Comme vous le savez, monsieur l’abbé Emery nous a quittés pour rejoindre la communauté paroissiale de Léglise après être resté 4 ans à Arlon et avoir finalisé le chantier de l’Unité pastorale des « Eaux vives ». Cette unité pastorale regroupe les paroisses d’Autelhaut, Barnich et le Centre spirituel de Clairefontaine, Sterpenich, Toernich, Udange et Weyler.
Le dimanche 30 août, lors de sa messe d’au revoir à Weyler, Marie-Claire a évoqué le travail de l’abbé Emery, tandis que des membres de l’Equipe pastorale et de l’Asbl lui remettaient de petits cadeaux : de quoi se désaltérer en ces temps chauds et de mesurer la température, l’hygrométrie, la pression atmosphérique…
Que l’Esprit saint accompagne l’abbé Emery dans la poursuite de son apostolat !
Le dimanche qui suivit les funérailles du père Ladis, ce dernier aurait dû célébrer la messe avec les paroissiens ravis d’admirer le rafraîchissement des peintures du chœur, prolongées sur les murs adjacents grâce à l’appui financier de la Ville d’Arlon.
Ce rafraîchissement était le bienvenu : de l’humidité et des infiltrations d’eau ayant dégradé au fil du temps le revêtement mural.
Des travaux qui se sont bien réalisés, malgré la pandémie, grâce à l’entreprise « Perlé Décor ».
Une très belle photo de l’extérieur du bâtiment se trouve dans la rubrique « nos paroisses »ci-dessus, une vue du ciel !
Pendant les travaux, tout a bien été protégé y compris les orgues.
Autel principal : tout en haut, on reconnaît Ste Lucie avec un glaive lui transperçant la gorge et qui annonce le retour de la lumière : « à la Sainte-Luce, les jours s’allongent d’un saut de puce ».
Au centre, Ste Aldegonde, décédée en 684 et canonisée en 1039. Elle a fondé un monastère à Maubeuge et un grand sanctuaire près de Thuin lui était dédiée (1177). Connue et vénérée pour guérir les maux oculaires, de tête, la fièvre…
A droite, la statue de Ste Walburge et à gauche la bienheureuse Yolande de Vianden, première prieure de Marienthal, monastère du canton de Mersch, fondé au 13ième siècle par des religieuses dominicaines de Strasbourg (actuellement centre de jeunesse).
Un brin d’histoire
« Il fallait sans doute une église à Sterpenich pour le monde qui travaillait à la construction du nouveau château mais aussi pour le seigneur qui allait l’habiter, afin de ne pas devoir se rendre trop loin à la messe en ce XIIIe siècle si pieu ; elle doit donc jouer un rôle de chapelle castrale, d’église paroissiale et de nécropole funéraire des seigneurs. »
D’abord détenue par les seigneurs de Kahler, la seigneurie de Sterpenich passa ensuite aux mains des Autel.
On trouve des traces d’une église à Sterpenich dès le 14ième siècle : le 31 octobre 1345 apparaît le premier document : « Jeanne, dame d’Ell, se déclare « patrona ecclesie parrochialis in Stirpenich » et évoque sa permutation du droit de patronage avec le prieuré de Marienthal.
Puis une nouvelle église de style roman fut édifiée en 1550, probablement sur les fondations de l’ancienne. Cependant, lors d’une visite canonique de 1628, il est dit qu’elle menace ruine et fut réparée. Une nouvelle église fut toutefois construite en 1730et réparée en 1828 ; celle-ci se situait à l’emplacement du cimetière actuel (voir photo d’Yvan tout en bas de l’article) ; à ce moment existait toujours l’entièreté de la paroisse de Sterpenich qui comprenait plusieurs villages grand-ducaux ; la constitution de la Belgique et du Grand-Duché entraîna une réorganisation des paroisses du Moyen-Âge.
Pour diverses raisons et suite à un leg important de la comtesse Yseult de Berleymont à la Fabrique d’église, un nouvel édifice voit le jour en 1899 (voir photo d’Yvan ci-dessus) ; sa construction récupéra des pierres de l’ancien mais dépassa, malgré les dons …, les avoirs de la Fabrique et provoqua pas mal de soucis, sans en ralentir l’édification puisqu’elle fut bénite en novembre 1900 par le doyen d’Arlon.
Tous les bâtiments successifs ont gardé la même orientation : le chœur dirigé vers l’est, vers le soleil levant, symbole de la résurrection du Christ.
Vitrail situé dans le porche de l’église actuelle et représentant l’ancienne église de 1730.
Notions historiques tirées de « Histoire des premiers seigneurs de Kahler-Sterpenich » d’Alfred Jungen, Les Cahiers du Groupe de Recherches aériennes du Sud Belge/Musée d’Autelbas n°41 (2008).
Photos : Arlette Liegeois, Michel Gob et Yvan Feller
« Faire confiance à Dieu ! J’ai l’impression que beaucoup de mes amies en sont incapables. Pourquoi ?
Il me paraît si simple, si humain, de s’abandonner entre les mains de Dieu. Je veux dire, d’espérer de chercher le bon côté des choses, de croire en l’amour. Les prophètes parlent d’un temps très triste où l’on sera sans cesse dans l’inquiétude du lendemain. J’ai du mal à comprendre ce qu’ils veulent dire. Pour moi, le lendemain est aussi sûr qu’aujourd’hui. Pourtant, je me demande si mon enfant ne naîtra pas cette nuit. Mais je suis très calme, tout à fait en paix avec Dieu et avec tous ceux que je connais. J’ai plein le cœur de tendresse pour cet enfant. Alors tout se passera bien.
