Le pape François invite tous les chrétiens à réciter le Notre Père « tous ensemble », mercredi 25 mars 2020 à midi, en « prière unanime » face à la pandémie du Coronavirus.
« En ces journées d’épreuve, a-t-il dit lors de l’angélus qu’il présidait ce 22 mars dans la bibliothèque du palais apostolique, tandis que l’humanité tremble de la menace de la pandémie, je voudrais proposer à tous les chrétiens d’unir leurs voix vers le Ciel. »
« J’invite tous les chefs des Eglises et les leaders de toutes les communautés chrétiennes, avec tous les chrétiens des diverses confessions, à invoquer le Très-Haut, Dieu tout-puissant, en récitant en même temps la prière que Jésus Notre Seigneur nous a enseignée », a-t-il ajouté.
Et le pape de souhaiter : « Au jour où de nombreux chrétiens font mémoire de l’annonce de l’Incarnation du Verbe à la Vierge Marie, que le Seigneur écoute les prières unanimes de tous ses disciples qui se préparent à célébrer la victoire du Christ ressuscité. »
La propagation du coronavirus contraint toutes les autorités et institutions publiques de notre pays à une extrême prudence. L’Église veut, elle aussi, endiguer la propagation de ce virus. Les évêques de Belgique ont dès lors décidé de prolonger la suspension de toutes les célébrations religieuses publiques et ce jusqu’au 19 avril inclus. Les services liturgiques de la Semaine Sainte sont donc suspendus. Ce mardi, des informations propres au diocèse de Namur seront communiquées.
Par lui, nous sommes promis à une vie en abondance qui commence dès le moment où nous accueillons en nous son Esprit. Lui seul garde le pouvoir de nous sortir aujourd’hui du tombeau de nos péchés et, demain, du gouffre de la mort.
On peut dire qu’Il vient ouvrir nos tombeaux et nous en faire sortir. Il vient nous tirer de notre sommeil. Il vient nous redonner vie…
Oui, la soif et l’eau vive… les ténèbres et la lumière… la mort et la vie… Voilà les enjeux du baptême. Voilà où nous conduit ce carême. Nous suivons un homme qui nous demande de croire l’incroyable. Un homme qui ose proclamer : « moi, je suis la résurrection et la vie ».
Cette parole, Jésus ne cesse de la dire à chacune et chacun de nous. Prenons-le au mot, et croyons en lui avec la force de l’Esprit.
Quand je te vois pleurer ton ami, je sais que tu es vraiment un homme comme nous.
Mais avec une parole tu deviens soudain celui qui possède la puissance divine : « Lazare, viens dehors ! »
Tu dépasses même immensément cette victoire provisoire sur la pourriture. « Marthe, je suis la Résurrection ! Est-ce que tu le crois, Marthe ? » Je le crois.
Même si personne ne peut m’expliquer ce que sera cette résurrection, je crois que derrière toi nous allons entrer dans une vie éternelle de ressuscité. Et déjà nous pouvons essayer cette vie en triomphant de toute mort par des actes d’amour.
Il nous arrive quelque fois de ne pas très bien savoir où nous allons, ou bien de rester sur le bord du chemin, ne sachant pas comment avancer. Oui, croire au Christ, c’est s’engager dans un parcours exigeant, mais qui conduit à la demeure de Dieu.
La lumière est venue dans le monde. La lumière de Dieu, qui est celle de l’amour, celle de la fraternité, celle de l’Evangile. La lumière est venue dans le monde et son nom est « Jésus-Christ ». Si notre route nous semble obscure, si nous nous débattons dans les ténèbres du doute, du péché, d’une souffrance sans espérance, n’ayons pas peur. Allons avec une immense confiance vers celui qui nous guérit et qui veut illuminer les yeux de notre cœur. Sa grâce, lumière de pardon et de miséricorde est là, tout près de nous…
Quelque part, chacun de nous est né aveugle ou boiteux ou lépreux…
Chacun porte en lui la marque d’un monde imparfait, Un monde pas encore terminé qui attend la joie de Dieu.
Seigneur, fais que cette faille en moi Devienne une belle ouverture pour l’amour.
Aide-moi à ne pas fuir ni vouloir cacher Ce qui est pour toi une porte.
Une porte pour venir chez moi.
Viens habiter, Seigneur, de ta douce présence Ce qui en moi reste infirme.
