AOUT 2023 – JMJ : l’odyssée d’« Exultet », récit d’un pèlerinage à la voile de 4 ans

Quatre années de navigation. Parti de Brest début septembre 2018, le bateau a rejoint Panama après cinq mois pour les JMJ. Puis, il a continué son voyage jusqu’à Lisbonne, rallongé d’un an à cause du Covid.

Plus de 20 pays visités. L’équipage d’Exultet a effectué un tour du monde, découvrant de nombreux pays ou territoires, parmi lesquels le Mexique, la Polynésie française, Tahiti, Bali, le Sri Lanka, Djibouti, et l’Égypte.

77 jeunes Français se seront succédé à bord d’Exultet, aux profils variés, et de convictions différentes. (…)

« Évangéliser par la mer »

« La genèse de cette odyssée remonte en réalité à septembre 2018. Une vingtaine de Français – familles, jeunes, célibataires – décident alors de rejoindre Panama à la voile depuis Brest. Au terme de cinq mois de navigation, l’un des skippeurs, Thierry Pichon, un Breton de 57 ans, qui a servi comme officier dans la Marine nationale et veut mettre à profit sa retraite « en évangélisant par la mer », prend la folle décision de continuer son périple… jusqu’aux prochaines JMJ, dont la ville d’accueil vient d’être annoncée par le pape François. Cap sur Lisbonne.

Durant quatre ans, l’équipage va se renouveler en permanence, certains jeunes restant un an à bord, la plupart au minimum – requis par le skippeur – trois mois. Dans tous les cas, Exultet s’est voulu comme « une préparation permanente aux JMJ, dans une démarche continuelle de pèlerinage ». « Comme pour le chemin de Compostelleillustre Thierry Pichon, qui a formé des générations de marins à la navigation côtière et hauturière, les jeunes à bord n’ont pas fait tout le trajet d’une traite mais ont pu choisir leur tronçon. » (…)

Entre dépassement de soi – mal de mer, manque de connexion Internet, incertitudes, vie en communauté, solitude –, conscience écologique, passion de la voile, et besoin de « donner un sens à (leur) vie », les jeunes d’Exultet ont pris au mot l’interpellation du pape François à « sortir de (leur) canapé » ».

(…) Marie-Flamine Lavergne, le 25 juillet 2023, site Croire.com

Quelques images du jubilé des 25 ans de sacerdoce de l’Abbé Basile Amari, au sein de notre Unité pastorale et auprès de sa communauté en Côte d’Ivoire. Merci aux vidéastes amatrices (Arlette, Martine F., Martine L.) ainsi qu’à l’abbé Amari qui m’ont transmis ces images.

Bientôt, vous lirez sur ce site les détails relatifs au projet de solidarité pour Abidjan (une courte vidéo est en préparation pour septembre prochain)

Sylvianne

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d399711364k8154542o1l1/2023-06-17_Jubile_sacerdoce_Abbe_Amari  (+- 4’)

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d399712750k1690808o1l1/2023-01_jubile_sacerdoce_en_Cote_dIvoire  (+- 5’)

Juin 2023 – « Où cherchons-nous le Ressuscité ? » (Pape François)

« Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (Jean 14)

En 2013, dans l’exhortation apostolique La Joie de l’Évangile, le pape François invitait « chaque chrétien, en quelque lieu et situation qu’il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse ».

Saint Augustin rappelle que c’est dans la communauté des hommes rassemblés pour prier que se trouve le sacré : « Si tu veux savoir ce qu’est le corps du Christ, écoute l’Apôtre dire aux fidèles : “Vous, vous êtes le corps du Christ et ses membres” (Corinthiens 12,27). Puisque donc vous, vous êtes le corps du Christ et ses membres, c’est votre mystère à vous qui est placé sur la table du Seigneur ; c’est votre mystère que vous recevez ». (Augustin, Sermon 272)

A peine la journée commencée et… il est déjà six heures du soir.
A peine arrivé le lundi et c’est déjà vendredi
et le mois est déjà fini
et l’année est presque écoulée
et déjà 40, 50 ou 60 ans de nos vies sont passés.
et on se rend compte qu’on a perdu nos parents, des amis.
et on se rend compte qu’il est trop tard pour revenir en arrière.