Dieu m’a aimée. Dieu m’aime. Il me semble parfois qu’il m’a préférée, mais je n’ose pas trop penser à cela. Il me suffit de savoir que Dieu nous aime tous. L’amour de Joseph pour moi vient de Dieu. Il me l’a dit, un soir. Ce fut pour moi une joie formidable. Je suis sure aussi que mon amour pour lui et pour mon enfant est né de Dieu. Comme cet enfant lui-même… Un fils m’a été donné. Mais qu’en sera-t-il de lui ?
Je voudrais qu’il ne souffre jamais, et quelque chose au fond de moi me dit que c’est impossible. Alors je souffrirai avec lui. Je m’en séparerai pour qu’il grandisse, mais intérieurement je ne m’en séparerai jamais. Je vivrai avec Lui, par Lui, moi qui vais le mettre au monde. Les prophètes ont dit qu’il serait l’homme de la paix. C’est déjà vrai pour Joseph. C’est à cet enfant que je dois d’avoir été épousée par un homme aussi pacifié, aussi pacifiant.
Quelle chance j’ai ! et je la dois à Dieu qui m’a aimée, qui m’aime.
Quand je pense à mon enfant (c’est presque en permanence), j’ai l’impression de penser à Dieu en même temps.
L’attente des hommes est comblée. « Je rêve de quelque chose d’autre », me disait Ruth l’autre jour en pleurant. Mais, à partir de maintenant il n’y a plus rien d’autre à rêver.
L’« autre » est venu. Il s’est glissé en moi, et par moi dans le monde. Et maintenant il y aura quelqu’un au milieu des hommes. Dès demain peut-être ! Je ne dis pas que les hommes n’auront plus rien à attendre. Mais quand ils auront découvert ce qu’ils attendent, ils comprendront que c’était déjà en eux, au plus profond d’eux-mêmes. Une lumière qui brillera dans les regards humains.
Lumière joyeuse qui inonde déjà le visage de Joseph. Quand il me regarde, je sens que l’Amour pénètre en lui.
Comme un jour, l’amour pénètrera en tous. Et tous seront comme moi, invités à mettre au monde l’amour. »
Extrait de La Foi quotidienne de René Berthier (repris par l’abbé G.Balthazard dans ‘Rencontre avec lui’)
Poème de Paul Claudel
Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. Je n’ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder. Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela Que je suis votre fils et que vous êtes là. Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi ! Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes. Ne rien dire, mais seulement chanter Parce qu’on a le cœur trop plein, Comme le merle qui suit son idée En ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, La femme dans la Grâce enfin restituée, La créature dans son honneur premier Et dans son épanouissement final, Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin De sa splendeur originale. Intacte ineffablement parce que vous êtes La Mère de Jésus-Christ, Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance Et le seul fruit. Parce que vous êtes la femme, L’Eden de l’ancienne tendresse oubliée, Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir Les larmes accumulées,
Parce qu’il est midi, Parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui, Parce que vous êtes là pour toujours, Simplement parce que vous êtes Marie, Simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
(Repris du site Croire.com)
Petit flash historique transmis par Thérèse
Le 15 août est un temps fort chez les chrétiens. Dans notre pays ce jour est férié. Nousfêtons Marie comme Mère de Jésus, notre mère et mère de l’Eglise.
Les orthodoxes, qui ont aussi une grande confiance en Marie, fêtent ce même jour sa « Dormition ».
La plus ancienne prière connue à Marie fut retrouvée sur un papyrus grec datant du 3ième siècle : « Sous ta garde, nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu. Ne rejette pas nos prières, mais de tout dangers délivre-nous. Vierge Glorieuse et bénie. »
C’est au Moyen Age que la dévotion à Marie devint vraiment populaire, avec de nouvelles prières. Le Salve Regina (11ième siècle) et l’Angélus (13ième siècle) d’abord sonné le soir, puis le matin et le midi ; ainsi, il rythmait la vie du village ou du quartier.
Le rosaire (15 dizaines de chapelet pendant lesquelles on médite les mystères) doit son nom à une couronne ou petit chapelet de roses que l’on offrait, en mai, à Marie. C’est à Saint Dominique et aux dominicains (16ième siècle), que l’on doit la diffusion de cette prière.
Extrait du semainier chrétien (2000)
Reprenons notre belle prière :
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
Chantons et redécouvrons les merveilleuses paroles du chant liturgique : Toi, Notre Dame
Prier, supplier, intercéder, rendre grâce, bénir… à travers les mots, la contemplation, les gestes, la musique, la marche…
Vivre en Unité pastorale…avec le ciment de la prière
« (…) Ainsi tous et chacun sont appelés à entrer dans cette dynamique ecclésiale de Communion dont le ciment est la prière. Seul l’Esprit peut nous transformer et nouspermettre d’entendre en vérité l’appel qui nous est adressé aujourd’hui. C’est pourquoi, lorsque les Secteurs commencent leur cheminement, les rencontres débutent systématiquement par une prière à l’Esprit Saint. (…) Que la prière nourrisse notre quotidien et nous rende davantage signifiant. Que notre foi soit plus contagieuse ! »
Nathalie Guinand (newsletter des Unités pastorales du 26-06-2020)
« Pourquoi tu pries ? T’as jamais prié !
