hui. Tout croyant peut s’y retrouver ! Il faut prendre le temps de les ruminer sans modération !
En route, à la rencontre du Seigneur.
Dans la nuit du découragement, le croyant entrevoit une lueur, un avenir, car être en veille c’est pressentir quelque chose de neuf.
Photo : Arlette
Ce dimanche,nous sommes appelés à la confiance mais aussi à la vigilance pour garder le cap de notre mission : annoncer et vivre son amour. Restons attentif aux signes de la présence du Seigneur, en nous, autour de nous, en chacun de ceux qui croisent notre route, et particulièrement à ceux qui souffrent des injustices de notre société.
Oui, restons vigilants, veillons pour être prêts à sa rencontre.
Laissons-nous aussi travailler par l’Esprit pour vivre ce moment :
« L’homme qui espère en Lui, est comme l’argile qui se laisse façonner par le potier. » Faisons comme Dieu, devenons plus humain, c’est dans ses tripes que l’homme gagne son rang d’homme et de frère : « Tu aimeras le Seigneur et ton prochain comme toi-même. »
« (…) On peut comprendre que la lassitude se soit installée, voire même qu’un sentiment de colère puisse nous envahir. Tous, nous sommes impactés par les ‘’gestes barrières’’ et par les mesures de ‘’distanciation sociale ‘’ (terme épouvantable !). Ne plus pouvoir serrer des mains ou embrasser, devoir limiter nos rencontres, y compris familiales, porter presqu’en permanence le masque, tout cela met à mal notre vie sociale. Et c’est encore plus dur pour les personnes âgées ou seules. Dernièrement, à la télévision, une jeune étudiante a eu cette réaction : ‘’c’est dur. Nous les jeunes, on a besoin de s’amuser, de voir des amis…’’ D’accord. Et les moins jeunes ? Ils n’ont pas les mêmes envies ? Cela démontre à quel point parfois, il existe un écart entre les réalités de chacun ; ce qui peut impacter la solidarité intergénérationnelle.
Comment pallier cela ? La Providence fait bien les choses. Au moment où le découragement nous surprend, paraît l’encyclique Fratelli Tutti du pape François. Le pape se penche sur la pandémie estimant qu’elle ‘’change le monde et nous met en crise’’. Il ajoute : ‘’La façon dont nous nous en sortons dépend des décisions que nous prenons pendant la crise’’. ‘’
Extrait de l’édito de Jean-Jacques Duré dans le journal Dimanche du 18 octobre 2020 ; J.J. Duré, décédé inopinément le 6 novembre dernier.
Voici l’appel de « Fratelli tutti » du pape François
« Au nom de Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux, pour peupler la terre et y répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix.
Au nom de l’âme humaine innocente que Dieu a interdit de tuer, affirmant que quiconque tue une personne est comme s’il avait tué toute l’humanité et que quiconque en sauve une est comme s’il avait sauvé l’humanité entière.
Au nom des pauvres, des personnes dans la misère, dans le besoin et des exclus que Dieu a commandé de secourir comme un devoir demandé à tous les hommes et, d’une manière particulière, à tout homme fortuné et aisé.
Au nom des orphelins, des veuves, des réfugiés et des exilés de leurs foyers et de leurs pays ; de toutes les victimes des guerres, des persécutions et des injustices ; des faibles, de ceux qui vivent dans la peur, des prisonniers de guerre et des torturés en toute partie du monde, sans aucune distinction.
Au nom des peuples qui ont perdu la sécurité, la paix et la coexistence commune, devenant victimes des destructions, des ruines et des guerres.
Au nom de la ‘’fraternité humaine’’ qui embrasse tous les hommes, les unit et les rend égaux. Au nom de cette fraternité déchirée par les politiques d’intégrisme et de division, et par les systèmes de profit effréné et par les tendances idéologiques haineuses, qui manipulent les actions et les destins des hommes.
Au nom de la liberté, que Dieu a donnée à tous les êtres humains, les créant libres et les distinguant par elle.
Au nom de la justice et de la miséricorde, fondements de la prospérité et pivots de la foi.
Au nom de toutes les personnes de bonne volonté, présentes dans toutes les régions de la terre.
Au nom de Dieu et de tout ce que nous venons de dire, nous déclarons adopter:
la culture du dialogue comme chemin ;
la collaboration commune comme conduite ;
la connaissance réciproque comme méthode et critère. »
Réflexion de Thérèse de l’équipe pastorale : Cet appel à s’engager en actes dans notre vie de chrétiens est aussi un acte de foi. Prier supplier, prier rendre grâce, prier agir, s’engager, N’est-ce pas le chemin auquel l’avent nous invite ?
