Aide-moi à te chercher dans le fil de mon quotidien Seigneur, dans tout ce qui m’entoure, à travers la grâce des personnes, dans la beauté de la nature qui m’est donnée comme un cadeau à contempler.
Apprends-moi aussi à entrer dans Ton regard sur le monde, ce regard qui appréhende tout à l’aune de la dimension éternelle pour redonner toute « sa hauteur » et « sa largeur » à l’existence.
Apprends-moi à être pleinement présent à tout ce que je vis, sans crainte, mais avec une grande conscience, chaque jour, de l’appel qui est le tien. »
Alexia Tisserand, professeure de français, site Croire.com, 14-11-2024
Le Dieu de Bethléem
En créant la fête de Noël, le christianisme, peut-être sans le vouloir, a opéré une véritable révolution théologique. Noël propose un moment de recueillement devant un nouveau-né. Ce petit enfant incarne non seulement la fragilité de toute existence qui vient au monde, mais il est pauvre, sans abri, exilé, menacé de mort par le roi Hérode. Sa vie dépend entièrement de sa mère qui le nourrit et de son mari, qui n’est même pas son père, qui le protège de ceux qui lui veulent du mal.
Or c’est dans cet être démuni, exposé à la haine, dépendant de la sollicitude de ceux qui le chérissent que le christianisme à Noël déclare reconnaître Dieu lui-même. Dieu donc n’est pas à chercher au ciel, dans l’univers, derrière le big bang ou plus loin encore. Ce sont les hommes qui portent Dieu. Enlevez les hommes, même si Dieu existe, c’est comme s’il n’existait plus, puisque personne ne songe plus à lui.
Dieu n’est rien d’autre que le minuscule espoir que nous ressentons tous devant un petit enfant, qu’il apportera un peu de bonté et de douceur à l’humanité. Espoir sans cesse déçu, espoir toujours renaissant. Si cet espoir a vraiment la consistance d’un être divin, c’est ce que personne ne sait au juste. Mais, ne serait-ce qu’une idée à nous les hommes, c’est une belle idée sans doute que nous puissions tous partager quelles que soient nos convictions.
Texte d’Armel Job sur Facebook, Noël 2019
L’Avent est une période spéciale, porteuse d’espérance malgré les guerres, les souffrances et les difficultés en tout genre.
Le chant de Jonathan Paton est lumineux ; de même les photos qui l’accompagnent ; il revient à toutes et tous de défendre la Création.
Transéamus usque Bethlehem ! Allons à Bethléem !
Lien vidéo pour ‘’Tu es Dieu depuis toujours’’ : montage photos sur une musique de Jonathan Paton, texte de Sylvain Freymond, qui ont accepté que leur chanson soit illustrée :
Pour aller plus à la découverte de Jonathan Paton:
N’oubliez pas de parcourir le Trait d’Union : plusieurs activités de l’Avent y sont reprises : la conférence du 12 décembre à Weyler sur la symbolique des animaux de la crèche, l’ordination diaconale le 15 décembre de frère Antoine DO à la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur à Clairefontaine, la vente de gaufres pour la St Vincent de Paul le 22 décembre après la messe de Noël des enfants à Weyler.
Notre montée vers Noël arrive à son terme ; pour revivre la belle célébration du dimanche 11 décembre à Barnich, vous trouverez ci-dessous le lien pour un montage vidéos/photos (Martine et Sylvianne) de ce beau moment de chants et prières grâce au Chœur de la Charité de Paris. Un tout grand merci à cet ensemble vocal.
Il est minuit Et cela pourrait être Le centre du poème,
Puisque nous sommes En plein dans la nuit Et dans son centre même.
Alors, nous qui cherchons Toujours à saisir Quelque chose de plus
Nous pourrions profiter De ce minuit qui s’offre
Et ne demande Qu’à s’incarner.
Guillevic ‘’Art poétique ‘’
Qu’avons-nous pris pour célébrer dignement Noël ?
L’indispensable gadget apporté le soir par BPost qui s’engage à livrer dans les 24 heures ?
Le bonheur est-il d’avoir toujours plus ?
