5 avril 2020 – Dimanche des Rameaux et de la passion

PHOTO : SITE INTERNET : HTTP://PATRES.PL

Hosanna !

« Sauve-moi ! » ou « sauve-nous !», tel est le premier sens du mot Hosanna, le cri que le pauvre adressait au roi qui pouvait le sauver et lui faire justice. C’est aussi ce cri que le peuple lance vers Dieu dans sa marche vers le temple : « Donne, Seigneur, donne le salut. » (Ps 117, 25). (…)

Le messie qui entre dans la ville est un messie humble : il est assis sur un ânon, incomparable avec les montures romaines. (…) Ceux qui l’entourent à l’entrée dans la ville de Dieu, ce sont les foules, les petits et les pauvres, qui le reconnaissent et l’acclament. (…)

Grands prêtres et scribes veulent faire taire les foules. Mais Jésus s’y oppose. Et Luc a même ici un mot terrible et fort : « Maître, disent-ils, arrête tes disciples !» Mais il leur répond : « Je vous le dis : s’ils se taisent, les pierres crieront » (Luc 19, 39).

Celui qui « vient au nom du Seigneur », comme le crient les foules dans la liesse, si proches du cœur de Jésus, va être refusé par la ville (…)

C’est désormais le front du refus. Jésus aura maille à partir avec les grands prêtres et les scribes. La confrontation sera forte, l’évangile le dit en plusieurs chapitres très vifs, qui s’achèveront par la croix… Et le troisième jour, la résurrection, le signe le plus fort de Dieu.

Extraits de l’article de P. Jacques Nieuviarts, assomptionniste, bibliste. Source : www.croire.la-croix.com

C’est le dimanche des rameaux qui nous donne les clefs pour comprendre la passion et nous prépare à Pâques. Mais pourquoi des rameaux ?

Photo : google.fr

Ce rameau de verdure que nous emportons habituellement en nos maisons symbolise notre attachement à Jésus, à sa vie, sa mort, son corps, son pain, sa parole. Il est signe de notre foi en la résurrection, espérance de voir le bois mort refleurir, revivre.

Si durant ce carême, nous avons été appelés à relever nos petites morts, nos faiblesses, nos manquements, nos dénis, ce n’est pas pour le plaisir de se mortifier mais pour se retourner vers Dieu, pour faire place en notre cœur à ce Dieu qui nous aime au-delà de ce que l’on peut imaginer. Alors, aujourd’hui, suivons le Christ qui entre à Jérusalem et nous emmène jusqu’à la croix. Sûrs de son amour, dans la foi et l’espérance, unissons-nous à celui qui nous conduit à la joie de Pâques.
Texte : Père Ladis       

En ces temps de confinement, ayons une pensée, une prière pour tous ceux qui se dévouent pour les autres et soyons solidaires.

Nous portons aussi dans notre coeur les enfants qui devaient recevoir l’eucharistie le jour de Pâques, leurs familles, les catéchistes et équipes liturgiques.

Photo montage Kizoa

Voir aussi le bulletin paroissial d’avril : prière du pape François

Retrouvez sur Youtube la chanson « semaine sainte » d’Etienne Tarneaud: cliquez ici

29 mars 2020 – 5e dimanche du Carême A

Jésus est la résurrection et la vie.

Par lui, nous sommes promis à une vie en abondance qui commence dès le moment où nous accueillons en nous son Esprit. Lui seul garde le pouvoir de nous sortir aujourd’hui du tombeau de nos péchés et, demain, du gouffre de la mort.

On peut dire qu’Il vient ouvrir nos tombeaux et nous en faire sortir. Il vient nous tirer de notre sommeil. Il vient nous redonner vie…

Oui, la soif et l’eau vive… les ténèbres et la lumière… la mort et la vie… Voilà les enjeux du baptême. Voilà où nous conduit ce carême. Nous suivons un homme qui nous demande de croire l’incroyable. Un homme qui ose proclamer : « moi, je suis la résurrection et la vie ».

