FEVRIER 2023 – « Vous êtes la lumière du monde »

(Mt5,14)

« (…) Nous sommes à l’évidence beaucoup trop lourds pour tutoyer les étoiles. L’esprit généralement défunt de notre enfance nous le rappelle cruellement…

Enfants, nous n’étions pas ces êtres agités, fébriles, anxieux, préoccupés de nous adapter à un monde qui corresponde un tant soit peu à nos désirs. Pour nous, le monde n’était guère un marché, un champ de bataille, ou un temple d’apprentissage livresque…Nous n’errions pas dans la cohue, dans la grande foire aux illusions, déboussolés, enferrés dans des déterminismes et plus ou moins résignés à ‘’survivre’…en désapprenant à vivre’’ ! (…) »

Cet extrait du courrier de Baudouin De Rycke, enseignant et fidèle lecteur de Dimanche (15 janvier 2023) me semble très juste. Lors d’une conférence du temps de l’Avent à Bonnert, un participant rappelait qu’une des entreprises d’Elon Musk, Neuralink, poursuit l’objectif d’instaurer rapidement une communication directe entre la pensée humaine et les ordinateurs. Aussi, bien des questions ont été soulevées :

Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? Est-elle une menace pour la démocratie ? L’emploi va-t-il disparaître ? L’intelligence artificielle sera-t-elle plus douée que l’homme, voire plus puissante que Dieu ? Plus tard, le texte de l’abbé Pierre m’est revenu à l’esprit :

« N’oublions pas l’Éternel. La science est certes merveilleuse. Mais elle n’a pas réponse à tout. Dans son expérience intérieure, la personne humaine peut rencontrer la présence de l’Éternel. Dans son livre, Le Hasard et la nécessité, Jacques Monod nous éclairait sur « le comment » de toute chose. Mais après ? Ou plutôt avant ? Je veux dire : sur « l’Être » de ce tout, le livre est aveugle ! Peut-on vraiment saisir l’Éternel à force de grossir la petitesse des atomes, comme les astronautes enfantins riant de ne pas l’avoir vu dans la démesure de l’espace ? (…) Le microscope ne saisit pas l’Éternel ! Ni rien ne le saisit… Mais celui qui dit « non » à l’injustice… mais celui qui va, par « vrai amour », à rebours de tout profit pour que soit servi en premier le plus petit… dans la saveur inexprimable qui jaillit en lui, il sait bien que l’Éternel insaisissable le saisit et, minuscule étincelle de liberté, juste assez pour être capable d’aimer (…)

Abbé Pierre, paru dans La Croix, 27 décembre 2003

Photo Jean-Louis

Le carême qui débute le 22 février prochain va nous préparer à célébrer la passion du Seigneur ; c’est un temps d’efforts mais aussi un temps pour approfondir l’accueil de Dieu dans notre vie, afin qu’Il y établisse sa demeure.

Lors d’un précédent carême, le pape François exhortait les chrétiens à rallumer le feu de la charité car ‘’ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, la racine de tous les maux’’.

Et ce qui suit ne rejoint-il pas les paroles du pape ?

Davos est « l’endroit où sont les gens qui alimentent le plus la destruction de la planète, les gens qui sont en plein cœur de la crise climatique, les gens qui investissent dans les énergies fossiles…a relevé Greta Thunberg accusant de mettre la ‘’cupidité’’ et les ‘’profits économiques à court terme au-dessus des gens et au-dessus de la planète ‘

L’ Avenir Luxembourg 21-01-23

Plutôt que s’adresser à ChatGPT(application d’intelligence artificielle), méditons le beau Psaume 1 où ancien et présent se rejoignent…

01. Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs,  ne siège pas avec ceux qui ricanent,

02. mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit !

03. Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira,

04. tel n’est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par le vent :

05. au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs au rassemblement des justes.

06. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra.

JANVIER 2023 – Que Dieu nous prenne en grâce et qu’il nous bénisse !*

(*Ps 66, 2a)

Pour retrouver quelques refrains qui nous ont emmené dans la magie de Noël…

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d391472341k7036110o1l1/2022-12_Noel

Merci à toute l’équipe qui a préparé et animé les célébrations de Barnich et Sterpenich et plus particulièrement à la Royale Philharmonie l’Union Sterpenich Barnichlors de la veillée.

