25 décembre 2020 – NOEL, gloria in excelsis Deo

Eglise d’Udange – Photo : Sylvianne

Psaume 95 – Aujourd’hui, un Sauveur nous est né : c’est le Christ, le Seigneur.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.

Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !

L’invisible est dit par la description haute en couleurs des anges. Dans l’insignifiance de cet événement marginal difficile se manifeste toute la puissance de l’amour de Dieu. Une fraternité nouvelle est rendue possible. Telle est la foi chrétienne et tel est le sens profond de Noël célébré chaque année depuis l’an 325. (…)

Pour ce Noël 2020 pas normal, la célébration la plus authentique sera alors le partage, dans la simplicité et le souci de nos proches et de nos voisins. Finalement, l’occasion est donnée à nos sociétés occidentales de redécouvrir un sens de Noël autre que ce dont on l’a surchargé de consommations matérialistes de toutes sortes. Ce « pas normal » sera alors comme un retour à l’authentique normalité de Noël. Un petit pas, « pas normal », tout près de chez soi, pour de la joie et une grande bouffée d’air frais et d’espérance.

Arnaud Join-Lambert, professeur de théologie à l’Université catholique de Louvain, Site La Croix.com

Chapelle N-D du Bel Amour à Clairefontaine – Photo : Sylvianne

Bonjour à vous !  Nous savons ce qu’est le confinement. Avez-vous déjà pensé, qu’un Autre est plus ou moins confiné en nous et que nous pouvons le « déconfiner » sans danger, l’Hôte intérieur caché, souvent emprisonné au fond de nous-mêmes. On le pense lointain, au-dessus, en dehors dans un ciel hypothétique et mythique avec les divinités de l’Olympe situé dans un arrière monde d’illusions, d’idées purement imaginaires Ce fameux ciel dont on entend dire que personne n’en est revenu. Ciel païen que Jésus est venu démanteler pour nous annoncer son Père comme un Dieu avec nous, en l’Homme. Une vraie révolution que nous n’avons pas encore beaucoup comprise : Dieu en nous, que nous pouvons délivrer en déverrouillant la prison dans laquelle il est enfermé. Nous nous agitons au dehors alors qu’il est au-dedans. Délivrons-le en le visitant dans la prière. Formule usée, vieillie peut-être pour nous. Quelqu’un nous a dit avant de mourir : ‘Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole, mon Père l’aimera, nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure’. Dieu en nous et non plus à dix milliards d’années – lumière. N’attendons pas la mort pour aller au ciel car nous risquerions d’être déçus.  C’est aujourd’hui qu’il est déjà là au fond du cœur, trésor caché, enfoui à partager tous ensemble.

Abbé Jean-Marie Piron

Photo : Sylvianne

« Jésus est-il Dieu ? je le crois profondément, même si, certains jours, je ne saurais pas dire où je le place exactement. Il est Dieu, mais il est aussi une personne humaine qui a ri, qui s’est mise en colère, qui a mangé, qui a pleuré. Il est Dieu incarné, un Dieu physique que j’appelle plus volontiers quand j’ai vraiment besoin qu’on s’occupe de moi. Dans les Evangiles, il est Dieu qui parle. Qui délivre Son message le plus haut, le plus sublime. Une parole où il n’y a pas une faute, où il n’y a pas un mensonge, où il n’y a pas une imposture, où il n’y a pas un mot pour rien. Une parole où tout est grand, tout est juste, tout est beau, tout est amour, tout est solide. Une parole qui ne peut heurter quiconque. Son message me parle, et ce n’est pas le message d’un saltimbanque ou d’un révolutionnaire que j’y vois – comme on se plaît aujourd’hui à le décrire. Ce n’est pas non plus, le message d’un simple philosophe. Jésus n’est pas le Bouddha, il est plus que le Bouddha – en sachant que dans le langage céleste, ce dernier n’est pas lanterne rouge : être Bouddha, c’est déjà beaucoup ! mais le Bouddha est un être humain, un être que l’on ne prie pas. Jésus, lui, je le prie. »

Michel Delpech ‘‘J’ai osé Dieu…’’
Chap. 4 Chercheur de vérité, Presses de la Renaissance (2013)


« Soyez toujours dans la joie ; priez en tout temps ; remerciez Dieu en toute circonstance. »

(Th. 1, 16-18)

Heureuse et sainte fête de Noël!

