MARS 2023 – « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière »

(Gn 3,19)

Photo Claudine J., Marche-en-Famenne

« L’imposition des cendres nous rappelle notre condition humaine. Nous sommes des êtres de passage, des pèlerins sur cette terre. En cela, nous sommes tous égaux : personne ne peut se dire supérieur aux autres. Ce simple rappel est salutaire : il remet chacun à sa place. Dans le même temps, savoir que nous sommes tous des mortels a quelque chose d’apaisant : « D’ailleurs qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? », interroge Jésus (Lc 12,25). Inutile donc de gesticuler en croyant pouvoir échapper à notre condition mortelle. Au contraire !

 Si le temps de notre passage est compté, allons à l’essentiel ! N’est-ce pas ce que nous dit la deuxième formule utilisée dans la liturgie des cendres : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile» (Mc 1,15) ? » 

Extrait de l’édito Carême : croyez à l’Évangile de Dominique Greiner, rédacteur en chef de Croire-La Croix (février 2023 )

L’abbé Jean-Marie Piron nous rappelait lors de la célébration eucharistique du 19 février, juste avant le mercredi des cendres, qu’on pourrait considérer 3 piliers au carême : la prière, le pardon, le partage. N’oublions toutefois pas le jeûne, qui aide à réfléchir à nos comportements de consommateur.

Cette année, l’accent est mis sur la prière via quelques témoignages…

« Je prie volontiers au milieu de la nature dans laquelle je vois constamment l’œuvre de Dieu. Des oiseaux, des fleurs, la pluie qui tombe, le soleil qui brille, même la boue me renvoient à la Transcendance. J’ai besoin de vivre la nature, de m’en imprégner pleinement. L’observer de la fenêtre d’un appartement, comme on regarderait un spectacle, comme du cinéma, ne me suffit plus.

Mais tout cela n’est pas fondamental : il m’arrive d’avoir des pensées de cet ordre, la pensée de Dieu, dans des lieux insolites, n’importe où et dans n’importe quelle situation. Après tout, je peux penser à Dieu allongé nu sur mon lit ! De toute façon, je sais que je vis à chaque seconde sous Son regard. »

Michel Delpech ‘‘J’ai osé Dieu…’’ Presses de la Renaissance (2013)

« La prière est devenue constante en moi. Elle surgit spontanément en marchant, dans le métro, dans l’autobus, en toute occasion. Je l’inclus dans mes actions. Cela me donne des ailes. Je prie comme un ami parle à un ami. La reconnaissance, la louange, la prière pour les autres… Je n’ai pas d’heures régulières. J’ai essayé, mais ça ne m’a pas réussi. »

Michael Lonsdale, extrait de l’article de C. Delhez dans le journal Dimanche du 4.10.2020.

Eric de Kermel se désole de l’absence de prières en direction de la nature et du vivant dans la plupart des messes catholiques. Pour lui, c’est le résultat d’une vision anthropocentrique qui ne correspond ni au message biblique, ni aux encycliques du pape François.

(…) Lors de la messe, je pensais à nos fameuses journées du patrimoine où nous célébrons chaque année l’extraordinaire beauté de nos châteaux, de nos églises, de nos palais, de nos musées… Là aussi, dans une approche très anthropocentrique puisque seul le patrimoine issu de la « main de l’homme » est mis à l’honneur.(…)

Si nous croyons, et nous y croyons n’est-ce pas, à la force de la prière, à la force de ce moment qui rassemble les énergies de tous dans une intention commune qui nous dépasse et nous met également en mouvement, il est indispensable que ces moments soient l’occasion d’exprimer notre empathie pas seulement envers nos semblables. Nous sommes DE la nature, c’est une évidence biologique que conforte le récit de notre genèse biblique. Comme nous y invite le philosophe Baptiste Morizot, il est urgent d’entamer un dialogue diplomatique avec le vivant non-humain.