Le
pape a quitté le Vatican cet après-midi [15 mars], peu après 16 heures, pour
effectuer un pèlerinage dans Rome afin de demander devant deux icônes très
vénérées de la ville la fin de la pandémie de Covid-19 qui touche l’Italie et
le monde, a annoncé la Salle de presse du Saint-Siège dans un communiqué.
Dans
une première étape, le pape s’est arrêté à la basilique Sainte-Marie-Majeure
pour adresser « une intense prière » à la vierge Salut du Peuple romain, icône
très prisée des Romains pour laquelle le pape aussi une grande dévotion.
Il
était notamment venu prier devant elle le lendemain de son élection, il y a
sept ans, et s’y arrête systématiquement dès qu’il part en voyage et à son
retour.
En
593, le pape Grégoire Ier l’avait emmenée en procession contre la peste, et en
1837, Grégoire XVI l’avait invoquée contre une épidémie de choléra.
De
manière plus inhabituelle, François a ensuite rejoint la via del Corso, dans le centre historique de
Rome, parcourant à pied une partie de cette artère vidée de la foule qui y
grouille normalement par le confinement imposé aux Italiens.
Une
marche, pourtant difficile pour le pape qui souffre de la hanche, que François
a tenu à faire « comme en pèlerinage », a précisé le Saint-Siège.
Dans
l’église Saint-Marcel-au-Corso, le pape s’est ensuite recueilli devant le
crucifix miraculeux qui, en 1522, avait été porté en procession dans Rome pour
mettre fin à l’épidémie de peste qui ravageait alors la ville. Une procession
qui s’était tenue malgré l’interdiction des autorités soucieuses d’éviter la
contagion.
« La
procession dura seize jours. Au fur et à mesure de la procession, la peste
donnait des signes de régression, et chaque quartier essayait de conserver le
crucifix le plus longtemps possible, raconte VaticanNews. À la fin, lorsqu’il fut ramené à l’église, la peste avait
complètement cessé. »
Une heure trente de pèlerinage dans Rome
«
Dans sa prière, le Saint-Père a invoqué la fin de la pandémie qui frappe
l’Italie et le monde, a imploré la guérison des nombreux malades, s’est souvenu
des nombreuses victimes de ces derniers jours et a demandé que leurs familles
et leurs proches trouvent consolation et réconfort », a expliqué le Vatican.
«
Son intention s’adressait également aux travailleurs de la santé, aux médecins,
aux infirmières et à ceux qui, en ces jours, par leur travail, garantissent le
fonctionnement de la société », a-t-il ajouté.
Le
pape François a regagné le Vatican aux alentours de 17 h 30.
Signe éloquent du respect par les Italiens du confinement qui leur est imposé, aucune image du pape dans les rues de Rome n’a été diffusée sur les réseaux sociaux.
Coronavirus : en Alsace, les paroissiens font preuve d’imagination pour garder des liens
Messes diffusées sur YouTube, chaînes de prière,
permanences téléphoniques d’écoute : quand l’épidémie de Covid-19 oblige à
limiter les rassemblements, les idées fourmillent.
Depuis deux dimanches, Paulette Ruetsch, 78 ans, est privée demesse. Dans sa paroisse des Coteaux de l’Illberg, à Mulhouse (Haut-Rhin), seuls quelques offices de semaines étaient maintenus jusqu’au passage au stade 3 dans la crise du coronavirus, samedi 14 mars : ceux accueillant d’ordinaire moins de 50 personnes. « Avec mon mari, nous regardons la messe à la télévision, explique-t-elle. La communion me manque, car quand on communie, on est uni au Christ. Mais les contacts avec les fidèles à la sortie manquent aussi beaucoup, cela permet d’habitude de bien redémarrer la semaine. Je passe un peu plus de coups de fil pour garder le contact. »
Faisant partie
des bénévoles qui assurent l’accueil pour la paroisse, elle continue toutefois
de recevoir les personnes venant demander des messes pour leurs défunts ou se
renseigner pour les baptêmes. Mais elle prend ses précautions : « J’emporte un masque, du gel hydroalcoolique, je désinfecte
le téléphone. Si quelqu’un tousse, je recule ».