Alors… Essayons malgré tout, de profiter à fond du temps qui nous reste.
N’arrêtons pas de chercher à avoir des activités qui nous plaisent.
Mettons de la couleur dans notre grisaille.
Sourions aux petites choses de la vie qui mettent du baume dans nos cœurs.
Et malgré tout, il nous faut continuer de profiter avec sérénité de ce temps qui nous reste.

Essayons d’éliminer les « après » …
Je le ferai après,
Je dirai après
J’y penserai après
On laisse tout pour plus tard comme si « après » était à nous.

Car ce qu’on ne comprend pas, c’est que :
après, le café se refroidit …
après, les priorités changent …
après, le charme est rompu …
après, la santé passe …
après, les enfants grandissent …
après, les parents vieillissent …
après, les promesses sont oubliées …
après, le jour devient la nuit …
après, la vie se termine …

Et après c’est souvent trop tard…. Alors… Ne laissons rien pour plus tard…
Car en attendant toujours à plus tard, nous pouvons perdre les meilleurs moments, …
les meilleures expériences,
les meilleurs amis,
la meilleure famille…
Le jour est aujourd’hui… L’instant est maintenant.

Jacques Prévert

Mai 2023 – « Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. »

(Psaume 103)

« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »

Actes des Apôtres, 1-4.

Origine de la Pentecôte

La fête de la Pentecôte est originellement une fête juive, la fête des moissons, dite de « Chavouot » (appelée en grec Pentekoste, cinquantième jour). Dans la tradition chrétienne, elle commémore la venue sur terre de l’Esprit Saint qui s’est emparé des Apôtres un jour de Chavouot, leurs permettant ainsi de prêcher dans toutes les langues du monde, comme rapporté dans les Actes des Apôtres.

C’est à partir de cet événement que la prédication des Apôtres dans le monde entier va pouvoir commencer. Elle marque donc le début de la diffusion du message du Christ au-delà de la Galilée et des provinces où l’araméen était parlé. La bonne nouvelle est en marche.

Les disciples d’Emmaüs marchent avec Jésus…

« Si tu n’arrives pas à penser, marche;
si tu penses trop, marche;
si tu penses mal, marche encore. »

J. Giono

(…) « J’aime ceux qui marchent car, comme Pascal, ‘’je ne puis approuver que ceux qui cherchent ‘’. La marche est une quête, une mise en action de l’esprit et de l’âme, avant même celle du corps.(…) La marche est une épiphanie de la mémoire. L’épiphanie, c’est l’irruption du sacré. On ne parle pas ici de n’importe quelle mémoire, mais de celle qui nous constitue, fait de nous des êtres humains, porteuse de sacré. Lorsque l’on marche, elle se révèle, nous marchons avec ceux qui nous ont précédés et qui ne sont plus, avec ceux que nous avons aimés et continuons d’aimer. La marche permet le mouvement vers cette mémoire, cette mosaïque à l’infini, qui s’offre à nous comme s’offre le paysage.(…) La marche, au contraire, est une leçon d’humilité, nous sommes contraints à la lenteur ce qui, dans notre monde, est une bénédiction. Cela nous fait sortir du vacarme, du barnum mondialisé, matérialiste et nous permet d’entrer dans ce qu’Henri Bergson appelait la ‘’ durée pure ‘’. (…) Marcher c’est régénérer son âme, son esprit et son corps par la terre, comme le géant Antée, qui, dans la mythologie, reprend des forces à chaque fois qu’il entre en contact avec elle. Se régénérer et se délester.

Nous sommes aujourd’hui comme ensevelis par la matière, l’ultra consommation, les tentations. Nos journées sont gangrenées, spoliées par mille choses accessoires. « Ôtez toute chose que j’y voie », écrivait Paul Valéry dans Monsieur Teste. La marche en est le chemin, une ascèse qui nous permet de revenir à l’essentiel. »

Patrick Tudoret Auteur de romans et de théâtre, enseignant, producteur d’émission et consultant en rhétorique. Son nouveau livre, En Marchant : Petite rhétorique itinérante, est une ode érudite et intime à la marche, occasion de revenir à l’essentiel et de prendre son temps dans une société au rythme effréné.