Cette parole, Jésus ne cesse de la dire à chacune et chacun de nous. Prenons-le au mot, et croyons en lui avec la force de l’Esprit.

Quand je te vois pleurer ton ami,
je sais que tu es vraiment
un homme comme nous.

Mais avec une parole
tu deviens soudain
celui qui possède la puissance divine :
« Lazare, viens dehors ! »

Tu dépasses même immensément
cette victoire provisoire sur la pourriture.
« Marthe, je suis la Résurrection !
Est-ce que tu le crois, Marthe ? »
Je le crois.

Même si personne ne peut m’expliquer
ce que sera cette résurrection,
je crois que derrière toi nous allons entrer
dans une vie éternelle de ressuscité.
Et déjà nous pouvons essayer cette vie
en triomphant de toute mort
par des actes d’amour.

Textes : Père Ladis
Photos : Marie-Claire/Kizoa

22 mars 2020 – 4e dimanche du Carême A

Continuons notre marche vers Pâques…

Il nous arrive quelque fois de ne pas très bien savoir où nous allons, ou bien de rester sur le bord du chemin, ne sachant pas comment avancer. Oui, croire au Christ, c’est s’engager dans un parcours exigeant, mais qui conduit à la demeure de Dieu.

La lumière est venue dans le monde. La lumière de Dieu, qui est celle de l’amour, celle de la fraternité, celle de l’Evangile. La lumière est venue dans le monde et son nom est « Jésus-Christ ». Si notre route nous semble obscure, si nous nous débattons dans les ténèbres du doute, du péché, d’une souffrance sans espérance, n’ayons pas peur. Allons avec une immense confiance vers celui qui nous guérit et qui veut illuminer les yeux de notre cœur. Sa grâce, lumière de pardon et de miséricorde est là, tout près de nous…

Quelque part, chacun de nous est né aveugle ou boiteux ou lépreux…

Chacun porte en lui la marque d’un monde imparfait,
Un monde pas encore terminé qui attend la joie de Dieu.

Seigneur, fais que cette faille en moi
Devienne une belle ouverture
pour l’amour.

Aide-moi à ne pas fuir ni vouloir cacher
Ce qui est pour toi
une porte.

Une porte pour venir chez moi.

Viens habiter, Seigneur, de ta douce présence
Ce qui en moi reste infirme.

Textes : Père Ladis
Photos : Sylvianne/Kizoa

15 mars 2020 – 3e dimanche du Carême A

Sur la route vers Pâques, prenons le temps de nous arrêter pour rencontrer Jésus.

Il nous offre l’eau qui comble nos soifs les plus profondes et apporte la vie en nous et autour de nous.
Voici notre troisième halte qui nous amène au puits de la rencontre avec la Samaritaine, où nous sommes attendus… Le chemin est encore long et aujourd’hui, Jésus se présente à nous en proie à la fatigue, à la faim, à la soif.        
Solidaire de nos souffrances et de nos attentes, il nous introduit dans le mystère du salut. (…) Pour lui, il n’y a pas d’exclu. Il vient révéler la Bonne Nouvelle à tous et il compte sur nous pour la transmettre.

Texte Père Ladis

Jesus-Samaritaine-Duccio-Buoninsegna-1260-1318-Musee-Thyssen-Bornemisza

Contexte

L’épisode de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine et les Samaritains s’étend sur 42 versets et se déroule en trois moments : Jésus et la Samaritaine (v. 1-26), Jésus et les disciples (v. 27-38), Jésus et les Samaritains (v. 39-42).

L’importance donnée par saint Jean à ces rencontres dit l’intérêt cédé aux Samaritains qui devaient constituer un groupe conséquent de sa communauté. Par comparaison, Matthieu (10,5) recommande d’éviter les villages de Samaritains et Luc (10,29-37 ; 17,11-19) n’accorde qu’une place limitée à cette population païenne. Le lecteur a l’impression que Jean insiste sur la réussite de la prédication de Jésus en Samarie pour contredire l’échec de celles auprès des Juifs (purification du Temps, malcroyance de la foule, réticences des pharisiens, rencontre improductive avec Nicodème).