« L’obéissance aux autorités publiques n’est pas optionnelle
pour un chrétien »
En tant que
cluster, le Haut-Rhin fait partie des départements ayant appris dès le 6 mars
l’interdiction de rassemblements de plus de 50 personnes. Depuis, l’archevêque Mgr Luc
Ravel s’est adressé plusieurs fois aux diocésains. Rappelant que « l’obéissance aux consignes
données par les autorités publiques n’est pas optionnelle pour un chrétien », il avait laissé le choix entre annuler
les messes et en limiter la participation à 50 personnes. Mais Mgr Ravel a
aussi invité à faire preuve d’inventivité pour maintenir la vie ecclésiale.
À
Hirsingue, dans le Sundgau, secteur rural le plus au sud de l’Alsace, où l’équipe
d’animation pastorale avait choisi de maintenir les trois messes, le 8 mars les
fidèles se sont autorégulés. « Nous nous sommes
retrouvés en général à 46-47 personnes par office. J’insiste pour que chacun ne
le vive pas avec frustration, mais il est vrai que le contexte est difficile
», raconte le curé, le père Vincent Fréchin. Anticipant les mesures de
confinement strictes, l’équipe d’animation pastorale a aussi décidé de mettre
en place une permanence d’écoute téléphonique pour les personnes isolées.
Messe filmée à huis clos postée sur YouTube
À la
collégiale Saint-Martin de Colmar, le père Christian Kamenisch a célébré en
avance et à huis clos la messe de ce dimanche 15 mars en se faisant filmer par
téléphone, et a posté la vidéo de la messe sur YouTube. Le lien de consultation
a été envoyé aux fidèles, qui recevaient déjà la lettre d’information
paroissiale par courriel.
À
l’hôpital Albert-Schweitzer de Colmar, la messe célébrée tous les samedis à la
chapelle de l’établissement est déjà en temps normal filmée et retransmise sur
les téléviseurs dans les chambres. Le dispositif se poursuit, avec pour
différence un prêtre célébrant dans une chapelle vide. Autre initiative encore
: la communauté de paroisses En pays de Brisach a mis en place une chaîne de
prière, en envoyant par mail un livret comportant des liens vers des chants à
consulter sur YouTube, et déposant des exemplaires papiers dans les églises.
« Quand on pense que les personnes derrière leurs ordinateurs, prêtes à envoyer des fichiers MP3 et à servir de hotlines pour les autres, ont en général autour de 75-80 ans, c’est admirable ! », se réjouit Mathieu Rohrbach, animateur de la zone pastorale Colmar-Plaine.
ATTENTION: En raison de l'épidémie du coronavirus, la première collecte du Carême de Partage n'aura pas lieu dans nos églises. Voir communiqué de l'évêque.
Un des piliers du carême est le partage.
« Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. »
Jérémie, 29 :11
Les collectes du 22 mars et5 avril soutiendront les projets d’Entraide & Fraternité, plus particulièrement les femmes haïtiennes afin qu’elles se forment pour lutter contre la faim.
Dans les
campagnes haïtiennes, les femmes sont les chevilles ouvrières de près de 40%
des familles alors qu’elles n’ont bénéficié d’aucune formation aux techniques
agricoles et n’ont pas accès aux programmes de prêts et de financement pour
développer leur production.
Soutenir ces femmes, c’est soutenir leurs familles, leurs enfants et toute une communauté.
« Malgré le sort, le peuple haïtien se tient debout ! Il nous donne un formidable témoignage de courage à travers les situations si extrêmes de tant de familles. A travers les projets des partenaires d’Entraide & Fraternité, nous exprimons notre amour et notre solidarité avec vous, sœurs et frères haïtiens. Pour que résonne concrètement ce cri de plus en plus pressant : justice sociale et écologie intégrale. »
Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de
Bruxelles
Comme annoncé par notre évêque, le service diocésain de pastorale liturgique diffuse sur sa page Facebook et sur la page web « Prier au quotidien » « des feuillets proposant, en vue de chaque dimanche, l’office des Laudes, les lectures bibliques de la Messe dominicale, et l’office des Vêpres ».
1. Le diocèse de Namur encourage la prière personnelle de tous les baptisés pour vivre, dans la foi, l’espérance et la charité, le temps d’épreuve actuel. La prière suivante, inspirée de la prière du pape François, sera diffusée et priée largement dans notre diocèse :
Ô Marie, tu brilles toujours, sur notre chemin, en signe de salut et d’espoir.
Nous te faisons confiance, Secours des malades,
toi qui as gardé une foi ferme
alors que tu as partagé la douleur de Jésus
au pied de la croix.