 Source : www.la-croix.com/Culture/Patrick-Tudoret-Marcher-cest-echapper-dictature-temps-2023-04-13

Lien célébrations ‘’covid ‘’ :

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d394486672k6954258o1l1/Celebrations_covid

Lien célébration ‘’Pâques’’

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d395632534k7283135o1l1/2023-04_Paques

Rappel : invitation à toutes et tous, impliqué(e)s ou non dans votre paroisse, à la réunion du conseil pastoral qui se tiendra à l’église de Weyler, le jeudi 25 mai prochain.

AVRIL 2023 – « N’ayez pas peur ! Ouvrez toutes grandes les portes au Christ »

Jean-Paul II

Image par Jazella de Pixabay

« (…) Il faut être une femme pour communier aux saisons, traverser l’hiver pour éclore de printemps, quitter les pleurs pour s’habiller de joie. Même quand le matin n’est encore que ténèbres et que l’aube n’a pas encore point. Le cœur d’une femme sait, bien avant l’heure, il voit ce que la nuit cache à la vue. Il y eut un premier jour dans la nouvelle semaine du monde d’alors. Il y eut une femme, il y eut Marie-Madeleine pour se rendre au tombeau, au chevet de notre humanité. C’était de grand matin... Les grands matins ne sont pas les matins grands : ils ne s’expriment qu’aux heures des encore ténèbres. C’est dire si c’était grand matin que ce matin-là. Le grand matin du monde, c’est l’amour qui s’écrit de lumière sur le livre de la nuit. Et il faut être une femme pour lire ces pages, les parcourir du toucher de son âme. Et déchiffrer à même la trame le Ciel qui s’écrie-là. Il y eut un soir, il y a un matin : c’est le matin de Pâques ! Et dans le cœur d’une femme, dans le nid le plus secret du monde donc, vient d’éclore un nouveau jour.

Il faut être une femme pour prévenir, quand l’inattendu survient. Peuvent alors venir les hommes pour voir et croire en la résurrection. »

www.thierry-lemoine.org   (extrait du texte du 17-04-2022)

« N’hésitez pas à visiter la chaîne YouTube belge « Foi et Raison » lancée par Thomas Remy, jeune chrétien engagé, professeur de français qui s’est converti au christianisme lors de ses études…

Abbé Amari, retourné dans son pays natal, la Côte d’Ivoire, durant le mois de janvier dernier, remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont soutenu son projet d’aide aux hôpitaux de Dabou, ville proche de la capitaleAbidjan. Il y a également fêté ses 25 ans de sacerdoce avec des confrères et le fera au sein de notre unité pastorale le 17 juin prochain (voir le bulletin paroissial).

Quelques personnes ont accompagné Abbé Amari, dont un médecin et Thérèse de notre équipe pastorale. Elles sont rentrées remplies de futurs projets dont un jumelage éventuel avec l’hôpital d’Arlon et le soutien à une association ivoirienne rencontrée sur place. Cette association portée par deux femmes, Karine et Fatima, vient en aide à des enfants très précarisés. Ce projet sera encore évoqué ultérieurement mais ces enfants ‘’ont besoin de tout’’. Aussi, ne jetons pas trop vite ce qui parfois nous encombre !

Belle fête de Pâques à tous !


Lien pour l’après-midi de la Miséricorde au sanctuaire de Beauraing le 16 avril prochain:

MARS 2023 – « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière »

(Gn 3,19)

Photo Claudine J., Marche-en-Famenne

« L’imposition des cendres nous rappelle notre condition humaine. Nous sommes des êtres de passage, des pèlerins sur cette terre. En cela, nous sommes tous égaux : personne ne peut se dire supérieur aux autres. Ce simple rappel est salutaire : il remet chacun à sa place. Dans le même temps, savoir que nous sommes tous des mortels a quelque chose d’apaisant : « D’ailleurs qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? », interroge Jésus (Lc 12,25). Inutile donc de gesticuler en croyant pouvoir échapper à notre condition mortelle. Au contraire !

