Fratelli tutti, la nouvelle encyclique du pape François

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« (…) On peut comprendre que la lassitude se soit installée, voire même qu’un sentiment de colère puisse nous envahir. Tous, nous sommes impactés par les ‘’gestes barrières’’ et par les mesures de ‘’distanciation sociale ‘’ (terme épouvantable !). Ne plus pouvoir serrer des mains ou embrasser, devoir limiter nos rencontres, y compris familiales, porter presqu’en permanence le masque, tout cela met à mal notre vie sociale. Et c’est encore plus dur pour les personnes âgées ou seules. Dernièrement, à la télévision, une jeune étudiante a eu cette réaction : ‘’c’est dur. Nous les jeunes, on a besoin de s’amuser, de voir des amis…’’ D’accord. Et les moins jeunes ? Ils n’ont pas les mêmes envies ? Cela démontre à quel point parfois, il existe un écart entre les réalités de chacun ; ce qui peut impacter la solidarité intergénérationnelle.

Comment pallier cela ? La Providence fait bien les choses. Au moment où le découragement nous surprend, paraît l’encyclique Fratelli Tutti du pape François. Le pape se penche sur la pandémie estimant qu’elle ‘’change le monde et nous met en crise’’. Il ajoute : ‘’La façon dont nous nous en sortons dépend des décisions que nous prenons pendant la crise’’. ‘’

Extrait de l’édito de Jean-Jacques Duré dans le journal Dimanche du 18 octobre 2020 ;  J.J. Duré, décédé inopinément le 6 novembre dernier.

Voici l’appel de « Fratelli tutti » du pape François

« Au nom de Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux, pour peupler la terre et y répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix.

Au nom de l’âme humaine innocente que Dieu a interdit de tuer, affirmant que quiconque tue une personne est comme s’il avait tué toute l’humanité et que quiconque en sauve une est comme s’il avait sauvé l’humanité entière.

Au nom des pauvres, des personnes dans la misère, dans le besoin et des exclus que Dieu a commandé de secourir comme un devoir demandé à tous les hommes et, d’une manière particulière, à tout homme fortuné et aisé.

Au nom des orphelins, des veuves, des réfugiés et des exilés de leurs foyers et de leurs pays ; de toutes les victimes des guerres, des persécutions et des injustices ; des faibles, de ceux qui vivent dans la peur, des prisonniers de guerre et des torturés en toute partie du monde, sans aucune distinction.

Au nom des peuples qui ont perdu la sécurité, la paix et la coexistence commune, devenant victimes des destructions, des ruines et des guerres.

Au nom de la ‘’fraternité humaine’’ qui embrasse tous les hommes, les unit et les rend égaux.
Au nom de cette fraternité déchirée par les politiques d’intégrisme et de division, et par les systèmes de profit effréné et par les tendances idéologiques haineuses, qui manipulent les actions et les destins des hommes.

Au nom de la liberté, que Dieu a donnée à tous les êtres humains, les créant libres et les distinguant par elle.

Au nom de la justice et de la miséricorde, fondements de la prospérité et pivots de la foi.

Au nom de toutes les personnes de bonne volonté, présentes dans toutes les régions de la terre.

Au nom de Dieu et de tout ce que nous venons de dire, nous déclarons adopter:

la culture du dialogue comme chemin ;

la collaboration commune comme conduite ;

la connaissance réciproque comme méthode et critère. »

Réflexion de Thérèse de l’équipe pastorale : Cet appel à s’engager en actes dans notre vie de chrétiens est aussi un acte de foi. Prier supplier, prier rendre grâce, prier agir, s’engager, N’est-ce pas le chemin auquel l’avent nous invite ? 

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Petit résumé de l’encyclique par Monseigneur Delville, évêque de Liège, pour qui la fraternité universelle est au cœur du message chrétien. 

