Bonjour, bonne année !
Et oui, nous sommes le 29 novembre. Pour les chrétiens, le premier dimanche de l’Avent marque le début de « l’année liturgique » c’est-à-dire de la série des grandes célébrations qui nous permettent de mieux vivre au rythme de la foi : Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint.
Cette marche nous fait grandir en connaissant mieux Jésus-Christ et son message d’amour.
Puisque nous glissons de l’année A vers l’année B, ce sera le premier et plus ancien des évangiles qui nous accompagnera : celui de saint Marc. L’évangile de Marc est l’évangile du catéchumène. Il nous entraine à la suite de Jésus par étapes, dans un rude chemin de foi. Ses récits sont vivants, son langage est simple. Il nous amène à constater que Jésus est à la fois accessible et pourtant insaisissable.
Thérèse, de l’équipe pastorale, inspirée par les revues d’Entraide et Fraternité et Feu nouveau.
Ah ! Seigneur notre Père, si tu déchirais les cieux, si tu descendais parmi nous !
(Prophète Isaïe)
Cette prière n’est-elle pas toujours la nôtre ?
Psaume 79 : Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés !
Berger d’Israël, écoute,
resplendis au-dessus des Kéroubim
Réveille ta vaillance
et viens nous sauver.
Dieu de l’univers, reviens !
du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu’a plantée ta main puissante.
Que ta main soutienne ton protégé,
le fils de l’homme qui te doit sa force.
Jamais plus nous n’irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !
Le psaume est notre réponse à la Parole que Dieu nous adresse dans la première lecture. Ne le laissons pas de côté. Quelle richesse ! Si nous désirons prier, entrons directement dans le premier dimanche de l’Avent B dont fait partie le psaume 79. Il est très actuel vu les angoisses et les peurs que nous ressentons sur notre terre.
C’est une prière douloureuse d’Israël qui a l’impression d’être abandonné de Dieu, le Berger qui l’avait conduit à travers le désert et planté en terre promise, vigne entourée de soins. Et tout s’écroule pour ce petit peuple qui subit les invasions destructrices d’armées étrangères. Il crie sa plainte et questionne son Dieu. Et pour nous, cette supplication collective ne s’appliquerait-elle pas ? « Seigneur, nous sommes accablés ! Sauve-nous ! Pourquoi nourrir ton peuple du pain des larmes ? Jusques à quand Seigneur seras-tu contre nos prières ? Pourquoi tout ce mal dans le monde ? Réveille-toi Seigneur, réveille ta puissance et viens ! Ta venue est celle de l’Amour ! Ta création, le monde, l’Eglise et nous-mêmes, sommes en crise. Où va notre terre en larmes ? « Nous ne voulons pas désespérer. Reviens Seigneur… illumine ton visage d’un sourire. Plus jamais nous n’irons loin de Toi, laisse-nous vivre et invoquer Ton Nom. » N’est-ce pas une prière planétaire, universelle ?
Pour terminer voici la prière qui est suggérée par le psautier liturgique et œcuménique pour ce psaume 79 à la page 151.
Dieu de l’univers et Berger de ton peuple, interviens pour notre Eglise attaquée de toute part. Ta main l’a plantée comme une vigne, ne laisse pas l’ennemi la ravager. Tiens-nous attachés au corps de Jésus, comme les sarments au cep. Reviens à nous pour que nous revenions à toi, et nous vivrons en invoquant ton nom.
Abbé Jean-Marie Piron
*Cette méditation est inspirée du livre intitulé ‘50 psaumes pour tous les jours’ Tome 1 de Noël Quesson édité chez Droguet et Ardent. Les deux tomes ne sont plus édités mais toujours trouvables. Si vous les dénichez, n’hésitez pas car ils nous font entrer dans la prière du peuple d’Israël, de Jésus qui les connaissait par cœur et y a lu sa mission, prière des chrétiens d’aujourd’hui. Tout croyant peut s’y retrouver ! Il faut prendre le temps de les ruminer sans modération !
En route, à la rencontre du Seigneur.
Dans la nuit du découragement, le croyant entrevoit une lueur, un avenir, car être en veille c’est pressentir quelque chose de neuf.
Ce dimanche,nous sommes appelés à la confiance mais aussi à la vigilance pour garder le cap de notre mission : annoncer et vivre son amour. Restons attentif aux signes de la présence du Seigneur, en nous, autour de nous, en chacun de ceux qui croisent notre route, et particulièrement à ceux qui souffrent des injustices de notre société.
Oui, restons vigilants, veillons pour être prêts à sa rencontre.
Laissons-nous aussi travailler par l’Esprit pour vivre ce moment :
« L’homme qui espère en Lui, est comme l’argile qui se laisse façonner par le potier. » Faisons comme Dieu, devenons plus humain, c’est dans ses tripes que l’homme gagne son rang d’homme et de frère : « Tu aimeras le Seigneur et ton prochain comme toi-même. »
Thérèse