 Si le temps de notre passage est compté, allons à l’essentiel ! N’est-ce pas ce que nous dit la deuxième formule utilisée dans la liturgie des cendres : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile» (Mc 1,15) ? » 

Extrait de l’édito Carême : croyez à l’Évangile de Dominique Greiner, rédacteur en chef de Croire-La Croix (février 2023 )

L’abbé Jean-Marie Piron nous rappelait lors de la célébration eucharistique du 19 février, juste avant le mercredi des cendres, qu’on pourrait considérer 3 piliers au carême : la prière, le pardon, le partage. N’oublions toutefois pas le jeûne, qui aide à réfléchir à nos comportements de consommateur.

Cette année, l’accent est mis sur la prière via quelques témoignages…

« Je prie volontiers au milieu de la nature dans laquelle je vois constamment l’œuvre de Dieu. Des oiseaux, des fleurs, la pluie qui tombe, le soleil qui brille, même la boue me renvoient à la Transcendance. J’ai besoin de vivre la nature, de m’en imprégner pleinement. L’observer de la fenêtre d’un appartement, comme on regarderait un spectacle, comme du cinéma, ne me suffit plus.

Mais tout cela n’est pas fondamental : il m’arrive d’avoir des pensées de cet ordre, la pensée de Dieu, dans des lieux insolites, n’importe où et dans n’importe quelle situation. Après tout, je peux penser à Dieu allongé nu sur mon lit ! De toute façon, je sais que je vis à chaque seconde sous Son regard. »

Michel Delpech ‘‘J’ai osé Dieu…’’ Presses de la Renaissance (2013)

« La prière est devenue constante en moi. Elle surgit spontanément en marchant, dans le métro, dans l’autobus, en toute occasion. Je l’inclus dans mes actions. Cela me donne des ailes. Je prie comme un ami parle à un ami. La reconnaissance, la louange, la prière pour les autres… Je n’ai pas d’heures régulières. J’ai essayé, mais ça ne m’a pas réussi. »

Michael Lonsdale, extrait de l’article de C. Delhez dans le journal Dimanche du 4.10.2020.

Eric de Kermel se désole de l’absence de prières en direction de la nature et du vivant dans la plupart des messes catholiques. Pour lui, c’est le résultat d’une vision anthropocentrique qui ne correspond ni au message biblique, ni aux encycliques du pape François.

(…) Lors de la messe, je pensais à nos fameuses journées du patrimoine où nous célébrons chaque année l’extraordinaire beauté de nos châteaux, de nos églises, de nos palais, de nos musées… Là aussi, dans une approche très anthropocentrique puisque seul le patrimoine issu de la « main de l’homme » est mis à l’honneur.(…)

Si nous croyons, et nous y croyons n’est-ce pas, à la force de la prière, à la force de ce moment qui rassemble les énergies de tous dans une intention commune qui nous dépasse et nous met également en mouvement, il est indispensable que ces moments soient l’occasion d’exprimer notre empathie pas seulement envers nos semblables. Nous sommes DE la nature, c’est une évidence biologique que conforte le récit de notre genèse biblique. Comme nous y invite le philosophe Baptiste Morizot, il est urgent d’entamer un dialogue diplomatique avec le vivant non-humain.

Quelle meilleure table que celle de nos eucharisties pour inviter à cette communion renouvelée avec tout ce qui vit. (…)

Eric de Kermel, le 13/11/2022, site Croire.com

Image Pixabay

PSAUME 14

01 Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? Qui habitera ta sainte montagne ?

02 Celui qui se conduit parfaitement, qui agit avec justice et dit la vérité selon son cœur.

03 Il met un frein à sa langue, ne fait pas de tort à son frère et n’outrage pas son prochain.

04 A ses yeux, le réprouvé est méprisable mais il honore les fidèles du Seigneur. S’il a juré à ses dépens, il ne reprend pas sa parole.

