13 décembre 2020 – 3ième dimanche de l’Avent (B)

Gaudete ! Réjouis-toi !

L’annonciation, mosaïque de Notre Dame du Rosaire, Lourdes
httpphotos.linternaute.com

Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ;
Désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
Sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,
Il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trône,
Il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur,
Il se souvient de son amour.
De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham
et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles, amen.

Magnificat – Youtube (lien internet)

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles…

Le cantique de Marie fait partie de la liturgie de l’Avent. C’est elle qui peut nous aider à toujours mieux accueillir Jésus notre Sauveur. J’ai relu dernièrement que Charles Maurras rendait grâce au catholicisme de chanter l’hymne en langue latine pour « purger l’Eglise du venin du magnificat ». Et sous la dictature militaire en Argentine dans les années 70, la commission épiscopale de liturgie a purement et simplement censuré le verset 52a. Si le chant de Marie incommode certains cherchons la raison de ce scandale : Dieu se range du côté des « petits ».

C’est le chant des pauvres qui rendent gloire à Dieu car, ‘déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.’ Ce cantique de marie ressemble à celui d’Anne, mère de Samuel : J’ai le cœur joyeux grâce au Seigneur. Il n’est pas de saint pareil au Seigneur. L’arc des forts est brisé, et ceux qui chancellent retrouvent la force. Les repus s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent. Il relève le faible de la poussière pour le faire asseoir parmi les princes. Les adversaires du Seigneur seront brisés.

 (Samuel 2/1.11). Dieu aime son petit peuple de pauvres, ‘les pauvres de Yahvé, les anawim’.

Jésus aussi dira : Quiconque s’élève sera abaissé… les derniers seront les premiers…

Nous n’avons aucune hésitation à avoir pour aujourd’hui. Le chemin est clairement tracé pour nous : entrer dans l’engagement de Dieu au service des défavorisés. Le magnificat répartit les hommes en deux catégories : d’une part, les gens ordinaires, les humbles, les pauvres, les affamés, ceux qui souffrent… d’autre part, les orgueilleux, les riches, les repus, les puissants. Marie était de la première catégorie. Elle vivait dans l’obscurité et la simplicité et pressent le retournement de situation que toute la bible proclame et annonce.

Il faut noter que c’est une perspective à long terme. On ne voit jamais Dieu disperser les superbes et détrôner les potentats dans la vie de Marie… c’est elle, au contraire, qui fuit devant Hérode quand celui-ci veut tuer son enfant. Et, un jour, les puissants de ce monde finiront par le tuer. Mais, précisément Marie chante la victoire finale de Dieu, quand l’injustice qui règne partout aura été vaincue, quand l’oppression des riches sera compensée, quand l’insolence des grands sera anéantie, à l’Heure de la suprême intervention de Dieu. C’est la « résurrection » de Jésus qui « renverse les puissants de leur trône » …et élève les humbles »

Dans l’espérance nous devons tout faire, dès maintenant, pour travailler dans le « sens de Dieu » : faire la justice, donner leur chance aux méprisés, assurer la promotion des pauvres, donner à manger à ceux qui ont faim en collaboration avec toutes celles et ceux qui luttent dans le même sens. Et ils sont nombreux les affamés de justice. Peuple debout, chante ta délivrance !    

Jean-Marie Piron
(*Cette réflexion est inspirée du commentaire de Noël Quesson tome 2 pages 328-330)

« Dans la parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de la ‘’sortie’’ que Dieu veut provoquer chez les croyants » Pape François, Evangelii Gaudium.

« Le seigneur nous a remis une lettre de mission s’ouvrant par un impératif : Gaudete !

’’Réjouis-toi !’’. Oui, réjouissons-nous, n’éteignons pas l’Esprit qui habite nos cœurs.

Nous voici en mission d’Evangile car nous avons vu le salut : l’Enfant que nous fêterons à Noël incarne ce qu’Isaïe prêchait, ce que Marie chantait. Magnificat ! Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Magnificat : le Tout-Petit qui va venir est le visage du Très-Haut. Le Pauvre, dénué de tout, comble de biens les affamés. Celui dont parle le Baptiste vient sanctifier les hommes. »

Extrait de la méditation de Michèle Clavier, Lettre de mission, Missel du Dimanche 2021

Photo Sylvianne

Et cette très belle prière de saint Jean-Paul II, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille…

« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. […] La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d’aimer. C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console… »

Jean Paul II, Angelus du 3e dimanche de l’Avent 2003 (texte transmis par Marie-Claire)

Photo Kizoa

L’épidémie du bien, pas que du corona…

Soyez, chacun de vous, une parcelle, une étincelle de cet amour. Rendez- le contagieux, radioactif.