NOEL, injonction à la consommation, fête commerciale depuis longtemps, où l’enfant de la crèche n’a plus sa place.
Comment concilier cette injonction avec l’urgence de préserver l’environnement ?
Les chrétiens n’ont-ils pas la mission d’être en retard par rapport à cette société-là ?
Ne doivent-ils pas refuser d’entrer dans la logique consumériste qui dénature les fêtes ?
Les chrétiens prennent-ils l’essentiel de ce que Noël propose de vivre, s’ouvrent-ils vraiment au sens de cette fête ? La nuit va-t-elle gagner ? La joie et l’espérance vont-elles disparaître ?Dans ce combat qui oppose la lumière aux ténèbres, Dieu pose un signe : un nourrisson dans une mangeoire. Un signe qui nous parle : « Souviens-toi, je suis toujours avec toi ».
« Les évangiles ne sont pas écrits pour nous rapporter des faits historiques, mais pour susciter en nous une adhésion : suis-je prêt à croire qu’en cet enfant, c’est Dieu lui-même qui vientparmi nous » ; mystère profond et insondable.
S’il est légitime de décorer nos rues et nos maisons, de faire quelques achats, ne serait-il pas bon de promouvoir la sobriété heureuse déjà préconisée depuis longtemps, entre autres, par Ivan Illich, Pierre Rabhi…et notre pape François : son écrit « Laudato Si » est devenu un livre de référence.
La liturgie de l’Avent peut nous aider à témoigner que l’homme n’est pas simplement un animal économique mais aussi un être spirituel.
Changer d’esprit, modifier nos habitudes, œuvrer pour plus de justice sociale et environnementale, voilà de nouvelles manières de vivre ensemble. Chrétiens pour un monde plus fraternel et solidaire avec comme moteur (énergie) l’espérance. Nous ne sommes pas seuls, Jésus nous accompagne.
Inspiré de l’édito de Patrick Grass dans le Carillon n°23 et de Pierre Rabhi dans ‘’Sobriété heureuse’’. Pierre Rabhi décédé ce 4 décembre 2021.
A l’église de Weyler, samedi 20 novembre dernier, une messe d’hommage a été célébrée en mémoire du frère de l’abbé Amari, décédé dans des circonstances tragiques ; alors que notre abbé comptait prendre un peu de repos et retrouver sa famille en Côte d’Ivoire, son repos a été anéanti par ce drame.
La messe était présidée par le doyen Pascal Roger accompagné de nombreux prêtres. Cette belle célébration était rehaussée par les chorales réunies de notre unité pastorale ainsi que de quelques membres de la chorale africaine d’Arlon.
Pour rappel, le bulletin du mois en cours est toujours disponible dans le menu principal du site (sours le titre « Dernier bulletin mensuel »). Bonne lecture!
La situation sanitaire actuelle étant ce qu’elle est, il n’était pas possible pour la catéchèse d’organiser les rencontres prévues en novembre et décembre.
L’Equipe de la catéchèse s’est alors lancé dans une démarche nouvelle auprès des enfants.
Une marche de l’Avent vers Noël a été proposée aux enfants sous la responsabilité des parents. Durant 4 semaines, les enfants ont reçu par courriel une activité à réaliser : 1ere semaine – une maison à construire, leur maison car le chemin de vie part toujours de quelque part. La 2e semaine – décorer un galet , une pierre à s’approprier pour rendre les chemins plus aisés ; la 3e semaine réaliser une étoile, celle qui illumine la foi et la 4e semaine , un ange qui annonce la Bonne nouvelle, un peu comme chaque chrétien qui transmet la promesse de Vie.
Le 19 décembre, les enfants et leur famille sont venus en l’église de Weyler pour déposer leurs réalisations. Là ils ont reçu la flamme de la Paix de Bethléem pour eux et leurs proches.
Ils nous ont aussi apporté des cartes de voeux destinées aux personnes fragiles, seules ou âgées de nos paroisses ainsi qu’aux résidents de la Maison de Repos de Cobreville.
Bravo aux enfants pour leurs réalisations originales et colorées ! Elles rejoignent le choeur céleste des anges de la Nativité en exprimant la Bonne Nouvelle !
