Transmettre la foi (2)

Pour Thérèse, bien sûr les catéchistes ont un rôle important mais les parents, et pas que les grands-parents, ont un rôle tout aussi important. « Ils sont les premiers à initier leur enfant et sont donc invités à prendre leur rôle d’éveil à la foi en main. Transmettre la foi, être passeurs de flambeau, être témoins, cela se fait par la prière mais aussi par des actes et des gestes concrets. Et comme on n’est jamais chrétien seul, cela passe aussi par le partage de la parole, la prière et la vie communautaire : les célébrations dominicales. » Leur rôle n’est donc pas de convertir, qui est du ressort de l’Esprit, mais de mettre en route sur un chemin de foi, de semer…

Photo Kizoa

Il y a quelques années, les parents s’investissaient davantage puisqu’ils assuraient, à tour de rôle la catéchèse auprès des enfants. Mais il semble que le recul de la culture chrétienne se marque de plus en plus, particulièrement chez les jeunes.

« Le christianisme serait-il devenu une langue étrangère ? Quelle tristesse si c’était vrai… C’est dire la responsabilité qui incombe à tous de persévérer à la transmettre dans sa vitalité et sa profondeur » ainsi que l’écrivait récemment Sophie de Villeneuve, ex-rédactrice en chef de Croire.

Christophe Herinckx, dans son édito du Journal Dimanche du 08 août dernier, le constate également :

« Parmi d’autres, l’un des aspects majeurs de ce que l’on a coutume d’appeler la sécularisation ou la déchristianisation de nos sociétés est, pour l’Eglise, une crise de la transmission de la foi. De fait, par une sorte de rupture culturelle, la foi chrétienne ne se transmet aujourd’hui plus automatiquement, comme jadis, au sein de la famille, de l’école, de la paroisse. Depuis un certain temps déjà, on n’est plus chrétien de génération en génération. (…) Faire connaître Jésus-Christ nous concerne chacune et chacun, là où nous sommes, catéchistes, professeurs de religion, mais aussi parents, grands-parents, disciples du Christ tout simplement. »

Photo Kizoa

Pourtant les jeunes éprouvent une grande soif et n’ont pas d’a priori sur la foicomme le témoigne Emmanuel de Ruyver qui ne pensait pas du tout devenir prêtre.

Comme la plupart des jeunes gens, il rêvait de se marier, d’avoir des enfants… mais il s’est senti appelé lors des JMJ de Rome 2000. Néanmoins il terminera d’abord ses études d’ingénieur civil et sera ordonné prêtre en 2009.

Voici un extrait de ses propos :

« Les jeunes aujourd’hui n’ont pas d’a priori sur la foi, l’Eglise, raconte le prêtre, ils ont une grande soif de spirituel au sens large ». Les rejoindre sur leur terrain était donc essentiel car « tous les jeunes ont besoin d’entendre cette bonne nouvelle ». « Le prêtre, c’est l’homme de foi, de la Foi et ils en profitent pour parler de Dieu et poser des questions. On croit qu’ils s’en fichent ; bien au contraire, ils sont en recherche. Et c’est eux qui mettent Dieu au cœur de la discussion ». Être présent dans leurs lieux et ne pas trop vouloir les ‘embrigader’ dans nos activités, leur permettre de se confier à quelqu’un quand les questions importantes s’imposent à eux. Tel était donc l’objectif d’Emmanuel.

Avec les jeunes, « je sais pourquoi je suis prêtre, mon cœur est comblé, je ressens cette fécondité du prêtre qui donne la vie ».

Loin de le brusquer, la franchise de certains jeunes lui plaît car au moins, « on sait ce qu’ils pensent et on peut mieux répondre ». Avec le père Emmanuel, on peut parler de tout, dans le respect. « Parfois les jeunes sont dans la ‘provoc’ mais aujourd’hui, je suis armé ». En effet, le célibat, la sexualité sont toujours les premiers sujets abordés par les ados. « Je partage avec eux ce que je vis, et ça les interroge sur leur propre sexualité et le sens qu’ils lui donnent ». Emmanuel se veut aussi toujours très proche des mouvements de jeunesse, où les jeunes le côtoient comme ‘Père Castor’, en référence à son totem.

« Mon lieu de ressourcement, c’est la prière et l’eucharistie quotidienne. C’est ce qui donne le sens à tout le reste, qui unifie, qui recentre quand la journée a été dispersée, car le quotidien est parfois aussi un combat ». (…) Comme il est écrit dans l’évangile de saint Jean, « je suis venu pour qu’ils aient la vie et la vie en abondance ». Et pour Emmanuel, « ça correspond à ce que j’ai envie de vivre dans ma vocation de prêtre ».

Propos tirés de l’article de Sophie Delhalle dans le journal Dimanche n°24 du 14-06-2020.

Transmettre la foi

L’automne arrive ainsi qu’habituellement la reprise de la catéchèse…avec Florence, Liliane, Marie-Claire, Thérèse

La catéchèse n’est pas une activité marginale des communautés chrétiennes. Catéchiser (du grec katechô), c’est faire entendre et résonner l’écho de la Bonne Nouvelle du Seigneur dans le cœur des hommes. Ayant entendu la parole de l’évangile, tout croyant doit la méditer, l’approfondir, en découvrir toutes les harmoniques, se l’approprier pour qu’elle devienne vraiment, dans sa vie, une parole de Vie. (Site internet du diocèse de Namur)

Photo Kizoa

– Dis maman, qu’est-ce que je vais faire cette année au catéchisme ?