(…) Par ailleurs, la structure générale de Fratelli Tutti implique une invitation à la conversion. On y propose toute une démarche, un peu à la manière des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Il y a d’abord la reconnaissance des fragilités, des péchés et des manquements de notre existence, des lacunes de notre vie personnelle et communautaire, des problèmes de notre terre. C’est le thème du chapitre I. Le chapitre II introduit une contemplation de l’Evangile de Jésus à travers la parabole du Bon Samaritain. C’est typique des Exercices de saint Ignace : il s’agit d’opérer un déplacement en contemplant l’image du Christ dans une situation donnée.
Ensuite, le troisième chapitre propose un passage à la conversion et à l’action, à travers l’amitié sociale. Là, on est en plein dans une vie de conversion. Les chapitres suivants proposent des applications très concrètes de cette conversion. D’abord dans notre rapport avec l’immigré (chapitre IV), ensuite à travers le dialogue culturel (chapitre V). Puis on passe à la manière de faire de la politique (chapitre VI), pour parler ensuite de la paix et de la réconciliation (chapitre VII). Enfin, il y a dialogue entre les religions ; qui est aussi une implication de la conversion (chapitre VIII). »

Utopique ???

(…) « Non, je ne pense pas. Le texte implique, d’une certaine façon, une utopie, mais développe surtout une visée. La visée offre un horizon : la fraternité universelle, qu’on a tendance à oublier trop facilement. On est pris dans le quotidien, dans les problèmes immédiats à résoudre, et par rapport à cela le pape insiste sur l’importance d’avoir une visée pour l’humanité. C’est par rapport à cette visée que le pape nous donne véritablement aussi une mission. Il y a des signes qui sont envoyés à d’autres religions. Il y a un défi qui est lancé, celui de la conversion. Dans ce sens-là, ce n’est pas irréalisable. Il y a des pas à faire dans la direction qu’indique le pape. Il est sans doute difficile de concevoir comment on va parvenir à atteindre l’objectif, mais il y a des pas à faire dès maintenant. »

Extrait de l’entretien entre Monseigneur Delville et le journal Dimanche du 18-10-2020

Le mot de la fin au ministre wallon du budget, Jean-luc Crucke : « Si l’ouragan emporte ta maison et que tu la reconstruis à l’identique, c’est que tu n’as rien compris » (Journal L’Avenir, oct.2020).

Messe du dimanche 15 novembre – enregistrement vidéo

Pour la deuxième fois, la messe celébrée par l’abbé Amari ce dimanche à Weyler est disponible pour tous en vidéo.

Attention, l’enregistrement est divisé en deux fichiers à lire l’ un après l’autre : [enregistrement supprimé]

A bientôt pour de nouveaux enregistrements! Dimanche prochain, le 22 novembre, la messe sera enregistrée en l’église de Autelhaut.

Merci de diffuser auprès de tous les intéressés!

Messe du dimanche 8 novembre – enregistrement vidéo

En ces temps de pandémie où aucune célébration religieuse ne peut avoir lieu ; mais, où l’enregistrement d’une célébration est autorisée dans les lieux de culte sous certaines conditions (dont notamment 10 personnes au maximum), l’abbé Amari a célébré l’office en vue de sa diffusion sur le site « les Eaux vives du pays d’Arlon ».

Weyler 8 novembre 2020

Attention, l’enregistrement est divisé en deux fichiers à lire l’ un après l’autre : [enregistrement supprimé]

Nous espérons que de nouveaux enregistrements pourront suivre les dimanches à venir.

Merci de diffuser auprès de tous les intéressés!

Confinement: célébrations suspendues à nouveau, jusqu’au 13 décembre 2020

« Les églises et autres lieux de culte peuvent rester ouverts, mais l’exercice collectif du culte catholique y est interdit: aucune célébration ne peut donc y être organisée (sauf l’exception des funérailles, voir point 6). Il s’agit de toute célébration, dominicale ou quotidienne en semaine, eucharistie, liturgie de la parole, célébration de la liturgie des heures… »

Communiqué complet sur le site du Diocèse de Namur

Espérance

Partage du texte repris sur le site de notre Doyenné, texte de l’abbé Jean-Marie Piron, lequel se dévoue pour célébrer l’eucharistie avec les paroissiens de notre Unité pastorale.