Organisez l’épidémie du bien. Qu’elle contamine le monde ! (…)

Oui, organisons l’épidémie du bien ! Alimentons ses réactions en chaîne !

Et méprisons tout ce qui renie, abaisse, avilit. (…)

Nous voulons la « Paix » dans l’amour, par l’amour.

Inspiré par « La civilisation des feux rouges » de Raoul Follereau, Flammarion, 1969 p. 97-98 (texte transmis par Thérèse)

Lien pour un extrait musical de ‘’Gaudete’’ lors du magnifique concert de Noël 2017 à Saint-Donat (1’): (cliquez ici)

Temps de Noël – Action vivre ensemble

Le plus grand changement, ce n’est pas le masque mais la pauvreté qui augmente

En précipitant les ménages précaires dans la pauvreté et en détériorant encore davantage les conditions de vie des personnes les plus fragiles, la pandémie de Covid-19 aura exacerbé les nombreuses inégalités à l’œuvre dans nos sociétés. Le temps de l’Avent fait entendre l’appel à préparer le chemin du Seigneur. Il est le temps de privilégié pour prier, dénoncer et agir pour une société plus solidaire. Un temps de l’Avent que nous vivons cette année masqués et durant lequel Action Vivre Ensemble appelle à une solidarité plus importante que d’ordinaire pour endiguer la pandémie de la pauvreté.

Cette année, Vivre Ensemble soutient le « 210-La Moisson » à Houmont (Ste 0de). Une maison d’hébergement et d’accompagnement social et psychologique pour les personnes en difficulté. La Moisson existe depuis 1978 et est, à ce jour, la seule maison d’accueil dans la province ayant la possibilité de pouvoir héberger des familles avec enfants.

Compte BE91 7327 7777 7676 (avec la communication : 6590) ; attestation fiscale et déduction exceptionnelle de 60% accordée par le gouvernement cette année.

En Belgique, des gens ont faim…

« Les services de terrain expliquent avoir vu arriver, dès les premiers jours de la crise, les travailleurs de l’activité informelle (travail au noir), ainsi que les personnes fréquentant les restaurants sociaux qui ont dû fermer. Du jour au lendemain, ont donc débarqué des publics que ces services n’avaient jamais vus jusque-là. « Ça a été apocalyptique, explique la Secrétaire générale de la fédération des services sociaux. Le taux de saturation a été tel au mois de juin que des services ont fermé ».

Résultat : toutes les demandes n’ont pas trouvé de réponse, en tout cas pas dans l’urgence. Céline Nieuwenhuys cite à ce propos l’extrait relayé par un travailleur social du numéro vert d’urgence : « Un Monsieur habitant à 1000 Bruxelles est allé ce matin dans un service d’aide alimentaire sur le conseil d’un collègue du numéro vert. Mais on lui a donné un rendez-vous dans 10 jours. Il dit qu’il n’a pas mangé depuis vendredi, on est mardi. Comme j’ai des contacts au resto du cœur à Saint-Gilles, je les ai appelés. Ils m’ont dit qu’on pouvait leur envoyer Monsieur. Et qu’il verrait un assistant social pour obtenir une permission. Un accès aux colis, pour 3 mois » ».   RTBF info Barbara Boulet

N’hésitons pas à aider également les Restos du Cœur…

6 décembre 2020 – 2ième Dimanche de l’Avent (B)

Préparez le chemin du Seigneur ! C’est aussi à nous que Jean-Baptiste adresse ce pressant appel.

Photo Kizoa

« Le départ nous a été donné dimanche dernier. Pas question de relâcher nos efforts, car ‘’le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse ‘’. La voix de Jean s’élève pour dissiper notre torpeur, il harangue les foules et appelle à la conversion. Il sait que le temps est venu, qu’il nous faut maintenant préparer le chemin du Seigneur. L’Avent, avènement du Sauveur annoncé, suppose un grand chantier. Et nous sommes tous appelés à retrousser les manches. »

Extrait de la méditation (Avancer au rétroviseur) de Michèle Clavier, dans missel du dimanche 2021 (éd. Bayard). 