– Tu vas continuer à découvrir qui est Jésus et approfondir ta foi pour avancer le mieux possible sur le chemin de ta vie chrétienne.

– Le chemin ?

– Oui, Elodie. Celui qui te mène là où Dieu t’attend. Tu sais, le chrétien est un homme toujours en marche, sa vie n’est qu’un long pèlerinage.

– Un quoi ?

– Tu as bien entendu, un long pèlerinage. C’est-à-dire que, pendant toute sa vie, il marche vers Dieu pour connaître un jour le bonheur éternel auprès de lui.

– Tu crois ?

– Bien sûr, et c’est pour t’aider que la catéchèse existe. C’est là que tu découvres que tu vas librement vers Dieu et surtout que Jésus est au centre de ta vie chrétienne.

– Et comment je dois faire pour aller vers Dieu ?

– Tu es en train de me poser la même question que saint Thomas à Jésus, lorsque Celui-ci promettait aux apôtres une place auprès de Lui dans la Maison du Père.

– Et qu’est-ce qu’Il lui a répondu ?

– Je suis le chemin, la vérité et la vie…Personne ne va vers le Père sans passer par moi.

– Jésus n’est quand même pas un chemin !

– Si ma chérie. Il disait par là que Lui seul peut vraiment faire connaître son Père et faire avancer vers Lui.

– Et le caté dans tout ça ?

– Le caté, comme tu dis, veut te montrer que l’Evangile appartient à ta vie et t’en montre la direction.

– Ah bon !

– Oui, et quand vous en lisez des passages en groupe, vous faites partie de la foule qui suivait Jésus, le regardait vivre et écoutait Sa Parole. Comme elle, vous devenez peu à peu capables de Le reconnaître, de cheminer avec Lui et même de lui dire : « reste avec nous ».

– Alors nous aussi, on peut vivre comme dans l’Evangile ?

– Bien sûr. Et pour cela ta catéchiste te dira ce que Dieu attend de toi. Elle te montrera aussi que ton chemin intérieur est à l’image de la marche du peuple hébreu dans l’Ancien Testament.

– Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

– Simplement qu’au fur et à mesure qu’Israël connaît mieux son Seigneur, il se met à vivre davantage selon sa parole.

– Comment cela ?

– Prends l’exemple de Moïse. Quand il entend Dieu lui parler sur le Sinaï, il change complètement. Il n’est plus celui qui donne des ordres, mais celui qui en reçoit. Il devient un enfant qui écoute son Père et veut lui obéir.

– Je n’y avais pas pensé.

– Tu as aussi le Roi David. Quand il entend le prophète Nathan lui reprocher d’avoir fait tuer Uri pour épouser sa femme, il demande pardon à Dieu et fait repentance… c’est à ce moment-là qu’il fait son plus grand pas vers le Seigneur.

– Mais nous, ce n’est pas pareil.

– Si c’est pareil, et c’est au catéchisme que tu vas réaliser que, comme le leur, ton chemin vers Dieu passe par l’obéissance et le pardon.

– Ah ça je n’y arriverai pas !

– Toute seule, non. Mais avec l’aide de Dieu, oui… N’oublie jamais que la prière, l’eucharistie et le sacrement de réconciliation font grandir en toi, tout au long de ta vie, la grâce de que tu as reçue à ton baptême.

– Vraiment ?

– C’est aussi grâce à tes catéchistes que tu vas mieux comprendre les célébrations.

– C’est vrai et je les aime déjà mieux qu’avant !

– Tu t’aperçois donc qu’en plus des réponses et des explications qu’elle te donne, la catéchèse te fait entrer dans l’Eglise et l’aimer.

– Je vois…

– Ma chérie, l’Eglise représente Jésus sur cette terre. Elle est pour nous l’axe du monde, le chemin qui nous unit et nous mène vers le Père.

– Alors, tu m’envoies au caté pour me mettre sur la route avec les autres ?

– Tu as bien compris et… bon vent pour cette année !

Texte de Marie Vermeille transmis par Thérèse.

Lisons et méditons le beau texte sur la reprise de l’année scolaire au verso du bulletin paroissial : « Bénis mon année scolaire ».

Photo Kizoa

Dimanche 13 septembre 2020

Ce dimanche, les paroisses de Barnich/Sterpenich ont accueilli l’abbé Amari, nouveau curé et modérateur de notre Unité pastorale «Les Eaux-Vives du Pays d’Arlon».

Georges Médinger, président de la FE de Barnich et chef de chœur a souhaité la bienvenue au nouvel abbé et lui a remis, à titre symbolique, la clé de l’église.

Dans le même temps, les paroissiens qui ont pu prendre part à la célébration (distanciation obligée) ont eu la joie de vivre la profession de foi de onze jeunes de notre Unité, essentiellement des paroisses de Barnich/Sterpenich et Weyler/Autelhaut.

L’abbé Amari a insisté auprès de ces jeunes afin qu’ils poursuivent leur cheminement jusqu’à la confirmation et au-delà bien sûr. Dans son livre, Fierté de l’espérance, Éric de Clermont-Tonnerre, prieur du couvent des Dominicains de l’Annonciation à Paris, écrit : « L’avenir sera une surprise, et ce sera une bonne surprise car il est donné par Dieu » …

Ainsi, nous avons porté Loane, Ameline, Gabriel, Théo, Hugo, Anaïs, François, Lukas, Jeanne, Maëva et Maëlle dans nos chants et prières. Ce fut une messe empreinte d’émotion et revoir la jeunesse au sein de notre communauté est très revigorante.

