9 avril 2020 – Jeudi saint

La Cène, Jacopo Bassano en 1542 (Photo Wikipedia)

La Cène, où Jésus a réuni ses disciples pour le dernier repas, scelle la communion entre Dieu et les hommes. Cette union intime est rendue visible par le pain et le vin et par le rassemblement fraternel auquel nous sommes conviés.

De cette unité vient la joie qui trouve sa source dans le don même que Jésus nous fait de sa propre vie. Il le signifie par le lavement des pieds et l’institution de l’eucharistie.

Ce soir mettons-nous, avec les apôtres, autour de la table pour suivre les paroles et les gestes de Jésus afin de retrouver le sens de sa mission : Christ, Messie et Témoin de l’amour miséricordieux du Père pour nous, les hommes.
Texte : Père Ladis

« Les hommes n’ont pas besoin d’autre chose en ce monde que d’autres hommes capables de faire attention à eux. Chose rare, très difficile. C’est presque un miracle. »
Simone Weil

Et pourtant, en cette période de pandémie, il y a beaucoup d’hommes et de femmes qui se dévouent pour les autres, pensons à eux, remercions-les.

Photo Kizoa

Un Dieu à genoux

Je supporte mal que quelqu’un s’abaisse et s’humilie devant moi : cela me confond parce que, aussitôt, je suis renvoyé à ma propre petitesse.

Et je préfère donner plutôt que recevoir : accepter le don gratuit de l’autre, c’est aussi me rendre redevable devant lui, et c’est encore comme un rappel de ma fragilité.

Mais ce soir, Seigneur, tu t’agenouilles, tu t’humilies devant moi.
Sans un mot, tu viens me laver les pieds – et pas seulement les pieds mais le cœur et l’esprit, ma vie et ma personne. Et c’est de cela seul que je veux vivre : du don total que me fait de lui-même un Dieu d’amour, de pardon et de paix qui se met à genoux et s’abaisse devant moi.

Je ne comprends pas ? Tu dis : Quand tu feras pour d’autres ce que je viens de faire pour toi ce soir, tu comprendras : vivre ce n’est pas rendre le bien pour le bien ni le mal pour le mal, mais partager ce que nous avons reçu gratuitement, par amour, sans calcul ni arrière-pensée.

Et c’est à genoux qu’on est le plus grand.

Tiré du recueil Chemins de Pâques 1995 (par François Arnold, Jean-Philippe Bayard, Robert Riber, Charles Singer, Fritz Westphal)

A travers Jésus, Dieu s’est fait serviteur de l’humanité, humanité qui traverse aujourd’hui une grande épreuve où la solidarité devrait nous guider : mettons-nous à genoux, prions, faisons un geste d’une manière ou d’une autre, n’oublions pas le carême de partage (projets d’Entraide et Fraternité à Haïti, un des pays les plus pauvres :  BE68 0000 0000 3434).  

Beaucoup de personnes handicapées, âgées sont confinées, ne peuvent rejoindre leur famille (un appel téléphonique, une petite carte, un dessin… sont les bienvenus) et puis il y a ces milliers de réfugiés qui s’entassent sans soins, notamment dans les camps des iles grecques, les oubliés de l’Europe…Des ONG appellent au secours…

Bien entendu, n’oublions pas nos entreprises, commerces, sportifs, artistes qui ont suspendu leurs activités : un petit geste est toujours positif.

« Malgré le grand calme et le silence – ou à cause – profitons pour faire de notre Carême une belle montée vers Pâques, dans la communion et la prière, dans la méditation de la Parole et le partage. Pour mieux encore et plus encore nous aimer les uns les autres et en trouver les chemins concrets ».
Véronique Margron, doyenné de Marche

C’est toi Seigneur le Pain rompu avec Pierre ASTOR, organiste – sur Youtube

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