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Pierre Teilhard de Chardin a dit que le monde appartiendrait à celui qui lui apporterait la plus grande espérance. Nous avons à creuser cette pensée qui est toujours actuelle. En ce temps de la Toussaint et de la mémoire des défunts, écoutons notre message pour en vérifier la justesse. On y parle du ciel comme d’un « endroit » à rejoindre après la mort où nous espérons « retrouver » celles et ceux qui « sont partis » avant nous. Et puis c’est tout ! La foi chrétienne propose une étape en plus du projet de Dieu, un accomplissement final clairement dit dans la première et la deuxième alliance. Allons revoir le message biblique pour en goûter toute la profondeur et la beauté. Jésus n’est pas venu nous dire : je vais vous apprendre comment il faut vivre pour « aller au ciel » mais il nous a appris à prier ainsi : que « ton règne vienne sur la terre comme au ciel ». Le règne s’approche pour entrer dans le monde comme un levain qui va faire lever la pâte. C’est cela l’incarnation du Fils de Dieu, d’un Dieu avec nous pour demeurer et habiter sa création et la glorifier. Il faut renverser la perspective : non plus celle d’une « fuite » mais d’un Dieu « qui vient » pour faire entrer sa gloire dans ce monde qu’il crée. Je me rends compte qu’il faut développer cela car cela vaut la peine pour que notre espérance ne s’arrête pas à l’avant dernière étape de notre salut. En ce temps de la Toussaint souvenons- nous que tous, nous attendons la glorification : la gloire de Dieu et le salut du monde comme nous le disons lors de chaque rencontre eucharistique. Chaque doxologie nous parle aussi d’un Dieu qui est, qui était et qui vient.

Jean-Marie Piron

1er Novembre 2020 – TOUSSAINT

Photo Kizoa

Cette fête est-elle obsolète ? Comment la voyons-nous : principalement dédiée à nos défunts ?

La Toussaint est-elle une fête de personnes « âgées », tombées dans l’oubli, dont on connait à peine l’hagiographie ?

Eh bien, détrompons-nous : il y a de jeunes, même très jeunes personnes saintes et d’abord qu’est-ce que ‘’être saint ‘’ ?

Un jour, un journaliste a demandé au cardinal Suenens ce qu’était un saint. La réponse du prélat a été fulgurante : ‘‘un saint, c’est un chrétien normal !’’ Jésus le dit sur la montagne : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt5,48). St Paul confirme : « Et voici quelle est la volonté de Dieu : c’est votre sanctification ».

Selon frère Dominique-Marie Dauzet, prémontré de l’abbaye de Mondaye et historien, « l’Église prend les saints qui viennent, ceux que Dieu lui donne : il y en a des très jeunes, des jeunes et des vieux, des riches et des pauvres, des Noirs et des Blancs. Un procès de béatification n’est pas une manœuvre d’évangélisation, c’est juste une vérification sérieuse de ce que tout le monde a déjà senti : on a affaire à un saint ! S’agissant des petits enfants, c’est pareil : si Dieu nous les donne à 8 ans, comme Anne-Gabrielle Caron ou même à 6 ans et demi, comme cette merveilleuse petite Nennolina Meo (1930-1937), il ne faut pas s’offusquer. Peut-être que ce sera un cadeau du Seigneur pour les enfants de leur âge, mais peut-être aussi pour des adultes, qui ont parfois besoin de se rafraîchir le cœur avec la lumineuse beauté de ces saints enfantins. Le tout de la sainteté, ce n’est pas l’âge, mais la grâce. » 
(Site la Croix.com 26 juin 2020)

En mettant la page en forme, j’ai pensé à cette tragédie où une fillette voyant sa petite sœur tomber à l’eau et se noyer, avait sauté dans la Meuse pour la secourir ; pourtant elle-même se noya…et plus tard encore un pompier qui recherchait les corps…

Cette petite fille, cet homme qui ont donné leur vie pour autrui, ne sont-ils pas saints ?

Tout récemment, au Pérou, Roberto, qui avec son père, gérait et protégeait une concession forestière de plus de 800 hectares et cela depuis plus de 30 ans, a été froidement abattu par les mafias qui profitent de l’inaction des autorités.