Voici donc le Commencement de l’Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu …

« Ce premier mot de Marc ne doit pas être isolé de tout le reste de son évangile… Jésus-Christ est le Commencement, il nous initie à sa vie, à un semblable Commencement, il nous crée et recrée, il fait du neuf sans arrêt dans notre vie, pourvu que nous le laissions faire. Il est toute nouveauté. Cet évangile qu’écrit Marc n’est pas terminé, il n’est pas achevé, il est encore vivant, il s’écrit dans un livre encore interminable, le livre de la vie. »

Extrait de « Marc, l’histoire d’un choc », Fr. David-Marc d’Hamonville, éd. Cerf 2019, dans Feu nouveau, transmis par Thérèse.

Partagé par Esprit amour et spiritualité sur Facebook le 9 novembre 2020

Psaume 84: Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

Exode…

Malgré nos infidélités, nos ingratitudes, Dieu ne se fatigue pas. Israël va être délivré du joug de la captivité Babylonienne, l’espoir renaît. Israël va retourner au désert. Dans notre esprit, ce mot est synonyme de lieu inculte, de mort.

Or, avec Dieu, c’est le contraire. Le désert devient fertile : en rencontres, en recommencements, où s’ébauche un chemin vers l’amour partagé.

N’est-ce pas là, lors du premier exode, le lieu où Dieu parle cœur à cœur avec son peuple ? Et que, petit à petit, il comprend ce que Dieu attend de lui. Moïse y a reçu les lois. Plus tard, Jean le baptiste nous y invitera et prêchera à la conversion. Jésus, en début de mission, après avoir accompli des miracles, nous montre le même chemin. 

« Il se retira au désert pour prier Dieu son Père »Thérèse de l’équipe pastorale.

La vie n’est-elle qu’un exode ?

Bonjour à vous ! Que ce jour soit bon ! 

La vie n’est pas confinement, mise en quarantaine, cloître, isolement mais ‘voyage’, même si on ne bouge pas.

Nous sommes en route depuis notre conception jusqu’à notre mort. Nous sommes lancés sur la route d’un exode. La libération d’Egypte est un symbole remarquable qui est repris abondamment dans la catéchèse chrétienne des pères de l’Eglise. ‘En avant’ sur les routes poussiéreuses du désert dans l’espérance de la Terre promise après avoir reçu le tatouage indélébile du passage de la mer des roseaux, notre baptême.

Il ne faut pas s’encombrer de bagages trop pesants. Un coureur cycliste va pédaler sur une machine légère en prévoyant l’essentiel pour arriver au terme de l’étape. Et nous, qu’avons-nous dans notre gibecière, notre sacoche, notre sac à dos de pèlerin de la vie ? Je prends, en ce qui me concerne, le Sablier avec de bonnes blagues, ma bible de poche à partager d’étapes en étapes avec mes sœurs et frères de route, le calendrier St Paul qui donne une petite méditation quotidienne, mon missel magnificat, le rosaire pour les coups de pompe, un petit vieux transistor (Réalistic de chez Tandy !) pour écouter le monde. Ainsi lesté, re…re…confiné ou pas, je peux avancer en pèlerin des vastes horizons.

Et pour nous y aider voici la belle prière finale du psautier œcuménique : Tu as tant aimé notre terre, Seigneur, que tu as fait germer en elle ta justice, Jésus, fruit de Marie et don du ciel. Par lui, plein de grâce et de vérité, ta gloire a demeuré chez nous. Puisqu’il est venu à nous pour que nous revenions à toi, fais-nous voir son amour et donne-nous sa paix.

Abbé Jean-Marie Piron

Le mot de la fin : Qui a inventé * les 3 règles pour nous protéger de Covid-19 ? *

 1. Distanciation sociale 

2. Lavez-vous les mains

3. Utilisez des masques

 Le saviez-vous ?

Il y a 3500 ans, on disait au peuple d’Israël :

1. Exode 30 : 18-21 Lavez-vous les mains

2. Lévitique 13 : 4,5,46 Gardez vos distances, couvrez votre bouche et évitez tout contact

3. Lévitique 13 : 4,5 Toute personne infectée devait rester en quarantaine de 7 à 14 jours.

Pourtant, aujourd’hui, il y a ceux qui soutiennent que la Bible n’est pas un livremoderne…

Mail de Germain, reçu le 20-11-2020

29 novembre 2020 – 1er Dimanche de l’Avent (B)

Bonjour, bonne année !