Quelle meilleure table que celle de nos eucharisties pour inviter à cette communion renouvelée avec tout ce qui vit. (…)

Eric de Kermel, le 13/11/2022, site Croire.com

Image Pixabay

PSAUME 14

01 Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? Qui habitera ta sainte montagne ?

02 Celui qui se conduit parfaitement, qui agit avec justice et dit la vérité selon son cœur.

03 Il met un frein à sa langue, ne fait pas de tort à son frère et n’outrage pas son prochain.

04 A ses yeux, le réprouvé est méprisable mais il honore les fidèles du Seigneur. S’il a juré à ses dépens, il ne reprend pas sa parole.

05 Il prête son argent sans intérêt, n’accepte rien qui nuise à l’innocent. Qui fait ainsi demeure inébranlable.

FEVRIER 2023 – « Vous êtes la lumière du monde »

(Mt5,14)

« (…) Nous sommes à l’évidence beaucoup trop lourds pour tutoyer les étoiles. L’esprit généralement défunt de notre enfance nous le rappelle cruellement…

Enfants, nous n’étions pas ces êtres agités, fébriles, anxieux, préoccupés de nous adapter à un monde qui corresponde un tant soit peu à nos désirs. Pour nous, le monde n’était guère un marché, un champ de bataille, ou un temple d’apprentissage livresque…Nous n’errions pas dans la cohue, dans la grande foire aux illusions, déboussolés, enferrés dans des déterminismes et plus ou moins résignés à ‘’survivre’…en désapprenant à vivre’’ ! (…) »

Cet extrait du courrier de Baudouin De Rycke, enseignant et fidèle lecteur de Dimanche (15 janvier 2023) me semble très juste. Lors d’une conférence du temps de l’Avent à Bonnert, un participant rappelait qu’une des entreprises d’Elon Musk, Neuralink, poursuit l’objectif d’instaurer rapidement une communication directe entre la pensée humaine et les ordinateurs. Aussi, bien des questions ont été soulevées :

Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? Est-elle une menace pour la démocratie ? L’emploi va-t-il disparaître ? L’intelligence artificielle sera-t-elle plus douée que l’homme, voire plus puissante que Dieu ? Plus tard, le texte de l’abbé Pierre m’est revenu à l’esprit :

« N’oublions pas l’Éternel. La science est certes merveilleuse. Mais elle n’a pas réponse à tout. Dans son expérience intérieure, la personne humaine peut rencontrer la présence de l’Éternel. Dans son livre, Le Hasard et la nécessité, Jacques Monod nous éclairait sur « le comment » de toute chose. Mais après ? Ou plutôt avant ? Je veux dire : sur « l’Être » de ce tout, le livre est aveugle ! Peut-on vraiment saisir l’Éternel à force de grossir la petitesse des atomes, comme les astronautes enfantins riant de ne pas l’avoir vu dans la démesure de l’espace ? (…) Le microscope ne saisit pas l’Éternel ! Ni rien ne le saisit… Mais celui qui dit « non » à l’injustice… mais celui qui va, par « vrai amour », à rebours de tout profit pour que soit servi en premier le plus petit… dans la saveur inexprimable qui jaillit en lui, il sait bien que l’Éternel insaisissable le saisit et, minuscule étincelle de liberté, juste assez pour être capable d’aimer (…)

Abbé Pierre, paru dans La Croix, 27 décembre 2003

Photo Jean-Louis

Le carême qui débute le 22 février prochain va nous préparer à célébrer la passion du Seigneur ; c’est un temps d’efforts mais aussi un temps pour approfondir l’accueil de Dieu dans notre vie, afin qu’Il y établisse sa demeure.

Lors d’un précédent carême, le pape François exhortait les chrétiens à rallumer le feu de la charité car ‘’ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, la racine de tous les maux’’.

Et ce qui suit ne rejoint-il pas les paroles du pape ?