En ce début janvier, la magie de Noël est encore présente en nos cœurs, et pourquoi pas la conserver tout au long de l’année ? Abbé Amari l’a répété : nous sommes tous des crèches…mettons en œuvre l’esprit d’humilité, de douceur, de paix…d’espérance mais pas n’importe quelle espérance.

« Toutefois espérer, ce n’est pas espérer que les choses aillent mieux…mais travailler pour que les choses aillent mieux. L’espérance est un engagement, je dirais même un combat. Dans les vents contraires il faut, comme le dit la Bible, se tenir debout, sandales aux pieds, bâton à la main, ceinture aux reins, au lieu de rester couché en attendant que la tempête soit passée. Il faut être là pour bâtir et réfléchir avec les autres.

Il s’agit donc, dans cette période difficile, d’être prêt au combat…

Mais se préparer au combat nécessite un certain cheminement. Si l’on en reste au niveau de ses émotions et de ses sentiments, l’espérance n’est pas possible. Au niveau des idées, de la pensée et des analyses, elle reste difficile. C’est au niveau du désir et de la volonté d’avancer que l’on entre dans l’espérance. Enfin, il faut accéder à la réalité de la présence de Dieu qui a promis son assistance à son Église et qui est avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Là est notre espérance. (…)

Dans les situations désastreuses ou pénibles que nous vivons se trouvent des germes d’espérance. Mais il faut aimer les surprises, il faut être capable d’en faire aussi, et de faire de bonnes surprises à Dieu en lui donnant notre adhésion, notre joie, notre confiance en lui. J’aime à penser que Dieu est le Dieu des surprises. La naissance de Jésus en Marie en est une ! Personne n’aurait pu l’imaginer. La résurrection est une surprise. »

Extrait de l’interview d’Éric de Clermont-Tonnerre, prieur du couvent des Dominicains de l’Annonciation à Paris, auteur de Fierté de l’espérance (Salvator), menée par Sophie de Villeneuve dans l’émission Mille questions à la foi sur Radio Notre-Dame. Site croire-lacroix.com (2020)

Nous espérons le meilleur pour Abbé Basile Amari qui fêtera les 25 ans de son ordination le WE du 15 janvier prochain, en Côte d’Ivoire, son pays natal ; nous prions pour lui, sa famille et les personnes qui l’accompagnent.

Avent 2022 – « Qu’il vienne, le Seigneur : c’est lui le roi de gloire ! » (Psaume 23)

Photo Arlette

Notre montée vers Noël arrive à son terme ; pour revivre la belle célébration du dimanche 11 décembre à Barnich, vous trouverez ci-dessous le lien pour un montage vidéos/photos (Martine et Sylvianne) de ce beau moment de chants et prières grâce au Chœur de la Charité de Paris. Un tout grand merci à cet ensemble vocal.

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d390627364k8046227o1l1/2022-12-11_Choeur_de_la_Charite

Si certaines personnes souhaitent une vidéo plus limpide, merci d’envoyer simplement une demande sur le site avec votre adresse mail.

Chœur de la Charité à la chapelle St Bernard – Photo Martine

DECEMBRE 2022 – Vienne la paix sur notre terre, la paix de Dieu pour les nations !