Lien pour un court reportage (3’) photos/vidéos: cliquez ici 

Octave à Notre-Dame d’Arlon, Reine de la Paix

du 6 au 13 septembre 2020

Dimanche 6 septembre s’est ouvert un temps fort de prière dans lequel nous invoquons la Vierge Marie, Reine de la paix.

En semaine méditation à 18h suivie par la messe à 18h30’ ; dimanche prochain de clôture, méditation à 17h et messe à 17h30 ‘.

L’abbé Paul Hansen a demandé de relayer au maximum ce temps de prière auprès de nos communautés car nous en avons bien besoin… ne fut-ce que pour nous aider à faire face à la pandémie toujours bien présente et à changer nos comportements comme le rappelle encore actuellement le pape François.

Ce dimanche, le chef de chœur, François et l’organiste Jean-Marie nous ont gratifié d’un superbe Ave Maris Stella, qui a ému beaucoup de fidèles…

L’homélie du diacre Emmanuel n’a pas laissé indifférent non plus :  inspirée par le philosophe Sylvain Tesson, nous faisant passer de la mère de Rimbaud à la mère de Jésus, chacune avec leur fils atypique…, avait de quoi questionner…

Aussi si vous voulez ragaillardir votre foi, n’hésitez pas à passer un peu de temps à l’église de la Knippchen durant cette semaine.

Voici la prière de cette 366ième octave :

Sainte Vierge Marie,
Reine de la paix,

Aidez-nous à accueillir le sermon sur la montagne, ces béatitudes dont on parle tant et qu’on applique si peu parce qu’elles vont à contre-courant, comme si la Semois qui prend sa source dans notre cité remontait vers ses origines au lieu de se balader en Lorraine et en Gaume, avant de rejoindre d’autres fleuves, pour se jeter dans la mer…

Aidez-nous à devenir le peuple de la Parole,
le peuple de l’Eucharistie, le peuple du Message.

A quoi sert d’aller toujours plus vite, si on ne sait pas où l’on va ?

A quoi sert de produire toujours davantage, si on ne sait pas partager ?

A quoi sert aux pauvres de s’enrichir, et aux riches de s’appauvrir,
si les uns et les autres ne savent pas vivre comme le Christ ?

Sainte Vierge Marie,
A un monde dominé par l’argent, vous enseignez votre libéralité…
A un monde de clinquant et de mensonges,
Vous montrez votre transparence…
A un monde qui ricane et sui salit, vous offrez votre pureté…

Apprenez-nous à ne pas être une page achevée d’être imprimée,
mais une page chaque jour toute blanche,
où l’Esprit de Dieu pourra dessiner les merveilles qu’il fait en nous.

Notre-Dame d’Arlon, servante de la Paix,

Priez pour nous…

Priez pour nous…

Amen.

Abbé Paul Hansen, curé de Saint-Donat

Schola Mariacka, Basilique Notre-Dame, Cracovie

Départ de l’abbé Emery

Photo : Sylvianne

Comme vous le savez, monsieur l’abbé Emery nous a quittés pour rejoindre la communauté paroissiale de Léglise après être resté 4 ans à Arlon et avoir finalisé le chantier de l’Unité pastorale des « Eaux vives ». Cette unité pastorale regroupe les paroisses d’Autelhaut, Barnich et le Centre spirituel de Clairefontaine, Sterpenich, Toernich, Udange et Weyler.

Le dimanche 30 août, lors de sa messe d’au revoir à Weyler, Marie-Claire a évoqué le travail de l’abbé Emery, tandis que des membres de l’Equipe pastorale et de l’Asbl lui remettaient de petits cadeaux : de quoi se désaltérer en ces temps chauds et de mesurer la température, l’hygrométrie, la pression atmosphérique…

Que l’Esprit saint accompagne l’abbé Emery dans la poursuite de son apostolat !

Le petit mot de Marie-Claire est relaté dans le bulletin paroissial.

Lien pour une courte vidéo reprenant des moments importants de l’évolution de l’Unité pastorale, sans oublier la messe radiodiffusée du 10 novembre 2019 qui a eu un certain écho et dont le reportage est toujours sur le site. [ouvrir la vidéo]

Nos églises : Sterpenich, rénovation du chœur

Le dimanche qui suivit les funérailles du père Ladis, ce dernier aurait dû célébrer la messe avec les paroissiens ravis d’admirer le rafraîchissement des peintures du chœur, prolongées sur les murs adjacents grâce à l’appui financier de la Ville d’Arlon.

Ce rafraîchissement était le bienvenu : de l’humidité et des infiltrations d’eau ayant dégradé au fil du temps le revêtement mural.

Des travaux qui se sont bien réalisés, malgré la pandémie, grâce à l’entreprise « Perlé Décor ».

Une très belle photo de l’extérieur du bâtiment se trouve dans la rubrique « nos paroisses » ci-dessus, une vue du ciel !

Pendant les travaux, tout a bien été protégé y compris les orgues.

Autel principal : tout en haut, on reconnaît Ste Lucie avec un glaive lui transperçant la gorge et qui annonce le retour de la lumière : « à la Sainte-Luce, les jours s’allongent d’un saut de puce ».

Au centre, Ste Aldegonde, décédée en 684 et canonisée en 1039. Elle a fondé un monastère à Maubeuge et un grand sanctuaire près de Thuin lui était dédiée (1177). Connue et vénérée pour guérir les maux oculaires, de tête, la fièvre…

A droite, la statue de Ste Walburge et à gauche la bienheureuse Yolande de Vianden, première prieure de Marienthal, monastère du canton de Mersch, fondé au 13ième siècle par des religieuses dominicaines de Strasbourg (actuellement centre de jeunesse).