« Adeste fideles » en polonais (« Przybądźcie dziś wierni »)
Enregistré à Noël 2019 dans l’église de Corpus Christi à Bytom-Miechowice, en espérant revoir lors de l’année à venir une église aussi comble !

24 décembre 2020 – Nuit de Noël

Eglise du Sacré-Cœur Arlon – Photo Sylvianne

« Il fallut que le Bon Dieu fasse un petit miracle pour me faire grandir en un moment et ce miracle il le fit au jour inoubliable de Noël, en cette nuit lumineuse qui éclaire les délices de la Trinité Sainte, Jésus le doux petit Enfant d’une heure, changea la nuit de mon âme en torrents de lumière… en cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, Il me rendit forte et courageuse, Il me revêtit de ses armes et depuis cette nuit bénie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai pour ainsi dire « une course de géant !… » La source de mes larmes fut tarie et ne s’ouvrit depuis que rarement et difficilement ce qui justifia cette parole qui m’avait été dite : « Tu pleures tant dans ton enfance que plus tard tu n’auras plus de larmes à verser ! (…)

En cette nuit de lumière commença la troisième période de ma vie, la plus belle de toutes, laplus remplie des grâces du Ciel… En un instant l’ouvrage que je n’avais pu faire en 10 ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut.
Comme ses apôtres, je pouvais Lui dire : « Seigneur, j’ai pêché toute la nuit sans rien prendre. » Plus miséricordieux encore pour moi qu’Il ne le fut pour ses disciples, Jésus prit Lui-même le filet, le jeta et le retira rempli de poissons…
Il fit de moi un pêcheur d’âmes, je sentis un grand désir de travailler à la conversion des pécheurs, désir que je n’avais pas senti aussi vivement… Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m’oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse ! … »

Histoire d’une âme, chapitre V, de Ste Thérèse de Lisieux

Ma vie n’est qu’un instant – Extrait de Thérèse Songs, Blanc, par Pierre Eliane, Studio SM

« On ne peut annoncer le Christ aux autres qu’en se détachant de soi-même et de la mondanité. Non pas en attirant les gens à soi, mais en les orientant vers Jésus »

Pape François

Joyeuse lumière – Extrait de Le temps de l’Avent, par André Gouzes, Studio SM

Messe de la Nuit de Noël – enregistrement vidéo

Comme annoncé préalablement, les messes de Noël cette année ne seront pas celébrées « en présentiel », au vu des restrictions en vigueur.

Voici donc l’enregistrement de la « Messe de minuit », enregistrée le mardi 22 décembre 2020 à Weyler, pour diffusion sur notre site. (Cliquez sur la photo pour accéder à la vidéo).

La catéchèse en marche vers Noël !

La situation sanitaire actuelle étant ce qu’elle est, il n’était pas possible pour la catéchèse d’organiser les rencontres prévues en novembre et décembre.

L’Equipe de la catéchèse s’est alors lancé dans une démarche nouvelle auprès des enfants.

Une marche de l’Avent vers Noël a été proposée aux enfants sous la responsabilité des parents. Durant 4 semaines, les enfants ont reçu par courriel une activité à réaliser : 1ere semaine – une maison à construire, leur maison car le chemin de vie part toujours de quelque part. La 2e semaine – décorer un galet , une pierre à s’approprier pour rendre les chemins plus aisés ; la 3e semaine réaliser une étoile, celle qui illumine la foi et la 4e semaine , un ange qui annonce la Bonne nouvelle, un peu comme chaque chrétien qui transmet la promesse de Vie.

Weyler. Photo Marie-Claire

Le 19 décembre, les enfants et leur famille sont venus en l’église de Weyler pour déposer leurs réalisations. Là ils ont reçu la flamme de la Paix de Bethléem pour eux et leurs proches.

Ils nous ont aussi apporté des cartes de voeux destinées aux personnes fragiles, seules ou âgées de nos paroisses ainsi qu’aux résidents de la Maison de Repos de Cobreville.

Bravo aux enfants pour leurs réalisations originales et colorées ! Elles rejoignent le choeur céleste des anges de la Nativité en exprimant la Bonne Nouvelle !