Hélas pour lui, leurs forêts étaient entourées de terres dévolues à l’exploitation minière, des terres minées par les déforestations illégales. Roberto est le quatrième homicide enregistré cette année contre les défenseurs de l’environnement ; pourtant ne peut-on pas dire qu’il a répondu au vœu du pape François de protéger la Création ? N’est-il pas saint ?

Il me fallait pourtant choisir parmi les multiples saints d’hier et aujourd’hui : aussi voici en bref la vie de Carlo Acutis, déclaré récemment bienheureux par le pape François. Une de ses phrases m’a marquée : « tous naissent comme des originaux mais beaucoup meurent comme des photocopies. »

Surnommé le « geek » de Dieu, Carlo Acutis, a été béatifié le 10 octobre dernier, à Assise, par le pape François.

Carlo Acutis (Photo /WIKIMEDIA/ Auteur FLORENTIN27)

Carlo Acutis, décédé à l’âge de 15 ans d’une leucémie foudroyante, était passionné de sport, d’informatique et du Christ. Il a vécu une existence profonde, marquée par une foi extraordinaire et en lien unique avec François d’Assise. C’était un enfant bien de son temps, passionné d’internet et doué pour l’informatique. Issu d’une très grande famille bourgeoise italienne, il naquit à Londres où son père travaillait comme homme d’affaires. Mais toute la famille revint bien vite à Milan où elle avait l’habitude, bien que non pratiquante, de recevoir des personnalités catholiques importantes.

(…) Il reçut la communion à 7 ans, et depuis, l’eucharistie occupa une grande place dans sa vie telle qu’il développa un site internet voué à ce sacrement. Carlo Acutis avait surnommé l’eucharistie ‘l’autoroute du ciel’ !

« La communion au Corps du Christ permettait, selon lui, d’éviter les écueils de la vie et les erreurs du comportement. Il passait de longues heures devant le Saint-Sacrement, aidé en cela par la récitation du chapelet. Il ne comprenait pas comment les jeunes de son âge pouvaient piétiner pendant des heures dans d’interminables files d’attente pour assister à un concert de rock… » Il gardait une troublante simplicité et écrivit ainsi « que la beauté physique se fane et que rien ne reste, mais que seule la beauté spirituelle ne flétrit pas, elle dure pour l’Eternité. »

Pour pouvoir atteindre ces belles réalités, il fallait, disait-il, se comporter comme une montgolfière !

Pour qu’il puisse s’élever, ce ballon doit se délester des sacs de sable qui l’alourdissent et le retiennent au sol. De même, nos fautes, petites ou grandes sont comme autant de poids qui entravent cet élan vers le ciel. (…)

Carlo était par ailleurs doué pour l’informatique. Il mit alors ses dons au service de l’adoration eucharistique. Après avoir créé un site sur sa paroisse, il n’hésita pas à monter une petite vidéo pour expliquer le mystère de la transsubstantiation ! A 11 ans, il avait décidé de monter une grande exposition sur les miracles eucharistiques. Il organisa donc un site internet sur lequel il exprima cette conviction personnelle : « Plus nous recevrons l’eucharistie, plus nous deviendrons comme Jésus et déjà sur cette terre nous jouirons du Paradis ».
(Extraits du journal Dimanche de mars 2020)

« En juillet 2018, une enquête canonique débute sur le cas d’une guérison inexplicable attribuée à l’intercession de Carlo Acutis. Il s’agit du cas d’un enfant brésilien, atteint d’une déformation grave du pancréas. En 2010, après que ses proches aient prié Carlo, le pancréas revint de lui-même à la normale, sans intervention chirurgicale, qui aurait pu coûter la vie du jeune garçon. Les expertises médicales ne concluant à aucune explication scientifique, le dossier est présenté au Saint-Siège. En février 2020, le pape François reconnaît authentique le miracle attribué à Carlo, et signe le décret de sa béatification. »
(Extrait de Wikipédia).