(…) Mais voilà qu’est survenue cette terrible annonce du cancer de l’utérus. Désemparée, pour la première fois de sa vie, beaucoup plus naturellement qu’elle ne l’eut pensé, voilà que cette femme s’est tournée vers ‘plus grand qu’elle’, vers cet absolu que certains appellent Dieu. Mythe ou réalité ? Elle ne sait. Mais elle se sent perdue, tellement fragile, en grand danger. Alors, comme elle en a entendu parler, au cours d’informations diverses à l’école, dans les familles de certaines de ses amies, elle a prié pour la première fois de sa vie. Son fils, dans ses bras, quelque peu surpris, sait lui aussi ce qu’est prier, même s’il ne l’a jamais vu et fait au sein de sa famille. L’information concernant la prière lui est parvenue par des discussions entre copains, par des scènes de films et de séries télévisées. (…)»
Extrait de la rubrique « Question d’enfant » de Luc Arens, Journal Dimanche n°24 du 14 juin 2020.
Dans ces temps troublés, bien des personnes ont vécu un deuil, lié ou non au covid-19 et ont besoin d’une vraie démarche d’adieu mais aussi de prière pour les vivants. L’espérance chrétienne peut être réaffirmée tant pour les familles en deuil que pour les malades, les personnes ayant souffert ou souffrant encore de solitude et celles qui ont œuvré et œuvre encore pendant la crise sanitaire.
La force de la prière
A l’instar de Cyril Becquart (journaliste à Dimanche ayant livré son témoignage de la traversée de la maladie), beaucoup de personnes qui ont frôlé la mort en ayant contracté le Covid-19 ont témoigné combien la prière, le réseau des proches, famille et amis confondus, leur avaient été d’un profond secours.
C’est le cas de Pierre qui est resté 25 jours intubé aux soins intensifs dans un coma médicamenteux. Avant cet épisode, il concevait l’affection familiale ou l’amitié comme des composantes essentielles de l’existence sans lesquelles une vie heureuse est impossible. « J’avais raison, mais j’étais tellement en-dessous de ce qu’elles ont vraiment représenté pour moi : des forces actives pour ma survie, ma guérison et les progrès que ma santé a faits depuis » écrit-il dans le message qu’il a envoyé à tous ceux qui l’ont ‘porté’. Il les remerciait pour leurs prières, leurs pensées, leurs messages attentionnés, leurs petits gestes ou leurs paroles bienveillantes. « Je suis convaincu que vous m’avez énormément aidé, par Dieu sait quels canaux quand j’étais inconscient, et de manière évidente depuis mon réveil. Ma famille en a aussi beaucoup bénéficié » poursuit-il, ajoutant un peu plus loin que « le plus petit soin ou souci qu’on a d’autrui est clairement un acte de bonté efficace ».
Tiré de l’article de Pierre Granier recensant plusieurs témoignages similaires. Journal Dimanche n°24 du 14-06-2020.
Les gestes
C’est également le témoignage de Sylvianne : « lorsque j’ai été gravement malade, bien des proches et beaucoup de personnes, même le coiffeur, m’ont apporté leur soutien de diverses manières mais certains gestes m’ont émue comme celui d’Anne m’offrant un carnet de bord, étant certaine que ma ‘traversée’ se passerait bien, de ma belle-mère et son amie Marie-Thérèse, qui se rendant à Banneux, m’ont glissé quelques aiguilles de sapin au creux d’une petite boîte achetée au sanctuaire ou bien celui de ces ex-collègues qui se sont cotisés pour m’offrir une superbe corbeille de fleurs…; ces gestes témoignent d’une pensée à l’autre… » et rejoignent l’évangile de Mathieu : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petit qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (25,40).
La musique, la marche sont aussi des formes très actives de prières
« La musique porte en elle, un charme si puissant qu’elle fait d’un mal un bien et d’un bien, une douleur », disait Shakespeare.
Quelle belle prière, une pièce jouée aux orgues…
Découvrez sœur Cristina, bien de ce monde et pourtant qui porte haut celui de Dieu !
(Try avec sœur Cristina à Budapest, en live)
(Blessed be your name)
Tu es né pour la route. Marche. Tu as rendez-vous. Où ? Avec qui ? Tu ne le sais pas encore…
Avec toi, peut-être ? Marche. Tes pas seront tes mots. Le chemin, ta chanson. La fatigue, ta prière. Et ton silence, enfin, te parlera. Marche seul, avec d’autres, mais sors de chez toi. Tu te fabriquais des rivaux : tu trouveras des compagnons. Tu te voyais des ennemis : tu te feras des frères. Marche.
Ta tête ne sait pas où tes pieds conduisent ton cœur. Marche. Tu es né pour la route, celle du pèlerinage.
Un Autre marche avec toi et te cherche pour que tu puisses le trouver. Il est ta Paix Il est ta Joie
Écoute un peu ton cœur Il t’apprend la tendresse Que désire ton âme De la délicatesse Dieu a créé l’amour Au jour du septième jour Un amour si fragile Fabriqué en argile C’est dit dans l’Évangile Retrouve dans ta tête Ton âme de poète Souviens-toi comme c’est chouette Le parfum des violettes Un soir de pâquerettes Suis-moi, là Tout n’est qu’ordre et beauté Luxe, calme et volupté Redonne un sens à ta vie En y mettant de la Po – é – sie Poésie
(…)
Interprété par « Dousseur de Vivre » (groupe de hard rock des années 1990)
Ce 21 juillet, jour de fête nationale, redécouvrons l’hymne interprété par l’Harmonie royale La Stockemoise lors du confinement…où vous reconnaitrez entre autres, François, l’organiste de Barnich et Sterpenich
Les homélies du père Ladis n’ont laissé personne indifférent ; elles étaient souvent longues, ponctuées de « peut-être, il faut réfléchir » et avec mon tempérament assez pragmatique, ces mots m’agaçaient parfois, mais comme le rappelle Marie-Claire dans une de ses intentions, il n’était pas dogmatique.