Et oui, nous sommes le 29 novembre. Pour les chrétiens, le premier dimanche de l’Avent marque le début de « l’année liturgique » c’est-à-dire de la série des grandes célébrations qui nous permettent de mieux vivre au rythme de la foi : Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint.

Cette marche nous fait grandir en connaissant mieux Jésus-Christ et son message d’amour.

Puisque nous glissons de l’année A vers l’année B, ce sera le premier et plus ancien des évangiles qui nous accompagnera : celui de saint Marc. L’évangile de Marc est l’évangile du catéchumène. Il nous entraine à la suite de Jésus par étapes, dans un rude chemin de foi. Ses récits sont vivants, son langage est simple. Il nous amène à constater que Jésus est à la fois accessible et pourtant insaisissable.

Thérèse, de l’équipe pastorale, inspirée par les revues d’Entraide et Fraternité et Feu nouveau.

Photo : Anne

Ah ! Seigneur notre Père, si tu déchirais les cieux, si tu descendais parmi nous !

(Prophète Isaïe)

Cette prière n’est-elle pas toujours la nôtre ?

Psaume 79 : Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés !

Berger d’Israël, écoute,
resplendis au-dessus des Kéroubim
Réveille ta vaillance
et viens nous sauver.

Dieu de l’univers, reviens !
du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu’a plantée ta main puissante.

Que ta main soutienne ton protégé,
le fils de l’homme qui te doit sa force.
Jamais plus nous n’irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !

Le psaume est notre réponse à la Parole que Dieu nous adresse dans la première lecture. Ne le laissons pas de côté. Quelle richesse ! Si nous désirons prier, entrons directement dans le premier dimanche de l’Avent B dont fait partie le psaume 79. Il est très actuel vu les angoisses et les peurs que nous ressentons sur notre terre.

C’est une prière douloureuse d’Israël qui a l’impression d’être abandonné de Dieu, le Berger qui l’avait conduit à travers le désert et planté en terre promise, vigne entourée de soins. Et tout s’écroule pour ce petit peuple qui subit les invasions destructrices d’armées étrangères. Il crie sa plainte et questionne son Dieu. Et pour nous, cette supplication collective ne s’appliquerait-elle pas ? « Seigneur, nous sommes accablés ! Sauve-nous ! Pourquoi nourrir ton peuple du pain des larmes ? Jusques à quand Seigneur seras-tu contre nos prières ? Pourquoi tout ce mal dans le monde ? Réveille-toi Seigneur, réveille ta puissance et viens ! Ta venue est celle de l’Amour ! Ta création, le monde, l’Eglise et nous-mêmes, sommes en crise. Où va notre terre en larmes ? « Nous ne voulons pas désespérer. Reviens Seigneur… illumine ton visage d’un sourire. Plus jamais nous n’irons loin de Toi, laisse-nous vivre et invoquer Ton Nom. » N’est-ce pas une prière planétaire, universelle ?

Pour terminer voici la prière qui est suggérée par le psautier liturgique et œcuménique pour ce psaume 79 à la page 151. 

Dieu de l’univers et Berger de ton peuple, interviens pour notre Eglise attaquée de toute part. Ta main l’a plantée comme une vigne, ne laisse pas l’ennemi la ravager. Tiens-nous attachés au corps de Jésus, comme les sarments au cep. Reviens à nous pour que nous revenions à toi, et nous vivrons en invoquant ton nom.

Abbé Jean-Marie Piron

*Cette méditation est inspirée du livre intitulé ‘50 psaumes pour tous les jours’ Tome 1 de Noël Quesson édité chez Droguet et Ardent. Les deux tomes ne sont plus édités mais toujours trouvables. Si vous les dénichez, n’hésitez pas car ils nous font entrer dans la prière du peuple d’Israël, de Jésus qui les connaissait par cœur et y a lu sa mission, prière des chrétiens d’aujourd’hui. Tout croyant peut s’y retrouver ! Il faut prendre le temps de les ruminer sans modération !

En route, à la rencontre du Seigneur.

Dans la nuit du découragement, le croyant entrevoit une lueur, un avenir, car être en veille c’est pressentir quelque chose de neuf.

Photo : Arlette

Ce dimanche,nous sommes appelés à la confiance mais aussi à la vigilance pour garder le cap de notre mission : annoncer et vivre son amour. Restons attentif aux signes de la présence du Seigneur, en nous, autour de nous, en chacun de ceux qui croisent notre route, et particulièrement à ceux qui souffrent des injustices de notre société.