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Prière de Madeleine Delbrêl

« Un jour de plus commence, Jésus en moi veut le vivre. Il ne s’est pas enfermé, Il a marché parmi les hommes. Avec moi il est parmi les hommes d’aujourd’hui. Il va rencontrer chacun de ceux qui entreront dans la maison, chacun de ceux que je croiserai dans la rue, d’autres riches que ceux de son temps, d’autres pauvres, d’autres savants et d’autres ignorants, d’autres petits et d’autres vieillards, d’autres saints et d’autres pécheurs, d’autres valides et d’autres infirmes. Tous seront ceux qu’il est venu chercher. Chacun, celui qu’il est venu sauver. À ceux qui me parleront, il aura quelque chose à répondre ; à ceux qui manqueront, il aura quelque chose à donner. Chacun existera pour lui comme s’il était seul. Dans le bruit il aura son silence à vivre. Dans le tumulte, sa paix à mouvoir. Jésus en tout n’a pas cessé d’être le Fils. En moi il veut rester lié au Père. Doucement lié, dans chaque seconde, balancé sur chaque seconde comme un liège sur l’eau. Doux comme un agneau devant chaque volonté de son Père. Tout sera permis dans le jour qui va venir, tout sera permis et demandera que je dise “oui”. Le monde où il me laisse pour y être avec moi ne peut m’empêcher d’être avec Dieu ; comme un enfant porté sur les bras de sa mère n’est pas moins avec elle parce qu’elle marche dans la foule. Jésus, partout, n’a cessé d’être envoyé. Nous ne pouvons pas faire que nous ne soyons, à chaque instant, les envoyés de Dieu au monde. Jésus en nous ne cesse pas d’être envoyé, au long de ce jour qui commence, à toute l’humanité, de notre temps, de tous les temps, de ma ville et du monde entier. À travers les proches frères qu’il nous fera servir, aimer, sauver, des vagues de sa charité partiront jusqu’au bout du monde, iront jusqu’à la fin des temps. Béni soit ce nouveau jour, qui est Noël pour la terre, puisqu’en moi Jésus veut le vivre encore. Ainsi soit-il. »

Madeleine Delbrêl (1904-1964), assistante sociale, femme de prière et d’action, chrétienne engagée dans un dialogue avec les non-croyants et les milieux populaires.
Toute sa vie, elle a donné l’exemple d’une vie fraternelle et d’une voie de « sainteté des gens ordinaires ».

N’oubliez pas que certaines célébrations de décembre vont être rehaussées par le Chœur de la Charité qui nous vient de Paris…

Heureuse et sainte fête de Noël : « Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. » St Jean

Photo : chapelle de Clairefontaine

Courte vidéo de la fête de notre UP le 23 octobre dernier : https://www.kizoa.com/Video-Editor/d389445502k4152131o1l1/2022-10-23_fete_de_Ste_Cecile_Eaux-Vives (7′)

NOVEMBRE 2022 – « J’ai été ce que vous êtes, vous serez ce que je suis »

Epitaphe lue au cimetière de Marville

Photo/montage Sylvianne

          « – Quel est cet individu ? questionna Jean.

– Oh ! un de mes bons amis, je te le présenterai bien un jour. Or donc, Hein leur dit : « Me cherchez-vous ? » A quoi la plupart répondent : « Non, non !… Ce n’est pas vous que je cherche. » Sur quoi Hein leur répond : « C’est pourtant moi que vous trouverez un jour, et rien d’autre. » Et malgré toutes leurs dénégations, ils doivent se soumettre, et finissent toujours par le suivre.

  Jean comprit que Pluizer parlait de la Mort…

– Est-ce toujours, toujours ainsi ? demanda-t-il ?

– Mais certainement. Toujours. Malgré cela la foule des hommes se renouvelle chaque jour. Et, chaque jour, la masse des nouveaux venus sort en quête d’un but qu’ils ignorent ; sans trêve ni repos ils poursuivent leurs recherches, jusqu’au jour où ils se trouvent en face de la Mort. Ainsi vont les choses, depuis bien longtemps, et elles continueront ainsi pendant quelque temps. »

Extrait de ‘Le Petit Jean’ de Frederik Van Eeden, 1921.

Photo Sylvianne

Comment s’orienter dans ce vieux monde qui craque de partout ? Mounier ne prétend pas avoir la réponse. Il ne croit ni aux idéologies ni aux utopies, mais il a une conviction : la révolution doit être spirituelle. « L’esprit doit prendre l’initiative de la protestation », écrit-il dans le premier numéro de la revue Esprit, persuadé que seule la mobilisation des convictions les plus intimes peut déstabiliser « le désordre établi », la cupidité du capitalisme, le matérialisme plat, la modernisation oublieuse de la personne humaine, la pensée assoupie.

Extrait de la revue ‘Esprit’ d’octobre 1932, dont le titre : « Refaire la Renaissance » est signé par Emmanuel Mounier, un jeune philosophe catholique de 27 ans, qui cherche un chemin à travers les maux de l’époque.