Et c’est vrai, je le ressentais comme quelqu’un de proche, gentil, voire fragile et l’aurais mieux vu en contemplatif qu’en pasteur et pourtant…et pourtant, nous ressentons tous, et sans doute plus particulièrement ses compatriotes de l’Unité, le vide qu’il laisse derrière lui… Ce petit mot qu’il m’avait répondu au début du confinement lorsque j’avais rappelé l’existence du site internet de l’Unité : « merci d’envoyer cette petite lumière comme étincelle d’espoir » témoigne de sa bienveillance.
Sylvianne
Mot de Marie-Claire lors de ce qui aurait dû être la célébration dominicale du 5 juillet 2020 à Sterpenich
La nouvelle du décès de Ladis nous a remplis de stupeur. Est-ce possible? Il y a quelque chose de violent dans cette disparition. Je le revois encore nous dire “Au revoir” après la messe dimanche dernier. Celle-ci s’était bien déroulée, son homélie parlait avec justesse de la place de Jésus dans nos vies. Ladis, lui, lui a donné toute la place.
Le texte de la seconde lecture, avec le recul, est prophétique : ” Pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants par Dieu en Jésus Christ”.
Père Ladis est vivant dans le cœur du Père qui l’accueille comme un fils bien aimé. Il a trouvé la paix confiante, la paix bienveillante, la paix heureuse.
Père Ladis nous a quittés et nous sommes devenus orphelins…Son bon sens pratique, sa sagesse, son humour toujours un peu décalé vont nous manquer.
Thérèse et moi, nous l’appelions notre ange gardien car il était attentif à nos demandes qu’il anticipait volontiers… Il va nous manquer…
Dans notre groupe “Bulletin paroissial”, Ladis dirigeait nos échanges avec bonhommie et savait décider pour le mieux. Il va nous manquer …
Quand nous étions déçus, découragés face à la réalité pastorale, il nous relançait avec humour et nous invitait à prier pour notre Unité. A la messe dominicale, une intention de prière pour l’Unité Pastorale figurait très régulièrement. Il va nous manquer …
Nous avons perdu un guide, un ange gardien, un prêtre, un ami. Nous chercherons à rester fidèles à notre engagement dans la continuité avec Ladis.
Là où il est maintenant, il veille sur nous par la prière, dans l’Amour qui existe au- delà de l’espace et du temps.
C’était un grand bonhomme, on le reconnaissait immédiatement…. Cérémonie du noviciat de Pierre et Antoine en septembre 2016.
Eloge écrit et lu avec émotion par Thérèse lors des funérailles, le lundi 5 juillet
Cher Ladys,
Tu étais un grand bonhomme au regard clair, au sourire accueillant, au cœur tendre. Discrètement, à ton image, presque sur la pointe des pieds, tu es parti pour le grand voyage, à la rencontre de celui pour qui tu avais consacré ta vie. De là-haut, nous t’imaginons, le sourire en coin : « je vous ai bien eus ». Ce sera ta dernière taquinerie. Un océan de regrets nous sépare.
Que ce soit pour l’unité, en paroisse, dans nos réunions de préparation du bulletin, d’une célébration, tu écoutais. Tes conseils étaient judicieux et nous remettaient sur le chemin.
Ton humour, nous surprenait, nous te regardions avec des hésitations, ton regard brillait, ton sourire s’allumait alors nous comprenions qu’une fois encore nous nous étions laissés prendre.
Tu parlais peu sauf certains dimanches où tes homélies ne finissaient pas.
Même si nous n’étions pas toujours d’accord, tu boudais un peu, puis la vie reprenait. Nous apprécions ta présence. Ne rougis pas, aujourd’hui, nous pouvons te dire que nous t’aimions bien.
Ici, tu as toujours été pour nous un ange gardien, alors maintenant que tu es là-haut, reste-le, veille sur nous et notre unité.
A plus tard Ladis, dans quelques temps, tu seras à nouveau là pour nous accueillir…. Alors au revoir.
– Au lieu de regrets, plutôt tristesse ?
– Nous t’aimions beaucoup, beaucoup.
En septembre 2018, le sourire facétieux.
Et la rigueur lors de la fondation de l’Unité pastorale.
Durant les obsèques, les intentions lues par Georges, Marie-Claire etJean-Louis ont reflété différentes facettes du père Ladis
Le 21 juin dernier, 1er jour de l’été, nous fêtions Père Ladis en l’église de Barnich à l’occasion de son 61ème anniversaire.
Ceux qui connaissaient Père Ladis savent que sa grande timidité lui valait d’être embarrassé en pareille circonstance.
Mais le petit fard qu’il piquait en ces moments révélait qu’il était heureux. Il nous était reconnaissant d’avoir eu cette attention lors de la messe dominicale.
Aujourd’hui nos paroisses des « Eaux Vives » se retrouvent orphelines d’un Père.
Présent parmi nous depuis 2014, ce Père, nous l’avions adopté, nous nous étions faits à son typique accent polonais ce qui nous permettait d’apprécier ses homélies.
Cher Père Ladis merci pour tout ce que vous nous avez transmis : votre humilité, votre sagesse, votre bonne humeur et vos farces malicieuses lors de nos chaleureux banquets de la Ste Cécile.
Puisse l’exemple de votre sacerdoce renforcer notre foi et réchauffer nos cœurs égarés,
Prions le Seigneur.