Oui, restons vigilants, veillons pour être prêts à sa rencontre.

Laissons-nous aussi travailler par l’Esprit pour vivre ce moment :

 « L’homme qui espère en Lui, est comme l’argile qui se laisse façonner par le potier. » Faisons comme Dieu, devenons plus humain, c’est dans ses tripes que l’homme gagne son rang d’homme et de frère : « Tu aimeras le Seigneur et ton prochain comme toi-même. »

Thérèse

Fratelli tutti, la nouvelle encyclique du pape François

Photo Kizoa

« (…) On peut comprendre que la lassitude se soit installée, voire même qu’un sentiment de colère puisse nous envahir. Tous, nous sommes impactés par les ‘’gestes barrières’’ et par les mesures de ‘’distanciation sociale ‘’ (terme épouvantable !). Ne plus pouvoir serrer des mains ou embrasser, devoir limiter nos rencontres, y compris familiales, porter presqu’en permanence le masque, tout cela met à mal notre vie sociale. Et c’est encore plus dur pour les personnes âgées ou seules. Dernièrement, à la télévision, une jeune étudiante a eu cette réaction : ‘’c’est dur. Nous les jeunes, on a besoin de s’amuser, de voir des amis…’’ D’accord. Et les moins jeunes ? Ils n’ont pas les mêmes envies ? Cela démontre à quel point parfois, il existe un écart entre les réalités de chacun ; ce qui peut impacter la solidarité intergénérationnelle.

Comment pallier cela ? La Providence fait bien les choses. Au moment où le découragement nous surprend, paraît l’encyclique Fratelli Tutti du pape François. Le pape se penche sur la pandémie estimant qu’elle ‘’change le monde et nous met en crise’’. Il ajoute : ‘’La façon dont nous nous en sortons dépend des décisions que nous prenons pendant la crise’’. ‘’

Extrait de l’édito de Jean-Jacques Duré dans le journal Dimanche du 18 octobre 2020 ;  J.J. Duré, décédé inopinément le 6 novembre dernier.

Voici l’appel de « Fratelli tutti » du pape François

« Au nom de Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux, pour peupler la terre et y répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix.

Au nom de l’âme humaine innocente que Dieu a interdit de tuer, affirmant que quiconque tue une personne est comme s’il avait tué toute l’humanité et que quiconque en sauve une est comme s’il avait sauvé l’humanité entière.

Au nom des pauvres, des personnes dans la misère, dans le besoin et des exclus que Dieu a commandé de secourir comme un devoir demandé à tous les hommes et, d’une manière particulière, à tout homme fortuné et aisé.

Au nom des orphelins, des veuves, des réfugiés et des exilés de leurs foyers et de leurs pays ; de toutes les victimes des guerres, des persécutions et des injustices ; des faibles, de ceux qui vivent dans la peur, des prisonniers de guerre et des torturés en toute partie du monde, sans aucune distinction.

Au nom des peuples qui ont perdu la sécurité, la paix et la coexistence commune, devenant victimes des destructions, des ruines et des guerres.

Au nom de la ‘’fraternité humaine’’ qui embrasse tous les hommes, les unit et les rend égaux.
Au nom de cette fraternité déchirée par les politiques d’intégrisme et de division, et par les systèmes de profit effréné et par les tendances idéologiques haineuses, qui manipulent les actions et les destins des hommes.

Au nom de la liberté, que Dieu a donnée à tous les êtres humains, les créant libres et les distinguant par elle.

Au nom de la justice et de la miséricorde, fondements de la prospérité et pivots de la foi.

Au nom de toutes les personnes de bonne volonté, présentes dans toutes les régions de la terre.

Au nom de Dieu et de tout ce que nous venons de dire, nous déclarons adopter:

la culture du dialogue comme chemin ;

la collaboration commune comme conduite ;

la connaissance réciproque comme méthode et critère. »

Réflexion de Thérèse de l’équipe pastorale : Cet appel à s’engager en actes dans notre vie de chrétiens est aussi un acte de foi. Prier supplier, prier rendre grâce, prier agir, s’engager, N’est-ce pas le chemin auquel l’avent nous invite ? 

Photo Kizoa

Petit résumé de l’encyclique par Monseigneur Delville, évêque de Liège, pour qui la fraternité universelle est au cœur du message chrétien. 