05 Il prête son argent sans intérêt, n’accepte rien qui nuise à l’innocent. Qui fait ainsi demeure inébranlable.

FEVRIER 2023 – « Vous êtes la lumière du monde »

(Mt5,14)

« (…) Nous sommes à l’évidence beaucoup trop lourds pour tutoyer les étoiles. L’esprit généralement défunt de notre enfance nous le rappelle cruellement…

Enfants, nous n’étions pas ces êtres agités, fébriles, anxieux, préoccupés de nous adapter à un monde qui corresponde un tant soit peu à nos désirs. Pour nous, le monde n’était guère un marché, un champ de bataille, ou un temple d’apprentissage livresque…Nous n’errions pas dans la cohue, dans la grande foire aux illusions, déboussolés, enferrés dans des déterminismes et plus ou moins résignés à ‘’survivre’…en désapprenant à vivre’’ ! (…) »

Cet extrait du courrier de Baudouin De Rycke, enseignant et fidèle lecteur de Dimanche (15 janvier 2023) me semble très juste. Lors d’une conférence du temps de l’Avent à Bonnert, un participant rappelait qu’une des entreprises d’Elon Musk, Neuralink, poursuit l’objectif d’instaurer rapidement une communication directe entre la pensée humaine et les ordinateurs. Aussi, bien des questions ont été soulevées :

Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? Est-elle une menace pour la démocratie ? L’emploi va-t-il disparaître ? L’intelligence artificielle sera-t-elle plus douée que l’homme, voire plus puissante que Dieu ? Plus tard, le texte de l’abbé Pierre m’est revenu à l’esprit :

« N’oublions pas l’Éternel. La science est certes merveilleuse. Mais elle n’a pas réponse à tout. Dans son expérience intérieure, la personne humaine peut rencontrer la présence de l’Éternel. Dans son livre, Le Hasard et la nécessité, Jacques Monod nous éclairait sur « le comment » de toute chose. Mais après ? Ou plutôt avant ? Je veux dire : sur « l’Être » de ce tout, le livre est aveugle ! Peut-on vraiment saisir l’Éternel à force de grossir la petitesse des atomes, comme les astronautes enfantins riant de ne pas l’avoir vu dans la démesure de l’espace ? (…) Le microscope ne saisit pas l’Éternel ! Ni rien ne le saisit… Mais celui qui dit « non » à l’injustice… mais celui qui va, par « vrai amour », à rebours de tout profit pour que soit servi en premier le plus petit… dans la saveur inexprimable qui jaillit en lui, il sait bien que l’Éternel insaisissable le saisit et, minuscule étincelle de liberté, juste assez pour être capable d’aimer (…)

Abbé Pierre, paru dans La Croix, 27 décembre 2003

Photo Jean-Louis

Le carême qui débute le 22 février prochain va nous préparer à célébrer la passion du Seigneur ; c’est un temps d’efforts mais aussi un temps pour approfondir l’accueil de Dieu dans notre vie, afin qu’Il y établisse sa demeure.

Lors d’un précédent carême, le pape François exhortait les chrétiens à rallumer le feu de la charité car ‘’ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, la racine de tous les maux’’.

Et ce qui suit ne rejoint-il pas les paroles du pape ?

Davos est « l’endroit où sont les gens qui alimentent le plus la destruction de la planète, les gens qui sont en plein cœur de la crise climatique, les gens qui investissent dans les énergies fossiles…a relevé Greta Thunberg accusant de mettre la ‘’cupidité’’ et les ‘’profits économiques à court terme au-dessus des gens et au-dessus de la planète ‘

L’ Avenir Luxembourg 21-01-23

Plutôt que s’adresser à ChatGPT(application d’intelligence artificielle), méditons le beau Psaume 1 où ancien et présent se rejoignent…

01. Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs,  ne siège pas avec ceux qui ricanent,

02. mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit !

03. Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira,

04. tel n’est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par le vent :

05. au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs au rassemblement des justes.

06. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra.

JANVIER 2023 – Que Dieu nous prenne en grâce et qu’il nous bénisse !*

(*Ps 66, 2a)

Pour retrouver quelques refrains qui nous ont emmené dans la magie de Noël…

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d391472341k7036110o1l1/2022-12_Noel

Merci à toute l’équipe qui a préparé et animé les célébrations de Barnich et Sterpenich et plus particulièrement à la Royale Philharmonie l’Union Sterpenich Barnichlors de la veillée.