Le dialogue de Jésus avec la Samaritaine, sur lequel nous nous arrêtons ici, est surtout un exemple de la pédagogie du Christ qui accompagne son interlocuteur sur le chemin de l’intériorité. Le texte se divise ainsi : introduction (v.1-6), puis dialogue avec la Samaritaine (v. 7-26) qui se déroule en trois temps : demande et don (v. 7-10) ; la source intérieure (11-15) et les cinq maris (v. 16-19) ; la révélation et le culte véritable (v. 20-26).

Source : Croire.la-croix.com

Ce 3ème dimanche est le dimanche de l’eau, le dimanche où la Parole, vraie grâce du Carême, est répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint.

En effet, comme souvenir de notre baptême, l’Eglise choisit de nous faire méditer la belle rencontre de Jésus avec la Samaritaine : au bord du puits de Jacob, Jésus se révèle comme étant la « source jaillissante pour la vie éternelle ».

Mieux que l’eau jaillie du rocher pour apaiser la colère du peuple, Jésus donne à boire une eau qui nous abreuve. Eau du baptême qui nous sauve. Eau de la vie.

Nous nous entêtons
à mettre la religion sur la montagne.
C’est bien commode.
D’un côté, la vie.
Et de l’autre côté, Dieu dans les nuages.
Toi, ta plus haute leçon de religion,
tu la donnes vraiment en pleine vie !
Tu es fatigué, tu as soif,
une femme vient pour la corvée d’eau.
Et tout de suite tu improvises une leçon de catéchisme.
Dès qu’elle veut théoriser en t’appelant « Seigneur »,
tu la ramènes à sa vie.
« Va chercher ton mari ».
C’est dans sa vie et par sa vie
que tu veux lui parler de Dieu.
O Jésus : quand arriverai-je à comprendre ?
Tu es dans la vie, pas dans les nuages.

Texte : Père Ladis

Photos : site Croire.la croix.com, Sylvianne

8 mars 2020 – 2e dimanche du Carême A

Le carême est un chemin vers la lumière de Pâques. Avec des étapes ou, comme on dit dans le chemin de la croix, des stations.

Dimanche dernier, station des tentations : Jésus renvoie Satan les mains vides.

Aujourd’hui, c’est la station de la lumière : Jésus transfiguré. Notre chemin, comme celui des disciples, est éclairé par Jésus. C’est vers lui, vers le Transfiguré, que nous tournons maintenant notre regard et nos cœurs pour qu’Il les illumine de son pardon.

Mystère du visage qui nous révèle et souvent nous trahit. À un moment décisif de la vie de Jésus, le sien a resplendi de la lumière divine.

Photo montage Kizoa

Jésus transfiguré.
Pas pour avoir le plaisir de nous dire :
« Regardez : je suis beau
comme vous ne le serez jamais! « 

Mais pour nous transmettre sa joie :
« Regardez ce que l’amour fera de vous
Voyez ce que votre Père vous prépare! « 
Derrière la fragilité de nos corps, derrière les jours trop lourds à porter, nous savons maintenant que la Lumière du Christ a commencé de nous revêtir.

Textes : Père Ladis
Pole tekstowe: Orval
Photo : Sylvianne

“Il y avait un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer. Le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche et il restait longtemps en adoration devant le Saint Sacrement.

J’aimais bien ça.

Je lui ai demandé une fois ce qu’il disait à Notre seigneur pendant ses longues visites qu’il lui faisait. Savez-vous ce qu’il m’a répondu ?

– Monsieur le Curé, je ne lui dis rien. Je l’avise et il m’avise. Je le regarde, il me regarde …”

Texte : J. M. Vianney, curé d’Ars