Georges
Père Ladis, humble, au milieu des paroissiens
Père Ladis aimait la cuisine… les bons repas, mais était aussi toujours prêt à aider au service ; ainsi aux repas de l’Unité, il s’enquérait auprès de tous si tout allait bien…
“Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la Vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous “.
Lors de nos réunions, Père Ladis aimait parler de l’Esprit Saint qui agit dans l’ombre et qui donne vie à notre Espérance.
Seigneur envoie ton Esprit ! Qu’il renouvelle la face de nos vies ! Qu’il nous aide à tenir face aux difficultés de l’existence !
Seigneur écoute – nous.
Jean-Louis
Dans ses homélies, Père Ladis aimait ponctuer ses propositions par des “peut être “ …
Loin de nous asséner des vérités dogmatiques, il nous invitait sans cesse à réfléchir la Parole du Christ et à questionner la réalité de l’Eglise et de nos vies.
Seigneur, puissions-nous garder le souci du questionnement intérieur. Ainsi nous nous donnons une chance de progresser dans notre foi et dans la compréhension de notre existence.
Seigneur, écoute-nous.
Marie-Claire
Weyler, le 11 novembre 2018
“Père ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Ainsi Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance”.
Père Ladis était particulièrement attentif aux petits, aux personnes fragiles, seules, aux enfants de la catéchèse qu’il accueillait avec humour et générosité.
Seigneur, aide-nous à rester fidèles à son témoignage. Que nous ayons l’audace de nous tourner davantage vers ceux ou celles qui attendent une aide, un regard, une parole pour être respectés.
Seigneur, écoute-nous.
Jean-Louis
De bon conseil, comme disait Michel
Et pour clôturer, ce texte transmis par Germain et tiré de « Humour dans l’amour« , tome III des Œuvres Complètes 2005 – Nouvelle Cité – Joies venues de la Montagne, p 81:
Partez dans votre journée sans idées fabriquées d’avance et sans lassitude prévue, sans projets sur Dieu, sans souvenir sur lui, sans bibliothèque, à sa rencontre. Partez sans carte de route pour le découvrir, sachant qu’il est sur le chemin et non au terme. N’essayez pas de le trouver par des recettes originales: mais, laissez-vous trouver par lui dans la pauvreté d’une vie banale. La monotonie est une pauvreté : acceptez-la. Ne cherchez pas les beaux voyages imaginaires. Que les variétés du Royaume de Dieu vous suffisent et vous réjouissent. Désintéressez-vous de votre vie, car c’est une richesse que de tant vous en soucier : alors la vieillesse vous parlera de naissance et la mort de résurrection ; le temps vous paraîtra un petit pli sur la grande éternité; vous jugerez de toutes choses selon leurs traces éternelles.
Lien permettant de visionner quelques moments de la vie sacerdotale de père Ladis et ses funérailles, sobres et dignes comme il aurait souhaité :
La Fête-Dieu, appelée aussi Fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ, Corpus Domini, Corpus Christi, est une fête religieuse essentiellement catholique et parfois anglicane célébrée le jeudi qui suit la Sainte-Trinité. Cette fête commémore la présence réelle du Christ dans le sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire sous les espèces (apparences sensibles) du pain et du vin consacrés au cours de la messe.
Fête des papas dont on parle un peu moins que la fête des mamans et pourtant il y en a des papas qui s’inquiètent à la venue de leur enfant, qui s’angoissent pour leur bien-être, qui se dévouent pour leur famille, qui quittent tout pour assurer leur subsistance, qui sont fiers aussi, qui jouent, qui accompagnent… mais il est bien plus difficile de trouver des poèmes sur les papas… que sur les mamans…
Les textes bibliques ne disent pas grand-chose non plus de Joseph, père nourricier de Jésus ; que pensait-il du départ de son fils pour prêcher la bonne nouvelle ? Était-il présent lors de la crucifixion ? Peut-être, étant plus âgé que Marie, était-il déjà décédé ? Pourtant sans la clairvoyance de Joseph, Jésus n’aurait pu parcourir la campagne…
« Mon père aimé, mon père à moi, Toi qui me fais bondir Sur tes genoux… » Maurice Carême
Dans les pays catholiques, on célèbre les pères de famille depuis le Moyen Age à la date du 19 mars, jour de la St Joseph, père nourricier de Jésus.
La première fête des pères non religieuse nait au début du 20ième siècle aux USA, une institutrice regrettant qu’aucun jour ne soit dédié aux pères, contrairement à la fête des mères ; elle désirait, en effet, rendre hommage à son père qui avait élevé seul ses six enfants après le décès de son épouse.
Cette fête s’est ensuite commercialisée dans les années 1930, la date et les formes de célébration variant selon les pays.
Joseph est le saint patron des familles, des pères de famille, des artisans (menuisiers, ébénistes, charpentiers, charrons, bûcherons, barilliers, tanneurs, tondeurs), des voyageurs et exilés, des fossoyeurs et des mourants.
Infos tirées de fr.wikipéda.org
Saint-Joseph, Eglise de Barnich
Une maison nous est offerte
« Le sein du Père », admirable expression de la Bible.
Dieu est père, est-il dit. Le Père, c’est le principe ; c’est aussi la première relation que connaît un enfant avec son « papa » (c’est le sens du mot grec « abba » que l’on trouve dans les écritures).
Et voici que l’évangéliste nous parle du « sein du Père ». Un beau mot biblique que l’on traduit parfois par « entrailles de miséricorde », évoque cette intériorité de l’amour de Dieu.