Toi, Reine au Coeur
d’Or,
tu sais ce dont nous avons besoin,
et nous sommes sûrs que tu exauceras nos demandes,
tout comme tu as fait revenir la joie et la fête
lors des noces de Cana en Galilée,
après un moment d’épreuve.
Aide-nous, Mère de
l’Amour Divin,
Notre-Dame de Beauraing,
à nous conformer à la volonté du Père,
et à faire ce que Jésus nous dit,
Lui qui a pris sur lui nos souffrances
et a été chargé de nos douleurs,
pour nous porter, à travers la croix,
à la joie de la résurrection.
Amen.
2. Toutes
les célébrations liturgiques publiques sont supprimées, à partir de ce samedi
14 mars matin et jusqu’au vendredi 3 avril minuit au moins. Sont concernées
notamment les eucharisties dominicales et les eucharisties quotidiennes.
3.
A titre privé, les prêtres qui le souhaitent et en ont la possibilité
pourront célébrer l’eucharistie quotidienne sine populo selon les normes
canoniques et liturgiques (cf. PGMR n°209-231). Les intentions de messes déjà
demandées pourront être ainsi exonérées, en invitant les fidèles à s’y unir
chez eux dans la prière ; on peut aussi reporter ces intentions de messes à
plus tard.
4. Les
églises demeurent ouvertes. On peut encourager les fidèles à s’y rendre pour
une prière personnelle (prière du chapelet, visite au Saint-Sacrement…).
5. La
première collecte du Carême, destinée à Entraide et Fraternité, ne peut avoir
lieu. On encouragera la mise à disposition d’un tronc à cette destination dans
l’église (à relever régulièrement) ou on invitera les fidèles à verser
directement leur contribution sur le compte bancaire de l’évêché BE98 0689 3596
9393 avec la communication : « pour Entraide et Fraternité ».
6. Les
baptêmes, mariages et funérailles pourront avoir lieu en cercle restreint,
c’est-à-dire limité aux proches et familiers concernés directement, dans
l’intimité familiale.
7. Les
sonneries de cloches peuvent être maintenues, n’appelant plus au rassemblement,
mais rythmant le temps et invitant à la communion de prière à distance aux
heures habituelles.
8. Le
Service diocésain de Pastorale Liturgique diffusera en ligne des feuillets
proposant, en vue de chaque dimanche, l’office des Laudes, les lectures
bibliques de la Messe dominicale, et l’office des Vêpres, que chaque paroisse
pourra diffuser.
9. Le
Vicariat épiscopal de la Diaconie a diffusé ce jeudi 12 mars des recommandations
précises pour les personnes qui œuvrent dans les aumôneries d’hôpitaux et de
maisons de repos, ainsi que pour les visiteurs de malades. On s’y référera
complètement. Là où l’accès physique n’est plus permis, on encouragera d’autres
manières de garder le contact avec les personnes visitées habituellement (coup
de fil, cartes de soutien…).
10. Les
rencontres et réunions pastorales organisées par les Services diocésains (comme
la Journée diocésaine de formation prévue le 21 mars) sont toutes supprimées et
reportées à une date ultérieure.
11. Les
rencontres et réunions pastorales organisées au niveau local, notamment
paroissial, et qui ne sont pas nécessaires, doivent être supprimées. Les
réunions privées de (très) petites équipes (conseil de fabrique, équipe
liturgique, accompagnement des catéchumènes…) peuvent être maintenues, selon
discernement local.
12. Les
Services diocésains et autres organes ecclésiaux encourageront le télétravail
et resteront disponibles aux diverses demandes qui leur seront adressées. Les
permanences téléphoniques et les contacts via e-mail doivent être maintenus.
13. Les
rencontres de catéchèse (réunion, temps de catéchèse, retraite préparatoire…)
doivent être supprimées. On encouragera les familles à vivre des temps de
catéchèse à la maison, au moyen de supports utiles fournis ou transmis par les
paroisses. Le Service Catéveil proposera son expertise en ce domaine. La
célébration des divers sacrements (et notamment les premières communions,
professions de foi et confirmations), après la date du 3 avril, sera examinée
en temps opportun. Pour l’instant, aucune décision ne peut encore être prise.
14. Une cellule de crise est ouverte
à l’évêché de Namur, animée par M. Jean-Luc Collage, qui peut être contacté au
081.25.10.93 ou via collage@diocesedenamur.be.