En ce début janvier, la magie de Noël est encore présente en nos cœurs, et pourquoi pas la conserver tout au long de l’année ? Abbé Amari l’a répété : nous sommes tous des crèches…mettons en œuvre l’esprit d’humilité, de douceur, de paix…d’espérance mais pas n’importe quelle espérance.

« Toutefois espérer, ce n’est pas espérer que les choses aillent mieux…mais travailler pour que les choses aillent mieux. L’espérance est un engagement, je dirais même un combat. Dans les vents contraires il faut, comme le dit la Bible, se tenir debout, sandales aux pieds, bâton à la main, ceinture aux reins, au lieu de rester couché en attendant que la tempête soit passée. Il faut être là pour bâtir et réfléchir avec les autres.

Il s’agit donc, dans cette période difficile, d’être prêt au combat…

Mais se préparer au combat nécessite un certain cheminement. Si l’on en reste au niveau de ses émotions et de ses sentiments, l’espérance n’est pas possible. Au niveau des idées, de la pensée et des analyses, elle reste difficile. C’est au niveau du désir et de la volonté d’avancer que l’on entre dans l’espérance. Enfin, il faut accéder à la réalité de la présence de Dieu qui a promis son assistance à son Église et qui est avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Là est notre espérance. (…)

Dans les situations désastreuses ou pénibles que nous vivons se trouvent des germes d’espérance. Mais il faut aimer les surprises, il faut être capable d’en faire aussi, et de faire de bonnes surprises à Dieu en lui donnant notre adhésion, notre joie, notre confiance en lui. J’aime à penser que Dieu est le Dieu des surprises. La naissance de Jésus en Marie en est une ! Personne n’aurait pu l’imaginer. La résurrection est une surprise. »

Extrait de l’interview d’Éric de Clermont-Tonnerre, prieur du couvent des Dominicains de l’Annonciation à Paris, auteur de Fierté de l’espérance (Salvator), menée par Sophie de Villeneuve dans l’émission Mille questions à la foi sur Radio Notre-Dame. Site croire-lacroix.com (2020)

Nous espérons le meilleur pour Abbé Basile Amari qui fêtera les 25 ans de son ordination le WE du 15 janvier prochain, en Côte d’Ivoire, son pays natal ; nous prions pour lui, sa famille et les personnes qui l’accompagnent.

DECEMBRE 2022 – Vienne la paix sur notre terre, la paix de Dieu pour les nations !

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Prière de Madeleine Delbrêl

« Un jour de plus commence, Jésus en moi veut le vivre. Il ne s’est pas enfermé, Il a marché parmi les hommes. Avec moi il est parmi les hommes d’aujourd’hui. Il va rencontrer chacun de ceux qui entreront dans la maison, chacun de ceux que je croiserai dans la rue, d’autres riches que ceux de son temps, d’autres pauvres, d’autres savants et d’autres ignorants, d’autres petits et d’autres vieillards, d’autres saints et d’autres pécheurs, d’autres valides et d’autres infirmes. Tous seront ceux qu’il est venu chercher. Chacun, celui qu’il est venu sauver. À ceux qui me parleront, il aura quelque chose à répondre ; à ceux qui manqueront, il aura quelque chose à donner. Chacun existera pour lui comme s’il était seul. Dans le bruit il aura son silence à vivre. Dans le tumulte, sa paix à mouvoir. Jésus en tout n’a pas cessé d’être le Fils. En moi il veut rester lié au Père. Doucement lié, dans chaque seconde, balancé sur chaque seconde comme un liège sur l’eau. Doux comme un agneau devant chaque volonté de son Père. Tout sera permis dans le jour qui va venir, tout sera permis et demandera que je dise “oui”. Le monde où il me laisse pour y être avec moi ne peut m’empêcher d’être avec Dieu ; comme un enfant porté sur les bras de sa mère n’est pas moins avec elle parce qu’elle marche dans la foule. Jésus, partout, n’a cessé d’être envoyé. Nous ne pouvons pas faire que nous ne soyons, à chaque instant, les envoyés de Dieu au monde. Jésus en nous ne cesse pas d’être envoyé, au long de ce jour qui commence, à toute l’humanité, de notre temps, de tous les temps, de ma ville et du monde entier. À travers les proches frères qu’il nous fera servir, aimer, sauver, des vagues de sa charité partiront jusqu’au bout du monde, iront jusqu’à la fin des temps. Béni soit ce nouveau jour, qui est Noël pour la terre, puisqu’en moi Jésus veut le vivre encore. Ainsi soit-il. »