Homme d’aujourd’hui, nous sommes des hommes qui n’avons plus de maison : nous sommes des orphelins, des exilés. La civilisation technique a supprimé notre lien avec la terre ; les bouleversements du langage ont brouillé le sens des vieilles expressions : le « ciel » est devenu l’objet de notre exploration, la terre une petite planète qui tourne autour d’une petite étoile perdue dans un univers qui n’a plus ni haut, ni bas, ni droite, ni gauche.
Nous sommes perdus ; et voici qu’une « maison » nous est offerte : le Dieu Amour.
Extrait de La Vie (n°157) repris dans Rencontre avec Lui de l’abbé G.Balthazard
Et puis, dans un message adressé au président colombien pour la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le vendredi 5 juin, le pape François nous rappelle qu’il nous appartient de sauvegarder notre maison commune :
« Ce n’est plus le moment de continuer à regarder ailleurs, indifférents aux signes d’une planète qui est pillée et violée par l’avidité du profit et, souvent, au nom du progrès », dénonce-t-il, estimant qu’« il y a en nous la possibilité d’inverser la tendance et de parier sur un monde meilleur et plus sain à laisser aux générations futures ».
« Tout dépend de nous ; si nous le voulons vraiment », explique François, qui attire l’attention sur le cri que nous lance la terre mère », il invite chacun à participer à l’Année spéciale Laudato si’.
Repris par le site La Croix (newsletter du 06-06-2020)
Image transmise par frère Joseph (Communauté du Sacré-Cœur à Strasbourg)
Préparons nos cœurs, nos églises, à revivre, avec précaution certes, des célébrations eucharistiques en communauté et dans l’attente de la prochaine réouverture de nos lieux de culte, voici un lien qui explicite très bien cette sainte Trinité :
Après
l’Ascension du Seigneur, les disciples et la Vierge Marie attendent dans la
prière durant neuf jours le don promis : « vous
allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous
» (Ac 1,8). C’est l’origine de nos neuvaines. Puis vient la Pentecôte.
Actes des Apôtres 2,1-4 : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »
Chant « Esprit d’audace » à la cathédrale de Namur avec l’organiste titulaire : Emmanuël Clacens, la maîtrise Saint-Aubain et le chef de chœur, Grégory Decerf:
La Bible est riche de signes
et de prophéties qui parlent de cet événement avant même qu’il ne se produise.
L’Ancien Testament nous révèle ainsi que l’époque troublée du peuple juif
durerait jusqu’à ce que l’Esprit saint soit répandu d’en haut (Isaïe 32,15). De
même, le prophète Joël parle de la venue de l’Esprit saint : « Je répandrai
mon Esprit sur toute chair… Même sur les esclaves, hommes et femmes, en ces
jours-là, je répandrai mon Esprit » (Joël 3, 1-2). Et Jésus lui-même
l’avait promis : « Vous recevrez une force nouvelle » (Actes des
Apôtres).
La Pentecôte inaugure le temps de l’Église, elle constitue sa « date » de naissance. Pour les chrétiens, c’est la découverte incroyable d’une force nouvelle, celle de l’Esprit de Dieu, donnée en surabondance au baptême. L’Esprit fortifie, console, inspire, vivifie ! Il nous conforte dans une foi vivante et joyeuse. C’est le meilleur des guides spirituels !
Viens Esprit du Seigneur ! De toi j’ai besoin comme
de chaleur dans les pierrailles d’un désert glacé.
Viens
dans mes journées solitaires : quand mes mains sont raides et serrées pour
ne rien offrir, quand mes amis m’abandonnent pour ne plus écouter mes paroles
de mensonges, quand mon cœur est vide comme un vase brisé et que mes lèvres
s’ouvrent pour semer des mots empoisonnés et rire de celui qui a mal ;
Alors, viens, Esprit du Seigneur ! Et fais-moi
connaître la brûlure de Dieu.
Viens Esprit du Seigneur ! De toi j’ai besoin comme
de l’aurore dans l’épaisseur de la sombre nuit.
Viens dans mes journées d’obscurité : quand Jésus me semble loin comme
s’il n’était qu’un rêve et que l’envie me prend de l’oublier, quand m’attacher
à lui me paraît sans importance, quand je vais à l’église et que je laisse
l’ennui couler sur moi sans m’ouvrir à sa Parole, quand du fond de moi-même
jaillit l’impossible désir de le voir ;
Alors, viens Esprit du Seigneur et fais-moi entendre la
musique de Dieu ; alors viens ! Et crie dans mon cœur : Jésus
est Seigneur.
Oh ! Viens, Esprit du Seigneur, viens, dans le cœur des hommes, viens poser les semences de Dieu, viens et de la terre renouvelée germeront des fruits nouveaux, comme les blés sous les feux de juillet, gorgés de chaud soleil de Dieu.
Texte transmis par Marie-Claire
« Sève de vie »
« La demeure de l’Esprit ?
Ce n’est pas quelque stratosphère d’où il tomberait parfois sur les
hommes ; c’est ce pauvre pays sans frontières ni cartes qui est le pays de
l’amour.
Là où des hommes aiment, que ce soit dans l’intimité du foyer, dans les
relations de travail ou sur les âpres chemins des luttes pour la justice, là
est l’esprit de Dieu, le vent des véritables sèves humaines.
L’Esprit est-il vent, feu, rosée,
souffle ? Il est à cette profondeur d’humanité où tout devient silence, la
respiration même de Dieu. »
La foi aujourd’hui, Gérard Bessière
Chant liturgique Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu…
Et pour conclure le temps pascal, une petite info qui concerne notre Unité pastorale « Les eaux-vives du Pays d’Arlon », qui, comme vous vous en souvenez, a été instituée par décret du 16 septembre 2018 et qui rassemble les communautés paroissiales d’Autelhaut, Barnich, Sterpenich, Toernich, Udange et Weyler.