Photo Kizoa
Petit résumé de l’encyclique par Monseigneur Delville, évêque de Liège, pour qui la fraternité universelle est au cœur du message chrétien.
(…) Par ailleurs, la structure générale de Fratelli Tutti implique une invitation à la conversion. On y propose toute une démarche, un peu à la manière des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Il y a d’abord la reconnaissance des fragilités, des péchés et des manquements de notre existence, des lacunes de notre vie personnelle et communautaire, des problèmes de notre terre. C’est le thème du chapitre I. Le chapitre II introduit une contemplation de l’Evangile de Jésus à travers la parabole du Bon Samaritain. C’est typique des Exercices de saint Ignace : il s’agit d’opérer un déplacement en contemplant l’image du Christ dans une situation donnée. Ensuite, le troisième chapitre propose un passage à la conversion et à l’action, à travers l’amitié sociale. Là, on est en plein dans une vie de conversion. Les chapitres suivants proposent des applications très concrètes de cette conversion. D’abord dans notre rapport avec l’immigré (chapitre IV), ensuite à travers le dialogue culturel (chapitre V). Puis on passe à la manière de faire de la politique (chapitre VI), pour parler ensuite de la paix et de la réconciliation (chapitre VII). Enfin, il y a dialogue entre les religions ; qui est aussi une implication de la conversion (chapitre VIII). »
Utopique ???
(…) « Non, je ne pense pas. Le texte implique, d’une certaine façon, une utopie, mais développe surtout une visée. La visée offre un horizon : la fraternité universelle, qu’on a tendance à oublier trop facilement. On est pris dans le quotidien, dans les problèmes immédiats à résoudre, et par rapport à cela le pape insiste sur l’importance d’avoir une visée pour l’humanité. C’est par rapport à cette visée que le pape nous donne véritablement aussi une mission. Il y a des signes qui sont envoyés à d’autres religions. Il y a un défi qui est lancé, celui de la conversion. Dans ce sens-là, ce n’est pas irréalisable. Il y a des pas à faire dans la direction qu’indique le pape. Il est sans doute difficile de concevoir comment on va parvenir à atteindre l’objectif, mais il y a des pas à faire dès maintenant. »
Extrait de l’entretien entre Monseigneur Delville et le journal Dimanche du 18-10-2020
Le mot de la fin au ministre wallon du budget, Jean-luc Crucke : « Si l’ouragan emporte ta maison et que tu la reconstruis à l’identique, c’est que tu n’as rien compris » (Journal L’Avenir, oct.2020).
Partage du texte repris sur le site de notre Doyenné, texte de l’abbé Jean-Marie Piron, lequel se dévoue pour célébrer l’eucharistie avec les paroissiens de notre Unité pastorale.
Photo Sylvianne
Pierre Teilhard de Chardin a dit que le monde appartiendrait à celui qui lui apporterait la plus grande espérance. Nous avons à creuser cette pensée qui est toujours actuelle. En ce temps de la Toussaint et de la mémoire des défunts, écoutons notre message pour en vérifier la justesse. On y parle du ciel comme d’un « endroit » à rejoindre après la mort où nous espérons « retrouver » celles et ceux qui « sont partis » avant nous. Et puis c’est tout ! La foi chrétienne propose une étape en plus du projet de Dieu, un accomplissement final clairement dit dans la première et la deuxième alliance. Allons revoir le message biblique pour en goûter toute la profondeur et la beauté. Jésus n’est pas venu nous dire : je vais vous apprendre comment il faut vivre pour « aller au ciel » mais il nous a appris à prier ainsi : que « ton règne vienne sur la terre comme au ciel ». Le règne s’approche pour entrer dans le monde comme un levain qui va faire lever la pâte. C’est cela l’incarnation du Fils de Dieu, d’un Dieu avec nous pour demeurer et habiter sa création et la glorifier. Il faut renverser la perspective : non plus celle d’une « fuite » mais d’un Dieu « qui vient » pour faire entrer sa gloire dans ce monde qu’il crée. Je me rends compte qu’il faut développer cela car cela vaut la peine pour que notre espérance ne s’arrête pas à l’avant dernière étape de notre salut. En ce temps de la Toussaint souvenons- nous que tous, nous attendons la glorification : la gloire de Dieu et le salut du monde comme nous le disons lors de chaque rencontre eucharistique. Chaque doxologie nous parle aussi d’un Dieu qui est, qui était et qui vient.