Un brin d’histoire

« Il fallait sans doute une église à Sterpenich pour le monde qui travaillait à la construction du nouveau château mais aussi pour le seigneur qui allait l’habiter, afin de ne pas devoir se rendre trop loin à la messe en ce XIIIe siècle si pieu ; elle doit donc jouer un rôle de chapelle castrale, d’église paroissiale et de nécropole funéraire des seigneurs. »

D’abord détenue par les seigneurs de Kahler, la seigneurie de Sterpenich passa ensuite aux mains des Autel.

On trouve des traces d’une église à Sterpenich dès le 14ième siècle : le 31 octobre 1345 apparaît le premier document : « Jeanne, dame d’Ell, se déclare « patrona ecclesie parrochialis in Stirpenich » et évoque sa permutation du droit de patronage avec le prieuré de Marienthal.

Puis une nouvelle église de style roman fut édifiée en 1550, probablement sur les fondations de l’ancienne. Cependant, lors d’une visite canonique de 1628, il est dit qu’elle menace ruine et fut réparée. Une nouvelle église fut toutefois construite en 1730et réparée en 1828 ; celle-ci se situait à l’emplacement du cimetière actuel (voir photo d’Yvan tout en bas de l’article) ; à ce moment existait toujours l’entièreté de la paroisse de Sterpenich qui comprenait plusieurs villages grand-ducaux ; la constitution de la Belgique et du Grand-Duché entraîna une réorganisation des paroisses du Moyen-Âge.

Pour diverses raisons et suite à un leg important de la comtesse Yseult de Berleymont à la Fabrique d’église, un nouvel édifice voit le jour en 1899 (voir photo d’Yvan ci-dessus) ; sa construction récupéra des pierres de l’ancien mais dépassa, malgré les dons …, les avoirs de la Fabrique et provoqua pas mal de soucis, sans en ralentir l’édification puisqu’elle fut bénite en novembre 1900 par le doyen d’Arlon.

Tous les bâtiments successifs ont gardé la même orientation : le chœur dirigé vers l’est, vers le soleil levant, symbole de la résurrection du Christ.

Vitrail situé dans le porche de l’église actuelle et représentant l’ancienne église de 1730.

Notions historiques tirées de « Histoire des premiers seigneurs de Kahler-Sterpenich » d’Alfred Jungen, Les Cahiers du Groupe de Recherches aériennes du Sud Belge/Musée d’Autelbas n°41 (2008).

Photos : Arlette Liegeois, Michel Gob et Yvan Feller

15 août 2020 – ASSOMPTION

Marie pensait…

« Faire confiance à Dieu ! J’ai l’impression que beaucoup de mes amies en sont incapables. Pourquoi ?

Il me paraît si simple, si humain, de s’abandonner entre les mains de Dieu. Je veux dire, d’espérer de chercher le bon côté des choses, de croire en l’amour. Les prophètes parlent d’un temps très triste où l’on sera sans cesse dans l’inquiétude du lendemain. J’ai du mal à comprendre ce qu’ils veulent dire. Pour moi, le lendemain est aussi sûr qu’aujourd’hui. Pourtant, je me demande si mon enfant ne naîtra pas cette nuit. Mais je suis très calme, tout à fait en paix avec Dieu et avec tous ceux que je connais. J’ai plein le cœur de tendresse pour cet enfant. Alors tout se passera bien.

Dieu m’a aimée. Dieu m’aime. Il me semble parfois qu’il m’a préférée, mais je n’ose pas trop penser à cela. Il me suffit de savoir que Dieu nous aime tous. L’amour de Joseph pour moi vient de Dieu. Il me l’a dit, un soir. Ce fut pour moi une joie formidable. Je suis sure aussi que mon amour pour lui et pour mon enfant est né de Dieu. Comme cet enfant lui-même…
Un fils m’a été donné. Mais qu’en sera-t-il de lui ?

Je voudrais qu’il ne souffre jamais, et quelque chose au fond de moi me dit que c’est impossible. Alors je souffrirai avec lui. Je m’en séparerai pour qu’il grandisse, mais intérieurement je ne m’en séparerai jamais. Je vivrai avec Lui, par Lui, moi qui vais le mettre au monde. Les prophètes ont dit qu’il serait l’homme de la paix. C’est déjà vrai pour Joseph. C’est à cet enfant que je dois d’avoir été épousée par un homme aussi pacifié, aussi pacifiant.

Quelle chance j’ai ! et je la dois à Dieu qui m’a aimée, qui m’aime.

Quand je pense à mon enfant (c’est presque en permanence), j’ai l’impression de penser à Dieu en même temps.

L’attente des hommes est comblée. « Je rêve de quelque chose d’autre », me disait Ruth l’autre jour en pleurant. Mais, à partir de maintenant il n’y a plus rien d’autre à rêver.

L’« autre » est venu. Il s’est glissé en moi, et par moi dans le monde. Et maintenant il y aura quelqu’un au milieu des hommes. Dès demain peut-être ! Je ne dis pas que les hommes n’auront plus rien à attendre. Mais quand ils auront découvert ce qu’ils attendent, ils comprendront que c’était déjà en eux, au plus profond d’eux-mêmes. Une lumière qui brillera dans les regards humains.

Lumière joyeuse qui inonde déjà le visage de Joseph. Quand il me regarde, je sens que l’Amour pénètre en lui.