Bien entendu, elle a pour mission entre autres et à l’exclusion de tout but de lucre, de contribuer au développement de la communauté chrétienne, de la promotion du culte catholique et de sa pastorale. Elle a aussi celle de promouvoir des actions de solidarité envers la population locale et autres.
C’est dans ce cadre et suite à la pandémie à laquelle nous devons encore actuellement faire face, que les membres responsables des caisses paroissiales ont pris l’initiative de faire un don de 1.880 € en faveur de La Clairière et de l’Abri de nuit à Arlon.
Photos Kizoa
Un peu d’humour…dans ces temps encore troublés… Un voisin racontait la blague suivante : « Un étudiant en examen est en train de réfléchir ; le prof passe et lui demande s’il attend le Saint Esprit. Un quart d’heure plus tard, le prof repasse et lui demande si le Saint Esprit est venu et l’étudiant de répondre : « oui, mais il ne savait rien non plus » ! »
Vous écoutez, suivez les célébrations radio ou télé diffusées ; ce dimanche est celui des médias d’église, alors n’hésitez pas à faire un don sur le compte BE05 7320 2908 3075 pour – Dimanche, CathoBel, RCF.
Et en écho à la semaine de Laudato si, un petit article sur Ste Hildegarde de Bingen.
Image RCF
Hildegarde, génie du XIIème siècle (avec son homologue masculin Bernard de Clervaux) est moniale, thérapeute, prophétesse, écrivaine, musicienne et écologiste avant l’heure…
Hildegarde,
née en 1098, d’une famille noble, est une enfant très intelligente, douée de
capacités paranormales, dirait-on aujourd’hui. Ainsi, elle étonne sa nourrice,
lorsqu’à l’âge de 5 ans, elle décrit précisément le pelage d’un jeune veau
alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère. A la naissance de l’animal,
celui-ci est exactement conforme à la description de Hildegarde.
Comme le
voulait la coutume (dans l’ancien testament, il fallait consacrer à l’Eternel
le dixième de ses biens), Hildegarde étant le dixième enfant de la famille,
elle fut confiée au monastère de Disibodenberg, non loin du Rhin ; elle en
devint plus tard, malgré sa santé fragile, la supérieure. Hildegarde était une
mystique mais aussi une grande thérapeute. Elle veillait particulièrement à la
santé physique et morale de ses moniales en leur évitant, contrairement à la
règle de l’époque, des privations exagérées : « Je vois souvent,
quand un homme maintient son corps sous le joug d’une abstinence exagérée, que
l’ennui surgit en lui et par l’ennui, les vices, plus que s’il était nourri ».
Ce qui lui vaudra une canonisation retardée par les papes successifs et qui
n’intervint que sous la pression de la dévotion populaire !!!
Hildegarde,
thérapeute, dont on étudie toujours, surtout en Suisse et en Allemagne,
les pratiques thérapeutiques et la pharmacopée. Elle avait une touche
personnelle et féminine, fondée sur son intuition très moderne de considérer
chaque malade comme une personne unique. Elle met l’hygiène en exergue en
conseillant, par exemple, de faire bouillir l’eau…
En tant que médecin, Hildegarde n’est pas prude et n’évite aucun sujet. Elle décrit la diversité des comportements sexuels… et mentionne les propriétés abortives de certaines plantes mais ne porte jamais de jugements.
Elle
pratique aussi des exorcismes mais contrairement aux chamanes d’Amérique,
d’Afrique ou de Sibérie, Hildegarde n’utilise pas de drogues végétales mais
exerce un mystérieux pouvoir sur les malades qui lui sont présentés ;
cependant, ces exorcismes l’épuisent et elle doit ensuite se reposer un certain
temps.
Ecrivaine d’autant que son époque est marquée par la querelle des
Investitures : « Elle trempe sa plume dans une sorte de vitriol
divin, tant le fond est sévère mais la forme bien tournée » afin de
défendre le parti du pape.
Musicienne, elle a composé plus de 70 chants et hymnes dont certains ont été
interprétés et enregistrés par des ensembles de musique médiévale
contemporaine.
A la fin de sa vie, elle prêche même dans les cathédrales, à Cologne, Metz ou Trèves, privilège pourtant réservé aux hommes. Néanmoins, elle reste modeste, insistant sur son ignorance et sa « nullité absolue ». Régine Pernoud qui en a rédigé une biographie la considère comme « la conscience inspirée » du XIIème siècle, siècle qu’elle domine de toute sa hauteur et son humilité.
Prophétesse, Hildegarde a consigné ses visions dans un ouvrage « Scivias », du latin Sci vias Domini, « Sache les voies du Seigneur ».
Vision d’Hildegarde-Enluminure Scivias Du site croire.la-croix.com
Ces visions, elle ne les reçoit pas en extase, coupée de la réalité, mais ses yeux continuent à voir le réel tandis que son âme voit le divin. On a beaucoup glosé sur le contenu allégorique de ces visions souvent difficiles à interpréter et toujours centrées sur une trilogie : Dieu, l’univers et l’homme. Le macrocosme (l’univers) et l’homme (le microcosme) s’inscrivent dans l’infinitude de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. En dessinant ses visions, Hildegarde met en scène un Christ cosmique annonçant la vision grandiose d’un Teilhard de Chardin.