Merci aux parents qui ont aidé, soutenu nos propositions ! Merci aux parents qui ont échangé avec leurs enfants autour des activités ! Voilà un beau cadeau de Noël !

Oui ! Noël vient dans nos vies  grâce au souffle de l’Esprit présent en nous !

Cet Esprit qui nous pousse à affirmer :

“ Tout nuit pressent que la lumière jaillira de l’aube qu’elle attend “
(Choral anglais du XIXe)

Marie-Claire

20 décembre 2020 – 4ème dimanche de l’Avent

Photo Kizoa

« Personne ne se sauvera tout seul. Personne ne se sauvera sans vouloir que les autres soient sauvés avec lui. Seule la solidarité dans l’épreuve peut nous préserver du désastre et du désespoir. Cette solidarité, Dieu est le premier à la nouer avec l’humanité. Dans l’épreuve, il ne nous abandonne pas. Il reste présent à nos côtés. « La bonne nouvelle est qu’une Arche nous attend pour nous conduire vers un nouvel avenir », écrit le pape. Cette Arche, c’est le Christ lui-même, celui qui nous attend plus que nous ne saurons jamais l’attendre. »

Extrait de l’édito de Dominique Greiner, rédacteur en chef de Croire-La Croix du 4-12-20

Psaume 88 – Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !

L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
Ta fidélité est plus stable que les cieux.

« Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
j’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges. »

« Il me dira :’’Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !’’
Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle. »

Persévérons dans la prière…

(…) Je vais essayer de vous dire ce que je m’efforce de réaliser quand je prie, toujours comme un débutant.

La première démarche est de vouloir prier pour rejoindre ‘Celui qui est toujours là’. Il faut donc que je m’arrête pour l’accueillir, lui consacrer le temps que je veux lui donner. C’est ce qui est le plus important pour entrer dans la prière. Je rejoins « le coin prière », le lieu où je veux prier. Ceci est, encore une fois, la fondation de mon temps de prière.

Ensuite je demande l’aide de l’Esprit- Saint pour qu’il m’aide à être ouvert à ce qu’il veut donner. Qu’il m’unisse à la prière de Jésus à son Père. Evidemment tout cela se passe dans l’obscurité de la foi. Rien de sensationnel n’est perçu par un sentiment. Il faut consentir à l’austérité, voire la sécheresse. Il faut préférer Dieu aux ‘cadeaux’ ressentis.

Alors lisons le texte de la prière séculaire d’Israël, de Jésus et de l’Eglise. Je me « glisse » dedans, en communion avec tout le peuple de Dieu priant de par le monde, en communion aussi avec l’Eglise invisible du silence dans la mort, déjà cachée en Dieu. La prière n’est pas une action isolée et solitaire mais communion dans la foi avec l’Univers divin d’un peuple immense de ceux qui ont cherché le Seigneur.

Alors je peux entrer dans le psaume en le lisant non pas du bout des yeux, mais en prononçant les paroles, en lisant à haute voix comme dans les temps anciens ; cela aide à mémoriser. Le psaume est long et complexe mais « ça paye » comme dirait F. Raynaud.

D’abord la louange, essentielle pour décrasser l’âme et ne pas rester dans la tristesse et la morosité, brouillard mortel qui nous empoisonne. Les psaumes sont remplis de louanges même si la vie est dure, inquiétante et douloureuse. La louange nous introduit dans l’espérance eschatologique. Excusez ce mot mais il est une clé indispensable pour ouvrir le sens des psaumes qui se projettent le temps où Dieu réalisera pleinement ce qu’il a déjà commencé dans la résurrection de Jésus d’entre les morts.

Prions comme St François, avec toute la création, toutes nos sœurs les créatures en laissant tomber les écailles de nos yeux qui nous empêchent de les voir. L’infiniment grand, l’infiniment petit et la complexité des vivants, de la mésange qui vient picorer la boule que je lui ai donnée. La couleur du ciel qui prépare le surgissement du soleil. Et tout… Et tout ! Le temps passe vite quand on loue le Seigneur. Une journée sans louange n’est pas possible. C’est déjà la vie éternelle qui commence… A vous de continuer quelles que soient vos humeurs !

Abbé Jean-Marie Piron

Ce dimanche est celui de la confiance, comme en témoignent Marie et Joseph

« Dans notre monde parfois sombre, le « Oui » de Marie apporte lumière et confiance.

