13 décembre 2020 – 3ième dimanche de l’Avent (B)

Gaudete ! Réjouis-toi !

L’annonciation, mosaïque de Notre Dame du Rosaire, Lourdes
httpphotos.linternaute.com

Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ;
Désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
Sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,
Il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trône,
Il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur,
Il se souvient de son amour.
De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham
et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles, amen.

Magnificat – Youtube (lien internet)

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles…

Le cantique de Marie fait partie de la liturgie de l’Avent. C’est elle qui peut nous aider à toujours mieux accueillir Jésus notre Sauveur. J’ai relu dernièrement que Charles Maurras rendait grâce au catholicisme de chanter l’hymne en langue latine pour « purger l’Eglise du venin du magnificat ». Et sous la dictature militaire en Argentine dans les années 70, la commission épiscopale de liturgie a purement et simplement censuré le verset 52a. Si le chant de Marie incommode certains cherchons la raison de ce scandale : Dieu se range du côté des « petits ».

C’est le chant des pauvres qui rendent gloire à Dieu car, ‘déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.’ Ce cantique de marie ressemble à celui d’Anne, mère de Samuel : J’ai le cœur joyeux grâce au Seigneur. Il n’est pas de saint pareil au Seigneur. L’arc des forts est brisé, et ceux qui chancellent retrouvent la force. Les repus s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent. Il relève le faible de la poussière pour le faire asseoir parmi les princes. Les adversaires du Seigneur seront brisés.

 (Samuel 2/1.11). Dieu aime son petit peuple de pauvres, ‘les pauvres de Yahvé, les anawim’.

Jésus aussi dira : Quiconque s’élève sera abaissé… les derniers seront les premiers…

Nous n’avons aucune hésitation à avoir pour aujourd’hui. Le chemin est clairement tracé pour nous : entrer dans l’engagement de Dieu au service des défavorisés. Le magnificat répartit les hommes en deux catégories : d’une part, les gens ordinaires, les humbles, les pauvres, les affamés, ceux qui souffrent… d’autre part, les orgueilleux, les riches, les repus, les puissants. Marie était de la première catégorie. Elle vivait dans l’obscurité et la simplicité et pressent le retournement de situation que toute la bible proclame et annonce.

Il faut noter que c’est une perspective à long terme. On ne voit jamais Dieu disperser les superbes et détrôner les potentats dans la vie de Marie… c’est elle, au contraire, qui fuit devant Hérode quand celui-ci veut tuer son enfant. Et, un jour, les puissants de ce monde finiront par le tuer. Mais, précisément Marie chante la victoire finale de Dieu, quand l’injustice qui règne partout aura été vaincue, quand l’oppression des riches sera compensée, quand l’insolence des grands sera anéantie, à l’Heure de la suprême intervention de Dieu. C’est la « résurrection » de Jésus qui « renverse les puissants de leur trône » …et élève les humbles »

Dans l’espérance nous devons tout faire, dès maintenant, pour travailler dans le « sens de Dieu » : faire la justice, donner leur chance aux méprisés, assurer la promotion des pauvres, donner à manger à ceux qui ont faim en collaboration avec toutes celles et ceux qui luttent dans le même sens. Et ils sont nombreux les affamés de justice. Peuple debout, chante ta délivrance !    

Jean-Marie Piron
(*Cette réflexion est inspirée du commentaire de Noël Quesson tome 2 pages 328-330)

« Dans la parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de la ‘’sortie’’ que Dieu veut provoquer chez les croyants » Pape François, Evangelii Gaudium.

« Le seigneur nous a remis une lettre de mission s’ouvrant par un impératif : Gaudete !

’’Réjouis-toi !’’. Oui, réjouissons-nous, n’éteignons pas l’Esprit qui habite nos cœurs.

Nous voici en mission d’Evangile car nous avons vu le salut : l’Enfant que nous fêterons à Noël incarne ce qu’Isaïe prêchait, ce que Marie chantait. Magnificat ! Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Magnificat : le Tout-Petit qui va venir est le visage du Très-Haut. Le Pauvre, dénué de tout, comble de biens les affamés. Celui dont parle le Baptiste vient sanctifier les hommes. »

Extrait de la méditation de Michèle Clavier, Lettre de mission, Missel du Dimanche 2021

Photo Sylvianne

Et cette très belle prière de saint Jean-Paul II, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille…

« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. […] La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d’aimer. C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console… »

Jean Paul II, Angelus du 3e dimanche de l’Avent 2003 (texte transmis par Marie-Claire)

Photo Kizoa

L’épidémie du bien, pas que du corona…

Soyez, chacun de vous, une parcelle, une étincelle de cet amour. Rendez- le contagieux, radioactif.

Organisez l’épidémie du bien. Qu’elle contamine le monde ! (…)

Oui, organisons l’épidémie du bien ! Alimentons ses réactions en chaîne !

Et méprisons tout ce qui renie, abaisse, avilit. (…)

Nous voulons la « Paix » dans l’amour, par l’amour.

Inspiré par « La civilisation des feux rouges » de Raoul Follereau, Flammarion, 1969 p. 97-98 (texte transmis par Thérèse)

Lien pour un extrait musical de ‘’Gaudete’’ lors du magnifique concert de Noël 2017 à Saint-Donat (1’): (cliquez ici)

10 mai 2020 – 4ème dimanche après Pâques

Mois de mai, mois de Marie…

Souvenez-vous

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné.

Animé(e) de cette confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen.

Fête des mamans, futures mamans, belle-mamans, grands-mamans, arrière-grands-mamans… les mamans endeuillées aussi, les femmes qui ne peuvent pas être mère et celles qui sont des mamans de remplacement… et qui ne se souvient de ce tendre poème de Maurice Carême :

Pour ma mère

Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans tous les vergers ;

Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans le monde entier ;

Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon cœur,
Qu’on en pourrait donner.

Maurice Carême dans Poèmes pour petits enfants

Pour notre Terre Mère

Réflexion d’Oren Lyons en prélude à la demande du pape laquelle sera publiée la semaine prochaine, afin d’agir concrètement en faveur de notre Terre Mère.

Dans notre mode de vie, dans notre gouvernement, chaque fois que nous prenons une décision, nous pensons toujours à la Septième Génération à venir.
Il est de notre devoir que notre futur peuple, les générations qui ne sont pas encore nées, connaissent un monde aussi bon que le nôtre – en gardant l’espoir qu’il puisse être meilleur.

Lorsque nous marchons sur la Terre Mère, nous posons toujours nos pieds avec soin car nous savons que les visages de nos générations futures nous regardent d’en bas.

Nous ne les oublions jamais.

Oren Lyons, prêtre Onondaga
Extrait du recueil d’Helen Exley « Dans la beauté, je marcherai » (paroles indiennes de sagesse et de paix)

Et notre mère du ciel

Marie, tendresse dans nos vies
Marie, chemin qui mène à Lui
Ton oui, fleurit dans notre vie
Merci pour ce cadeau béni

S’il te plaît Sainte Vierge, obtiens-nous de Jésus
De faire un beau silence pour habiter chez Lui

Marie, tendresse dans nos vies
Marie, chemin qui mène à Lui
Ton oui, fleurit dans notre vie
Merci pour ce cadeau béni

S’il te plaît Sainte Vierge, obtiens-nous de Jésus…

Jean-Claude Gianadda 
(voir sur Youtube)

Notre-Dame du Bel Amour à Clairefontaine

Photos : Kizoa et Sylvianne