Merci aux parents qui ont aidé, soutenu nos propositions ! Merci aux parents qui ont échangé avec leurs enfants autour des activités ! Voilà un beau cadeau de Noël !
Oui ! Noël vient dans nos vies grâce au souffle de l’Esprit présent en nous !
Cet Esprit qui nous pousse à affirmer :
“ Tout nuit pressent que la lumière jaillira de l’aube qu’elle attend “ (Choral anglais du XIXe)
« Personne ne se sauvera tout seul. Personne ne se sauvera sans vouloir que les autres soient sauvés avec lui. Seule la solidarité dans l’épreuve peut nous préserver du désastre et du désespoir. Cette solidarité, Dieu est le premier à la nouer avec l’humanité. Dans l’épreuve, il ne nous abandonne pas. Il reste présent à nos côtés. « La bonne nouvelle estqu’une Arche nous attend pour nous conduire vers un nouvel avenir », écrit le pape. Cette Arche, c’est le Christ lui-même, celui qui nous attend plus que nous ne saurons jamais l’attendre. »
Extrait de l’édito de Dominique Greiner, rédacteur en chef de Croire-La Croix du 4-12-20
Psaume 88 – Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ; ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge. Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ; Ta fidélité est plus stable que les cieux.
« Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David, mon serviteur : j’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
« Il me dira :’’Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut !’’ Sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle. »
Persévérons dans la prière…
(…) Je vais essayer de vous dire ce que je m’efforce de réaliser quand je prie, toujours comme un débutant.
La première démarche est de vouloir prier pour rejoindre ‘Celui qui est toujours là’. Il faut donc que je m’arrête pour l’accueillir, lui consacrer le temps que je veux lui donner. C’est ce qui est le plus important pour entrer dans la prière. Je rejoins « le coin prière », le lieu où je veux prier. Ceci est, encore une fois, la fondation de mon temps de prière.
Ensuite je demande l’aide de l’Esprit- Saint pour qu’il m’aide à être ouvert à ce qu’il veut donner. Qu’il m’unisse à la prière de Jésus à son Père. Evidemment tout cela se passe dans l’obscurité de la foi. Rien de sensationnel n’est perçu par un sentiment. Il faut consentir à l’austérité, voire la sécheresse. Il faut préférer Dieu aux ‘cadeaux’ ressentis.
Alors lisons le texte de la prière séculaire d’Israël, de Jésus et de l’Eglise. Je me « glisse » dedans, en communion avec tout le peuple de Dieu priant de par le monde, en communion aussi avec l’Eglise invisible du silence dans la mort, déjà cachée en Dieu. La prière n’est pas une action isolée et solitaire mais communion dans la foi avec l’Univers divin d’un peuple immense de ceux qui ont cherché le Seigneur.
Alors je peux entrer dans le psaume en le lisant non pas du bout des yeux, mais en prononçant les paroles, en lisant à haute voix comme dans les temps anciens ; cela aide à mémoriser. Le psaume est long et complexe mais « ça paye » comme dirait F. Raynaud.
D’abord la louange, essentielle pour décrasser l’âme et ne pas rester dans la tristesse et la morosité, brouillard mortel qui nous empoisonne. Les psaumes sont remplis de louanges même si la vie est dure, inquiétante et douloureuse. La louange nous introduit dans l’espérance eschatologique. Excusez ce mot mais il est une clé indispensable pour ouvrir le sens des psaumes qui se projettent le temps où Dieu réalisera pleinement ce qu’il a déjà commencé dans la résurrection de Jésus d’entre les morts.
Prions comme St François, avec toute la création, toutes nos sœurs les créatures en laissant tomber les écailles de nos yeux qui nous empêchent de les voir. L’infiniment grand, l’infiniment petit et la complexité des vivants, de la mésange qui vient picorer la boule que je lui ai donnée. La couleur du ciel qui prépare le surgissement du soleil. Et tout… Et tout ! Le temps passe vite quand on loue le Seigneur. Une journée sans louange n’est pas possible. C’est déjà la vie éternelle qui commence… A vous de continuer quelles que soient vos humeurs !