(…) Par ailleurs, la structure générale de Fratelli Tutti implique une invitation à la conversion. On y propose toute une démarche, un peu à la manière des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Il y a d’abord la reconnaissance des fragilités, des péchés et des manquements de notre existence, des lacunes de notre vie personnelle et communautaire, des problèmes de notre terre. C’est le thème du chapitre I. Le chapitre II introduit une contemplation de l’Evangile de Jésus à travers la parabole du Bon Samaritain. C’est typique des Exercices de saint Ignace : il s’agit d’opérer un déplacement en contemplant l’image du Christ dans une situation donnée.
Ensuite, le troisième chapitre propose un passage à la conversion et à l’action, à travers l’amitié sociale. Là, on est en plein dans une vie de conversion. Les chapitres suivants proposent des applications très concrètes de cette conversion. D’abord dans notre rapport avec l’immigré (chapitre IV), ensuite à travers le dialogue culturel (chapitre V). Puis on passe à la manière de faire de la politique (chapitre VI), pour parler ensuite de la paix et de la réconciliation (chapitre VII). Enfin, il y a dialogue entre les religions ; qui est aussi une implication de la conversion (chapitre VIII). »

Utopique ???

(…) « Non, je ne pense pas. Le texte implique, d’une certaine façon, une utopie, mais développe surtout une visée. La visée offre un horizon : la fraternité universelle, qu’on a tendance à oublier trop facilement. On est pris dans le quotidien, dans les problèmes immédiats à résoudre, et par rapport à cela le pape insiste sur l’importance d’avoir une visée pour l’humanité. C’est par rapport à cette visée que le pape nous donne véritablement aussi une mission. Il y a des signes qui sont envoyés à d’autres religions. Il y a un défi qui est lancé, celui de la conversion. Dans ce sens-là, ce n’est pas irréalisable. Il y a des pas à faire dans la direction qu’indique le pape. Il est sans doute difficile de concevoir comment on va parvenir à atteindre l’objectif, mais il y a des pas à faire dès maintenant. »

Extrait de l’entretien entre Monseigneur Delville et le journal Dimanche du 18-10-2020

Le mot de la fin au ministre wallon du budget, Jean-luc Crucke : « Si l’ouragan emporte ta maison et que tu la reconstruis à l’identique, c’est que tu n’as rien compris » (Journal L’Avenir, oct.2020).

Espérance

Partage du texte repris sur le site de notre Doyenné, texte de l’abbé Jean-Marie Piron, lequel se dévoue pour célébrer l’eucharistie avec les paroissiens de notre Unité pastorale.

Photo Sylvianne

Pierre Teilhard de Chardin a dit que le monde appartiendrait à celui qui lui apporterait la plus grande espérance. Nous avons à creuser cette pensée qui est toujours actuelle. En ce temps de la Toussaint et de la mémoire des défunts, écoutons notre message pour en vérifier la justesse. On y parle du ciel comme d’un « endroit » à rejoindre après la mort où nous espérons « retrouver » celles et ceux qui « sont partis » avant nous. Et puis c’est tout ! La foi chrétienne propose une étape en plus du projet de Dieu, un accomplissement final clairement dit dans la première et la deuxième alliance. Allons revoir le message biblique pour en goûter toute la profondeur et la beauté. Jésus n’est pas venu nous dire : je vais vous apprendre comment il faut vivre pour « aller au ciel » mais il nous a appris à prier ainsi : que « ton règne vienne sur la terre comme au ciel ». Le règne s’approche pour entrer dans le monde comme un levain qui va faire lever la pâte. C’est cela l’incarnation du Fils de Dieu, d’un Dieu avec nous pour demeurer et habiter sa création et la glorifier. Il faut renverser la perspective : non plus celle d’une « fuite » mais d’un Dieu « qui vient » pour faire entrer sa gloire dans ce monde qu’il crée. Je me rends compte qu’il faut développer cela car cela vaut la peine pour que notre espérance ne s’arrête pas à l’avant dernière étape de notre salut. En ce temps de la Toussaint souvenons- nous que tous, nous attendons la glorification : la gloire de Dieu et le salut du monde comme nous le disons lors de chaque rencontre eucharistique. Chaque doxologie nous parle aussi d’un Dieu qui est, qui était et qui vient.

Jean-Marie Piron

1er Novembre 2020 – TOUSSAINT

Photo Kizoa

Cette fête est-elle obsolète ? Comment la voyons-nous : principalement dédiée à nos défunts ?