Si l’Eglise lui reconnait un deuxième miracle, Carlo Acutis pourrait devenir un saint. Le Vatican envisagerait alors de le nommer « saint patron des internautes ».

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Jeudi 1er octobre 2020 – premiers vœux de frère Joseph Randrianaimanga

Comme annoncé sur le bulletin paroissial, les premiers vœux de frère Joseph Randrianaimanga, d’origine malgache, ont eu lieu en la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur de Clairefontaine.

« Avec Thérèse de l’Enfant Jésus, je veux m’élever à Dieu par la confiance et l’amour…Je sais à quoi m’en tenir sur sa miséricorde et son amour » Père Dehon

Prière de Sainte Thérèse choisie par frère Joseph lors de sa première profession de foi ce 1er octobre 2020 (fête de Ste Thérèse)

Seigneur Jésus,

Par ton oblation au père,
Regarde avec bonté ceux que Tu as choisis pour te suivre
Et fais que je sois toujours disponible là où Tu m’envoies avec joie.

Allume en moi l’amour que Tu as pour ce monde
Pour qui Tu as offert ta vie afin d’accomplir la volonté de Dieu ton Père.

Donne-moi de me donner à Toi sans mesure et
Aide-moi à ne pas oublier les plus humbles, les pauvres
Que Tu as tant aimés, mais les servir comme Tu as fait,
En esprit d’amour et d’union à ton Œuvre de salut par l’Eglise,
Pour les âmes et la société d’aujourd’hui.

Seigneur, conduis-moi sur la voie de l’humilité
Afin d’être toujours fidèle à Toi, la seule raison de ma vie,
Par l’intercession de la Vierge Marie,
Pour la plus grande gloire de Dieu.

Amen

Frère Joseph, après la signature du registre avec le père Joseph Famerée, nouveau provincial de la Province Europe Francophone, le père Claude Siebenaler, supérieur de Clairefontaine et le père André Conrath.

« Le Règne du Cœur de Jésus dans la société, c’est le règne de la justice, de la charité, de la miséricorde, de la pitié pour les petits, pour les humbles et pour ceux qui souffrent. Je vous demande de vous dévouer à toutes ces œuvres, de les encourager, de les aider. Favoriser toutes les institutions qui doivent contribuer au règne de la justice sociale et qui doivent empêcher l’oppression des faibles par les puissants. »

LÉON DEHON, Fondateur des Prêtres du Sacré-cœur de Jésus.

Vous retrouverez l’homélie prononcée par le Provincial Joseph Famerée… ainsi que plusieurs photos de cette belle cérémonie sur le site des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus : https://scj.lu/

Transmettre la foi (2)

Pour Thérèse, bien sûr les catéchistes ont un rôle important mais les parents, et pas que les grands-parents, ont un rôle tout aussi important. « Ils sont les premiers à initier leur enfant et sont donc invités à prendre leur rôle d’éveil à la foi en main. Transmettre la foi, être passeurs de flambeau, être témoins, cela se fait par la prière mais aussi par des actes et des gestes concrets. Et comme on n’est jamais chrétien seul, cela passe aussi par le partage de la parole, la prière et la vie communautaire : les célébrations dominicales. » Leur rôle n’est donc pas de convertir, qui est du ressort de l’Esprit, mais de mettre en route sur un chemin de foi, de semer…

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Il y a quelques années, les parents s’investissaient davantage puisqu’ils assuraient, à tour de rôle la catéchèse auprès des enfants. Mais il semble que le recul de la culture chrétienne se marque de plus en plus, particulièrement chez les jeunes.

« Le christianisme serait-il devenu une langue étrangère ? Quelle tristesse si c’était vrai… C’est dire la responsabilité qui incombe à tous de persévérer à la transmettre dans sa vitalité et sa profondeur » ainsi que l’écrivait récemment Sophie de Villeneuve, ex-rédactrice en chef de Croire.