Madeleine Delbrêl (1904-1964), assistante sociale, femme de prière et d’action, chrétienne engagée dans un dialogue avec les non-croyants et les milieux populaires.
Toute sa vie, elle a donné l’exemple d’une vie fraternelle et d’une voie de « sainteté des gens ordinaires ».

N’oubliez pas que certaines célébrations de décembre vont être rehaussées par le Chœur de la Charité qui nous vient de Paris…

Heureuse et sainte fête de Noël : « Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. » St Jean

Photo : chapelle de Clairefontaine

Courte vidéo de la fête de notre UP le 23 octobre dernier : https://www.kizoa.com/Video-Editor/d389445502k4152131o1l1/2022-10-23_fete_de_Ste_Cecile_Eaux-Vives (7′)

NOVEMBRE 2022 – « J’ai été ce que vous êtes, vous serez ce que je suis »

Epitaphe lue au cimetière de Marville

Photo/montage Sylvianne

          « – Quel est cet individu ? questionna Jean.

– Oh ! un de mes bons amis, je te le présenterai bien un jour. Or donc, Hein leur dit : « Me cherchez-vous ? » A quoi la plupart répondent : « Non, non !… Ce n’est pas vous que je cherche. » Sur quoi Hein leur répond : « C’est pourtant moi que vous trouverez un jour, et rien d’autre. » Et malgré toutes leurs dénégations, ils doivent se soumettre, et finissent toujours par le suivre.

  Jean comprit que Pluizer parlait de la Mort…

– Est-ce toujours, toujours ainsi ? demanda-t-il ?

– Mais certainement. Toujours. Malgré cela la foule des hommes se renouvelle chaque jour. Et, chaque jour, la masse des nouveaux venus sort en quête d’un but qu’ils ignorent ; sans trêve ni repos ils poursuivent leurs recherches, jusqu’au jour où ils se trouvent en face de la Mort. Ainsi vont les choses, depuis bien longtemps, et elles continueront ainsi pendant quelque temps. »

Extrait de ‘Le Petit Jean’ de Frederik Van Eeden, 1921.

Photo Sylvianne

Comment s’orienter dans ce vieux monde qui craque de partout ? Mounier ne prétend pas avoir la réponse. Il ne croit ni aux idéologies ni aux utopies, mais il a une conviction : la révolution doit être spirituelle. « L’esprit doit prendre l’initiative de la protestation », écrit-il dans le premier numéro de la revue Esprit, persuadé que seule la mobilisation des convictions les plus intimes peut déstabiliser « le désordre établi », la cupidité du capitalisme, le matérialisme plat, la modernisation oublieuse de la personne humaine, la pensée assoupie.

Extrait de la revue ‘Esprit’ d’octobre 1932, dont le titre : « Refaire la Renaissance » est signé par Emmanuel Mounier, un jeune philosophe catholique de 27 ans, qui cherche un chemin à travers les maux de l’époque.

Ces écrits ne sont-ils pas étonnamment actuels ? – Pensons à nos aïeux, ils ont aussi traversé des périodes difficiles…

Photo Martine

Montage par Christel, Arlette et Martine, église de Barnich, Toussaint 2022

RAPPEL :
le samedi 19/11 (de 9h à 16h) pour lire ensemble Laudato Si’, Centre d’accueil Le Bua, 6723 Habay-la-Vieille, voir sur le site
le mardi 29/11 (à 20h), conférence Les Evangiles de l’enfance, église de Weyler, voir sur le site