Comme un jour, l’amour pénètrera en tous. Et tous seront comme moi, invités à mettre au monde l’amour. »

Extrait de La Foi quotidienne de René Berthier
(repris par l’abbé G.Balthazard dans ‘Rencontre avec lui’)

Poème de Paul Claudel

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.

Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, mais seulement chanter
Parce qu’on a le cœur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée
En ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier
Et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin
De sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes
La Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance
Et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme,
L’Eden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir
Les larmes accumulées,

Parce qu’il est midi,
Parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours,
Simplement parce que vous êtes Marie,
Simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

(Repris du site Croire.com)

Petit flash historique transmis par Thérèse

Le 15 août est un temps fort chez les chrétiens. Dans notre pays ce jour est férié.  Nousfêtons Marie comme Mère de Jésus, notre mère et mère de l’Eglise. 

Les orthodoxes, qui ont aussi une grande confiance en Marie, fêtent ce même jour sa « Dormition ». 

La plus ancienne prière connue à Marie fut retrouvée sur un papyrus grec datant du 3ième siècle :  « Sous ta garde, nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu.  Ne rejette pas nos prières, mais de tout dangers délivre-nous. Vierge Glorieuse et bénie. » 

C’est au Moyen Age que la dévotion à Marie devint vraiment populaire, avec de nouvelles prières. Le Salve Regina (11ième siècle) et l’Angélus (13ième siècle) d’abord  sonné le soir, puis le matin et le midi ; ainsi, il rythmait la vie du village ou du quartier. 

Le rosaire (15 dizaines de chapelet pendant lesquelles on médite les mystères) doit son nom à une couronne ou petit chapelet de roses que l’on offrait, en mai, à Marie. C’est à Saint Dominique et aux dominicains (16ième siècle), que l’on doit la diffusion de cette prière.

Extrait du semainier chrétien (2000)

Reprenons notre belle prière :

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

Chantons et redécouvrons les merveilleuses paroles du chant liturgique : Toi, Notre Dame

Toi, Notre Dame (en karaoke)

21 Juillet 2020 – Fête nationale – Ecoute un peu ton cœur

Prier, supplier, intercéder, rendre grâce, bénir… à travers les mots, la contemplation, les gestes, la musique, la marche…

Vivre en Unité pastorale…avec le ciment de la prière

« (…) Ainsi tous et chacun sont appelés à entrer dans cette dynamique ecclésiale de Communion dont le ciment est la prière. Seul l’Esprit peut nous transformer et nous permettre d’entendre en vérité l’appel qui nous est adressé aujourd’hui. C’est pourquoi, lorsque les Secteurs commencent leur cheminement, les rencontres débutent systématiquement par une prière à l’Esprit Saint. (…) Que la prière nourrisse notre quotidien et nous rende davantage signifiant. Que notre foi soit plus contagieuse ! »

Nathalie Guinand (newsletter des Unités pastorales du 26-06-2020)

« Pourquoi tu pries ? T’as jamais prié !

(…) Mais voilà qu’est survenue cette terrible annonce du cancer de l’utérus. Désemparée, pour la première fois de sa vie, beaucoup plus naturellement qu’elle ne l’eut pensé, voilà que cette femme s’est tournée vers ‘plus grand qu’elle’, vers cet absolu que certains appellent Dieu. Mythe ou réalité ? Elle ne sait. Mais elle se sent perdue, tellement fragile, en grand danger. Alors, comme elle en a entendu parler, au cours d’informations diverses à l’école, dans les familles de certaines de ses amies, elle a prié pour la première fois de sa vie. Son fils, dans ses bras, quelque peu surpris, sait lui aussi ce qu’est prier, même s’il ne l’a jamais vu et fait au sein de sa famille. L’information concernant la prière lui est parvenue par des discussions entre copains, par des scènes de films et de séries télévisées. (…)»

Extrait de la rubrique « Question d’enfant » de Luc Arens, Journal Dimanche n°24 du 14 juin 2020.

Dans ces temps troublés, bien des personnes ont vécu un deuil, lié ou non au covid-19 et ont besoin d’une vraie démarche d’adieu mais aussi de prière pour les vivants. L’espérance chrétienne peut être réaffirmée tant pour les familles en deuil que pour les malades, les personnes ayant souffert ou souffrant encore de solitude et celles qui ont œuvré et œuvre encore pendant la crise sanitaire.

La force de la prière

A l’instar de Cyril Becquart (journaliste à Dimanche ayant livré son témoignage de la traversée de la maladie), beaucoup de personnes qui ont frôlé la mort en ayant contracté le Covid-19 ont témoigné combien la prière, le réseau des proches, famille et amis confondus, leur avaient été d’un profond secours.

C’est le cas de Pierre qui est resté 25 jours intubé aux soins intensifs dans un coma médicamenteux. Avant cet épisode, il concevait l’affection familiale ou l’amitié comme des composantes essentielles de l’existence sans lesquelles une vie heureuse est impossible. « J’avais raison, mais j’étais tellement en-dessous de ce qu’elles ont vraiment représenté pour moi : des forces actives pour ma survie, ma guérison et les progrès que ma santé a faits depuis » écrit-il dans le message qu’il a envoyé à tous ceux qui l’ont ‘porté’. Il les remerciait pour leurs prières, leurs pensées, leurs messages attentionnés, leurs petits gestes ou leurs paroles bienveillantes. « Je suis convaincu que vous m’avez énormément aidé, par Dieu sait quels canaux quand j’étais inconscient, et de manière évidente depuis mon réveil. Ma famille en a aussi beaucoup bénéficié » poursuit-il, ajoutant un peu plus loin que « le plus petit soin ou souci qu’on a d’autrui est clairement un acte de bonté efficace ».