Davos est « l’endroit où sont les gens qui alimentent le plus la destruction de la planète, les gens qui sont en plein cœur de la crise climatique, les gens qui investissent dans les énergies fossiles…a relevé Greta Thunberg accusant de mettre la ‘’cupidité’’ et les ‘’profits économiques à court terme au-dessus des gens et au-dessus de la planète ‘

L’ Avenir Luxembourg 21-01-23

Plutôt que s’adresser à ChatGPT(application d’intelligence artificielle), méditons le beau Psaume 1 où ancien et présent se rejoignent…

01. Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs,  ne siège pas avec ceux qui ricanent,

02. mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit !

03. Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira,

04. tel n’est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par le vent :

05. au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs au rassemblement des justes.

06. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra.

JANVIER 2023 – Que Dieu nous prenne en grâce et qu’il nous bénisse !*

(*Ps 66, 2a)

Pour retrouver quelques refrains qui nous ont emmené dans la magie de Noël…

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d391472341k7036110o1l1/2022-12_Noel

Merci à toute l’équipe qui a préparé et animé les célébrations de Barnich et Sterpenich et plus particulièrement à la Royale Philharmonie l’Union Sterpenich Barnichlors de la veillée.

En ce début janvier, la magie de Noël est encore présente en nos cœurs, et pourquoi pas la conserver tout au long de l’année ? Abbé Amari l’a répété : nous sommes tous des crèches…mettons en œuvre l’esprit d’humilité, de douceur, de paix…d’espérance mais pas n’importe quelle espérance.

« Toutefois espérer, ce n’est pas espérer que les choses aillent mieux…mais travailler pour que les choses aillent mieux. L’espérance est un engagement, je dirais même un combat. Dans les vents contraires il faut, comme le dit la Bible, se tenir debout, sandales aux pieds, bâton à la main, ceinture aux reins, au lieu de rester couché en attendant que la tempête soit passée. Il faut être là pour bâtir et réfléchir avec les autres.

Il s’agit donc, dans cette période difficile, d’être prêt au combat…

Mais se préparer au combat nécessite un certain cheminement. Si l’on en reste au niveau de ses émotions et de ses sentiments, l’espérance n’est pas possible. Au niveau des idées, de la pensée et des analyses, elle reste difficile. C’est au niveau du désir et de la volonté d’avancer que l’on entre dans l’espérance. Enfin, il faut accéder à la réalité de la présence de Dieu qui a promis son assistance à son Église et qui est avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Là est notre espérance. (…)

Dans les situations désastreuses ou pénibles que nous vivons se trouvent des germes d’espérance. Mais il faut aimer les surprises, il faut être capable d’en faire aussi, et de faire de bonnes surprises à Dieu en lui donnant notre adhésion, notre joie, notre confiance en lui. J’aime à penser que Dieu est le Dieu des surprises. La naissance de Jésus en Marie en est une ! Personne n’aurait pu l’imaginer. La résurrection est une surprise. »

Extrait de l’interview d’Éric de Clermont-Tonnerre, prieur du couvent des Dominicains de l’Annonciation à Paris, auteur de Fierté de l’espérance (Salvator), menée par Sophie de Villeneuve dans l’émission Mille questions à la foi sur Radio Notre-Dame. Site croire-lacroix.com (2020)

Nous espérons le meilleur pour Abbé Basile Amari qui fêtera les 25 ans de son ordination le WE du 15 janvier prochain, en Côte d’Ivoire, son pays natal ; nous prions pour lui, sa famille et les personnes qui l’accompagnent.

Avent 2022 – « Qu’il vienne, le Seigneur : c’est lui le roi de gloire ! » (Psaume 23)

Photo Arlette

Notre montée vers Noël arrive à son terme ; pour revivre la belle célébration du dimanche 11 décembre à Barnich, vous trouverez ci-dessous le lien pour un montage vidéos/photos (Martine et Sylvianne) de ce beau moment de chants et prières grâce au Chœur de la Charité de Paris. Un tout grand merci à cet ensemble vocal.

https://www.kizoa.com/Video-Editor/d390627364k8046227o1l1/2022-12-11_Choeur_de_la_Charite

Si certaines personnes souhaitent une vidéo plus limpide, merci d’envoyer simplement une demande sur le site avec votre adresse mail.