Ces écrits ne sont-ils pas étonnamment actuels ? – Pensons à nos aïeux, ils ont aussi traversé des périodes difficiles…

Photo Martine

Montage par Christel, Arlette et Martine, église de Barnich, Toussaint 2022

RAPPEL :
le samedi 19/11 (de 9h à 16h) pour lire ensemble Laudato Si’, Centre d’accueil Le Bua, 6723 Habay-la-Vieille, voir sur le site
le mardi 29/11 (à 20h), conférence Les Evangiles de l’enfance, église de Weyler, voir sur le site

Octobre 2022 – Le fruit défendu est d’abord, selon le récit biblique de la Genèse, le fruit de l’arbre de la connaissance …

Photos Sylvianne

« Vous connaissez tous l’histoire du jardin d’Éden où Dieu planta deux arbres, celui de la Vie et celui de la Connaissance (du bien et du mal), et où se trouve le fameux fruit défendu qu’Adam et Ève ont l’interdiction absolue de manger sous peine d’être bannis du paradis. On connait la suite. 

Ève, d’abord convaincue par le serpent, puis Adam ensuite, vont croquer la pomme. Enfin la pomme, ça n’a jamais été précisé dans la Bible. On y parle juste du fruit d’un arbre qui en latin se dit « pomum », quel que soit le fruit issu de cet arbre ! C’est pour ça qu’on parle de pomme de pin et que le premier nom de la ‘banane‘ fut pomme de paradis. 

Les traducteurs médiévaux ont donc mal fait leur boulot : ils ont cru que « pomum » voulait dire « pomme » et c’est ainsi qu’elle s’est retrouvée bien malgré elle associée au péché originel. Alors que justement, si ça se trouve, c’est une pêche qu’Ève a croquée … Et en plus, circonstance aggravante pour la pomme, elle se dit « malum » en latin, qui signifie aussi, « le Mal ». Autant dire que c’était cuit pour la pomme, alors qu’il est fort probable que le fruit qui a causé la perte des deux premiers humains sur Terre, est une figue !

Car, dans le texte originel quand Adam et Ève se retrouvent nus comme des vers, il est écrit que pour se cacher le corps, ils ont attrapé des feuilles, mais des feuilles sans doute de figuier (ou de vigne) ! Et sur un figuier, ce ne sont pas des pommes qui poussent, ni des fruits de la passion même si c’eut été sans doute très approprié pour ces deux amoureux déchus dont les illusions ont fini ».                                   

Extrait d’un article de Florian Gazan (01-2022)

Photos Sylvianne

L’expression « péché originel » ne figure nulle part dans la Bible, mais la doctrine s’appuie sur plusieurs passages des deux testaments. C’est Augustin d’Hippone, à la fin du ive siècle, qui invente le terme. Cette doctrine est extrêmement débattue depuis ses origines. Le péché originel est décrit de différentes façons dans les différentes confessions, depuis une simple déficience, ou une tendance au péché qui exclut toute idée de culpabilité a priori, jusqu’à l’idée d’une nature humaine totalement corrompue et d’une véritable culpabilité collective. Ces controverses autour du péché originel ont abouti à des divergences significatives dans la théologie du salut. Source : Wikipédia.

« Le père Teilhard de Chardin, prêtre jésuite, scientifique de formation, niait l’existence historique d’Adam et Eve, mais pas du tout la présence d’un péché d’origine qu’il étend même à la création entière, non encore complètement divinisée, c’est-à-dire non encore imprégnée du Christ en plénitude, du Christ-Plérôme (St. Paul) »

Ses écrits lui ont d’ailleurs valu pas mal de soucis avec les autorités ecclésiales mais ils reviennent en force actuellement.