Avec elle, nous sommes invités à formuler ce « oui » qui donne la vie. « Seigneur que tout advienne selon ta parole » (Luc1,38) »

Extrait du texte transmis par Thérèse de l’équipe pastorale.

« Depuis longtemps, Dieu connaît les cœurs de pierre. Il veut en faire des cœurs de chair. Mais en Marie comblée de grâce, la conversion est déjà faite. La parole vient rejoindre un cœur disponible à l’amour, un cœur déjà donné à son Dieu. Ce cœur ouvert devient terreau fertile pour enfanter le Verbe, et il suffit d’un ‘’oui’’ pour qu’agisse l’Esprit.

En ces dernières heures de l’Avent, examinons nos cœurs, nos vies : quelle est ma réponse à l’Alliance ? Quelle est la place que je réserve à Dieu dans ma vie quotidienne ? » 

Extrait de la méditation (A cœur ouvert) de Michèle Clavier, dans missel du dimanche 2021 (éd. Bayard). Photo Sylvianne

Fidélité, foi, confiance… Tous ces mots ont la même racine. À l’époque, on avait l’habitude de résumer les 613 commandements en un seul, qui condense tout. Il se trouve chez le prophète Habaquc (2,4) : « Le juste vivra par sa fidélité ». Saint Paul reprendra ce verset en disant : « Celui qui est juste par la foi, vivra » (Rm 1,17).

Et la confiance de Joseph : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie » (Mt 1,20).

Le verbe grec signifie « accueillir »« recevoir ». Ce verbe fait appel à la confiance, à la foi en quelque chose de nouveau qui va être révélé. Joseph se rend disponible sans savoir en quoi son rôle va consister. Il attend quelque chose qu’il ne connaît pas encore.

Première surprise : le Messie ne vient pas comme un super Adam, descendant du ciel de façon surnaturelle ! Cela se passe, de façon inattendue, par la naissance d’un enfant, d’une femme – de sa femme ! Cette alliance entre le divin et l’humain est inédite. Voici que de la terre jaillit quelque chose de céleste ! Cela questionne la foi de Joseph mais n’entame en rien sa confiance. » (…)

Fidélité, foi, confiance… Tous ces mots ont la même racine. À l’époque, on avait l’habitude de résumer les 613 commandements en un seul, qui condense tout. Il se trouve chez le prophète Habaquc (2,4) : « Le juste vivra par sa fidélité ». Saint Paul reprendra ce verset en disant : « Celui qui est juste par la foi, vivra » (Rm 1,17).

Extrait de l’article de P. Henry de Villefranche, prêtre du diocèse de Paris et professeur d’exégèse à la faculté Notre-Dame, Site Croire.com
Photo: église de Barnich, Sylvianne

Reprise (partielle) des célébrations en présentiel – bulletin pour décembre et janvier.

Certaines messes seront en présentiel et en vidéo ;

Les messes de Noël seront uniquement en vidéo afin d’éviter de ‘refouler’ les paroissiens si le nombre de personnes présentes atteint 17 (le prêtre et l’organiste ne compte pas selon le protocole du 12 décembre) ;

Les autres messes seront toutes en présentiel …  à moins de nouvelles mesures sanitaires.

13 décembre 2020 – 3ième dimanche de l’Avent (B)

Gaudete ! Réjouis-toi !

L’annonciation, mosaïque de Notre Dame du Rosaire, Lourdes
httpphotos.linternaute.com

Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ;
Désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
Sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,
Il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trône,
Il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur,
Il se souvient de son amour.
De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham
et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles, amen.

Magnificat – Youtube (lien internet)

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles…

Le cantique de Marie fait partie de la liturgie de l’Avent. C’est elle qui peut nous aider à toujours mieux accueillir Jésus notre Sauveur. J’ai relu dernièrement que Charles Maurras rendait grâce au catholicisme de chanter l’hymne en langue latine pour « purger l’Eglise du venin du magnificat ». Et sous la dictature militaire en Argentine dans les années 70, la commission épiscopale de liturgie a purement et simplement censuré le verset 52a. Si le chant de Marie incommode certains cherchons la raison de ce scandale : Dieu se range du côté des « petits ».

