Marie pensait…
« Faire confiance à Dieu ! J’ai l’impression que beaucoup de mes amies en sont incapables. Pourquoi ?
Il me paraît si simple, si humain, de s’abandonner entre les mains de Dieu. Je veux dire, d’espérer de chercher le bon côté des choses, de croire en l’amour. Les prophètes parlent d’un temps très triste où l’on sera sans cesse dans l’inquiétude du lendemain. J’ai du mal à comprendre ce qu’ils veulent dire. Pour moi, le lendemain est aussi sûr qu’aujourd’hui. Pourtant, je me demande si mon enfant ne naîtra pas cette nuit. Mais je suis très calme, tout à fait en paix avec Dieu et avec tous ceux que je connais. J’ai plein le cœur de tendresse pour cet enfant. Alors tout se passera bien.
Dieu m’a aimée. Dieu m’aime. Il me semble parfois qu’il m’a préférée, mais je n’ose pas trop penser à cela. Il me suffit de savoir que Dieu nous aime tous. L’amour de Joseph pour moi vient de Dieu. Il me l’a dit, un soir. Ce fut pour moi une joie formidable. Je suis sure aussi que mon amour pour lui et pour mon enfant est né de Dieu. Comme cet enfant lui-même…
Un fils m’a été donné. Mais qu’en sera-t-il de lui ?
Je voudrais qu’il ne souffre jamais, et quelque chose au fond de moi me dit que c’est impossible. Alors je souffrirai avec lui. Je m’en séparerai pour qu’il grandisse, mais intérieurement je ne m’en séparerai jamais. Je vivrai avec Lui, par Lui, moi qui vais le mettre au monde. Les prophètes ont dit qu’il serait l’homme de la paix. C’est déjà vrai pour Joseph. C’est à cet enfant que je dois d’avoir été épousée par un homme aussi pacifié, aussi pacifiant.
Quelle chance j’ai ! et je la dois à Dieu qui m’a aimée, qui m’aime.
Quand je pense à mon enfant (c’est presque en permanence), j’ai l’impression de penser à Dieu en même temps.
L’attente des hommes est comblée. « Je rêve de quelque chose d’autre », me disait Ruth l’autre jour en pleurant. Mais, à partir de maintenant il n’y a plus rien d’autre à rêver.
L’« autre » est venu. Il s’est glissé en moi, et par moi dans le monde. Et maintenant il y aura quelqu’un au milieu des hommes. Dès demain peut-être ! Je ne dis pas que les hommes n’auront plus rien à attendre. Mais quand ils auront découvert ce qu’ils attendent, ils comprendront que c’était déjà en eux, au plus profond d’eux-mêmes. Une lumière qui brillera dans les regards humains.
Lumière joyeuse qui inonde déjà le visage de Joseph. Quand il me regarde, je sens que l’Amour pénètre en lui.
Comme un jour, l’amour pénètrera en tous. Et tous seront comme moi, invités à mettre au monde l’amour. »
Extrait de La Foi quotidienne de René Berthier
(repris par l’abbé G.Balthazard dans ‘Rencontre avec lui’)
Poème de Paul Claudel
Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, mais seulement chanter
Parce qu’on a le cœur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée
En ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier
Et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin
De sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes
La Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance
Et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme,
L’Eden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir
Les larmes accumulées,
Parce qu’il est midi,
Parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours,
Simplement parce que vous êtes Marie,
Simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
(Repris du site Croire.com)
Petit flash historique transmis par Thérèse
Le 15 août est un temps fort chez les chrétiens. Dans notre pays ce jour est férié. Nousfêtons Marie comme Mère de Jésus, notre mère et mère de l’Eglise.
Les orthodoxes, qui ont aussi une grande confiance en Marie, fêtent ce même jour sa « Dormition ».
La plus ancienne prière connue à Marie fut retrouvée sur un papyrus grec datant du 3ième siècle : « Sous ta garde, nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu. Ne rejette pas nos prières, mais de tout dangers délivre-nous. Vierge Glorieuse et bénie. »
C’est au Moyen Age que la dévotion à Marie devint vraiment populaire, avec de nouvelles prières. Le Salve Regina (11ième siècle) et l’Angélus (13ième siècle) d’abord sonné le soir, puis le matin et le midi ; ainsi, il rythmait la vie du village ou du quartier.
Le rosaire (15 dizaines de chapelet pendant lesquelles on médite les mystères) doit son nom à une couronne ou petit chapelet de roses que l’on offrait, en mai, à Marie. C’est à Saint Dominique et aux dominicains (16ième siècle), que l’on doit la diffusion de cette prière.
Extrait du semainier chrétien (2000)
Reprenons notre belle prière :
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
Chantons et redécouvrons les merveilleuses paroles du chant liturgique : Toi, Notre Dame