Christophe Herinckx, dans son édito du Journal Dimanche du 08 août dernier, le constate également :

« Parmi d’autres, l’un des aspects majeurs de ce que l’on a coutume d’appeler la sécularisation ou la déchristianisation de nos sociétés est, pour l’Eglise, une crise de la transmission de la foi. De fait, par une sorte de rupture culturelle, la foi chrétienne ne se transmet aujourd’hui plus automatiquement, comme jadis, au sein de la famille, de l’école, de la paroisse. Depuis un certain temps déjà, on n’est plus chrétien de génération en génération. (…) Faire connaître Jésus-Christ nous concerne chacune et chacun, là où nous sommes, catéchistes, professeurs de religion, mais aussi parents, grands-parents, disciples du Christ tout simplement. »

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Pourtant les jeunes éprouvent une grande soif et n’ont pas d’a priori sur la foicomme le témoigne Emmanuel de Ruyver qui ne pensait pas du tout devenir prêtre.

Comme la plupart des jeunes gens, il rêvait de se marier, d’avoir des enfants… mais il s’est senti appelé lors des JMJ de Rome 2000. Néanmoins il terminera d’abord ses études d’ingénieur civil et sera ordonné prêtre en 2009.

Voici un extrait de ses propos :

« Les jeunes aujourd’hui n’ont pas d’a priori sur la foi, l’Eglise, raconte le prêtre, ils ont une grande soif de spirituel au sens large ». Les rejoindre sur leur terrain était donc essentiel car « tous les jeunes ont besoin d’entendre cette bonne nouvelle ». « Le prêtre, c’est l’homme de foi, de la Foi et ils en profitent pour parler de Dieu et poser des questions. On croit qu’ils s’en fichent ; bien au contraire, ils sont en recherche. Et c’est eux qui mettent Dieu au cœur de la discussion ». Être présent dans leurs lieux et ne pas trop vouloir les ‘embrigader’ dans nos activités, leur permettre de se confier à quelqu’un quand les questions importantes s’imposent à eux. Tel était donc l’objectif d’Emmanuel.

Avec les jeunes, « je sais pourquoi je suis prêtre, mon cœur est comblé, je ressens cette fécondité du prêtre qui donne la vie ».

Loin de le brusquer, la franchise de certains jeunes lui plaît car au moins, « on sait ce qu’ils pensent et on peut mieux répondre ». Avec le père Emmanuel, on peut parler de tout, dans le respect. « Parfois les jeunes sont dans la ‘provoc’ mais aujourd’hui, je suis armé ». En effet, le célibat, la sexualité sont toujours les premiers sujets abordés par les ados. « Je partage avec eux ce que je vis, et ça les interroge sur leur propre sexualité et le sens qu’ils lui donnent ». Emmanuel se veut aussi toujours très proche des mouvements de jeunesse, où les jeunes le côtoient comme ‘Père Castor’, en référence à son totem.

« Mon lieu de ressourcement, c’est la prière et l’eucharistie quotidienne. C’est ce qui donne le sens à tout le reste, qui unifie, qui recentre quand la journée a été dispersée, car le quotidien est parfois aussi un combat ». (…) Comme il est écrit dans l’évangile de saint Jean, « je suis venu pour qu’ils aient la vie et la vie en abondance ». Et pour Emmanuel, « ça correspond à ce que j’ai envie de vivre dans ma vocation de prêtre ».

Propos tirés de l’article de Sophie Delhalle dans le journal Dimanche n°24 du 14-06-2020.

Transmettre la foi

L’automne arrive ainsi qu’habituellement la reprise de la catéchèse…avec Florence, Liliane, Marie-Claire, Thérèse

La catéchèse n’est pas une activité marginale des communautés chrétiennes. Catéchiser (du grec katechô), c’est faire entendre et résonner l’écho de la Bonne Nouvelle du Seigneur dans le cœur des hommes. Ayant entendu la parole de l’évangile, tout croyant doit la méditer, l’approfondir, en découvrir toutes les harmoniques, se l’approprier pour qu’elle devienne vraiment, dans sa vie, une parole de Vie. (Site internet du diocèse de Namur)

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– Dis maman, qu’est-ce que je vais faire cette année au catéchisme ?

– Tu vas continuer à découvrir qui est Jésus et approfondir ta foi pour avancer le mieux possible sur le chemin de ta vie chrétienne.