Abbé Jean-Marie Piron
Ce dimanche est celui de la confiance, comme en témoignent Marie et Joseph
« Dans notre monde parfois sombre, le « Oui » de Marie apporte lumière et confiance.
Avec elle, nous sommes invités à formuler ce « oui » qui donne la vie. « Seigneur que toutadvienne selon ta parole »(Luc1,38) »
Extrait du texte transmis par Thérèse de l’équipe pastorale.
« Depuis longtemps, Dieu connaît les cœurs de pierre. Il veut en faire des cœurs de chair. Mais en Marie comblée de grâce, la conversion est déjà faite. La parole vient rejoindre un cœur disponible à l’amour, un cœur déjà donné à son Dieu. Ce cœur ouvert devient terreau fertile pour enfanter le Verbe, et il suffit d’un ‘’oui’’ pour qu’agisse l’Esprit.
En ces dernières heures de l’Avent, examinons nos cœurs, nos vies : quelle est ma réponse à l’Alliance ? Quelle est la place que je réserve à Dieu dans ma vie quotidienne ? »
Extrait de la méditation (A cœur ouvert) de Michèle Clavier, dans missel du dimanche 2021 (éd. Bayard). Photo Sylvianne
Fidélité, foi, confiance… Tous ces mots ont la même racine. À l’époque, on avait l’habitude de résumer les 613 commandements en un seul, qui condense tout. Il se trouve chez le prophète Habaquc (2,4) : « Le juste vivra par sa fidélité ». Saint Paul reprendra ce verset en disant : « Celui qui est juste par la foi, vivra » (Rm 1,17).
Et la confiance de Joseph : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie » (Mt 1,20).
Le verbe grec signifie « accueillir », « recevoir ». Ce verbe fait appel à la confiance, à la foi en quelque chose de nouveau qui va être révélé. Joseph se rend disponible sans savoir en quoi son rôle va consister. Il attend quelque chose qu’il ne connaît pas encore.
Première surprise : le Messie ne vient pas comme un super Adam, descendant du ciel de façon surnaturelle ! Cela se passe, de façon inattendue, par la naissance d’un enfant, d’une femme – de sa femme ! Cette alliance entre le divin et l’humain est inédite. Voici que de la terre jaillit quelque chose de céleste ! Cela questionne la foi de Joseph mais n’entame en rien sa confiance. » (…)
Fidélité, foi, confiance… Tous ces mots ont la même racine. À l’époque, on avait l’habitude de résumer les 613 commandements en un seul, qui condense tout. Il se trouve chez le prophète Habaquc (2,4) : « Le juste vivra par sa fidélité ». Saint Paul reprendra ce verset en disant : « Celui qui est juste par la foi, vivra » (Rm 1,17).
Extrait de l’article de P. Henry de Villefranche, prêtre du diocèse de Paris et professeur d’exégèse à la faculté Notre-Dame, Site Croire.com Photo: église de Barnich, Sylvianne
Certaines messes seront en présentiel et en vidéo ;
Les messes de Noël seront uniquement en vidéo afin d’éviter de ‘refouler’ les paroissiens si le nombre de personnes présentes atteint 17 (le prêtre et l’organiste ne compte pas selon le protocole du 12 décembre) ;
Les autres messes seront toutes en présentiel … à moins de nouvelles mesures sanitaires.
Mon âme exalte le Seigneur, Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; Désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge Sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leur trône, Il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, Il se souvient de son amour. De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles, amen.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles…
Le cantique de Marie fait partie de la liturgie de l’Avent. C’est elle qui peut nous aider à toujours mieux accueillir Jésus notre Sauveur. J’ai relu dernièrement que Charles Maurras rendait grâce au catholicisme de chanter l’hymne en langue latine pour « purger l’Eglise du venin du magnificat ». Et sous la dictature militaire en Argentine dans les années 70, la commission épiscopale de liturgie a purement et simplement censuré le verset 52a. Si le chant de Marie incommode certains cherchons la raison de ce scandale : Dieu se range du côté des « petits ».