Selon Teilhard, l’histoire de la Chute, relatée dans la Genèse est à prendre comme un récit symbolique, elle exprime notre fragilité, notre contingence, notre besoin constant de relation avec Dieu, et notre propension à l’erreur et à l’échec. (…)

« Ce que le Christ est venu sauver n’est pas tant les fâcheuses conséquences du péché d’un mythique premier homme, que la finitude de tout être créé. C’est la nature humaine en tant que telle qui a besoin d’être sauvée, et le salut consiste dans l’élévation de l’homme à cette dignité divine à laquelle il aspire structurellement et qui lui est offerte par le Fils de Dieu. »

Basé sur un extrait de l’article de Frère Prospero Rivi – Centro di Ferrara, décembre 2021. (Traduction de Remo Vescia, février 2022)

Quant au dominicain Adrien Candiard, il réhabilite les « trois désirs conduisant au mal » de la théologie classique. «Libido dominandi, qui est la passion de l’emporter et de soumettre ; libido sentiendi, qui est celle de jouir et de posséder ; libido sciendi, la science sans conscience ». On en mesure la dévastatrice contagiosité pour les humains et pour leur environnement. Quelle est la bonne nouvelle ? L’amour du Christ, qui nous donne de « regarder le danger en face », sans craindre la mort. C’est dans nos « failles » et « fragilités » qu’opère sa grâce. À côté des catastrophes, la « miraculeuse gestation » du royaume de Dieu est à l’œuvre, nous acheminant vers une « Création tout entière renouvelée ».

Du livreQuelques mots avant l’Apocalypse, Lire l’Évangile en temps de crise d’Adrien Candiard, Cerf, 120 p., 12 € (basé sur l’article de Gilles Donada, site Croire.com)

Photo Pixabay

SEPTEMBRE 2022 – « C’est comme si le soleil ne se couchait jamais »

Photo J.François

Fatigue d’épuisement ou fatigue de lassitude, fatigue physique ou fatigue d’ordre spirituel, fatigue subie ou avec laquelle l’individu entretient de secrètes connivences, l’épuisement a de multiples visages mais s’exprime toujours dans des soupirs, comme ceux que rencontre au quotidien la psychanalyste Marie Balmary.

« Les gens arrivent dans mon cabinet, s’assoient et cela commence par un soupir. Puis vient le constat que cela fait bien longtemps qu’ils n’ont pas pris le temps de s’arrêter pour parler à quelqu’un », témoigne la psychanalyste, qui s’interroge : « Était-ce déjà le cas il y a quarante ans ? Je n’en suis pas sûre. Le numérique et les écrans ont accru le niveau de fatigue des gens. C’est comme si le soleil ne se couchait jamais ! Le non-repos est aussi lié à ce sentiment qu’il y a toujours quelque chose à faire, tout le temps, avec ces listes qui ne s’arrêtent pas. Et cette impression d’être commandé, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur. »

Face à l’asservissement de nos fatigues, l’entrée en repos peut être approchée comme une question spirituelle en ce qu’elle sollicite notre liberté« Le non-repos est une forme de non-accès à son âme, si on peut dire, pointe Marie BalmaryIl est le signe d’une inquiétude : qu’est-ce qu’on croit que l’on va trouver, qu’est-ce qui va revenir en bien comme en mal, si l’on s’arrête ? »

Extrait de l’article d’Élodie Maurot, site croire.com (août 2022)

Inquiétude de s’arrêter ou inquiétude face aux défis écologiques pour lesquels le Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE) a publié récemment un document appelant à la vigilance et à la conversion.

Photo Ylvers sur Pixabay

La déclaration, signée par Mgr Angelo Massafra, franciscain responsable de la section Sauvegarde de la Création de la CCEE., analyse les menaces à long terme mais fait d’abord référence à l’actualité, évoquant « un moment particulier qui a vu différentes parties du monde touchées par la dévastation des incendies qui ont détruit une grande partie des espaces verts de la planète ». Le texte porte notamment sur l’Europe, « face à une véritable catastrophe environnementale qui, dans 97 % des cas, est imputable à la main de l’homme » (…)

Les évêques dénoncent aussi les effets environnementaux des conflits, en Ukraine comme dans d’autres régions de la planète. (…). 