La Toussaint est-elle une fête de personnes « âgées », tombées dans l’oubli, dont on connait à peine l’hagiographie ?

Eh bien, détrompons-nous : il y a de jeunes, même très jeunes personnes saintes et d’abord qu’est-ce que ‘’être saint ‘’ ?

Un jour, un journaliste a demandé au cardinal Suenens ce qu’était un saint. La réponse du prélat a été fulgurante : ‘‘un saint, c’est un chrétien normal !’’ Jésus le dit sur la montagne : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt5,48). St Paul confirme : « Et voici quelle est la volonté de Dieu : c’est votre sanctification ».

Selon frère Dominique-Marie Dauzet, prémontré de l’abbaye de Mondaye et historien, « l’Église prend les saints qui viennent, ceux que Dieu lui donne : il y en a des très jeunes, des jeunes et des vieux, des riches et des pauvres, des Noirs et des Blancs. Un procès de béatification n’est pas une manœuvre d’évangélisation, c’est juste une vérification sérieuse de ce que tout le monde a déjà senti : on a affaire à un saint ! S’agissant des petits enfants, c’est pareil : si Dieu nous les donne à 8 ans, comme Anne-Gabrielle Caron ou même à 6 ans et demi, comme cette merveilleuse petite Nennolina Meo (1930-1937), il ne faut pas s’offusquer. Peut-être que ce sera un cadeau du Seigneur pour les enfants de leur âge, mais peut-être aussi pour des adultes, qui ont parfois besoin de se rafraîchir le cœur avec la lumineuse beauté de ces saints enfantins. Le tout de la sainteté, ce n’est pas l’âge, mais la grâce. » 
(Site la Croix.com 26 juin 2020)

En mettant la page en forme, j’ai pensé à cette tragédie où une fillette voyant sa petite sœur tomber à l’eau et se noyer, avait sauté dans la Meuse pour la secourir ; pourtant elle-même se noya…et plus tard encore un pompier qui recherchait les corps…

Cette petite fille, cet homme qui ont donné leur vie pour autrui, ne sont-ils pas saints ?

Tout récemment, au Pérou, Roberto, qui avec son père, gérait et protégeait une concession forestière de plus de 800 hectares et cela depuis plus de 30 ans, a été froidement abattu par les mafias qui profitent de l’inaction des autorités.

Hélas pour lui, leurs forêts étaient entourées de terres dévolues à l’exploitation minière, des terres minées par les déforestations illégales. Roberto est le quatrième homicide enregistré cette année contre les défenseurs de l’environnement ; pourtant ne peut-on pas dire qu’il a répondu au vœu du pape François de protéger la Création ? N’est-il pas saint ?

Il me fallait pourtant choisir parmi les multiples saints d’hier et aujourd’hui : aussi voici en bref la vie de Carlo Acutis, déclaré récemment bienheureux par le pape François. Une de ses phrases m’a marquée : « tous naissent comme des originaux mais beaucoup meurent comme des photocopies. »

Surnommé le « geek » de Dieu, Carlo Acutis, a été béatifié le 10 octobre dernier, à Assise, par le pape François.

Carlo Acutis (Photo /WIKIMEDIA/ Auteur FLORENTIN27)

Carlo Acutis, décédé à l’âge de 15 ans d’une leucémie foudroyante, était passionné de sport, d’informatique et du Christ. Il a vécu une existence profonde, marquée par une foi extraordinaire et en lien unique avec François d’Assise. C’était un enfant bien de son temps, passionné d’internet et doué pour l’informatique. Issu d’une très grande famille bourgeoise italienne, il naquit à Londres où son père travaillait comme homme d’affaires. Mais toute la famille revint bien vite à Milan où elle avait l’habitude, bien que non pratiquante, de recevoir des personnalités catholiques importantes.

(…) Il reçut la communion à 7 ans, et depuis, l’eucharistie occupa une grande place dans sa vie telle qu’il développa un site internet voué à ce sacrement. Carlo Acutis avait surnommé l’eucharistie ‘l’autoroute du ciel’ !

« La communion au Corps du Christ permettait, selon lui, d’éviter les écueils de la vie et les erreurs du comportement. Il passait de longues heures devant le Saint-Sacrement, aidé en cela par la récitation du chapelet. Il ne comprenait pas comment les jeunes de son âge pouvaient piétiner pendant des heures dans d’interminables files d’attente pour assister à un concert de rock… » Il gardait une troublante simplicité et écrivit ainsi « que la beauté physique se fane et que rien ne reste, mais que seule la beauté spirituelle ne flétrit pas, elle dure pour l’Eternité. »

Pour pouvoir atteindre ces belles réalités, il fallait, disait-il, se comporter comme une montgolfière !