Chœur de la Charité à la chapelle St Bernard – Photo Martine

DECEMBRE 2022 – Vienne la paix sur notre terre, la paix de Dieu pour les nations !

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Prière de Madeleine Delbrêl

« Un jour de plus commence, Jésus en moi veut le vivre. Il ne s’est pas enfermé, Il a marché parmi les hommes. Avec moi il est parmi les hommes d’aujourd’hui. Il va rencontrer chacun de ceux qui entreront dans la maison, chacun de ceux que je croiserai dans la rue, d’autres riches que ceux de son temps, d’autres pauvres, d’autres savants et d’autres ignorants, d’autres petits et d’autres vieillards, d’autres saints et d’autres pécheurs, d’autres valides et d’autres infirmes. Tous seront ceux qu’il est venu chercher. Chacun, celui qu’il est venu sauver. À ceux qui me parleront, il aura quelque chose à répondre ; à ceux qui manqueront, il aura quelque chose à donner. Chacun existera pour lui comme s’il était seul. Dans le bruit il aura son silence à vivre. Dans le tumulte, sa paix à mouvoir. Jésus en tout n’a pas cessé d’être le Fils. En moi il veut rester lié au Père. Doucement lié, dans chaque seconde, balancé sur chaque seconde comme un liège sur l’eau. Doux comme un agneau devant chaque volonté de son Père. Tout sera permis dans le jour qui va venir, tout sera permis et demandera que je dise “oui”. Le monde où il me laisse pour y être avec moi ne peut m’empêcher d’être avec Dieu ; comme un enfant porté sur les bras de sa mère n’est pas moins avec elle parce qu’elle marche dans la foule. Jésus, partout, n’a cessé d’être envoyé. Nous ne pouvons pas faire que nous ne soyons, à chaque instant, les envoyés de Dieu au monde. Jésus en nous ne cesse pas d’être envoyé, au long de ce jour qui commence, à toute l’humanité, de notre temps, de tous les temps, de ma ville et du monde entier. À travers les proches frères qu’il nous fera servir, aimer, sauver, des vagues de sa charité partiront jusqu’au bout du monde, iront jusqu’à la fin des temps. Béni soit ce nouveau jour, qui est Noël pour la terre, puisqu’en moi Jésus veut le vivre encore. Ainsi soit-il. »

Madeleine Delbrêl (1904-1964), assistante sociale, femme de prière et d’action, chrétienne engagée dans un dialogue avec les non-croyants et les milieux populaires.
Toute sa vie, elle a donné l’exemple d’une vie fraternelle et d’une voie de « sainteté des gens ordinaires ».

N’oubliez pas que certaines célébrations de décembre vont être rehaussées par le Chœur de la Charité qui nous vient de Paris…

Heureuse et sainte fête de Noël : « Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. » St Jean

Photo : chapelle de Clairefontaine

Courte vidéo de la fête de notre UP le 23 octobre dernier : https://www.kizoa.com/Video-Editor/d389445502k4152131o1l1/2022-10-23_fete_de_Ste_Cecile_Eaux-Vives (7′)

Concert(s) de Noël

La chorale parisienne « Choeur de la Charité », composée d’Ivoirien(ne)s, sera parmi nous pour nous proposer quelques concerts et animations de messes:

Le samedi 10 décembre:
18h – Saint-Laurent de Weyler, animation de la messe
20h – Saint-Servais d’Udange, concert

Le dimanche 11 décembre:
11h – Saint-Willibrord de Barnich, animation de la messe
15h – Saint-Bernard d’Arlon, concert

Entrées gratuites, participation libre

Pour visionner des vidéos de la chorale, rendez-vous sur leur page Youtube.