C’est le chant des pauvres qui rendent gloire à Dieu car, ‘déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.’ Ce cantique de marie ressemble à celui d’Anne, mère de Samuel : J’ai le cœur joyeux grâce au Seigneur. Il n’est pas de saint pareil au Seigneur. L’arc des forts est brisé, et ceux qui chancellent retrouvent la force. Les repus s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent. Il relève le faible de la poussière pour le faire asseoir parmi les princes. Les adversaires du Seigneur seront brisés.
(Samuel 2/1.11). Dieu aime son petit peuple de pauvres, ‘les pauvres de Yahvé, les anawim’.
Jésus aussi dira : Quiconque s’élève sera abaissé… les derniers seront les premiers…
Nous n’avons aucune hésitation à avoir pour aujourd’hui. Le chemin est clairement tracé pour nous : entrer dans l’engagement de Dieu au service des défavorisés. Le magnificat répartit les hommes en deux catégories : d’une part, les gens ordinaires, les humbles, les pauvres, les affamés, ceux qui souffrent… d’autre part, les orgueilleux, les riches, les repus, les puissants. Marie était de la première catégorie. Elle vivait dans l’obscurité et la simplicité et pressent le retournement de situation que toute la bible proclame et annonce.
Il faut noter que c’est une perspective à long terme. On ne voit jamais Dieu disperser les superbes et détrôner les potentats dans la vie de Marie… c’est elle, au contraire, qui fuit devant Hérode quand celui-ci veut tuer son enfant. Et, un jour, les puissants de ce monde finiront par le tuer. Mais, précisément Marie chante la victoire finale de Dieu, quand l’injustice qui règne partout aura été vaincue, quand l’oppression des riches sera compensée, quand l’insolence des grands sera anéantie, à l’Heure de la suprême intervention de Dieu. C’est la « résurrection » de Jésus qui « renverse les puissants de leur trône » …et élève les humbles »
Dans l’espérance nous devons tout faire, dès maintenant, pour travailler dans le « sens de Dieu » : faire la justice, donner leur chance aux méprisés, assurer la promotion des pauvres, donner à manger à ceux qui ont faim en collaboration avec toutes celles et ceux qui luttent dans le même sens. Et ils sont nombreux les affamés de justice. Peuple debout, chante ta délivrance !
Jean-Marie Piron (*Cette réflexion est inspirée du commentaire de Noël Quesson tome 2 pages 328-330)
« Dans la parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de la ‘’sortie’’ que Dieu veut provoquer chez les croyants »Pape François, Evangelii Gaudium.
« Le seigneur nous a remis une lettre de mission s’ouvrant par un impératif : Gaudete !
’’Réjouis-toi !’’. Oui, réjouissons-nous, n’éteignons pas l’Esprit qui habite nos cœurs.
Nous voici en mission d’Evangile car nous avons vu le salut : l’Enfant que nous fêterons à Noël incarne ce qu’Isaïe prêchait, ce que Marie chantait. Magnificat ! Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Magnificat : le Tout-Petit qui va venir est le visage du Très-Haut. Le Pauvre, dénué de tout, comble de biens les affamés. Celui dont parle le Baptiste vient sanctifier les hommes. »
Extrait de la méditation de Michèle Clavier, Lettre de mission, Missel du Dimanche 2021
Et cette très belle prière de saint Jean-Paul II, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille…
« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. […] La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d’aimer. C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console… »
Jean Paul II, Angelus du 3e dimanche de l’Avent 2003 (texte transmis par Marie-Claire)
L’épidémie du bien, pas que du corona…
Soyez, chacun de vous, une parcelle, une étincelle de cet amour. Rendez- le contagieux, radioactif.
Organisez l’épidémie du bien. Qu’elle contamine le monde ! (…)
Oui, organisons l’épidémie du bien ! Alimentons ses réactions en chaîne !
Et méprisons tout ce qui renie, abaisse, avilit. (…)
Nous voulons la « Paix » dans l’amour, par l’amour.
Inspiré par « La civilisation des feux rouges » de Raoul Follereau, Flammarion, 1969 p. 97-98 (texte transmis par Thérèse)
Lien pour un extrait musical de ‘’Gaudete’’ lors du magnifique concert de Noël 2017 à Saint-Donat (1’): (cliquez ici)