Un sombre tableau qui est tout à la fois un terrible constat et un appel à la mobilisation : « Si la main de l’homme est la principale cause de cet état de fait, il est aussi de bon augure que la même main puisse mettre une limite à tout cela », écrivent les évêques européens. Selon eux, le message du Saint-Père pour annoncer la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création est d’une grande importance. Ce texte est « non pas une pieuse exhortation, mais unvéritable défi lancé aux puissants de la terre et aux dirigeants des différentes nations (riches ou pauvres), chacun pour leur part ; ainsi que l’appel à des attitudes de conversion concrète de tous les chrétiens, afin que nous soyons cette main capable d’arrêter une destruction annoncée.

Extrait de l’article de Christophe Henning, site Croire.com (août 2022)

1er septembre, journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création et début du Temps de la Création qui s’étend jusqu’au 4 octobre, fête de saint François d’Assise.

Le pape nous invite à « revenir prier dans la grande cathédrale de la Création » et à apprendre à écouter le « grand chœur cosmique » composé d’innombrables créatures qui entonnent les louanges de Dieu. Mais si nous sommes vraiment à l’écoute, poursuit le pape, nous devrions être saisis par une « sorte de dissonance » : « D’un côté, nous pouvons entendre un doux chant à la louange de notre Créateur bien-aimé ; de l’autre, un appel angoissé, déplorant le mauvais traitement que nous infligeons à notre maison commune ».

Aussi et malgré tout, afin de nous encourager, nous nous devons de célébrer et fêter, particulièrement au sein de nos églises :

https://1drv.ms/v/s!AuvK_4lqQblomgaqZgoMvXYuD6Qu?e=zG8eUd
(air de fête, 1’18)

Août 2022

Marie tendresse dans nos vies
Marie chemin qui mène à lui
Ton oui, fleurit dans notre vie
Merci pour ce cadeau béni…

Jean-Claude Gianada

Eglise de Toernich

« Les trois pèlerins se mettent à genoux ; chacun prie en silence. Thérèse regarde la statue…avec la même intensité que le 13 mai 1883. La Vierge, de nouveau, intervient : « Ah ! ce que j’ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire…Les grâces qu’elle m’accorda m’émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur… La Sainte Vierge m’a fait sentir que c’était vraiment elle qui m’avait souri et m’avait guérie. J’ai compris qu’elle veillait sur moi, que j’étais son enfant. Aussi je ne pouvais lui donner que le nom de ‘’Maman’’, car il me semblait encore plus tendre que celui de mère. »

Extrait de ‘Thérèse dans ma vie’ de Louis Guillet

L’évènement à ne pas manquer début septembre prochain : Les reliques de Ste Thérèse à l’église Saint-Martin les 02 et 03 septembre 2022

Programme sur le site www.saint-martin-arlon.be

Une messe solennelle prévue le samedi 3 septembre à 18h en l’honneur de Sainte Thérèse rassemblera les chorales de tout le doyenné (comme pour l’intronisation du doyen). C’est un de nos organistes bien connus, Jean-Marie Bosseler, qui devrait tenir les orgues de St-Martin à cette occasion !

« Aimer c’est tout donner et se donner soi-même », Ste Thérèse

JUILLET 2022 – «Amen, amen, je te dis, nul, s’il ne naît d’eau et de souffle, ne peut entrer au royaume de Dieu» (Jn 3,5)

Photo Sylvianne

Une étude récente de l’Université de Californie a montré que le sentiment d’émerveillement et de crainte révérencielle devant les spectacles de la nature qui nous dépassent favorise le comportement altruiste. (…) Les expériences ont montré une différence très significative par rapport aux personnes qui restent confinées dans un milieu urbain coupé de la nature. Quand nous sommes tout à coup saisis par la magnificence du monde, nous nous sentons tout petits. Et c’est précisément dans la mesure où l’on se sent petit que l’on peut grandir en humanité.

Extrait de publication d’Armel Job le 8-6-2022 basée PIFF Paul et alii, Awe, the Samll Self, and Prosocial Behavior, http://www.apa.org/…/journals/releases/psp-pspi0000018.pdf

Ô Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits : rempart que tu opposes à l’adversaire, où l’ennemi se brise en sa révolte.
A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?
Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds :
les troupeaux de bœufs et de brebis, et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui va son chemin dans les eaux.

R/ O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre !

Psaume 8 – https://www.aelf.org/bible

Photo Martine