Tiré de l’article de Pierre Granier recensant plusieurs témoignages similaires. Journal Dimanche n°24 du 14-06-2020.

Les gestes

C’est également le témoignage de Sylvianne : « lorsque j’ai été gravement malade, bien des proches et beaucoup de personnes, même le coiffeur, m’ont apporté leur soutien de diverses manières mais certains gestes m’ont émue comme celui d’Anne m’offrant un carnet de bord, étant certaine que ma ‘traversée’ se passerait bien, de ma belle-mère et son amie Marie-Thérèse, qui se rendant à Banneux, m’ont glissé quelques aiguilles de sapin au creux d’une petite boîte achetée au sanctuaire ou bien celui de ces ex-collègues qui se sont cotisés pour m’offrir une superbe corbeille de fleurs…; ces gestes témoignent d’une pensée à l’autre… » et rejoignent l’évangile de Mathieu : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petit qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (25,40).

La musique, la marche sont aussi des formes très actives de prières

« La musique porte en elle, un charme si puissant qu’elle fait d’un mal un bien et d’un bien, une douleur », disait Shakespeare.

Quelle belle prière, une pièce jouée aux orgues…

Découvrez sœur Cristina, bien de ce monde et pourtant qui porte haut celui de Dieu !

(Try avec sœur Cristina à Budapest, en live)
(Blessed be your name)

Tu es né pour la route.
Marche.
Tu as rendez-vous.
Où ? Avec qui ? Tu ne le sais pas encore…

Avec toi, peut-être ?
Marche.
Tes pas seront tes mots.
Le chemin, ta chanson.
La fatigue, ta prière.
Et ton silence, enfin, te parlera.
Marche seul, avec d’autres, mais sors de chez toi.
Tu te fabriquais des rivaux :
tu trouveras des compagnons.
Tu te voyais des ennemis :
tu te feras des frères.
Marche.

Ta tête ne sait pas où tes pieds conduisent ton cœur.
Marche.
Tu es né pour la route,
celle du pèlerinage.

Un Autre marche avec toi et te cherche pour que tu puisses le trouver.
Il est ta Paix
Il est ta Joie

Va
Déjà, ton Dieu marche avec toi.

Congrès européen des pèlerinages – https://chemindassise.org/fr/prieres/

La contemplation

Écoute un peu ton cœur
Il t’apprend la tendresse
Que désire ton âme
De la délicatesse
Dieu a créé l’amour
Au jour du septième jour
Un amour si fragile
Fabriqué en argile
C’est dit dans l’Évangile
Retrouve dans ta tête
Ton âme de poète
Souviens-toi comme c’est chouette
Le parfum des violettes
Un soir de pâquerettes
Suis-moi, là
Tout n’est qu’ordre et beauté
Luxe, calme et volupté
Redonne un sens à ta vie
En y mettant de la
Po – é – sie
Poésie

(…)

Interprété par « Dousseur de Vivre » (groupe de hard rock des années 1990)

Ce 21 juillet, jour de fête nationale, redécouvrons l’hymne interprété par l’Harmonie royale La Stockemoise lors du confinement…où vous reconnaitrez entre autres, François, l’organiste de Barnich et Sterpenich

Photos: Kizoa et Sylvianne

Hommage au père Ladis

UBI CARITAS EST AMOR. UBI CARITAS DEUS IBI EST

Matin de Pâques, St-Martin

Les homélies du père Ladis n’ont laissé personne indifférent ; elles étaient souvent longues, ponctuées de « peut-être, il faut réfléchir » et avec mon tempérament assez pragmatique, ces mots m’agaçaient parfois, mais comme le rappelle Marie-Claire dans une de ses intentions, il n’était pas dogmatique.

Et c’est vrai, je le ressentais comme quelqu’un de proche, gentil, voire fragile et l’aurais mieux vu en contemplatif qu’en pasteur et pourtant…et pourtant, nous ressentons tous, et sans doute plus particulièrement ses compatriotes de l’Unité, le vide qu’il laisse derrière lui… Ce petit mot qu’il m’avait répondu au début du confinement lorsque j’avais rappelé l’existence du site internet de l’Unité : « merci d’envoyer cette petite lumière comme étincelle d’espoir » témoigne de sa bienveillance.

Sylvianne

Mot de Marie-Claire lors de ce qui aurait dû être la célébration dominicale du 5 juillet 2020 à Sterpenich

La nouvelle du décès de Ladis nous a remplis de stupeur. Est-ce possible? Il y a quelque chose de violent dans cette disparition. Je le revois encore nous dire “Au revoir” après la messe dimanche dernier. Celle-ci s’était bien déroulée, son homélie parlait avec justesse de la place de Jésus dans nos vies. Ladis, lui, lui a donné toute la place.

Le texte de la seconde lecture, avec le recul, est prophétique : ” Pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants par Dieu en Jésus Christ”.

Père Ladis est vivant dans le cœur du Père qui l’accueille comme un fils bien aimé. Il a trouvé la paix confiante, la paix bienveillante, la paix heureuse.

Père Ladis nous a quittés et nous sommes devenus orphelins…Son bon sens pratique, sa sagesse, son humour toujours un peu décalé vont nous manquer.