« Pour chaque personne, croyante ou non-croyante, c’est un moment propice pour comprendre la valeur de la fraternité, du lien indissoluble entre les uns et les autres. (…) La valeur de la solidarité doit également être incarnée. Nous pensons au voisin, au collègue de bureau, à l’ami d’école, mais surtout aux médecins et aux infirmières qui risquent la contamination et l’infection pour sauver les personnes infectées. Ces travailleurs vivent et nous montrent le sens du mystère de Pâques : don et service » (Cardinal Peter Turkson, Préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, 11 mars 2020).
Épidémie
vient du grec epi-dèmos, « sur le peuple ». Je vous invite à
vivre cette épreuve qui « nous tombe dessus » sereins, attentifs à
l’autre, habités par Dieu. Et je vous bénis en Son nom.
« Les évêques de Belgique réunis, ce jeudi, en conférence épiscopale ont pris plusieurs décisions suite à l’épidémie de coronavirus. Les messes sont ainsi supprimées à partir de ce samedi 14 mars et jusqu’au 3 avril au moins.« Extrait du communiqué de presse des evêques de Belgique. Lire la suite: Coronavirus: l’Eglise catholique de Belgique suspend toutes les célébrations publiques
Sur la route vers Pâques, prenons le
temps de nous arrêter pour rencontrer Jésus.
Il nous offre l’eau qui comble nos soifs les plus profondes et apporte la vie en nous et autour de nous. Voici notre troisième halte qui nous amène au puits de la rencontre avec la Samaritaine, où nous sommes attendus… Le chemin est encore long et aujourd’hui, Jésus se présente à nous en proie à la fatigue, à la faim, à la soif. Solidaire de nos souffrances et de nos attentes, il nous introduit dans le mystère du salut. (…) Pour lui, il n’y a pas d’exclu. Il vient révéler la Bonne Nouvelle à tous et il compte sur nous pour la transmettre.
Texte Père Ladis
Contexte
L’épisode de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine et les Samaritains s’étend sur 42 versets et se déroule en trois moments : Jésus et la Samaritaine (v. 1-26), Jésus et les disciples (v. 27-38), Jésus et les Samaritains (v. 39-42).
L’importance donnée par saint Jean à ces rencontres dit l’intérêt cédé aux Samaritains qui devaient constituer un groupe conséquent de sa communauté. Par comparaison, Matthieu (10,5) recommande d’éviter les villages de Samaritains et Luc (10,29-37 ; 17,11-19) n’accorde qu’une place limitée à cette population païenne. Le lecteur a l’impression que Jean insiste sur la réussite de la prédication de Jésus en Samarie pour contredire l’échec de celles auprès des Juifs (purification du Temps, malcroyance de la foule, réticences des pharisiens, rencontre improductive avec Nicodème).
Le dialogue de Jésus avec la Samaritaine, sur lequel nous nous arrêtons ici, est surtout un exemple de la pédagogie du Christ qui accompagne son interlocuteur sur le chemin de l’intériorité. Le texte se divise ainsi : introduction (v.1-6), puis dialogue avec la Samaritaine (v. 7-26) qui se déroule en trois temps : demande et don (v. 7-10) ; la source intérieure (11-15) et les cinq maris (v. 16-19) ; la révélation et le culte véritable (v. 20-26).
Source : Croire.la-croix.com
Ce 3ème dimanche est le dimanche de l’eau, le dimanche où la Parole, vraie grâce du Carême, est répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint.
En effet, comme souvenir de notre baptême, l’Eglise choisit de nous faire méditer la belle rencontre de Jésus avec la Samaritaine : au bord du puits de Jacob, Jésus se révèle comme étant la « source jaillissante pour la vie éternelle ».
Mieux que l’eau jaillie du rocher pour apaiser la colère du peuple, Jésus donne à boire une eau qui nous abreuve. Eau du baptême qui nous sauve. Eau de la vie.
Nous nous entêtons à mettre la religion sur la montagne. C’est bien commode. D’un côté, la vie. Et de l’autre côté, Dieu dans les nuages. Toi, ta plus haute leçon de religion, tu la donnes vraiment en pleine vie ! Tu es fatigué, tu as soif, une femme vient pour la corvée d’eau. Et tout de suite tu improvises une leçon de catéchisme. Dès qu’elle veut théoriser en t’appelant « Seigneur », tu la ramènes à sa vie. « Va chercher ton mari ». C’est dans sa vie et par sa vie que tu veux lui parler de Dieu. O Jésus : quand arriverai-je à comprendre ? Tu es dans la vie, pas dans les nuages.