C’est le chant des pauvres qui rendent gloire à Dieu car, ‘déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.’ Ce cantique de marie ressemble à celui d’Anne, mère de Samuel : J’ai le cœur joyeux grâce au Seigneur. Il n’est pas de saint pareil au Seigneur. L’arc des forts est brisé, et ceux qui chancellent retrouvent la force. Les repus s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent. Il relève le faible de la poussière pour le faire asseoir parmi les princes. Les adversaires du Seigneur seront brisés.

 (Samuel 2/1.11). Dieu aime son petit peuple de pauvres, ‘les pauvres de Yahvé, les anawim’.

Jésus aussi dira : Quiconque s’élève sera abaissé… les derniers seront les premiers…

Nous n’avons aucune hésitation à avoir pour aujourd’hui. Le chemin est clairement tracé pour nous : entrer dans l’engagement de Dieu au service des défavorisés. Le magnificat répartit les hommes en deux catégories : d’une part, les gens ordinaires, les humbles, les pauvres, les affamés, ceux qui souffrent… d’autre part, les orgueilleux, les riches, les repus, les puissants. Marie était de la première catégorie. Elle vivait dans l’obscurité et la simplicité et pressent le retournement de situation que toute la bible proclame et annonce.

Il faut noter que c’est une perspective à long terme. On ne voit jamais Dieu disperser les superbes et détrôner les potentats dans la vie de Marie… c’est elle, au contraire, qui fuit devant Hérode quand celui-ci veut tuer son enfant. Et, un jour, les puissants de ce monde finiront par le tuer. Mais, précisément Marie chante la victoire finale de Dieu, quand l’injustice qui règne partout aura été vaincue, quand l’oppression des riches sera compensée, quand l’insolence des grands sera anéantie, à l’Heure de la suprême intervention de Dieu. C’est la « résurrection » de Jésus qui « renverse les puissants de leur trône » …et élève les humbles »

Dans l’espérance nous devons tout faire, dès maintenant, pour travailler dans le « sens de Dieu » : faire la justice, donner leur chance aux méprisés, assurer la promotion des pauvres, donner à manger à ceux qui ont faim en collaboration avec toutes celles et ceux qui luttent dans le même sens. Et ils sont nombreux les affamés de justice. Peuple debout, chante ta délivrance !    

Jean-Marie Piron
(*Cette réflexion est inspirée du commentaire de Noël Quesson tome 2 pages 328-330)

« Dans la parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de la ‘’sortie’’ que Dieu veut provoquer chez les croyants » Pape François, Evangelii Gaudium.

« Le seigneur nous a remis une lettre de mission s’ouvrant par un impératif : Gaudete !

’’Réjouis-toi !’’. Oui, réjouissons-nous, n’éteignons pas l’Esprit qui habite nos cœurs.

Nous voici en mission d’Evangile car nous avons vu le salut : l’Enfant que nous fêterons à Noël incarne ce qu’Isaïe prêchait, ce que Marie chantait. Magnificat ! Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Magnificat : le Tout-Petit qui va venir est le visage du Très-Haut. Le Pauvre, dénué de tout, comble de biens les affamés. Celui dont parle le Baptiste vient sanctifier les hommes. »

Extrait de la méditation de Michèle Clavier, Lettre de mission, Missel du Dimanche 2021

Photo Sylvianne

Et cette très belle prière de saint Jean-Paul II, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille…

« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. […] La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d’aimer. C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console… »

Jean Paul II, Angelus du 3e dimanche de l’Avent 2003 (texte transmis par Marie-Claire)

Photo Kizoa

L’épidémie du bien, pas que du corona…

Soyez, chacun de vous, une parcelle, une étincelle de cet amour. Rendez- le contagieux, radioactif.

Organisez l’épidémie du bien. Qu’elle contamine le monde ! (…)

Oui, organisons l’épidémie du bien ! Alimentons ses réactions en chaîne !

Et méprisons tout ce qui renie, abaisse, avilit. (…)

Nous voulons la « Paix » dans l’amour, par l’amour.

Inspiré par « La civilisation des feux rouges » de Raoul Follereau, Flammarion, 1969 p. 97-98 (texte transmis par Thérèse)

Lien pour un extrait musical de ‘’Gaudete’’ lors du magnifique concert de Noël 2017 à Saint-Donat (1’): (cliquez ici)