Thérèse et moi, nous l’appelions notre ange gardien car il était attentif à nos demandes qu’il anticipait volontiers… Il va nous manquer…

Dans notre groupe “Bulletin paroissial”, Ladis dirigeait nos échanges avec bonhommie et savait décider pour le mieux. Il va nous manquer …

Quand nous étions déçus, découragés face à la réalité pastorale, il nous relançait avec humour et nous invitait à prier pour notre Unité. A la messe dominicale, une intention de prière pour l’Unité Pastorale figurait très régulièrement. Il va nous manquer …

Nous avons perdu un guide, un ange gardien, un prêtre, un ami. Nous chercherons à rester fidèles à notre engagement dans la continuité avec Ladis.

Là où il est maintenant, il veille sur nous par la prière, dans l’Amour qui existe au- delà de l’espace et du temps.

C’était un grand bonhomme, on le reconnaissait immédiatement…. Cérémonie du noviciat de Pierre et Antoine en septembre 2016.

Eloge écrit et lu avec émotion par Thérèse lors des funérailles, le lundi 5 juillet

Cher Ladys,

Tu étais un grand bonhomme au regard clair, au sourire accueillant, au cœur tendre. Discrètement, à ton image, presque sur la pointe des pieds, tu es parti pour le grand voyage, à la rencontre de celui pour qui tu avais consacré ta vie. De là-haut, nous t’imaginons, le sourire en coin : « je vous ai bien eus ». Ce sera ta dernière taquinerie. Un océan de regrets nous sépare.

Que ce soit pour l’unité, en paroisse, dans nos réunions de préparation du bulletin, d’une célébration, tu écoutais. Tes conseils étaient judicieux et nous remettaient sur le chemin.

Ton humour, nous surprenait, nous te regardions avec des hésitations, ton regard brillait, ton sourire s’allumait alors nous comprenions qu’une fois encore nous nous étions laissés prendre.

Tu parlais peu sauf certains dimanches où tes homélies ne finissaient pas.

Même si nous n’étions pas toujours d’accord, tu boudais un peu, puis la vie reprenait. Nous apprécions ta présence. Ne rougis pas, aujourd’hui, nous pouvons te dire que nous t’aimions bien.

Ici, tu as toujours été pour nous un ange gardien, alors maintenant que tu es là-haut, reste-le, veille sur nous et notre unité.

A plus tard Ladis, dans quelques temps, tu seras à nouveau là pour nous accueillir…. Alors au revoir.

– Au lieu de regrets, plutôt tristesse ?

– Nous t’aimions beaucoup, beaucoup.

En septembre 2018, le sourire facétieux.
Et la rigueur lors de la fondation de l’Unité pastorale.

Durant les obsèques, les intentions lues par Georges, Marie-Claire et Jean-Louis ont reflété différentes facettes du père Ladis

Le 21 juin dernier, 1er jour de l’été, nous fêtions Père Ladis en l’église de Barnich à l’occasion de son 61ème anniversaire.

Ceux qui connaissaient Père Ladis savent que sa grande timidité lui valait d’être embarrassé en pareille circonstance.

Mais le petit fard qu’il piquait en ces moments révélait qu’il était heureux. Il nous était reconnaissant d’avoir eu cette attention lors de la messe dominicale.

Aujourd’hui nos paroisses des « Eaux Vives » se retrouvent orphelines d’un Père.

Présent parmi nous depuis 2014, ce Père, nous l’avions adopté, nous nous étions faits à son typique accent polonais ce qui nous permettait d’apprécier ses homélies.

Cher Père Ladis merci pour tout ce que vous nous avez transmis : votre humilité, votre sagesse, votre bonne humeur et vos farces malicieuses lors de nos chaleureux banquets de la Ste Cécile.

Puisse l’exemple de votre sacerdoce renforcer notre foi et réchauffer nos cœurs égarés,

Prions le Seigneur.

Georges

Père Ladis, humble, au milieu des paroissiens

Père Ladis aimait la cuisine… les bons repas, mais était aussi toujours prêt à aider au service ; ainsi aux repas de l’Unité, il s’enquérait auprès de tous si tout allait bien…

“Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la Vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous “.

Lors de nos réunions, Père Ladis aimait parler de l’Esprit Saint qui agit dans l’ombre et qui donne vie à notre Espérance.

Seigneur envoie ton Esprit ! Qu’il renouvelle la face de nos vies ! Qu’il nous aide à tenir face aux difficultés de l’existence !

Seigneur écoute – nous.

Jean-Louis

Dans ses homélies, Père Ladis aimait ponctuer ses propositions par des “peut être “ …

Loin de nous asséner des vérités dogmatiques, il nous invitait sans cesse à réfléchir la Parole du Christ et à questionner la réalité de l’Eglise et de nos vies.

Seigneur, puissions-nous garder le souci du questionnement intérieur. Ainsi nous nous donnons une chance de progresser dans notre foi et dans la compréhension de notre existence.

Seigneur, écoute-nous.

Marie-Claire

Weyler, le 11 novembre 2018

Père ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Ainsi Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance”.

Père Ladis était particulièrement attentif aux petits, aux personnes fragiles, seules, aux enfants de la catéchèse qu’il accueillait avec humour et générosité.

Seigneur, aide-nous à rester fidèles à son témoignage. Que nous ayons l’audace de nous tourner davantage vers ceux ou celles qui attendent une aide, un regard, une parole pour être respectés.

Seigneur, écoute-nous.

