Fatigue d’épuisement ou fatigue de lassitude, fatigue physique ou fatigue d’ordre spirituel, fatigue subie ou avec laquelle l’individu entretient de secrètes connivences, l’épuisement a de multiples visages mais s’exprime toujours dans des soupirs, comme ceux que rencontre au quotidien la psychanalyste Marie Balmary.
« Les gens arrivent dans mon cabinet, s’assoient et cela commence par un soupir. Puis vient le constat que cela fait bien longtemps qu’ils n’ont pas pris le temps de s’arrêter pour parler à quelqu’un », témoigne la psychanalyste, qui s’interroge : « Était-ce déjà le cas il y a quarante ans ? Je n’en suis pas sûre. Le numérique et les écrans ont accru le niveau de fatigue des gens. C’est comme si le soleil ne se couchait jamais ! Le non-repos est aussi lié à ce sentiment qu’il y a toujours quelque chose à faire, tout le temps, avec ces listes qui ne s’arrêtent pas. Et cette impression d’être commandé, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur. »
Face à l’asservissement de nos fatigues, l’entrée en repos peut être approchée comme une question spirituelle en ce qu’elle sollicite notre liberté. « Le non-repos est une forme de non-accès à son âme, si on peut dire, pointe Marie Balmary. Il est le signe d’une inquiétude : qu’est-ce qu’on croit que l’on va trouver, qu’est-ce qui va revenir en bien comme en mal, si l’on s’arrête ? »
Extrait de l’article d’Élodie Maurot, site croire.com (août 2022)
Inquiétude de s’arrêter ou inquiétude face aux défis écologiques pour lesquels le Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE) a publié récemment un document appelant à la vigilance et à la conversion.
La déclaration, signée par Mgr Angelo Massafra, franciscain responsable de la section Sauvegarde de la Création de la CCEE., analyse les menaces à long terme mais fait d’abord référence à l’actualité, évoquant « un moment particulier qui a vu différentes parties du monde touchées par la dévastation des incendies qui ont détruit une grande partie des espaces verts de la planète ». Le texte porte notamment sur l’Europe, « face à une véritable catastrophe environnementale qui, dans 97 % des cas, est imputable à la main de l’homme » (…)
Les évêques dénoncent aussi les effets environnementaux des conflits, en Ukraine comme dans d’autres régions de la planète. (…).
Un sombre tableau qui est tout à la fois un terrible constat et un appel à la mobilisation : « Si la main de l’homme est la principale cause de cet état de fait, il est aussi de bon augure que la même main puisse mettre une limite à tout cela », écrivent les évêques européens. Selon eux, le message du Saint-Père pour annoncer la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création est d’une grande importance. Ce texte est « non pas une pieuse exhortation, mais unvéritable défi lancé aux puissants de la terre et aux dirigeants des différentes nations (riches ou pauvres), chacun pour leur part ; ainsi que l’appel à des attitudes de conversion concrète de tous les chrétiens, afin que nous soyons cette main capable d’arrêter une destruction annoncée.
Extrait de l’article de Christophe Henning, site Croire.com (août 2022)
1er septembre, journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création et début du Temps de la Création qui s’étend jusqu’au 4 octobre, fête de saint François d’Assise.
Le pape nous invite à « revenir prier dans la grande cathédrale de la Création » et à apprendre à écouter le « grand chœur cosmique » composé d’innombrables créatures qui entonnent les louanges de Dieu. Mais si nous sommes vraiment à l’écoute, poursuit le pape, nous devrions être saisis par une « sorte de dissonance » : « D’un côté, nous pouvons entendre un doux chant à la louange de notre Créateur bien-aimé ; de l’autre, un appel angoissé, déplorant le mauvais traitement que nous infligeons à notre maison commune ».
Aussi et malgré tout, afin de nous encourager, nous nous devons de célébrer et fêter, particulièrement au sein de nos églises :
https://1drv.ms/v/s!AuvK_4lqQblomgaqZgoMvXYuD6Qu?e=zG8eUd
(air de fête, 1’18)