– Le chemin ?

– Oui, Elodie. Celui qui te mène là où Dieu t’attend. Tu sais, le chrétien est un homme toujours en marche, sa vie n’est qu’un long pèlerinage.

– Un quoi ?

– Tu as bien entendu, un long pèlerinage. C’est-à-dire que, pendant toute sa vie, il marche vers Dieu pour connaître un jour le bonheur éternel auprès de lui.

– Tu crois ?

– Bien sûr, et c’est pour t’aider que la catéchèse existe. C’est là que tu découvres que tu vas librement vers Dieu et surtout que Jésus est au centre de ta vie chrétienne.

– Et comment je dois faire pour aller vers Dieu ?

– Tu es en train de me poser la même question que saint Thomas à Jésus, lorsque Celui-ci promettait aux apôtres une place auprès de Lui dans la Maison du Père.

– Et qu’est-ce qu’Il lui a répondu ?

– Je suis le chemin, la vérité et la vie…Personne ne va vers le Père sans passer par moi.

– Jésus n’est quand même pas un chemin !

– Si ma chérie. Il disait par là que Lui seul peut vraiment faire connaître son Père et faire avancer vers Lui.

– Et le caté dans tout ça ?

– Le caté, comme tu dis, veut te montrer que l’Evangile appartient à ta vie et t’en montre la direction.

– Ah bon !

– Oui, et quand vous en lisez des passages en groupe, vous faites partie de la foule qui suivait Jésus, le regardait vivre et écoutait Sa Parole. Comme elle, vous devenez peu à peu capables de Le reconnaître, de cheminer avec Lui et même de lui dire : « reste avec nous ».

– Alors nous aussi, on peut vivre comme dans l’Evangile ?

– Bien sûr. Et pour cela ta catéchiste te dira ce que Dieu attend de toi. Elle te montrera aussi que ton chemin intérieur est à l’image de la marche du peuple hébreu dans l’Ancien Testament.

– Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

– Simplement qu’au fur et à mesure qu’Israël connaît mieux son Seigneur, il se met à vivre davantage selon sa parole.

– Comment cela ?

– Prends l’exemple de Moïse. Quand il entend Dieu lui parler sur le Sinaï, il change complètement. Il n’est plus celui qui donne des ordres, mais celui qui en reçoit. Il devient un enfant qui écoute son Père et veut lui obéir.

– Je n’y avais pas pensé.

– Tu as aussi le Roi David. Quand il entend le prophète Nathan lui reprocher d’avoir fait tuer Uri pour épouser sa femme, il demande pardon à Dieu et fait repentance… c’est à ce moment-là qu’il fait son plus grand pas vers le Seigneur.

– Mais nous, ce n’est pas pareil.

– Si c’est pareil, et c’est au catéchisme que tu vas réaliser que, comme le leur, ton chemin vers Dieu passe par l’obéissance et le pardon.

– Ah ça je n’y arriverai pas !

– Toute seule, non. Mais avec l’aide de Dieu, oui… N’oublie jamais que la prière, l’eucharistie et le sacrement de réconciliation font grandir en toi, tout au long de ta vie, la grâce de que tu as reçue à ton baptême.

– Vraiment ?

– C’est aussi grâce à tes catéchistes que tu vas mieux comprendre les célébrations.

– C’est vrai et je les aime déjà mieux qu’avant !

– Tu t’aperçois donc qu’en plus des réponses et des explications qu’elle te donne, la catéchèse te fait entrer dans l’Eglise et l’aimer.

– Je vois…

– Ma chérie, l’Eglise représente Jésus sur cette terre. Elle est pour nous l’axe du monde, le chemin qui nous unit et nous mène vers le Père.

– Alors, tu m’envoies au caté pour me mettre sur la route avec les autres ?

– Tu as bien compris et… bon vent pour cette année !

Texte de Marie Vermeille transmis par Thérèse.

Lisons et méditons le beau texte sur la reprise de l’année scolaire au verso du bulletin paroissial : « Bénis mon année scolaire ».

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