Jean-Louis

De bon conseil, comme disait Michel

Et pour clôturer, ce texte transmis par Germain et tiré de « Humour dans l’amour« , tome III des Œuvres Complètes 2005 – Nouvelle Cité – Joies venues de la Montagne, p 81:

Partez dans votre journée sans idées fabriquées d’avance
et sans lassitude prévue,
sans projets sur Dieu,
sans souvenir sur lui,
sans bibliothèque,
à sa rencontre.
Partez sans carte de route pour le découvrir, sachant qu’il est sur le chemin et non au terme.
N’essayez pas de le trouver par des recettes originales: mais, laissez-vous trouver par lui dans la pauvreté d’une vie banale.
La monotonie est une pauvreté : acceptez-la.
Ne cherchez pas les beaux voyages imaginaires.
Que les variétés du Royaume de Dieu vous suffisent et vous réjouissent.
Désintéressez-vous de votre vie, car c’est une richesse que de tant vous en soucier : alors la vieillesse vous parlera de naissance et la mort de résurrection ;
le temps vous paraîtra un petit pli sur la grande éternité; vous jugerez de toutes choses selon leurs traces éternelles.


Lien permettant de visionner quelques moments de la vie sacerdotale de père Ladis et ses funérailles, sobres et dignes comme il aurait souhaité :

https://www.kizoa.com/Movie-Maker/d332057895k8679778o1/2020-07-ladis

14 juin 2020 – Dimanche faisant suite à la fête du Saint-Sacrement célébrée jeudi, et dimanche des papas

La Fête-Dieu, appelée aussi Fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ, Corpus Domini, Corpus Christi, est une fête religieuse essentiellement catholique et parfois anglicane célébrée le jeudi qui suit la Sainte-Trinité. Cette fête commémore la présence réelle du Christ dans le sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire sous les espèces (apparences sensibles) du pain et du vin consacrés au cours de la messe.

Fête des papas dont on parle un peu moins que la fête des mamans et pourtant il y en a des papas qui s’inquiètent à la venue de leur enfant, qui s’angoissent pour leur bien-être, qui se dévouent pour leur famille, qui quittent tout pour assurer leur subsistance, qui sont fiers aussi, qui jouent, qui accompagnent… mais il est bien plus difficile de trouver des poèmes sur les papas… que sur les mamans…

Les textes bibliques ne disent pas grand-chose non plus de Joseph, père nourricier de Jésus ; que pensait-il du départ de son fils pour prêcher la bonne nouvelle ? Était-il présent lors de la crucifixion ? Peut-être, étant plus âgé que Marie, était-il déjà décédé ? Pourtant sans la clairvoyance de Joseph, Jésus n’aurait pu parcourir la campagne…

« Mon père aimé, mon père à moi,
Toi qui me fais bondir
Sur tes genoux… » Maurice Carême

Dans les pays catholiques, on célèbre les pères de famille depuis le Moyen Age à la date du 19 mars, jour de la St Joseph, père nourricier de Jésus.

La première fête des pères non religieuse nait au début du 20ième siècle aux USA, une institutrice regrettant qu’aucun jour ne soit dédié aux pères, contrairement à la fête des mères ; elle désirait, en effet, rendre hommage à son père qui avait élevé seul ses six enfants après le décès de son épouse.

Cette fête s’est ensuite commercialisée dans les années 1930, la date et les formes de célébration variant selon les pays.

Joseph est le saint patron des familles, des pères de famille, des artisans (menuisiers, ébénistes, charpentiers, charrons, bûcherons, barilliers, tanneurs, tondeurs), des voyageurs et exilés, des fossoyeurs et des mourants.

Infos tirées de fr.wikipéda.org

Saint-Joseph, Eglise de Barnich

Une maison nous est offerte

« Le sein du Père », admirable expression de la Bible.

Dieu est père, est-il dit. Le Père, c’est le principe ; c’est aussi la première relation que connaît un enfant avec son « papa » (c’est le sens du mot grec « abba » que l’on trouve dans les écritures).

Et voici que l’évangéliste nous parle du « sein du Père ». Un beau mot biblique que l’on traduit parfois par « entrailles de miséricorde », évoque cette intériorité de l’amour de Dieu.

Homme d’aujourd’hui, nous sommes des hommes qui n’avons plus de maison : nous sommes des orphelins, des exilés. La civilisation technique a supprimé notre lien avec la terre ; les bouleversements du langage ont brouillé le sens des vieilles expressions : le « ciel » est devenu l’objet de notre exploration, la terre une petite planète qui tourne autour d’une petite étoile perdue dans un univers qui n’a plus ni haut, ni bas, ni droite, ni gauche.

Nous sommes perdus ; et voici qu’une « maison » nous est offerte : le Dieu Amour.

Extrait de La Vie (n°157) repris dans Rencontre avec Lui de l’abbé G.Balthazard

Et puis, dans un message adressé au président colombien pour la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le vendredi 5 juin, le pape François nous rappelle qu’il nous appartient de sauvegarder notre maison commune :  

« Ce n’est plus le moment de continuer à regarder ailleurs, indifférents aux signes d’une planète qui est pillée et violée par l’avidité du profit et, souvent, au nom du progrès », dénonce-t-il, estimant qu’« il y a en nous la possibilité d’inverser la tendance et de parier sur un monde meilleur et plus sain à laisser aux générations futures ».

« Tout dépend de nous ; si nous le voulons vraiment », explique François, qui attire l’attention sur le cri que nous lance la terre mère », il invite chacun à participer à l’Année spéciale Laudato si’.

Repris par le site La Croix (newsletter du 06-06-2020)

Photos : Sylvianne et Kizoa