Photo Kizoa
Le rapport de l’homme à la nature est au cœur de ses préoccupations. Dans « Le Livre de la vie », elle rend compte des méfaits perpétrés par l’homme et des déséquilibres qui en résultent. Elle prophétise la crise écologique quand elle écrit :
« Maintenant, tous les vents sont remplis de la pourriture du feuillage, l’air crache de la saleté à tel point que les hommes ne peuvent même pas ouvrir la bouche comme il faut, la force verdoyante s’est fanée à cause de la folie impie des foules humaines aveugles… » Et, plus loin, elle parle de la nature « bouleversée qui perd son équilibre et inflige aux hommes de grandes et nombreuses tribulations afin que l’homme, qui s’était tourné vers le Mal, soit par elle châtié (…). La Terre ne doit pas être blessée, la Terre ne doit pas être détruite. Chaque fois que les éléments de la Terre seront violés par de mauvais traitements, Dieu les purifiera par des souffrances, par des tribulations du genre humain. Toute la Création est donnée par Dieu à l’humanité pour qu’elle l’utilise. Mais, en cas d’abus de ce privilège, la justice de Dieu permet à la Création de punir l’humanité ».
Ces paroles d’Hildegarde ne sont-elles pas de la plus haute
actualité ?
Propos extraits du livre « Heureux les simples » de Jean-Marie Pelt
« Avant notre départ, je reviens avec Pierre au pied de la paroi. Dans le vallon, les trois petits lacs scintillent. En cette fin de journée, une douce lumière pare les montagnes, les grands surplombs de la Cima Ovest de couleurs irréelles leur donnant pendant quelques instants une légère transparence. Sur le sentier, personne. Nous sommes seuls avec notre paroi. Une paix immense nous envahit. Alors nous comprenons, oui, nous comprenons pourquoi nous acceptons tous ces risques, ces jours d’efforts, cette fatigue extrême. Mais nous sommes seuls à comprendre.
Les jours passés dans cette paroi, les risques insensés, les efforts, toute l’énergie dépensée, les difficultés surmontées mètre après mètre, notre inquiétude, notre peur alors qu’accrochés sur les fragiles lames d’acier nous ne savions pas bien quelle serait l’issue de cette aventure, l’éclatement de notre joie en arrivant au sommet, ont créé l’instant que nous vivons, cet instant qui ne pourrait exister autrement.
Silencieux, nous nous laissons envahir par une grande émotion. Pendant quelques minutes nous éprouvons, dans la contemplation de cette paroi, un bonheur parfait. Nous sommes comblés, nous avons trouvé ce que nous étions venus, peut-être inconsciemment, chercher.
Depuis, j’ai connu des moments exaltants, j’ai connu de très grandes joies en montagne, mais jamais comme en cette fin de journée, où la montagne semblait être là, uniquement pour nous, comme si nous l’avions créée nous-mêmes. »
Extrait de « La montagne à mains nues » de René Desmaison
Ascension – texte proposé par Marie-Claire
Avenir verrouillé
L’un
est parti en laissant derrière lui une réalité figée dont il a prévu le moindre
détail. Il a tout programmé. Rien ne peut faire vaciller cette forteresse qu’il
a refermée en partant. L’initiative y est bannie, la liberté laissée à la
porte. Veut-il, un jour, tout retrouver tel qu’à son départ ? La crainte
paralyse ceux qui sont restés.
Terre Brûlée
L’autre
est parti par démission. Il abandonne. Il brise les liens, les espérances que
scellait l’unité. C’est comme s’il avait tout brûlé, tout anéanti avant de
laisser, seuls et désemparés, ceux qui comptaient sur lui et espéraient son
aide.
Autonomie
Lui, il est
parti, et la liberté qu’il voulait bâtir, s’est épanouie. Ceux qui l’aimaient vivent maintenant par
lui. Ils prennent des risques, se rappellent ses paroles et vont de l’avant.
Et si parfois
leur cœur se serre un peu, la confiance qu’il leur a donnée prend le dessus et
l’avenir s’ouvre.
Extrait de Biblica, questions actuelles, éternelles paroles
« Et il advint, comme il les bénissait, qu’il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. Et eux, s’étant prosternés devant lui, retournèrent à Jérusalem en grande joie »
(Luc 24,51-52)
Ascension – texte de Thérèse inspiré par Feu nouveau
« Christ est passé de ce monde à son père » (Jean 13.1)
L’ascension n’est ni un abandon, ni une rupture ; elle ouvre une nouvelle période : celle de l’Esprit.
« Je ne vous laisserai pas seul, je vous enverrai l’Esprit ».
Le chrétien vit une sorte de double appartenance : en tant que citoyen de la terre où il est invité de par sa vie à témoigner, à être fermant, lumière du Christ dans le monde. Mais aussi comme citoyen du ciel en nous mettant à la disposition de l’Esprit pour que le règne de Dieu vienne… n’est-ce pas notre supplique dans le Notre Père : « Notre Père qui êtes aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel… »
Ascension – texte choisi par Sylvianne
Je suis avec vous tous les jours…
« Si
le Christ était resté avec son corps parmi nous, nous aurions préféré les yeux
de la chair aux yeux du cœur. Mais lui, sachant quels yeux sont les meilleurs,
s’est soustrait à nos yeux de la chair. C’est plus, en effet, de croire dans le
Christ que d’avoir toujours son corps devant soi…
Que
personne ne s’attriste qu’il soit monté au ciel et qu’il nous ait comme
abandonnés !
Il
est avec nous si nous croyons ; son habitation à l’intérieur de toi est
plus réelle que s’il était en dehors de toi, devant tes yeux ; si tu
crois, il est en toi.
Si tu recevais le Christ dans ta chambre, il serait avec toi ; voici
que tu le reçois dans ton cœur, et il ne serait pas avec toi ? »