Pour qu’il puisse s’élever, ce ballon doit se délester des sacs de sable qui l’alourdissent et le retiennent au sol. De même, nos fautes, petites ou grandes sont comme autant de poids qui entravent cet élan vers le ciel. (…)

Carlo était par ailleurs doué pour l’informatique. Il mit alors ses dons au service de l’adoration eucharistique. Après avoir créé un site sur sa paroisse, il n’hésita pas à monter une petite vidéo pour expliquer le mystère de la transsubstantiation ! A 11 ans, il avait décidé de monter une grande exposition sur les miracles eucharistiques. Il organisa donc un site internet sur lequel il exprima cette conviction personnelle : « Plus nous recevrons l’eucharistie, plus nous deviendrons comme Jésus et déjà sur cette terre nous jouirons du Paradis ».
(Extraits du journal Dimanche de mars 2020)

« En juillet 2018, une enquête canonique débute sur le cas d’une guérison inexplicable attribuée à l’intercession de Carlo Acutis. Il s’agit du cas d’un enfant brésilien, atteint d’une déformation grave du pancréas. En 2010, après que ses proches aient prié Carlo, le pancréas revint de lui-même à la normale, sans intervention chirurgicale, qui aurait pu coûter la vie du jeune garçon. Les expertises médicales ne concluant à aucune explication scientifique, le dossier est présenté au Saint-Siège. En février 2020, le pape François reconnaît authentique le miracle attribué à Carlo, et signe le décret de sa béatification. »
(Extrait de Wikipédia).

Si l’Eglise lui reconnait un deuxième miracle, Carlo Acutis pourrait devenir un saint. Le Vatican envisagerait alors de le nommer « saint patron des internautes ».

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Jeudi 1er octobre 2020 – premiers vœux de frère Joseph Randrianaimanga

Comme annoncé sur le bulletin paroissial, les premiers vœux de frère Joseph Randrianaimanga, d’origine malgache, ont eu lieu en la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur de Clairefontaine.

« Avec Thérèse de l’Enfant Jésus, je veux m’élever à Dieu par la confiance et l’amour…Je sais à quoi m’en tenir sur sa miséricorde et son amour » Père Dehon

Prière de Sainte Thérèse choisie par frère Joseph lors de sa première profession de foi ce 1er octobre 2020 (fête de Ste Thérèse)

Seigneur Jésus,

Par ton oblation au père,
Regarde avec bonté ceux que Tu as choisis pour te suivre
Et fais que je sois toujours disponible là où Tu m’envoies avec joie.

Allume en moi l’amour que Tu as pour ce monde
Pour qui Tu as offert ta vie afin d’accomplir la volonté de Dieu ton Père.

Donne-moi de me donner à Toi sans mesure et
Aide-moi à ne pas oublier les plus humbles, les pauvres
Que Tu as tant aimés, mais les servir comme Tu as fait,
En esprit d’amour et d’union à ton Œuvre de salut par l’Eglise,
Pour les âmes et la société d’aujourd’hui.

Seigneur, conduis-moi sur la voie de l’humilité
Afin d’être toujours fidèle à Toi, la seule raison de ma vie,
Par l’intercession de la Vierge Marie,
Pour la plus grande gloire de Dieu.

Amen

Frère Joseph, après la signature du registre avec le père Joseph Famerée, nouveau provincial de la Province Europe Francophone, le père Claude Siebenaler, supérieur de Clairefontaine et le père André Conrath.

« Le Règne du Cœur de Jésus dans la société, c’est le règne de la justice, de la charité, de la miséricorde, de la pitié pour les petits, pour les humbles et pour ceux qui souffrent. Je vous demande de vous dévouer à toutes ces œuvres, de les encourager, de les aider. Favoriser toutes les institutions qui doivent contribuer au règne de la justice sociale et qui doivent empêcher l’oppression des faibles par les puissants. »

LÉON DEHON, Fondateur des Prêtres du Sacré-cœur de Jésus.

Vous retrouverez l’homélie prononcée par le Provincial Joseph Famerée… ainsi que plusieurs photos de cette belle cérémonie sur le site des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus : https://scj.lu/